14 juin 2008 6 14 /06 /juin /2008 07:14

Ushuaia - les manchots de Magellan

Argentine (16)

 

Ushuaia

Le canal de beagle

Les manchots de Magellan

Les vautours à tête rouge

Les cormorans

Les autres oiseaux que je ne sais pas reconnaître, puisque je confonds un canard et un cormoran !


Putain ! Les équipes de foot ont des maillots et ce soir les bleus se sont fait torcher par les oranges. Sur les iles protégées du canal de beagle, ils ont tous un plumage brun/ roux (les oiseaux) et on ne peut pas les reconnaître quand on est un con comme moi. Quand même les cormorans, je ne m'y attendais pas. Pour moi un « coin - coin «  c'est un canard...


Oh ! A propos de canard, tu te rappelles qu'on a paumé nos valoches. Le conférencier local, chargé de nous balader dans Ushuaia, quand on l'interroge, il ne sait rien. Dis donc, par hasard, ton téléphone il est allumé ? Sinon on n'aura pas de nouvelle...

Devant nous il appelle : non rien, on ne sait rien !


Alors là, on est plusieurs à réagir, parce que le groupe c'est pas des jeunots, hyper tension, prostate, diabète,  cancer divers en voie de rémission ! Faut des médocs ! Et le stock il est dans les valises perdues. Brouhaha dans le bus au sortir de la visite des manchots. Faut nous arrêter à une pharmacie !

Les palabres ont été longues, mais fructueux. Bien sur tout le monde n'a pas son ordonnance sur soi ! Mais on doit pouvoir s'expliquer ? Notre conférencier accompagnateur ne dit rien. Le bus s'arrête.  Dis, tu pourrais nous aider avec le pharmacien ?A nous voir tous, il va paniquer, et il faut au moins traduire les ordonnances. « Ce n'est pas mon travail ! »


Le bus s'arrête, les concernés descendent et se débrouillent. Pas d'aide...


**

Voir ces animaux, et surtout les manchots, ça m'a touché. Voir les duvets du nid emportés par le vent, ces petits duvets blancs, tout léger, t'imaginais pas. Voir les manchots dans leur immobilité d'un garde britannique, c'est fort ! et l'heure de la piscine ? Tout doucement ils s'approchent du canal,  la tête se penche pour regarder l'eau, doucement les pieds s'engagent, et puis quand le corps est mouillé par la vague ils se lâchent, plongent nagent sur le dos, tourbillonnent.

L'ile est protégée pour les manchots, mais il y vit toutes sortes d'oiseaux. J'en ai gardés sur la vidéo.

Et puis il y avait ce voilier ! Ça c'est un truc extra» le bateau qui va sur l'eau, le bateau à voile... », tu peux rester à contempler le temps que tu veux...Il y en avait dans les brochures, mais nous, nous ne connaitrons que le canot à moteur.

Ce soir nous irons tranquillement au « El Viejo Marino », un restaurant de poisson, bien installé sur le port. Il est tenu par des italiens, un peu en retrait du grand resto pour touristes avec vue panoramique. Deux femmes argentines nous parleront en français, tandis que sur le port la corne de brume du Cap Hornier retentit pour annoncer son départ, là tu vois que la magie est toujours là, tout le long du quai et sur la petite route suivant le canal de Beagle, les gens sont là, à le regarder partir, dans le soleil bas de cette nuit australe. En rentrant à l'hôtel, j'ai fait les photos du saint Christopher, ce vapeur échoué qui sert de refuge aux oiseaux. C'était dans le sujet de la semaine dernière...

 


Précédant : Ushuaia - Terre de feu

Début : Retour d'Argentine

A suivre: Ushuaia bout du monde


 

 

 

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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 22:54

Voies d'eau - le bout du tunnel ou la tour de Babel?

 

Non je ne vais pas te faire passer sous les tunnels du canal de la Villette, bien que ...faudra que j'y retourne ! Mais les photos, c'est comme dans le métro un jour de panne EDF : « noir c'est noir ! Il te reste l'espoir ! »

Je te rappelle une fois encore, que ça fait vingt quatre ans que j'ai de l'eau chez moi. C'est tellement de notoriété publique que mon séjour est une piscine, qu'une voisine m'appelle ce matin : «  J'ai fait venir un expert ; j'ai des infiltrations dans ma chambre à coucher, est-ce que ça ne viendrait pas de votre séjour qui déborde ? » T'imagines, mon séjour au 10éme qui se déverse dans la chambre de la brave dame du deuxième étage. Bonjour la cataracte ! Tu vois, à force de te plaindre et d'essayer d'expliquer, t'en as juste rajouté à  ta mauvaise réputation !


Je t'ai parlé de ces deux ouvriers portugais, qui avaient sonné à ma porte pour l'étanchéité de la façade.(Sur les toits de Paris). En une journée ils abattent un boulot monstre. L'ancien crépi est arraché, offrant le triste spectacle des cicatrices d'un mur qui en a trop  vu, nourri dès son plus jeune âge au ciment 0%, son vieux squelette de fer à béton, jaillit comme un moignon après un carnage. Le crépi de façade tenait tout. Dès lors qu'il perd sa peau tu penses qu'il ne restera que du sable !

