20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 21:33

Argentine (4)
Recoleta - Cementero de Recoleta - Basilica Nuestra Señora del Pilar

Fin de notre deuxième jour à Buesnos Aires. Nous y repasserons en fin de ce séjour de découverte de l'Argentine. J'ai eu un appel de Clio cette semaine qui se demande s'ils doivent continuer leurs voyages en Argentine. Dans la mesure où ils n'ont pas vraiment de poids pour que leur conception du voyage culturel soit prise en compte par les opérateurs locaux, ils ont raison d'y réfléchir. Pas que nous ayons « raté » quelque chose, non ! Juste qu'on aimerait avoir du temps pour vraiment s'imprégner de ce qu'on découvre, pouvoir faire une photo tranquille, en choisissant un peu son plan...Quoi de plus rageur que de passer devant des coins superbes en autocar, et qu'une voix presque aussi absente que la synthétique du PC t'annonçant l'arrêt « porte de Clignancourt », te dises à droite ceci à gauche cela, sans qu'on soit sur de ce qu'on voit.

Buenos Aires est une ville tonique, remuante, du charme partout et des coins vraiment beaux. Quand on se rappelle la quasi-faillite de 2001, voir tous ces gens qui bossent, toutes ces boutiques, les bagnoles partout, la vie présente à chaque instant, ça surprend. Bien sur le soir en sortant du « Lido » local après avoir assisté à une soirée Tango, la rue est occupée par les Cartonneros qui ouvrent tous les sacs poubelles des quartiers d'affaires pour extraire et trier ce qui peut être recyclé. Marcher dans la rue même sans la pluie devient alors un petit exercice d'esquive.
Les sacs ouverts ne sont pas refermés...
On n'était pas là quand les pluies tropicales ont inondé Buenos aires pendant plus de deux jours. C'est vrai que toute cette partie de la ville est plate. Il n'y a pas de vraie pente pour évacuer l'eau vers le Rio de la Plata. Et si en plus les détritus divers obstruent les égouts, alors ça coince !

Nous venons de quitter la Boca et le Caminito, pour arriver dans le quartier de Recoleta. D'abord un petit restaurant. Ça, le voyagiste local a mis le paquet sur les restaus. Pas de déception de ce coté là, juste se réhabituer ensuite à rediviser les parts de viande par trois ou quatre. Coté bidoche on a fait du sur régime ! Et du gout !

Nous visiterons deux sites, le cimetière, puis la basilique. le Cementero de la Recoleta, est le cimetère chicos de Buenos aires. Même si je peux trouver divertissant certains cimetières, passée la plaque apposée sur le caveau de la supposée tombe d'Eva Peron, je serais bien allé me promener ailleurs. Mais impossible, il fallait y passer une heure. Même si Doris nous fait revivre cette période de l'Argentine, qu'elle donne pour  chaque statue la petite annecdote qui explique  ce qu'on voit!, l'architecture des tombes ne provoque pas le même enthousiasme que celle de Toutankhamon.

Juste à coté, la basilique Nuestra Señora del Pilar. Du XIII éme. Autel en argent. Une céramique sur le mur évoque le Buenos Aires de cette époque vue du rio de la Plata. A l'intérieur un Christ bien songeur, et tout dégoulinant d'un sang bien rouge. Il compatit et tend la main vers les hommes. La couleur du sang est ravivée régulièrement. Intéressante cette visite.

Le soir en regagnant notre hôtel sur la large avenue du 9 juillet (plus de 300 m de large à certains endroits), nous évoquons l'envie de revenir, voir des nouveaux coins repérés dans les guides. Personne ne pense à notre départ pour Salta de bonne heure le lendemain. Il va être compromis par une grève sauvage des personnels de « Aerolineas Argentinas », tu sais, une bien sévère comme à Orly pour une veille de fête, où même les cafétérias sont à sec de tout, et tu ne peux te poser qu'allongé sur les dalles glacées, les néons fixés sur tes yeux.


Début : retour d'Argentine
Précédent : La boca - Caminito

  A suivre: Quebrada de humahuaca - Purmamarca

 

 

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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 15:11
Argentine (3)
Caminito – Barrios La Boca – Buenos Aires.

