27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 10:44

Monastère Sainte Catherine -

Egypte (31).


C'est la fin du voyage. Après un léger repas en redescendant du mont Sinaï, ou mont Moïse, moi finalement je ne sais plus, nous commençons la visite du monastère. Je t'ai déjà expliqué que seuls  les guides locaux  sont autorisés à commenter dans les sites égyptiens. Ce qui ne me choque pas, mais du coup le guide local s'occupe des billets, et notre accompagnatrice française -qui se veut seule compétente- nous parque, une fois de plus devant l'entrée du bâtiment, pour nous faire un récit interminable. J'ai le temps de monter et descendre deux fois la colline devant le monastère ( plus de 60 mètres)  avant que nous puissions entrer.

C'est bien sur de là haut qu'on a la plus belle vue du site dans son cadre montagneux, aride et balayé par le vent. Tout est ocre. Et les arcades blanches, et le minaret de la mosquée font encore d'avantage ressortir l'ancrage du monument dans cet espace. L'éternité de cette montagne déserte pointée vers les étoiles et la fragilité des constructions qui se veulent protégées par des murailles pour quelques siècles.


Depuis que tu as vu Charlton Heston dans les « 10 commandements »,  tu ne peux ignorer que ce lieu est considéré comme historiquement celui des fameuses « tables de la loi », et du « buisson ardent ». Des histoires qui t'amusaient quand t'étais gamin. Du grand spectacle donc ! Je ne sais pas si l'acteur a défendu les moines qui résident encore là, pour qu'ils soient  armés pour se défendre, mais le bilan économique du lieu doit être suffisamment rentable pour qu'ils ne se sentent pas menacés.


Dans les guides, ils t'expliquent pudiquement que dans l'antiquité, ce territoire relevait de l'Empire byzantin et qu'un empereur, Justinien a fait construire le monastère dans les années 500.  Les Arabes l'on repris en 630.  Quelles tractations ont permis aux moines de continuer à vivre là ? Après les croisades et la reconquête par Saladin ?  Il reste une vingtaine de moines, tous grecques. Bon...Peignent-ils encore les icones, les importent-ils ?


La foule qui avait dévalé la montagne à l'aube circule et se bouscule dans les ruelles prisonnières de l'enceinte. Seule une salle de l'église est ouverte, sombre et sans intérêt. Les fameux trésors annoncés sont bien cachés. Il y a bien sur toutes les boutiques de souvenirs qui vont bien. L'émotion est en haut de la montagne. Là, tu as hâte de sortir de ce piège à touristes qui surfe sur une vieille histoire, un mythe usé.


Nous reprenons le bus fatigués. Direction le Caire et Paris. Le long de la route interminable,  petit arrêt auprès d'une source chaude. Notre accompagnateur nous en explique les bienfaits. Trop de vent, trop de lassitude...






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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 19:34

Lever du soleil sur le mont  Moïse.

Egypte (30).


D'où vient cette fumeuse idée marketing d'engager les visiteurs de Sainte-Catherine à grimper en haut du mont Moïse dans une nuit polaire pour voir le lever du soleil. Donc ce dernier jour dans le Sinaï, nous arrivons  à notre hôtel vers 17h. Il fait froid, un vent glacial balaye tout. L'hôtel donne sur une place au sol dallé dans les pierres du pays. Plein d'échoppes. Monter en haut n'est pas obligatoire, mais il faut l'avoir fait ! Paraît-il...Bien sur, tu as ton coupe vent, un petit pull, mais tu n'imaginais pas le froid à venir. Pendant le souper les recommandations tombent. Il faudra bien se couvrir, prendre sa lampe électrique ne pas se tromper, il y a un chemin plus raide, avec des « marches », en fait des pierres plates entre 30 et 50 cm de haut, nous découvrirons  de vrais petits rochers. Il y aura un guide pour rythmer et baliser le parcours. Départ de la ballade à 2h30 le matin. Même si la nuit va être courte, difficile de te pieuter à 8h00. Un petit tour de boutiques, quelques achats de précaution : bonnet et gants de laine.