Tu fais le point le soir, c'était un vendredi : « on revient lundi pas de problème, retirez l'échelle pour le week-end, et remettez-la lundi. »


Il y avait plus d'un mois que tu avais fait déposer tes volets, pour qu'ils puissent refaire la façade. T'avais négocié çà difficilement, avec l'entreprise qui te les avait vendus et installés : « nous, on n'y est pour rien, notre travail est bien fait, si on dépose les volets on n'est pas sur de pouvoir les remonter, on n'est pas responsable, signez une décharge, voilà notre devis. » Presque le prix du neuf ! Donc au mois d'avril on appelle, le technicien envoyé est tout jeune, il te dira plus tard qu'il à 25 ans. Effaçant son épaule, il fait glisser la courroie d'une énorme sacoche qu'il porte en bandoulière, quand elle heurte le parquet  tu sursautes, moins par le bruit que par les vibrations projetées. Là tu te dis qu'il y a un trou sous l'impact et que ça risque de vidanger tes fuites d'un coup. T'es près à crier « timber » pour te dédouaner, s'il y a un noyé.

 Le gars est costaud, plus d'un mètre quatre vingt, « des biceps plein les manches ».  Il manie le cutter comme un Samouraï son sabre.  Et là, c'est la mise à mort ! Un combat impitoyable ! Les joints de silicone tombent un à un sur le rebord des fenêtres, comme des spaghettis trop cuits. Il frappe de haut en bas, de bas en haut, de gauche à droite, il casse les lames, change les lames, serre les lames, et abat tous les joints. D'un simple coup de pouce la lame se rentre et le couteau est dans la poche. Tu te dis que c'est le moment : « voulez-vous un café ?  - Non ! Pas le temps ! » Il plonge  dans la sacoche et sort son six coups : énorme visseuse - dévisseuse sur batterie. Les premières vis ne résistent pas et tombent au fur et à mesure de la bataille. Mais la vieille garde toute rouillée ne se rend pas, et les têtes tombent sous les coups rageurs de la dévisseuse aveugle. Alors il agite les coulisses, dégage les corps des vis guillotinées et les massacre à coup de burin. Puis il fait basculer tranquillement le volet suspendu au bout des coulisses et le dépose sur le balcon. D'un geste sec il dégage les coulisse, comme un laborantin sectionne les cuisses d'une grenouille, les allonge près du corps du volet et recouvre le tout, d'un linceul en sac à gravas. Dix minutes pour finir et il est parti, sa  besace de 50 kg en bandoulière qui voltige d'une cloison à l'autre, balancée par sa course de repli. Il n'a rien d'un St Nicolas, pressé dans ses visites, non  c'est le dernier cri des menuisiers polonais, façon « terminator »,  exécuteur des petits et grands services. Quand il reviendra reposer les volets, il boira un verre d'eau.


Conforté par toutes ces bonnes volontés, tu te dis que ta maison va sécher, et qu'il est temps de refaire les peintures intérieures, murs et plafond. Jusque là, c'est toi qui as toujours fait. Pas toujours de façon irréprochable, mais c'était propre, sans trop de dégâts collatéraux. Là, vu les crevasses en haut et les boursouflures en bas, tu te dis, que si c'est toi qui redresses la surface, les montres molles de Dali paraitront vertigineusement rectilignes. Tu fais une enquête de voisinage : « connaissez-vous un peintre, soigneux, efficace, de confiance ? » Le bouche à oreille te ramène un nom, un téléphone. Tu n'es pas sur ? Mais si voyons ! C'est lui qui a refait la cage d'escalier. T'appelles, il vient un dimanche. T'es honteux d'avoir dérangé un gars pendant son repos dominical, tu lui dis ce que tu as besoin. Il ne prend pas de notes, regarde tes murs, ton plafond. Il ne dit rien, sinon « oui...oui ».

-         « Vous pouvez le faire ?

-          Oui ! Oui.

-          C'est que je ne voudrais pas avoir besoin de vider et démonter tous les meubles, j'ai plus de place !

-         Oui ! Ça va aller. Je mettrai des protections.. Qui a fait ça ?

-         C'est moi ! Il y très longtemps ; au début c'était juste pour faire propre rapidement, puis c'est resté, maintenant on veut refaire.

-         C'est raté et c'est pas beau, on ne fait pas comme ça, il y a des techniques !

-         D'accord ! Pouvez vous m'adresser un devis ?

-         Vous l'aurez lundi. »


Lundi, mardi, mercredi passent. Pas de nouvelles. T'oses pas déranger ce seigneur des pinceaux, mais quand même, devant les boites aux lettres, tu en parles à ce voisin qui te l'a recommandé.

-         Ah ! Ben il est chez moi !

-         C'est samedi ?

-         Il fait des « extras » !

-         Je peux monter ?

-          

-         Bonjour, vous m'avez oublié ?

-         Non ! C'est le fils, il est jeune, quand je rentre, il joue avec le téléphone, il a effacé tous les numéros.

-          ?

-         Mais, le devis, le planning ?