Le bus ne nous a pas laissé déambuler autour du stade des Boca-Juniors. Doris, notre accompagnatrice veut nous faire découvrir un café intéressant avec des vieilles photos qui évoquent la culture traditionnelle argentine et quelques figures emblématiques.
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Nous arrivons donc au « Caminito ». Va savoir ce qui m’a fait nommer des photos Carminato ou Carminito. Des associations. C’est vrai que les couples qui dansent ou qui invitent à la danse les pépés en short et les mémés avachies m’avaient fait penser à certaines scènes de Carmen. Pas les pépés – mémés, non, l’allure altière de ces danseurs de tango. Tu entends, tu vois Carmen sensuelle face à Don José, les castagnettes, les trompètes en arrière plan et la danse, le chant qui enserrent et ravissent ce pauvre Don José. Il y a de quoi devenir fou !

 

Les personnages sont là, la lumière, la musique et la couleur !

 

A l’extrémité de Caminito, il y a la place « Vuelta de Rocha » juste devant les vieux docks sur les berges du Richuelo, le vapeur désaffecté, le pont transbordeur. Tout un décor de friches industrielles. Là aussi.

 

C’est vrai que le quartier est pour nous, les touristes, mais pourquoi bouder son plaisir ? Tu es franchement dépaysé et séduit.

 

 Ton bus ne peut stationner, il repasse dans la rue pour la deuxième fois, te donnant le signal du départ. Tu courres du monument dédié à San Martin, à celui des pompiers, à cette petite maison en tôle abritant des artistes. Du coup tu sais que tu n’as pas le temps de respirer ce lieu, son air. Que tu devras repasser, prendre ton temps.

 

Assis dans le bus, tu te remets de tes émotions. Tu es parti de l’avenue du 9 Juillet, près de « l’Obélisco ». Des quartiers commerçants et d’affaires. Tranquillement te voilà dans la Boca. C’est un peut comme d’aller de la place de la Bourse à Montmartre en remontant la rue des Martyrs. Il faut pouvoir marcher pour goûter les transformations progressives des quartiers.

 

 

Là, on roule déjà  vers la « Basilica de Nuestra del Pilar ».

 

Début : retour d’Argentine

 

Précédent : La boca

 

A suivre : Recoleta Basilica Nuestra del Pilar

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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 15:23
Argentine (3)

La Boca et le stade de la Bombonera des Boca Juniors à Buenos Aires.

Tu vas trouver drôle que je te parle d’un monument du foot, ce jour où les rugbymen français affrontent les gallois. Mais je ne choisi pas mon jour. J’ai mes images, j’ai encore la sensation du frisson que j’ai ressenti quand je suis passé devant le stade de la Bombonera. Il faut que tu saches, que mon père m’emmenait voir les matches de foot au Parc des Princes, L’ancien, avec sa piste cycliste pour les arrivées de « Bordeaux -Paris » ou du « Grand Prix des Nation », du cyclisme des années 50 – 60.

 

undefinedAinsi on allait voir le Racing ou le Red Star, et je ne comprenais rien au jeu. Sur une passe en retrait, je disais « papa, pourquoi il a pas shooté  fort, il pouvait marquer ». tu comprends que  le foot, c’est ma deuxième nourrice après le vélo.

 

Donc le bus nous prend un peu après la Place de Mai, il y avait un max d’embouteillages du fait des manifs. Mais cela a plutôt ajouté à la curiosité. Et puis un pays où on manifeste est un pays où l’air respire la démocratie. Même si des fois ça été dur pour eux. En passant, on aperçoit l’église orthodoxe russe avec ses coupoles en flammèches bleues (pour mieux attirer la grâce de Dieu).

 

Un qui maîtrisait bien cette grâce, c’est l’ange Diégo, promis il aura sa place à coté de Jean XXIII, quand le moment sera venu. Donc quelques photos de l’accueil du stade avec ses peintures saisissantes.