A l'heure prévue, notre guide se présente, il s'appelle Moïse ! Tu  n'y crois pas. Dans la nuit éclairée près de l'hôtel, il explique au groupe de rester grouper autour de lui, qu'il va nous donner un bon rythme, et éviter que nous ne prenions un chemin trop difficile, surtout de nuit.

En même temps que nous, des dizaines de groupes se forment et s'élancent dans la nuit. A la première halte notre Moïse recompte ses troupes : des personnes malhabiles la nuit sur ce sol caillouteux et plutôt « piégeux » sont à la traine. Une petite jeune dans une superbe combinaison façon ski, bonnet et tennis roses décide qu'il y en a marre d'attendre les trainards, que si on arrive les derniers il n'y aura plus de bonne place pour la photo. Elle y va, « de toute façon, il n'y a qu'à suivre, on se retrouve au bus » ! Moïse est surpris par la rébellion, il n'a pas le temps d'expliquer pour le retour que le groupe se disloque. Tout d'un coup tu es débordé de toute part, ça court même. Combien reste-t-il à monter comme dénivelé, et en temps de parcours ? Aucune idée. Tu  fais le yoyo en suivant des groupes qui foncent et ton épouse et sa cousine. Là, le rythme n'y est pas, c'est sur. Du coup, dans un passage très large, plusieurs hommes sont là, éclairés par des lampes à gaz, ils proposent des chameaux. Tu acceptes pour les deux femmes. Tu fais  quelque pas à coté d'elles, puis tu les laisses et accélères, trouves ton rythme de petit trot.  Moins d'une heure après tu y es. A quelques dizaines de mètres des étals à peine éclairés proposent boissons chaudes et petits en-cas. Tu hésites, mais tu veux ta place devant le soleil. En haut, il y a une sorte de barrière rocheuse derrière laquelle des grappes de femmes et d'hommes sont tapis, serrés les uns contre les autres, parfois avec une couverture. Tu avances encore, devant toi il n'y a plus rien, que la nuit noire. Tu t'accroupis pour offrir moins de prise au vent. Et tu sens ta transpiration provoquée par ta course se  figer dans le cou, dans le dos. Les frissons te gagnent, tu ne trouves pas à te réchauffer. A ce moment là un homme arrive t'explique qu'il y a encore plus d'une heure pour le soleil, et qu'il va faire encore plus froid. T'es pas bon en anglais, mais tu comprends que pour 20€ tu as un matelas isolant et une couverture. T'hésites pas !


L'attente est longue, et l'instant est bref. Dix photos, un petit bout de vidéo (heureusement que tu avais la batterie de rechange dans ta poche de pantalon, au chaud, car celle du caméscope s'était gelée). Dix minutes, un quart d'heure, puis c'est le reflux ! Là ! Tu es ébahi, nous sommes mille ou deux mille à descendre comme un torrent d'eau humaine dans les sillons de la montagne. Tu as l'impression que chaque chemin creux est rempli. Lequel prendre ? Tu fais un tour. Un autre... Tu  te laisses attirer par les couleurs rouges des pierres, tu suis ...

En contrebas ta femme, sa cousine. Tu les rattrapes. On a pris le chemin difficile. On sera en retard pour le bus. Mais quand les jambes sont « cassées » par la descente, il faut prendre  le temps.


Aujourd'hui en écrivant ces quelques lignes, j'entends à la radio que des touristes et des égyptiens viennent d'être victimes d'un attentat au Caire, dans le vieux Caire où on se baladait sans surveillance. Jusqu'à Sainte Catherine, nous n'avions pas manqué d'escorte. Pour cette  folle grimpette, dans la nuit, avec ces chemins inconnus, pas d'escorte. Tout c'est bien passé. Alors, hein ! la fatalité...





A suivre: monastère sainte Catherine au pied du mont Sinaï

Précédent : Feiran. monastère copte

Début: arrivée au Caire

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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 14:37

  De Suez au monastère de Feiran (ou Firan) -


Egypte (29).