-         Tout va bien, j'en ai pour trois quatre jours, redonne-moi ton téléphone.


Le lendemain dimanche tu reçois le devis et début des travaux le mercredi 21. Tout baigne. Tu auras un peintre marocain.


Ca baigne tellement qu'il pleut comme jamais. Sans volets, sans étanchéité, les bourrasques te font relever la nuit, t'as pas besoin de baguette de sourcier, l'eau est là, tu la sens partout sous tes pieds et même dans l'air que tu respires. Au petit matin tu cherches à joindre tes jeunes artistes portugais. T'avais enregistré un numéro, mais tu ne sais pas... Tous les jours pendant une semaine tu mets l'échelle le matin et tu l'enlèves le soir. Que faire ? T'as plein de choses qui s'impatientent, mais s'ils viennent et que tu n'es pas là ? Tu renvoies des messages sur répondeur à la société, et un jour cet appel :

-         Il pleut! on ne peut pas travailler

-         Oui, mais il pleut, et je n'ai plus d'étanchéité

-         Si on travaille, on va tout abimer, car c'est des produits à l'eau !


Tu mets la main sur les murs humides  et tu angoisses que  le peintre puisse lâcher.  Bon c'est demain.

Rien !

Téléphone : rien de rien...

Encore une journée gâchée par la pluie et cette attente...

T'as usé ton forfait à courir après les fantômes, tu sors, et bingo, qui fume sa cloppe à l'entrée de l'immeuble ? Ton peintre marocain !

-         Mais je vous attends depuis deux jours ! Je cherche à vous joindre ! Impossible !

-         Attends, je travaille la semaine, je fais des extras en fin de semaines. Donc je suis chez toi samedi. Aujourd'hui je refais un mur de l'escalier A,  à cause de la fuite chez madame M.

-         Mais je vous ai appelé dix fois, mis trois SMS, pourquoi vous ne m'avez pas répondu ?

-         On m'a volé mon téléphone...


Puis tout d'un coup en une semaine tout va se bousculer, les maçons portugais refont la façade en une matinée. Ton mur est repeint à neuf par ton peintre marocain et un gars de son village. Et quand le terminator polonais vient pour te réinstaller les volets tu frémis: dans le même mouvement il ballade sa besace de 50 kg et une immense poubelle noire qui lui sert de caisse à outils pour les trucs encombrants.  Ça vole partout : ta façade neuve, tes murs neufs ça craint...

Tout baigne. Sauf la peinture qui cloque déjà...

Combien de jours de serpillères et combiens de filtres d'aspirateurs ? On ne compte plus !


Là, tu comprends pourquoi on a foiré la tour de Babel, chacun travaille dans son coin et avec ses règles. Qu'est ce qu'un Dieu aurait pu faire de plus que moi ?




 

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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 20:26

Ushuaia - Terre de feu

Argentine (15)

Quatre hommes argentins

***

Les mots que ton imaginaire associent à Ushuaia :

La Terre de feu, le Cap Horn, le Détroit de Magellan, ça c'est pour tes souvenirs scolaires.

Aventure, découverte, fin du monde, pays neuf, ça c'est les premières émissions TV sur le thème.

Ecologie, écosystème, autosuffisance, terre protégée, nature préservée, ça c'est le marketing « vert », qui a fait campagne récemment.

Combien de Yamana sont morts ?

***

 


La Terre de feu, Ushuaia, tu fantasmes, t'imagines être déboussolé par la découverte, être abasourdi par le choc des images, palper le parfum de l'écologie...Les trois jours et deux nuits que tu passeras là sont des journées de détente. D'abord quand le premier rendez vous est à 10h00, c'est que la journée de tourisme sera courte. L'information suivante, faire 80 km vers l'Est, le long du canal de Beagle, un peu de nature, une estancia désaffectée, les manchots sur une ile proche de l'ile Gable, un bon restau le midi, soirée libre.

Cette journée, je la marque de ces quatre hommes, tous argentins qui incarnent la vie dans ce coin de la terre de feu.


D'abord ce nuage lenticulaire, quand tu connais l'anarchie brownienne des flux nuageux dans cet environnement, tu t'étonnes de cette « lentille » si bien formée que tu verras passer au-dessus de toi.

Nous nous arrêtons ensuite au mont  Olivia, où Alexandre notre conférencier nous indique les montagnes de la Cordillère Darwin orientée Nord-ouest / Sud-est, la « pointe du harpon » (en trident). Les montagnes ici ne sont pas très hautes, moins de 1500 mètres, le mont Darwin va jusqu'à 2150.  Puis nous découvrons le lac curieusement noir, la tourbe sous l'eau. La tourbe est présente partout. Elle est exploitée. Mais quand Alexandre nous explique le temps qu'il avait fallu pour la générer, on est interloqué, même si elles sont « protégées », leur exploitation est un enjeu environnemental.