 

Je vous parlerai de Buenos Aires et des Barrios un autre moment. Là, Lyon va jouer pour canal, j’y courre. A bientôt sur « alblog Argentinas »

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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 22:56
Florence (5)
Basilique San Miniato Al Monte

C’est déjà loin le premier janvier ! On est au milieu des élections municipales et je n’ai pas suivi la campagne, juste les résultats. Je lis dans le "monde" et le "nouvel obs" des articles qui me renvoient à notre voyage en argentine. Le vent a fait des petits dégâts sur les plantations du balcon. Je dois déjà repartir le week-end prochain…

 

Le bureau est encombré, j’ai beau faire des dossiers les piles montent et sont instables. Il faudrait pouvoir ranger. Mais je n’ai pas fini mes sujets précédents.

--

undefined Donc le premier janvier nous montions tranquillement sous un beau soleil, mais avec un petit vent froid, vers l’église de San Miniato Al Monte depuis le Ponte Vecchio.

 

Je grappille quelques infos sur un prospectus pris dans l’église. Miniato était un martyr. Décapité. La légende veut qu’il soit monté jusqu’à cette colline, la tête sous le bras. Je ne sais pas qui l’a aidé, mais fallait du courage…On lui a construit un oratoire. Et à son emplacement il y a cette basilique du XIII ème siècle.

 

C’est ça la magie des ballades. Tu es en haut d’une fortif, tu vois au loin un monument qui brille dans le soleil. Tu te demande quoi, et ton routard te dit que c’est peut-être une église. Tu tournes le plan dans tous les sens pour essayer de comprendre, mais en fait, il suffit de suivre, c’est un lieu de ballade très prisé et tu te retrouves dans le flux, en mouvement.

 

undefinedRien de préparé, le hasard. Et quand même tu te dis que ça ressemble au Baptistère où tu es déjà passé plusieurs fois (ouais, tu verras les photos) : les couleurs des marbres, blancs à peine rosé, verts, la structure générale de la façade, même si « plate » et non octogonale…

 

A l’intérieur le chœur est orné de peintures. Le petit document dit que c’est Taddeo Gaddi. Inconnu de moi, mais on en souligne l’importance. Il y a la Chapelle du Cardinal du Potugal, La sacristie et des fresques de Spinello Aretino. J’ai mis quelques photos, mais j’en ai ratées pas mal. Tu sais, il y a un sport où je ne suis pas bien entraîné, la pièce de 1€ pour éclairer les trésors des églises. Trouver la pièce, la mettre dans la bonne fente ! Par deux fois j’ai mis dans le tronc des œuvres. Quand par surprise, ça a marché, le temps que je retourne, que je trouve une place, parce que les radins ils attendent que l’autre mette la pièce, trois photos plus ou moins bougées, et ça coupe. Et t’as pas des pièces pour tout !

 

Mais quand même tu vois la magie de Florence elle est là, tu te perds et tu rencontres des chefs d’œuvres. Pas ceux des grands musées, mais aussi intéressant, et le soir à l’hôtel en regardant tes photos, tu te dis que c’était beau.

 

On s’apprête à partir, il est près de quinze heures et ce jour là encore, on n’a pas mangé, un Jour de l’An ! On retraverse la Nef, et la le soleil passe en oblique au travers les vitraux. Des personnes se mettent dans la lumière et ferment les yeux. Elles restent là, immobiles, recueillies. Je t’ai fait la photo de la lumière, par des gens. Même si des fois, j’ai envie de me moquer….

A suivre: de San Spirito à Santa Maria Novella

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12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 17:05
Argentine 2008 (1)
Place de mai ( Plaza de Mayo à Buenos Aires)

-         T’en mets du temps à poster tes cartes postales de voyage ?
- T’as raison. Vider les valises, faire les lessives, ça prend trois jours. Mais, c’est pas moi qui m’en occupe ! Je décharge les mémoires sur le PC, les fichiers du caméscope, les way-points du Garmin. Et ça, mon ami, ça prend du temps. Apparemment, ce n’est pas lourd, pourtant sur ton PC les logiciels râlent : « pas de place sur les disques durs ! » ou alors « trop de documents chargés, voulez vous sauvegarder ? ». Sans compter Google qui te rappelle que tu n’as pas renouvelé ton abonnement, et qui caresse ta carte bleue. Bref, rien que pour mettre un peu d’ordre et m’y retrouver pour commencer, il faut trois ou quatre jours.