Après une nuit dans un hôtel confort à Ismaïlia, une ballade express à Suez, pris un peu du vent du large, contemplé le passage des navires, une route va nous amener de l'autre coté du canal, sur l'autre versant de la mer Rouge, dans la péninsule du Sinaï. Je dois dire que je n'avais pas réfléchi à comment on franchissait le canal, et je n'avais pas imaginé le tunnel routier hypermoderne que nous avons emprunté.

Il doit y avoir un peu de temps à perdre, le bus nous arrête deux fois, je ne sais plus pourquoi la première, une plage et des trucs qui coulent, puis enfin aux puits de Moïse. Juste à l'entrée de la mer Rouge après avoir franchi le canal. Deux ronds de pierre dans le sable et quelques éventaires de productions locales...Des canettes au pied des palmiers, des emballages de chips abandonnés, le vent froid qui balaie tout. Pas la grande découverte. En plus ils ne nous attendaient pas.

A Banana Beach aussi, on leur est tombé dessus. Dans cette immense ville nouvelle pour touriste, nous sommes les seuls. Probablement une capacité d'accueil en  milliers d'individus, et là juste vingt-quatre gus frigorifiés, ébouriffés qui attendent de bâcler le repas du midi et de partir vers Sainte Catherine. Trois personnes s'affairent dans un immense réfectoire, comment ce que nous mangeons a-t-il été préparé ? Alignés le long de la table, dans ce hall désert, qui résonne, et ne nous réchauffe pas du vent, une hâte, en finir.

A une cinquantaine de kilomètres de Sainte Catherine, une oasis et un monastère. Feiran.  On fait remonter sa fondation au 2eme siècle. Dans ce désert de montagnes arides et de caillasse, c'est un petit bijou.  Magnifiques jardins, cours pavées, palmeraie, vignes, un régal des yeux. On est à l'abri du vent, rien que la lumière sur la pierre te réconforte. Le lieu est sobre, c'est sa simplicité dans son environnement de nature rude qui en fait le charme.

A la fin de la visite, une petite boutique gérée par des sœurs en uniforme de religieuse, j'allais dire en tenue de combat ! Pourtant, c'est pacifiquement, même si elles y mettent toute leur persuasion, qu'elles te vendent les petits objets fabriqués n'importe où, mais nécessaires à leur survie.


Le soir dans un vrai froid nous arriverons à Sainte Catherine, pour démarrer à minuit l'ascension du mon Moïse. Une autre tromperie touristique...



 



A suivre: lever dusoleil sur le Mont Moïse


Début : Arrivée au Caire

 


Précédant: Ismaïlia Suez.




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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 21:56

Tanis Ismaïlia Suez. 

Egypte 28. 


En redécouvrant les images et les vidéos du voyage, je me retrouve comme ça, dans une étrange fébrilité émotionnelle. Pourquoi ai-je décidé de visiter l'Egypte, pourquoi ai-je voulu ajouter la visite du Delta du Nil puis du Sinaï ? Bientôt cinq ans que nous avons fait ce voyage, et nous avons regardé les images à toute vitesse à notre retour. Des pas trop moches que je mets sur ce blog, et d'autre qui me renvoient uniquement à l'émotion de la visite, mais sans vraie qualité.

Les pyramides, c'était un lieu mythique. Bonaparte, « quarante siècles ... ». Suez, c'est une légende moderne. D'abord la percée de ce canal sous l'autorité de Ferdinand de Lesseps, puis la guerre de 1956 contre sa  nationalisation par Nasser. Nous venions de quitter Assouan et ce barrage pharamineux. Et nous sommes en route vers le Sinaï. Et la « Guerre des Six jours de 1967 » qui me revient (les anciens militaires dans la société où je travaillais arrosait au champagne les progressions de l'armée israélienne).  Peut-on traverser ce pays avec un regard occidental, ignorant les ressentiments des conquêtes, du colonialisme, de la guerre qui n'en finira jamais ? Bien sur qu'on le voudrait !