Ensuite viennent les histoires sur l'invasion du lieu par deux petits animaux, apparemment anodins, mais funestement ravageurs. Dans la région d'Ushuaia il y a des arbres en quantité. Des faux hêtres. Je ne me rappelle plus le nom scientifique. L'introduction des castors du canada, au début pour l'élevage des peaux et maintenant, pour rien. Ils ruinent  la foret, font tomber un à un les arbres, qui restent là, à pourrir. Officiellement leur décomposition régénère l'humus. Et la surprise des surprises, c'est monsieur lapin. Il n'y en avait pas, les colons les ont introduits au XIX, comme ils n'ont pas de prédateurs et qu'ils ne sont pas consommés, ils ont tout envahi.

Bonjour l'écologie ! Ushuaia, c'est pas forcément une référence !


Sur la vidéo quelques images aussi d'une station de ski, avec élevage de chiens de traineaux, et hôtel coquet facilement accessible depuis Ushuaia.

 

Nous voilà donc à la Estancia Harberton. Fondées en 1886 par un missionnaire, Thomas Bridges. Un dvd, c'est tout ce qui subsiste de l'activité. Elevage des moutons, exploitation des forêts. Cet homme amenant son cheval à son piquet de pâture doit s'en souvenir. Entre le tri des dizaines de milliers de moutons, leur tonte, le travail de la laine, le tannage des peaux, et son pas lourd d'aujourd'hui sous le regard des touristes, une génération à peine, et le voilà jardinier d'une terre qui ne produit rien que du spectacle.

L'avenir est là, c'est le jeune Alexandre, notre conférencier. Un français impeccable, une culture 360 degrés. Il montre tout, donne une raison à tout. Explique le peuplement, par les bagnards, de la région d'Ushuaia, puis les aides économiques à l'installation des populations et des industries dont a bénéficier la région, puis après le départ de Carlos Menem (qui a vendu toutes les activités rentables), le lent déclin. En quelques années Ushuaia est passée de 15000 à 70000 habitants. Pas tous, « habilités ». Il nous montrera les maisons « traineaux », que l'on déplace pour échapper à certaines contraintes législatives.  Du coup aujourd'hui, c'est le développement du tourisme, des résidences secondaires qui assure la vie économique de la terre de feu.

 

Le passé, c'est cet homme figurant sur la brochure du parc national. Les habitants, des  indiens Yamana, installés 10 000 ans avant notre ère. Ils vivaient nus dans cette région australe. Chassaient les oiseaux, pêchaient, principalement au harpon.  Bridges, le fondateur de l'estancia Harberton avait élaboré un dictionnaire recensant 35000 mots Yamana. La Terre de Feu avait été protégée des invasions coloniales. Elle ne résistera pas à l'évangélisation par les missionnaires. En même temps que la fameuse « bonne parole », ils apportèrent, les vêtements,  la déculturation et les maladies. Fin des Yamana.

 

Alors cet homme au bras cassé que l'on voit étirer une lanière, que lui reste-il comme avenir dans la  Terre de Feu ? Notre conférencier expliquait qu'à Ushuaia, 80% de la population vivaient des subsides de l'état.  Entretient-il le patrimoine des descendants des Bridges, pour y faciliter le regard des visiteurs sur les vieux accessoires abandonnés dans ce hangar  pour la tonte des moutons ? Les agences de voyages qui facturent si cher la visite de ce coin perdu lui permettent-elles seulement de vivre correctement ? Le prix d'entrée pour voir trois machines délabrées et un vieux tracteur, deux ou trois arbres conservés avec soin, une hutte façon « origine Yamana » n'a pas de sens.

Mais le marketing est assuré par Alexandre, c'est lui l'homme de ce temps ! Grace à lui, tu fais des milliers de km pour confronter ton imaginaire à la réalité.


Quand nous rentrerons à Ushuaia, le rêve sera régénéré sur le port. Le son de la sirène du bateau partant pour l'Antarctique te surprend, tu l'écoutes et tu décides, il faudra que je revienne et que je passe le Cap Horn.

La vidéo est un peu longue, je sais, prends le temps quand même...

A suivre:les manchots de Magellan

Précédent: Arrivée à Ushuaia

Début: Retour d'Argentine

 

 

Voir Aussi: La tonte

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27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 09:59
 Arrivée à Ushuaia
Argentine 14

Longue attente à l'aéroport à Buenos Aires. Mais pas de grève ! Près de trois heures après le décollage, tout le monde au hublot ! Moi coincé sur le couloir, je ne vois rien, ou par bribe, les montagnes enneigées, le canal de Beagle. Ma petite femme avait un hublot. Elle a laissé sa place à la voisine pour qu'elle fasse des photos. Bien sur elle donne son adresse mail et promet de les envoyer en remerciement. On les attend toujours...
Deux avions atterrissent presque en même temps, et c'est la bousculade pour les bagages. Lentement le tapis roulant se vide et nous voyons repasser plusieurs fois les derniers sacs. Un employé arrive et nous fait sortir, il ferme. Mais nos valises ?
L'accueil local est fait par Alexandre. Il s'impatiente du retard, la moitié du groupe n'a pas récupéré ses bagages, lui il est conférencier, pas là pour débrouiller nos petites histoires...La réclamation faite, il acceptera de donner son numéro de portable pour suivre le dossier. Mais ça l'agace.
Il est 21h45 quand nous entrons dans notre chambre d'hôtel qui domine la baie d'Ushuaia.. Coup de cœur ! Vue magnifique. Ton imagination fantasmait sur le site, mais c'est un coin doux agréable, on dirait un village suisse au bord d'un lac.
Le matin de bonne heure, avant le rendez-vous du groupe, je file sur le port. Photographier les bateaux, prendre l'ambiance. Un brouillard vient de la mer et monte doucement. On a le temps de voir la nappe se déplacer lentement. Petit tour en ville, et dernier sprint pour rentrer à l'heure.
Peut-être des nouvelles de ma valise ?
Oui elles sont encore à Buenos Aires, elles vont venir. Nous repartons dans 2 jours, si elles nous suivent à deux jours de distance, je ne suis pas prêt de me changer
.