 

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-         Alors, c’est quoi le sujet aujourd’hui ?

-         La Place de Mai à Buenos Aires. C’est un peu leur « place de la Nation », ou place « de la République ». Déclaration de l’indépendance en mai 1810.

-         En plein Napoléon !

-         Tu veux dire en pleine guerre d’Espagne !

-         La Place de Mai, ce n’est pas celle où il y avait les manifestations des mères de disparus du temps des « généraux »?

-         Si. Doris, notre guide locale nous disait que des femmes se réunissaient encore une fois par semaine. Nous, quand on y était, c’était une manifestation de grévistes, d’une entreprise, un casino sur un bateau – un vieux vapeur désaffecté-, en licenciement économique. Ils utilisent des pétards et des tambours. Pas nombreux, mais efficaces.

-         Qu’est-ce qu’elle a de particulier cette place pour que les manifestants s’y installent ?

-         D’abord, il y a le siège du gouvernement, la « Casa Rosada ». Il y a ce qu’il faut comme policiers. La place est coupée en deux par des grilles légères, pour séparer la partie occupée par les manifestants et créer un espace « libre » devant la Cas Rosada.

C’est aussi une place qui est chargée d’histoire, toutes les grandes manifestations y ont eu lieu, et pas des petites, avec des bombardements du temps de Peron. La plus dure répression en 1945 contre des manifestants CGT qui le soutenaient. Les Porteños n’oublieront pas…

Puis tu as le Calbido, siège du conseil municipal. Un batiment de 1751, plusieurs fois remanié, mais qui garde une expression exceptionnelle.

Et la Cathédrale Métropolitano. Je ne la trouve pas géniale, mais c’est aussi un monument important, avec le mausolée du général San Martin, l’urne funéraire de leur soldat inconnu.

Cette Place de Mai concentre tout ce qui fait l’identité Argentine. Les amérindiens, la colonisation et les massacres, l’influence de l’Eglise, la révolte et l’indépendance qui sont aussi forts que notre quatorze juillet. Et puis, tous nos guides le rappelleront, la guerre des Malouines contre les Anglais, même si elle a permis de se débarrasser des généraux, laisse un ressentiment profond.

Voilà, je te raconte comme ça, tu sais tout ça, mais moi, j’ai été sensible à cette affirmation identitaire, à ce discours qui assume les difficultés de la construction de leur nation.

Et j’ai même eu un coup de cœur pour l’aventure des Guaranis avec les missions jésuites. La « Commune » avant l’heure ! Du coup j’ai repassé le DVD « Mission » de Jeremy Iron. Ah ! Quand tu as vu ça sur le terrain, tu comprends mieux. J’y reviendrai si tu as du temps pour me suivre.

-         Ta prochaine étape ?

-         La Boca (je t’ai déjà mis la photo d’une "légende") et le tango
Début : retour d’Argentine

                A suivre : La Boca

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10 mars 2008 1 10 /03 /mars /2008 16:53
Egypte 19
Dendérah

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Un temple bien conservé. Redécouvert, enseveli sous le sable, par les savants de la suite de Bonaparte. Nous venons de quitter Abydos. Un peu de bus, ce qui me permet de plaisanter à la station service pour un gars qui semble faire le plein avec une petite carriole portant un réservoir d’eau, tirée par un âne.
 
A Dendérah aussi, nous restons sous haute protection.
 

Il y a quand même une vraie tristesse, à faire des voyages dits « archéologiques », et ne pas pouvoir circuler dans la rue d’un village. Le bus comme prison, et tous les gens qui nous croisent nous regardent sans comprendre pourquoi nous sommes enfermés !

 

Le temple est dédié à Hathor. Une déesse. Dans les panthéons, certains la comparaient à Aphrodite. Elle avait son image  sculptée sur tous les chapiteaux. Ce sont les coptes qui ont martelé ces visages trop évocateurs de plaisir et d’amour. Pourtant elle est sculptée avec des oreilles de vache.  Enfin, on a les barbares qu’on peut ! Ce temple abritait la tombe d’Osiris. C’est dire son importance.