Mais il ne te suffit pas de ton regard d'enfant sur les paysages que tu traverses, du regard bienveillant de celui qui te sourit au travers de la vitre de ton bus pour que tout soit simple. D'Alexandrie à Suez, et encore plus ensuite dans le Sinaï, l'assistance policière (2 voitures, 2 motards, un policier armé embarqué dans le bus, deux bus de quarante places pour répartir vingt quatre voyageurs), te rappelle que tu n'es pas libre, que les autres, en face de l'autre coté de la vitre, ne sont pas plus libres non plus. Il y a une réalité « oppressive », et nous sommes protégés. Nous ne connaitrons donc de cette région que la « reconstruction » touristique. Les Dix Commandements, la mer Rouge, la Bible, c'est ici !


Donc, il n'y a pas de tourisme « laïc » et « républicain » possible ...

A l'abri dans ton bus climatisé, tu vois bien la dureté du travail des champs, les gigantesques travaux d'irrigation,  les villages où se mêlent précarité et modernité. Quelle différence, entre ces villes authentiques, que nous traversons, sans poser le pied sur le sol  de terre séchée et ravinée que le vent éparpille en poussière et ces villes de béton désertes, abandonnées avant d'être habitées, qui bordent la mer Rouge, où vingt touristes pendant une heure s'agiteront comme des fantômes frigorifiés, dans le vent et le crachin.


Dans mes deux prochains sujets je te montrerai les photos de deux sites religieux :  monastère orthodoxe Firan et Ste Catherine. Je ne les vois guerre que  comme des vitrines touristiques, des musées de traditions disparues...


Dans le bus plus personne n'écoute la conférencière. Chaque ralentissement est l'occasion d'agiter la main, de sourire, de faire des signes. Contraste entre toutes ces femmes ces hommes qui travaillent et nous qui découvrons. Et tous ces enfants !

De l'économie de l'Egypte, on nous aura parlé du pétrole et du tourisme. L'agriculture, et notamment le coton dont nous croiserons des dépôts immenses, l'économie de subsistance, nous ne saurons rien. Rassures toi, la conquête, le creusement du canal, nous savons tout ; tout ce qui nous sépare de ceux qui nous sourient.


Il y a des images, des  pays que ton imaginaire a décoré de couleurs reçues de ta scolarité. Il n'y avait pas de télé quand t'étais gosse, et l'envie, le besoin de voir, te rendre compte, d'un coup  te confrontent à cette réalité d'un monde complexe, où on peut  sourire de chaque coté de la vitre qui isole autant quelle protège. Sans pouvoir se rencontrer .

La rencontre est une autre quête ?

Simplement un rêve infantile, puisque c'est là où tu résous l'impossible !





A suivre : Suez Feiran

Précédent : Tanis

Début : Arrivée au Caire

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7 février 2009 6 07 /02 /février /2009 16:36

Tanis

-Egypte 27-


Nous avons donc voyagé lentement au gré des contrôles et surtout des embouteillages. C'est aussi pour moi l'occasion de quelques photos. Je les avais oubliées. Dans mon précédent sujet, je n'avais mis que de la vidéo. Il y a toujours un CD qui traine dans un coin où il ne devrait pas.

A mi-chemin entre Alexandrie et Ismaïlia où nous dormirons, Tanis est une étape séduisante. Mais le site reste en friche. Notre petit groupe sera le seul à visiter ce jour là, vingt cinq décembre 2004. Les ruines sont désespérément en ruines. Le village derrière la barrière du site nous montre les enfants.

Je n'ai rien écrit dans mes notes. Sauf le coté exaspérant de ne pouvoir croiser des personnes hors la protection du bus et le contrôle de la police. Leurs sourires montrent pourtant leur capacité à accueillir les « étrangers » . Mais les attentats réguliers sont là pour te rappeler à

la vigilance.

Donc quelques images des ruines du temple d'Amon, et une vidéo sur les galipettes styles des enfants, plutôt heureux de se montrer.