A suivre : Ushuaïa terre de feu
Début : retour d'Argentine
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24 mai 2008 6 24 /05 /mai /2008 23:05
Sur les toits de Paris.

Fait pas beau... Hier ils sont venus, sonnant à ma porte sans préavis ! On vient boucher les trous ! Vingt quatre ans qu'il pleut ! Non, c'est pas le déluge ! Non ! Ça fait vingt quatre ans que je me plains de l'eau qui rentre chez moi, par le plafond, par les murs...Une dernière prise de bec avec le syndic, puis tu fais un courrier. Sans intention particulière, sinon laisser sécher tes parapluies d'intérieur. Dernière bataille tant que tu te sens la force de la mener. A l'assemblée générale, les voisins t'expliquent que cet appart, ils l'avaient visité pendant les nombreuses années où il était inoccupé, mais que non ! décidemment, ils ne pourraient rien en faire, il y avait trop d'eau ! Quand ils t'entendent te plaindre, une année de plus, ça les énerve. « Mais vous le saviez que c'était mouillé, alors ne venez pas nous embêter avec ça ». Surpris, tu expliques que tu en es à un dégât des eaux par an, et que les assurances se lassent !

« D'où elle vient cette eau ?
- Ben, du plafond...
- Où ça ?
- Ben, sous le vase d'expansion..
- Quoi, vous nous enquiquinez avec ça ? Vos prédécesseurs avaient simplement installé un bac à fleurs sous la fuite. Vous êtes vraiment, compliqué, vous faites des histoires pour rien. Si vous n'aimez pas l'eau, faut pas vous installer au dernier étage !!! »
Depuis des mois, les visites, les experts, les devis, puis un courrier qui te dit : « untel a été retenu, téléphone---, voir avec lui »
Premier appel, répondeur, puis un vendredi soir vers vingt et une heures, un appel. » Je suis mandaté par la société « untel », il paraît que vous avez de l'eau, je viens demain à huit heures »
Ce samedi matin tu accueilles, cet homme. Il a un quart d'heure, une feuille de travaux, mais non, il n'aime pas la lire, il préfère comprendre par lui-même. Pourquoi on a besoin de lui? Tu penses expliquer...Ah ! Mais les fenêtres sont neuves ! Oh ! la ! La ! Mais ils n'ont pas mis de goutte d'eau ! Et le joint plié sous la fenêtre c'était bien le modèle « machin » ?
- Monsieur, ça coule du plafond, ça suinte des murs depuis 24 ans, j'ai mis les fenêtres par désespoir, pour faire quelque chose, pour espérer que ça soit propre, enfin !
- Oh ! La ! La ! Vous n'auriez jamais du, ça complique tout ! Nous, on va venir avec un gros karcher pour décaper, alors vos fenêtres, hein ! Et puis nous, on refait les appuis, mais l'étanchéité ils n'auraient pas du la faire avant qu'on passe ! Nous, on décape, on repeint, mais l'étanchéité, il faudra qu'ils reviennent, c'est pas nous !
- Mais en quoi l'étanchéité des fenêtres ça complique les choses ?
- Vous vous rendez pas compte, c'est tout neuf et nous faut qu'on arrache tout, pour passer dessous !

Ton dos s'avachit d'un coup, tu regardes ton épouse, complètement désorienté, que dire ? « Quand commencez-vous ? »
« Oh ! La ! La ! Avec les ponts, les entreprises sont fermées, elles prennent pas les commandes, elles livrent pas ! »
« D'abord faut que je vérifie tout ! Où est mon cahier ? Zut mon crayon n'a plus de mine - tenez en voilà un - c'est pas simple ! Décidemment, non, ça peut pas se faire comme ça, nous, on ira jamais là! Faut que je prenne des photos ! Zut ! J'ai laissé l'appareil dans la voiture ! Pourvu que je l'ai fermée à clé, parce que dans votre quartier ça craint ! »

Fin de l'acte et de la pièce ! Il reviendra fera des gesticulations, des photos, des mesures, puis disparaitra. Il devient d'un coup un zombie au téléphone : tu laisses un message pour savoir quand les travaux débutent, tu renouvelles l'appel, toujours sur messagerie : ai-je le bon numéro ? Tu appelles la société nommée sur l'ordre des travaux: oui, c'est nous, mais c'est M. A qui s'en occupe. Non ! On ne peut pas le joindre, il est sur un chantier. - Mais son portable ? - Avec des gens comme, vous il est bien obligé de le couper !