 

Uundefinedne comète au plafond montre la sensibilité des bâtisseurs à l’astronomie. Une représentation des signes du zodiaque a été enlevée de ce temple et est conservé au musée du Louvre.

 

Même Cléopâtre et son petit Césarion étaient passées là. Ils sont représentés sur la face arrière du temple.

 

 



On reprend le bateau. C’est pour moi toujours un moment pour contempler la vie sur les berges du Nil. Le passage sous un pont, oblige à mettre à plat tout ce qui est debout sur le bateau. Je me suis réfugié dans la cabine-bar à la proue. J’ai baissé la tête mécaniquement tellement la voûte me paraissait proche.

Précédant: abydos

début: arrivée au caire

à  suivre: Temple d'Hatchepsout
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7 mars 2008 5 07 /03 /mars /2008 22:25

Argentina – Buenos Aires – Terre de feu – Iguaçu- Perito Moreno – Missionnes – vallées Calchaquies

Retour de voyage en Argentine.

Ces deux derniers jours, trois vols, 18h 00 d’avion, 10 h00 de bus, et je ne décompte pas les attentes aux frontières, aux aéroports. Sans parler des problèmes de changes. Et dire qu’il y en a encore qui se plaignent des bénéfices de l’euro et de la convention de Schengen. Il faut avoir eu besoin de passer 5 frontières en trois jours, jouer avec 4 monnaies pour comprendre les bienfaits de l’ouverture des frontières. Oui il y a des inconvénients, ici comme en Argentine, à Buenos Aires. Mais de quoi les frontières nous protégent-elles ? La misère et les ghettos côtoient tout aussi bien les beaux quartiers que n’importe où en France et notamment en région parisienne. De mes précédents voyage en Amérique latine ou du nord, la misère est présente autant que l’opulence.

 

Mais ce pays, l’Argentine, est passionnant à découvrir, même au travers des circuits organisés par les opérateurs du tourisme. Les guides locaux sont imprégnés de leur patriotisme, de leur identité argentine, au-delà des circonvolutions de leur histoire. La découverte, pour moi, au travers la brève histoire des missions jésuites et du développement du peuple Guarani, des enjeux géopolitiques qui ont secoué les quatre frontières de l’Argentine, du Brésil, de l’Uruguay et du Paraguay, m’a passionné.

 
Ce soir je visualise ma première série de photos. J’ai choisi cette carte postale clin d’œil de ce qu’on connaît le mieux de l’Argentine, avant même son tango, je veux dire le foot et son idole.

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Si vous n’avez pas vu le film « El Camino de San Diego » de Carlos Saurin, allez le voir, ou achetez le DVD. De même pour l’autre film « Bombon el Perro », du même auteur, et enfin pour les fanas du tango, « Assassination Tango » de Robert Duval et lui même dans le rôle principal.

 

Tous les sites visités m’ont remis dans cette ambiance presque romantique, où la culture argentine, des grands espaces au tango, transfigure les sentiments les plus simples, les gestes les plus anodins en moments de communion quasi universelle.

 
J’ai pas aimé, j’ai adoré…
 

Dès que j’ai fini de commenter ce voyage pour « l’AlbogRJ », j’y retourne.

A suivre: La place de Mai à Buenos Aires

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11 février 2008 1 11 /02 /février /2008 15:20
Abydos
Egypte 18

undefinedHier en entendant à la radio que l’Egypte avait gagné la CAN (c’est du foot, pas de l’archéologie), j’ai ressorti mon cahier avec mon plan de travail sur le sujet du voyage en Egypte.

 

Dans les notes de voyage, beaucoup de pages sur les conférences, les dynasties, les hiéroglyphes et tous les symboles dont beaucoup sont venus hors d’Egypte et ont été réutilisés dans tellement de cultures. J’ai refeuilleté le livre de C. Noblecourt sur « les fabuleux héritages de l’Egypte ».

 

Mais je ne suis pas capable de reformuler tout ce qui est évoqué par le temple d’Abydos, sauf à recopier les guides où je rafraîchis ma mémoire. Disons qu’ici dans ce temple de plus de trois mille ans avant JC, on trouve les éléments fondateurs de la légende d’Osiris, d’Isis et d’Horus.

