Les sources de la Bidouze – suite de mes randos VTT.
Le froid et la neige te font regretter septembre à remonter tranquille vers la source de la Bidouze.
Ça t’avait pris comme ça. Tu tournais en rond sur des parcours qui ne t’obligeaient pas à prendre ta voiture. Donc tu suivais régulièrement la Bidouze de Came à Guiche, en passant par Bidache. Mais l’intérêt s’efface doucement. Pour te relancer, tu imagines de suivre les routes, sentiers, chemins de randonnées qui longent ou coupent le lit de la Bidouze en remontant vers sa source. Un simple fil conducteur pour te redonner le plaisir d’un paysage neuf.
Ce quatrième jour, j’ai à nouveau laissé la caisse vers Uhart-Mixe, et je m’échauffe tranquillement dans la brume en direction de Larceveau. Pas de chemin de traverse, l’objectif n’est pas là. Ton vrai parcours débute à la sortie de St Just-Ibarre, tu regardes la belle route monter vers le col d’Osquich et tu te laisses tomber sur la petite route à droite où il y a la petite flèche « Source de la Bidouze ».
Quel matin paisible ! La brume te protège du soleil direct. Pas de tracteur dans les champs. Tu roules le long de petites exploitations. Des maisons regroupées dans de tout petits hameaux comme Ordiarp. Les enfants jouent sur la route sans soucis. A chaque pont tu quittes ta route pour retraverser la Bidouze, photographier son lit qui se rétrécit. A plusieurs endroits c’est complètement sec. Elle est cachée sous les herbes ou les pierres. Avec la dernière maison tu quittes aussi le goudron. Tu commences à monter sans difficultés avec un chemin de glaise et de grès rouge, régulièrement détrempé dans le sous bois. La Bidouze tu ne la vois que par un trou du feuillage qui surplombe la petite tranchée où le soleil la fait briller au rythme du tremblement des feuilles. C’est agréable cette solitude où tout te tire les sens : la lumière scintillante, l’odeur des feuilles pourries mélangée au parfum des mousses, ton pas quand tu marches dans cette glaise gravillonneuse.
T’es obligé de laisser passer les montons. Tu les retrouveras au retour. T’arrives au dernier pont. Sur la carte IGN, plus qu’un pointillé qui grimpe jusqu’à la source. Sur le terrain, un chemin raide au flanc de la gorge de la Bidouze. Il est entièrement ombragé, les mousses coulent comme des éponges saturées, ton pied s’enfonce immédiatement. T’as le vélo sur l’épaule, qui s’accroche dans une branche et te déséquilibre, tu glisses. Tu lâches ta bécane et décides de voir un peu comment ça se présente. Ça glisse, la montée n’est pas difficile, mais les crampons de tes chaussures VTT ont une double semelle de boue et de feuilles grasses. Ça n’agrippe plus. Demi-tour !
Tu te promets de revenir avec les chaussures de rando, mais les circonstances ne seront pas là !
Quand tu reprends ton VTT, impossible de monter dessus. Te voilà parti pour une demi-heure de nettoyage de pompes. Surtout les petits cailloux qui bloquent le cale-pied.
Dans la descente tu fais les photos que la nécessité de garder le rythme en montant, t’avait fait mettre de coté.
A st Just- Ibarre tu retrouves le petit restau. Trop tôt pour rentrer, t’as pas ta ration de km ; L’après midi tu feras le col d’Osquich.
A suivre : La source de la Bidouze.