Donc, vendredi matin, un peu avant huit heures, je prends mon pain au boulanger. Deux jeunes, je dirais probablement portugais sont là, ils font provision de viennoiseries, hésitent entre les choix. J'attends. Mon café est chaud, mon pain est frais, téléphone puis interphone, c'est nous, on est envoyé par Mr A...Quand tu ouvres, c'est les jeunes vus chez le boulanger.

Le syndic t'avait donné la clé, tu donnes l'accès à la terrasse, et c'est toujours un émerveillement que de se retrouver sur le toit de Paris

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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 15:28
Louxor - Musée à ciel ouvert de Karnak
Egypte 23

Ce lundi 22 mars 2004 est une journée de détente récréative. Nous pouvons visiter Louxor seuls, y aller à pied, marcher dans les rues à coté des habitants, sentir la ville, les étudiants...C'est une belle journée ensoleillée. Louxor est vraiment imposant et il y a un monde fou dès le matin. Photo de l'obélisque jumelle de celle de la Concorde. Paraît-il que les deux avaient été offertes à la France, qu'il y a une entente pour que la dernière reste à sa place. On aurait peut-être pu imaginer de rendre la première ?

Ensuite visite passionnante du musée de Louxor. Un musée super bien organisé, des éclairages réussis, un accès aux œuvres d'une rare facilité. Du coup quelques photos, mais on peut y rester la journée tellement c'est passionnant.
L'après midi, nous irons à Karnak d'un coup de bus, visiter le musée en plein air. Là aussi, beau travail ! Un petit coup d'œil principalement sur deux « chapelles », la blanche et la rouge, qui sont en fait des reposoirs pour les barques solaires. Et des explications sur l'organisation des fouilles et les réhabilitation de monuments.

Toutes les pierres, fragments sont numérisés en 3 dimensions. Un logiciel les identifie et essaye de les placer dans un puzzle gigantesque. Quand on pense « tenir quelques chose », il y a un projet de restauration. Ces deux chapelles en sont le résultat le plus récent. Les éléments manquants sont remplacés par une maçonnerie dans l'esprit, et les pièces originales retrouvent leur place probable.

L'après midi s'étire, nous allons prendre un pot en terrasse. Encore quelques heures avant l'avion pour le retour au Caire prévu vers 22 h 00. Nous regagnons tranquillement le bateau et finissons nos bagages. Tout d'un coup les contraintes de sécurité ont disparues. Nous traversons quatre bateaux avec nos bagages jusqu'à la soute du bus. Trois heures de retard à l'aéroport, sans explications. L'hôtel au Caire face aux pyramides nous accueillera vers 4 heures du matin. Mais que le réveil sera beau !

 


Précédant: Louxor la nuit

Début: arrivée au Caire

A suivre: Retour au Caire - Les mosquées

 

 


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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 21:34
Argentine (13)
Cachi Salta, fin des vallées Calchaquies
- Le Cordero de Dios -

Ce matin, je trie quelques photos, quelques vidéos sur la fin de notre périple dans les vallées calchaquies. Tout au long du chemin notre conférencier nous parle des indiens Diaguitas, qui ont troqué avec facilité « Pacha Mama » pour « Santa Maria ». Le peuplement puis la colonisation de cette vallée des Andes est pour moi une vraie découverte. Mais ça ne fait pas une histoire pour mon blog...

*

Heureusement je suis sauvé par le film argentin « Cordero de Dios », ils ont traduit çà en français « Agnus Dei ». Un titre à faire fuir. On comprend dans le film qu'une agnelle blanche en peluche sera une clé de l'intrigue. Je t'ai déjà dit tous les films argentins que j'ai vus ces dernières années. Chaque fois tu es emporté par la puissance des personnages et des paysages. Même si certains scénarios sont moins forts que d'autres. Toujours, tu es plongé au cœur de la complexité de l'organisation sociale de ce pays, et de cette culture hybride espagnole et indienne. Là, l'enlèvement d'un « grand-père », vétérinaire d'un « ami » de l'ancienne junte des Généraux, confronte sa petite fille à la découverte des épreuves traversées par ses parents qu'elle ne soupçonnait pas. On passe de la « résistance » comme dans nos vieux films en noir et blanc, à l'Argentine « moderne » qui débute sa crise économique. Un bon thème. Comme c'est un film qui joue sur les bons sentiments, la fin est très hollywoodienne. Moi j'ai surtout apprécié de revoir Buenos-Aires, le Reitiro, le Rio de la Plata. Et puis goutez le maté !