 

Pour arriver à Abydos, le bateau est parti le soir de Louxor, nous descendons toujours le Nil. La vidéo montre quelques images de ses rives au bord desquelles vit une population importante. Curieux rapprochement que ces immenses bateaux de croisières longeant les rivages où les gens travaillent, se lavent, tirent l’eau. Maisons de toutes sortes en terre ou en béton. Ici et là des petits signes de la main. Et puis ces barques qui remontent le fleuve à la rame, et se protègent des remous des masses d’eau déplacées par les bateaux.

 

undefinedC'est un spectacle d'eau d'air et de lumière.  Les berges du Nil ressèrent des paysages changeants. Couleurs du soleil couchant. Vols d'oiseaux.
Pour passer les ponts, l'équipage abaissera toute structures  de protection sur le pont, c'est une distraction. On a l'impression qu'on toucherait la voute de la main.

Au matin un bus nous attend. Pour arriver à Abysos, il y a pas mal de route. Une voiture de police nous précède.
Toute la journée nous serons sous escorte policière. A chaque entrée de village,  nous passerons des contrôles. Il y en a aussi à chaque pont sur les canaux d’irrigation.

 

Aucun contact avec les gens. Les derniers attentats contre les touristes sont encore présents en mémoire. Ils sont listés dans les guides, des prospectus nous ont été distribués pour nous mettre en garde.

 

Tout au long du parcours, pourtant nous voyons les mêmes enfants, comme partout, jouer au foot. Rire, se bousculer, crier.
Comme je les entends au soir de la victoire dans la CAN !


Petite vidéo de la descente du Nil et images du temple d'Abydos



Précédant: Karnak

Début: arrivée au caire

A suivre: Dendérah
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1 février 2008 5 01 /02 /février /2008 16:11
Ciel d’Adour

undefinedCiel, nuages, lumière, ombre, soleil, terre, eau, feu, liquide fluide, scintillement fragile, silence du vol, arbres crus, chaumes immenses, oiseaux rares, et deux pas qui étouffent l’herbe. Comment se perdre dans un pays si civilisé ? En effaçant tes repères ! Finies les heures, finis les « à faire », juste le souvenir de cet instant où tu es passé, et tu t’es dit : revenir, revoir, ressentir.

 

Comment se perdre ? En quittant la route, même s’il n’y passe personne ! En allant à droite dans la sente quand le chemin veut t’emmener à gauche. Bien sur ça colle, bien sur ce champ est interminable, bien sur il n’y a que de la terre brute, celle des hommes qui la travaillent, et le ciel de cet hiver qui bascule sans cesse d’un temps à l’autre. Une horloge de lumière qui se joue de l’ombre et des couleurs, réglée par une obscure stochastique. Tu es toujours surpris par l’événement, son ampleur, ou sa brièveté. Au moment où tu veux dire : regarde ! L’image a disparu. C’est une autre, encore plus surprenante, ou simplement banale.



 

undefinedPourquoi es-tu là, que cherches-tu suspendu au clair-obscur ? Quelle vie peut simplement être rythmée par le mouvement de l’immobilité du lieu ?

 

La tienne, débranchée de la production, déconnectée de la valeur ajoutée. Tu as changé de montre, un quadrant sans division, des aiguilles asservies aux cils de tes paupières : tu clignes, elles avancent, tu regardes, elles se figent. Le temps tourne dans le vide. Du coup ton cœur ne sait plus sur quel rythme battre : quand tu regardes  au loin, tendu au-delà des branches qui coupent ton horizon, ou cherchant dans le fil argenté de l’eau, la ligne invisible où la Bidouze se perd dans l’Adour, c’est un battement d’ailes qui l’accélère. Alors pour saisir l’instant tu déclenches.

 
*


31 janvier, tu t’approches du mur, décroches le calendrier, tu saisis la page, reproduction d’une aquarelle d’un arbre noueux foudroyé.

 

Pourquoi tourner la page ? Le calendrier d’un ton officiel t’annonce :

 
-    Encore un jour est passé.
 

-         De quel jour parles-tu gestionnaire du temps ? Je ne l’ai pas vécu ce jour que tu dis fini ! Je l’ai juste contemplé. Regarder le temps qui passe ça ne compte pas !