A suivre :

Précédent : Alexandrie -Tanis

Début : Arrivée au Caire



Egypte 26 tanis
Video sent by albumrj

Sur la route entre Alexandrie et Ismailia, petite visite du site archéologique de Tanis. Suite du voyage en Egypte 2004. www.albumrj.com le sujet, les photos: http://www.albumrj.com/article-27660809.html




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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 22:25

Alexandrie-Tanis

Egypte (25)


Quand je retrouve mes notes sur ce long périple en car entre Alexandrie et Tanis, me revient d'abord cette impression frustrante de ne rien découvrir. Bien sur, la vidéo te montrera des images, mais nous passons comme des ombres, bien au cœur d'une sérieuse escorte policière. Le delta du Nil, pas plus qu'Alexandrie, ne seront une terre de découverte.  Tout est « impossible ». Pendant des heures nous ne sortirons pas du bus. Et dans ce petit coin isolé pas très loin de Tanis, où nous sommes autorisés à prendre un thé ou un soda, nous ne pouvons  parler à personne, nous ne devons rien photographier. Quelques photos cependant, même pas volées, car les gens sont comme nous, ils s'en foutent ! Tu ne vas pas agresser le Japonais qui sur la bute Montmartre te met en premier plan devant le Sacré Cœur ! C'est pareil, les gens vivent et se moquent  bien de qui nous sommes, et de ce qu'on peut penser. Quant aux photos, il y a longtemps qu'ils font comme nous ! Alors pourquoi cet enfermement ? Bon les attentats, les frères musulmans ...

C'est vrai, ça continue.

Alors ne rien comprendre des paysages, de l'organisation sociale des gens qui défilent devant le carreau du bus, c'est frustrant. Pendant toutes ces heures, enfermés dans le bus, le conférencier de Clio relit des notes interminables sur l'arrivée des troupes de Bonaparte  à Alexandrie. La crise du coton, l'écologie du Delta m'aurait d'avantage intéressé. Mais c'est un voyage réputé « archéologique » alors va pour la  conquête, avant la déconfiture !


Tu t'imagines visiter l'Allemagne en repassant par les guerres de Bonaparte, ou 1870. On n'en sortirait pas...

Donc ce Delta va rester secret. Il y a de nombreux ouvrages d'irrigation, il y a plein de gens qui y travaillent, mais je ne vais pas recopier le guide touristique.  Entre six et huit policiers d'escorte, trois véhicules de police, un policier dans le bus, c'est mon image du Delta du Nil.

Pas brillant hein ?


A suivre: Tanis
Prècédent: Alexandrie
Début: Arrivée au Caire.

Alexandrie - Tanis -- Egypte 25
Video sent by albumrj

Alexandrie, la bibliothèque moderne. Le voyage en bus vers Tanis, escorté par la police. La découverte des villes et paysages du delta du Nil. En fond sonore le discours insupportable du conférencier et de l'arrivée des troupes de Napoléon. Quel rapport avec l'Égypte d'aujourd'hui que nous ne faisons que traverser? www.albumrj.com


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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 16:48

Les carrefours d'Alexandrie



C'est difficile quand tu aimes voyager d'être cantonné aux musées, aux transports en bus, et de ne pas pouvoir déambuler dans les rues. En dehors de Louxor, du Caire, ne pas se  sentir libre de se déplacer est plutôt frustrant. Du coup c'est à travers la vitre du bus que j'ai regardé la ville ses habitants.

Ce vingt-quatre novembre, debout avant l'aube, pour attendre plus d'une heure, dans la fraicheur du petit matin au Caire que « l'organisation » de l'hôtel ait descendu les bagages pour les charger dans le coffre du bus qui attend. Ton sac, tu l'aurais porté, t'aurais dormi une heure de plus...

Vers onze heures nous avons rejoint l'hôtel d'Alexandrie. Nous repartons aussi tôt pour la visite guidée. D'abord le musée gréco-romain. Après les splendeurs du musée archéologique du Caire, celui ci fait vraiment province. J'en ai gardé deux photos dont celle du taureau  Apis Sérapis.

Notre accompagnatrice locale parle un français impeccable. Vêtue d'une veste de cuir, d'un pantalon moderne bien coupé, elle porte un foulard, nous appelle « mes poussins ». Une autre accompagnatrice d'un autre groupe les appelle « mes poulets ». « Mes poussins lever la main ! ». Elle nous fait parcourir le musée au pas de course, débite son sujet et nous rassemble pour la prochaine salle. Impitoyable pour ceux qui trainent ou s'écarte.