*

A Cachi, nous arrivons dans un hotel-restaurant moderne, en haut d'une colline qui nous donne un magnifique paysage sur la vallée. Un parc boisé offre des barbecues à des visiteurs de passage. Il y a des oiseaux partout.
Nous visiterons deux sites remarquables. D'abord l'église San José. Comme çà, tu ne repères pas sa spécificité. Dans les Andes, à ces hauteurs (on est entre 2400m et au col on sera à 3420m), le bois n'existe pas. Décor minéral. Il n'y a que des cactus. Dont le fameux parc naturel des Cardones, arbrite le plus grand nombre, pour les protéger. La charpente de l'église est en bois de cardon. Etroite (car les cactus ne grandissent pas comme les arbres) et longue (41m) ce qui lui donne un aspect très particulier à sa nef. Comme une carène renversée. Et puis aussi la statuaire de l'autel, simple et pourtant émouvante.

Le musée archéologique Pio Pablo Diaz permet à nos conférencières de s'en donner à cœur joie sur les premières civilisations des Andes. Le musée leur permet de te faire passer du Xème siècle avant JC, aux années 1450 avec l'arrivée des Incas. Puis Un siècle de résistance des Diaguitas à la colonisation espagnole. J'ai surtout mis les photos des murs peints qui ornent le musée.

Nous avons passé la journée au soleil, mais un amas de nuages nous empêche de voir le Cerro San Martin qui culmine à 6380 m. Il est pourtant juste devant nous.

L'après midi nous devons retourner à Salta en traversant le très attendu parc naturel des Cardones. Sur le papier, la route est bien tracée, mais elle est en terre, étroite et grimpe raide. A l'entrée du parc, on s'arrête pour faire les premières photos de cactus, quand, en quelques minutes nous voyons monter de la vallée, poussée par un vent bien frais et très soutenu, une brume épaisse. Dix minutes après c'est une pluie fracassante qui assomme notre bus. On n'y voit rien à dix mètres et les chauffeurs ralentissent la cadence. On monte toujours à flanc de montagne. Arrêt brutal ! Des pierres roulent devant nous. On attend, puis le bus y va. Moins de deux kilomètres et là, tout est coincé. Il y a même un petit bouchon d'une dizaine de véhicules. Cette partie de la route, toujours en travaux, est traversée par un fort torrent. Un pick-up s'y était engagé et reste là, planté, moteur noyé, capot levé. Ils sont quatre ou cinq à s'activer. Le tractopelle est bloqué par deux camions immobilisés. Il faut attendre. Nous mettrons plus de trois heures pour les 50 derniers kilomètres.

 


A Salta, ce soir là, ce sera diner libre. Ouf, on décompresse. Ces quatre jours dans les vallées calchaquies nous auront saoulés de bus, et de restaus traditionnels. Nous avons manqué de temps, chaque site valait une demi-journée de découverte, au moins deux jours de plus ! Mais les sensations sont là. Vivre au pied des Andes, il faut avoir le caractère trempé !

Début: Retour d'Argentine

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A suivre: arrivée à Ushuaia


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14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 14:48
Florence 7
Les Cantories de Luca della Robbia et Donatello
 Musée de l'Opéra del Duomo

Florence c'est un lieu de ballade idéale, de nuit de jour, été hiver tu es sollicité par plus de choses que tu ne peux en assimiler. Chaque site te fait changer de point de vue - au sens de l'observation- sur ce que tu as déjà admiré. Tu repasses en te disant que tu n'avais pas vu ça comme çà, que c'est encore différent. Ou simplement que tu étais passé à coté sans remarquer. Il faut dire que le guide t'aide. Le soir à l'hôtel quand tu revisites par la lecture ta promenade du jour, les échanges vont bon train, et le bouquin tombe de tes mains, de trop de fatigue.

Je t'ai déjà mis des photos du musée de l'opéra del Duomo. J'en ai encore.
La, je te présente les Cantories. Si t'es allé à Florence, je ne t'apprends rien. Si tu ne connais que par les cartes postales ou les photos des copains, bien, j'ajoute les miennes.
La « Cantoria était une tribune, une sorte de balcon. En marbre.
Celle de Luca della Robbia était installé au-dessus d'une porte de la sacristie de la cathédrale. Elle a été finie en 1434, et lui pris cinq ans de travail. La photo te montre l'intégralité de la tribune reconstituée avec des moulages, et les panneaux originaux en marbre étaient exposés à bonne hauteur de l'appareil photo. Comment faisait-il sur si peu de relief pour donner tant de perspective et de mouvement ? Et quelle grâce ! Hein !

La deuxième Cantoria est de Donatello. Lui aussi un bosseur dans la pierre et le marbre et le bronze. Les panneaux de la tribune donnent une impression dynamique. Avec un je ne sais quoi qui est lié à ce que les personnages semblent d'avantage en relation avec la pierre. Ils s'en détachent tout en faisant corps. Merveilleux.

Ces œuvres ont quitté la cathédrale, elles sont au musée. On peut les admirer sans « cérémonie ». Tant mieux, le calme du musée leur sied bien

Début : le voyage à florence
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A suivre

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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 21:52
Argentine 12
Molinos - Vallées calchaquies - de Cafayatte à Salta.

Ce matin je regarde sur le Monde.fr, la carte satellite, « la Birmanie avant / après le cyclone ». Le nombre des victimes dépasse ma capacité de représentation. J'entends à la radio les gens interviewés qui racontent « on a été prévenu à temps, mais le retour, quelle désolation ! ». A cinq mille ou dix milles kilomètres, inondations, éboulements n'ont pas la même résonnance. Il n'y a que ce qu'on peut imaginer qui a du sens, au-delà on ne sait plus quoi penser...