 

-         Si, si tu l’as vécu ! Consulte ta conscience du temps, si elle te joue l’alzheimer, vois ton bloc notes

 

-         Je n’ai rien écrit, j’ai juste regardé, photographié le ciel, les nuages, joué à cache-cache avec la lumière, espéré un vol d’oiseaux…

 

-         Ça compte un, comme au Mikado ! Aussi léger que ton geste ait été, tout compte.

 

-         Pourquoi un jour à contempler le ciel compte-il comme un jour travaillé ?

 

-         Attends, je t’entends encore te plaindre, il n’y a pas si longtemps, des voleurs de temps, les chronophages. Tu disais des « voleurs de vie ».

 

Je t’ai rendu ton temps, je t’ai rendu ta vie !


Voir aussi: la Bidouze au bec du Gave

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30 janvier 2008 3 30 /01 /janvier /2008 14:50
Florence (4). Nouvel an.
Le ponte Vecchio et la montée vers San Miniato al Monte

La veille nous avons tellement visité de sites que nous n’avons même pas fait de réveillon. Ballade du soir dans le froid à découvrir des quartiers où nous n’étions pas passés, à regarder les gens : ceux là habillés courraient presque avec des cartons dont on devinait qu’il contenait une petite douceur, d’autres, en petits groupes, bouteille de pétillant à la main erraient sans buts visibles. Attendre l’heure !

 

undefinedNous avions mangé tard. Trop tôt pour se réinstaller à table. Trop froid pour rester dehors. On a donc fait l’impasse.

 

Ce matin du nouvel an le plan c’est d’aller au palais PITTI. Sur tous les guides c’est marqué fermé les jours fériés. Mais on se dit qu’on verra les jardins Boboli. Nous partons donc, traversant la piazza dela Signoria, longeant la galerie des Offices vers le ponte Vecchio. Il n’y a pas le même monde que la veille. Les vitrines des bijoutiers sont fermées. Des vendeurs à la sauvette investissent le trottoir et sur une bâche ou une couverture présentent les petites choses qu’ils proposent aux passants. Pas vraiment le temps d’établir un contact, une voiture de police est signalée par la course de ceux installés plus avant, d’un geste rapide, la couverture est refermée sur tous les bibelots et notre vendeur fait quelques pas pour se mettre à l’abri sous un porche. Le temps qu’on traverse le pont ils auront déplié et ramassé trois fois leurs affaires.

 

Sur le pont on voit les conséquences de la fête, toutes les plantations dans les grandes jarres en terre sont renversées et les poteries cassées. Les hommes occupés au nettoyage, chargent les débris et reposent les plantes dans des pots en plastiques. Ça tiendra si ça veut. Pourquoi faut-il que fête soit toujours synonyme de débordement ?

 

undefinedAu milieu du pont, un coup d’œil sur l’Arno : les barques et les kayaks sont là. Des rameurs s’entraînent, chacun avec ses couleurs. Dans le routard était indiqué qu’il y avait traditionnellement des joutes nautiques à nouvel an. Sur une berge on voit un groupe se constituer ; quelques photos et nous continuons vers la place Pitti. Comme redouté, le palais est fermé. On espérait les jardins, inaccessibles aussi. Nous faisons le tour et montons par la rue Galileo (j’ai fait une photo de sa maison) en direction du fort du belvédère. Un monde fou prend le soleil et laisse son regard se perdre sur toutes les merveilles de Florence. Un coup d’œil sur le plan pour bien identifier ce que l’on voit. C’est plus facile à lire florence depuis le belvédère que paris depuis Montmartre. En faisant le tour on repère une église derrière qui brille dans le soleil. San Miniato al Monte. Une bonne heure de promenade, et quelques photos. Je vous montrerai l’intérieur une autre fois. Aujourd’hui, perdu dans le Béarn et sans notes, Je me limite à notre promenade. Les photos étaient dans l’appareil, c’est pourquoi je vous les offre.

A suivre: San Miniato al Monte
Début :Le voyage à Florence.
Précédant: Le Musée de l'Opera del duomo

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