Dans le bus elle nous parle des catacombes, de l'architecture, de l'économie du coton en difficulté. Mais pas de visite de la ville.

Restau le midi, d'où je m'échappe pour aller sur la baie voir la mer, j'ai pensé à Saint-Jean de Luz (en symétrie) avec le fort de Qaytbay à droite, la digue au centre la ville, la ville à gauche. On ne reverra la mer - la mer Rouge - que pour traverser le canal de Suez.


Dans l'après midi nous visiterons aussi le théâtre romain construit au III ème siècle.

Je me suis résigné, avec ces longs trajets en bus dans les embouteillages, j'ai isolé les vidéos à peu près stables prises aux carrefours. Les gens sont vrais, le souk est beau, et voir le tram bloqué par une carriole tirée par un âne reste forcément un moment pittoresque.





Précédent : retour au Caire

Début : Arrivée au Caire

A suivre : Alexandrie Tanis


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22 juillet 2008 2 22 /07 /juillet /2008 11:54

Egypte 24

 

Retour au Caire - Mosquées et marché.

 

Je trouve dans les notes de ma femme, ce petit mot : « je fais ce voyage en l'honneur de ma mère dont c'est la date anniversaire ».

Encore une nuit plus que courte, quand nous revenons au Caire.

Ciel bleu, vent et petit froid.

Journée de visites de la ville et de quelques monuments avant de passer la journée le lendemain au musée archéologique.

D'abord un petit tour vers la forteresse de Saladin, ses murailles, et la moquée de Mohammed Ali. Beaucoup de monde, des touristes tant étrangers qu'égyptiens. Un bourdonnement continu presque fracassant sous la coupole.

Le  bus nous fait traverser quelques quartiers jusqu'à  la moquée Ibn Touloun. Il y a autant de différence entre ces deux mosquées qu'entre le Sacré Cœur et la Sainte-Chapelle. Celle ci est simple, presque austère, belle dans ses proportions. En plus, nous avons entendu la prière, dont j'ai gardé quelques images dans la vidéo. C'est beau. Touchant.

 

Enfin après le restaurant traditionnel, nous sommes lâchés dans le marché, « le Souk." Là aussi, de la vie, du passage, et plein de sollicitations.


Depuis, un attentat y a eu lieu, mais l'ensemble est vraiment spectaculaire.

 

A suivre

Début : arrivée au Caire

Précédant : Louxor

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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 15:28
Louxor - Musée à ciel ouvert de Karnak
Egypte 23

Ce lundi 22 mars 2004 est une journée de détente récréative. Nous pouvons visiter Louxor seuls, y aller à pied, marcher dans les rues à coté des habitants, sentir la ville, les étudiants...C'est une belle journée ensoleillée. Louxor est vraiment imposant et il y a un monde fou dès le matin. Photo de l'obélisque jumelle de celle de la Concorde. Paraît-il que les deux avaient été offertes à la France, qu'il y a une entente pour que la dernière reste à sa place. On aurait peut-être pu imaginer de rendre la première ?

Ensuite visite passionnante du musée de Louxor. Un musée super bien organisé, des éclairages réussis, un accès aux œuvres d'une rare facilité. Du coup quelques photos, mais on peut y rester la journée tellement c'est passionnant.
L'après midi, nous irons à Karnak d'un coup de bus, visiter le musée en plein air. Là aussi, beau travail ! Un petit coup d'œil principalement sur deux « chapelles », la blanche et la rouge, qui sont en fait des reposoirs pour les barques solaires. Et des explications sur l'organisation des fouilles et les réhabilitation de monuments.

Toutes les pierres, fragments sont numérisés en 3 dimensions. Un logiciel les identifie et essaye de les placer dans un puzzle gigantesque. Quand on pense « tenir quelques chose », il y a un projet de restauration. Ces deux chapelles en sont le résultat le plus récent. Les éléments manquants sont remplacés par une maçonnerie dans l'esprit, et les pièces originales retrouvent leur place probable.