En 74 lors d'un voyage au Pérou, nous étions juchés à 5 m du sol en haut d'un camion poussif, sur des ballots improbables. On se cramponnait comme on pouvait. Au hasard d'un virage dans la Cordillère, un camion semblable au notre, plus de vingt mètres en contrebas, sur le toit, la cargaison roulait encore dans la pente, et les gens qui se relevaient péniblement. De retour à Paris on lisait les « scores » sur les accidents de voyage. Quand tu es dans un pays, tu reçois les événements sans discrimination.. Là, nous voyageons dans des conditions privilégiées. Un bus brutal, mais en bon état, deux chauffeurs. Le retour entre Calchi et Salta montrera qu'il n'y en avait pas de trop.
...
Quand on prend la décision de ce voyage, on est à Bayonne. Comme çà, d'un coup ! L'année avait été rude, et après s'être demandé mille fois comment se changer un peu les idées, celle de cette découverte de l'Argentine prend corps, et en quelques jours nous nous décidons.
A Bayonne, dans le cœur de la ville « piétonne », nous voilà au Virgin. Sur Internet les différentes agences nous avaient donné des bibliographies. On sort la liste : rien ! On peut commander ? Vérification sur l'ordinateur, non ! Tout est épuisé depuis des années ! Merci les agences, on fait sa fiche une fois et on s'en fiche ensuite !
Le rayon Amérique Latine n'est pas le plus grand du Virgin de Bayonne. Il y a moins de 10 bouquins et guides. Pas faciles d'accès en plus, dans le rayon au raz du sol. Mais c'est un geste « auguste » ! Il y avait trois clients à ce rayon. Un couple de notre âge, plus que la soixantaine et une jeune femme 20-22 ans (excuse, j'ai pas vérifié ses papiers ). Du coup la converse s'engage : les premiers partent pour leur nième visite, ils sont de St Jean Pied de Port, ils ont des parents immigrés là bas depuis des générations. La jeune a décidé que s'engager dans la vie sociale et professionnelle avant d'avoir fait le tour du monde avec son copain, c'est gâcher la chance de vivre. Leur budget pour ce tour est la moitié de celui de notre découverte de l'Argentine. Elle nous interroge, en regardant nos cheveux gris et mon estomac amateur de bières : et vous ? Vous voyagez ?
...
Nous sortons tranquillement de la quebrada de las Flechas. La piste est un peu plus large que le bus. Nous sommes escortés par le flot des torrents canalisés qui suivent la piste. Nous entrons dans une nouvelle vallée. Ce 25 février vers 12 h00 nous arriverons à Molinos. A 2031 m d'altitude.
Juste en redescendant du col de la quebrada de Las flèchas, notre bus est ralenti un peu avant Angostura par des chevaux dans un petit sous bois qui borde la piste. Ils sont entravés. Opportunité pour nous de voir les vignobles de la région.
Molinos, n'est pas un village « touristique », mais deux édifices témoignent de la culture de la région et de l'influence de deux civilisations, basques et incas de Cuzco. L'église San Pedro Nolasco, sous des dehors typiquement « architecture coloniale », est à l'intérieure matinée basque et espagnole. On s'y reconnaît.
De même que le grand bâtiment, hôtel restaurant avec son abri ombragé, est typiquement basque. C'est la maison des Isasmendi, installés là bas vers la fin du XVII siècle. Dans une heure nous serons à Calchi.

 

 

Début: retour d'Argentine

Précédent: La québrada de las Flechas

A suivre: Calchi Salta - Vallées calchaquies

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3 mai 2008 6 03 /05 /mai /2008 17:59
Argentine (11)
Quebrada de las Flechas - Vallées Calchaquies

 

Ce 24 février, nous nous sommes levés de bonne heure, déjeuner rapide et à sept heures trente nous quittons Cafayatte pour Calchi et retour à Salta.
Il nous faut moins de 40 km sur une route goudronnée pour arriver sur la piste qui remonte jusqu'à Calchi. Puis la piste alterne les passages le long du rio Calchaquie et les montées à flanc de montagne.
Vers huit heures trente, un peu après Santa Rosa, le premier cri « photo », le bus s'arrête et un groupe se perd dans le cimetière. On avait dit 10 mn et voilà une demi-heure qui passe.
Même pas un quart d'heure plus tard, nous découvrons un des points les plus saisissants de la ballade, le premier col à environs 1900m entre les pointes acérées: « les flèches » qui ont valu son nom à la vallée. Il n'est pas neuf heures, la lumière est faible, les nuages présents et les sommets à plus de 5000 m au loin, font barrage.
Néanmoins nous nous promenons tranquillement. De nombreux points de vue le long  de la piste facilitent les photos de ces plissements si particuliers. La vidéo te montrera la perspective du site. Pas vraiment d'éclat. Les pierres ne parlent pas, ne brillent pas, mais bon c'est quand même remarquable.

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A suivre : Molinos

 

 

 

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