Argentine (4)
Recoleta - Cementero de Recoleta - Basilica Nuestra Señora del
Pilar
Fin de notre deuxième jour à Buesnos Aires. Nous y repasserons en fin de ce séjour de découverte de l'Argentine. J'ai eu un appel de Clio cette semaine qui se demande s'ils doivent continuer leurs voyages en Argentine. Dans la mesure où ils n'ont pas vraiment de poids pour que leur conception du voyage culturel soit prise en compte par les opérateurs locaux, ils ont raison d'y réfléchir. Pas que nous ayons « raté » quelque chose, non ! Juste qu'on aimerait avoir du temps pour vraiment s'imprégner de ce qu'on découvre, pouvoir faire une photo tranquille, en choisissant un peu son plan...Quoi de plus rageur que de passer devant des coins superbes en autocar, et qu'une voix presque aussi absente que la synthétique du PC t'annonçant l'arrêt « porte de Clignancourt », te dises à droite ceci à gauche cela, sans qu'on soit sur de ce qu'on voit.
Buenos Aires est une ville tonique, remuante, du charme partout et des coins vraiment beaux. Quand on se rappelle la quasi-faillite de 2001, voir
tous ces gens qui bossent, toutes ces boutiques, les bagnoles partout, la vie présente à chaque instant, ça surprend. Bien sur le soir en sortant du « Lido » local après avoir assisté à une
soirée Tango, la rue est occupée par les Cartonneros qui ouvrent tous les sacs poubelles des quartiers d'affaires pour extraire et trier ce qui peut être recyclé. Marcher dans la rue même sans la
pluie devient alors un petit exercice d'esquive.
Les sacs ouverts ne sont pas refermés...
On n'était pas là quand les pluies tropicales ont inondé Buenos aires pendant plus de deux jours. C'est vrai que toute cette partie de la ville est plate. Il n'y a pas de vraie pente pour évacuer
l'eau vers le Rio de la Plata. Et si en plus les détritus divers obstruent les égouts, alors ça coince !
Nous venons de quitter la Boca et le Caminito, pour arriver dans le quartier de Recoleta. D'abord un petit restaurant. Ça, le voyagiste local a mis le paquet sur les restaus. Pas de déception de ce coté là, juste se réhabituer ensuite à rediviser les parts de viande par trois ou quatre. Coté bidoche on a fait du sur régime ! Et du gout !
Nous visiterons deux sites, le cimetière, puis la basilique. le Cementero de la Recoleta, est le cimetère chicos de Buenos aires. Même si je peux trouver divertissant certains cimetières, passée la plaque apposée sur le caveau de la supposée tombe d'Eva Peron, je serais bien allé me promener ailleurs. Mais impossible, il fallait y passer une heure. Même si Doris nous fait revivre cette période de l'Argentine, qu'elle donne pour chaque statue la petite annecdote qui explique ce qu'on voit!, l'architecture des tombes ne provoque pas le même enthousiasme que celle de Toutankhamon.
Juste à coté, la basilique Nuestra Señora del Pilar. Du XIII éme. Autel en argent. Une céramique sur le mur évoque le Buenos Aires de cette époque vue du rio de la Plata. A l'intérieur un Christ bien songeur, et tout dégoulinant d'un sang bien rouge. Il compatit et tend la main vers les hommes. La couleur du sang est ravivée régulièrement. Intéressante cette visite.
Le soir en regagnant notre hôtel sur la large avenue du 9 juillet (plus de 300 m de large à certains endroits), nous évoquons l'envie de revenir, voir des nouveaux coins repérés dans les guides. Personne ne pense à notre départ pour Salta de bonne heure le lendemain. Il va être compromis par une grève sauvage des personnels de « Aerolineas Argentinas », tu sais, une bien sévère comme à Orly pour une veille de fête, où même les cafétérias sont à sec de tout, et tu ne peux te poser qu'allongé sur les dalles glacées, les néons fixés sur tes yeux.
Début : retour d'Argentine
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