L'après midi s'étire, nous allons prendre un pot en terrasse. Encore quelques heures avant l'avion pour le retour au Caire prévu vers 22 h 00. Nous regagnons tranquillement le bateau et finissons nos bagages. Tout d'un coup les contraintes de sécurité ont disparues. Nous traversons quatre bateaux avec nos bagages jusqu'à la soute du bus. Trois heures de retard à l'aéroport, sans explications. L'hôtel au Caire face aux pyramides nous accueillera vers 4 heures du matin. Mais que le réveil sera beau !

 


Précédant: Louxor la nuit

Début: arrivée au Caire

A suivre: Retour au Caire - Les mosquées

 

 


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1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 18:02
Egypte 2004 (22)
La nuit à Louxor

Ce dimanche 21 novembre nous en avons vu des monuments. Aujourd'hui, quatre ans après, mes notes sont confuses. On vient juste de rentrer du Ramesseum, une petite douche sur le bateau, le Queen of Hansa, et c'est déjà l'heure du souper. Ce soir pas de conférence. C'est Louxor by night. A raison de cinq ou six sites par jours, que reste-t-il ?

D'abord, nous sommes des « princes ». En felouque, en bus, sur le bateau, des gens pleins de sollicitude qui nous évitent les embuches. Nous sommes doublement des « princes », car nous ne sommes pas harcelés par des quémandeurs, comme nous avons pu le voir ailleurs. Surement, le marché est « contrôlé », mais nous ne le sentons pas. A quai à Louxor, peut-être 40 bateaux, tous plus cossus les uns que les autres. Quand nous revenons de ballade, le Queen of Hansa est en quatrième file, cela veut dire que nous devons traverser trois bateaux avant d'arriver au notre. C'est surveillé, mais « facile ». les affiches sur les « précautions » sont présentes, mais rien de pesant, presque naturel...
La chambre est toujours faite, et les « garçons de cabine », s'amusent à confectionner des figurines avec les linges de toilette sculptés comme du carton.
Cela fait plusieurs jours que nous sommes à quai à Louxor, mais nous n'avons pas encore eu l'occasion d'y poser le pied. La nuit nous renvoie les lumières de la ville illuminée. Les colonnades, les mosquées, les grands édifices (Hôtels ou « Club Med ».) Ce soir c'est le « jour ». Une autre visite est prévue demain, ce sera une autre histoire.

Vingt et une heure, c'est un moment doux. Souvent le vent balaye la vallée, et il faut un petit pull. Là, il fait doux. Nous marchons dans la nuit illuminée, en regardant intrigués, la foule compacte qui se déplace serrée entre les colonnes des temples. C'est à nous. Contrôle de ceux qui ont un pied pour l'appareil photo ; il y a un supplément. En même temps que la douceur du soir, tu ressens la présence, le bruit de la foule. Pas un endroit où tu puisses te poser, regarder, attendre, peut-être rien, juste que la pierre te parle...
Mais là, ils sont trop ! Les flashes te pètent dans les yeux, comme si les hautes colonnes de plus de 10 m de haut pouvait être atteintes par la lumière des flash microscopiques. La guide essaye de dire trois mots, mais que comprendre quand elle dit : « à droite de ceci, à gauche de cela ». Les éclairages au sodium, nous font passer de l'obscurité « des creux » à l'orange des statues « en relief ». Les ombres sont profondes. Les lumières éblouissantes. Tu as passé la journée plein soleil, et là, les contrastes te font sursauter. Et la foule. Toujours plus pressante.
A force de tourner, la tête levée vers les chapiteaux des colonnes, où somme-nous ? Tête en l'air, lumière crue, tu oublies où tu mets les pieds, dans l'ombre.
Sur les photos, j'ai mis des titres. Suis-je sur ?
Les jambes étaient trop courtes de trop de fatigue, mais l'émotion était là, dans chaque recoin d'ombre ou dans le plein champ de la lumière.
Je sais que j'y retournerai. Je resterai là, à Louxor, sans courir, presque sans bouger, juste pour suivre dans mon imaginaire la longue promenade jusqu'à Karnak. Trop merveilleux.

précédant: Ramesseum

Début: arrivée au Caire


 

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