Quan Am et la représentation d' Avalokiteśvara
Dans le musée, nous regardons cette représentation de cet aspirant du Grand Véhicule. Avalokiteśvara, c'est le Seigneur qui voit d'en haut.
Légende de Quan Am telle que racontée par Tu, notre guide.
Une jeune fille issue d'une famille lettrée mais assez pauvre, mariée à un homme jeune. Fille sérieuse, pieuse, servait bien les gens de sa famille. Son mari travaillait dur. Il lui arrive de s’endormir le menton sur la table. Elle remarque trois poils assez laids et décide de les couper.
En le faisant, le bruit réveille son mari qui ne comprend pas, mais apercevant les ciseaux, il n'a plus de doute: elle veut le tuer. Elle ne peut s'expliquer. Elle est chassée, renvoyée de sa famille. C'est une honte. Alors elle demande à ses parents la permission de se faire moine.
Elle part donc.
Mais à cette époque là, on n'accepte pas les femmes dans la communauté bouddhiste. Elle est donc obligée de se déguiser en homme. Progressivement elle devient moine, mais est remarquable par sa beauté. Elle se rend compte qu'aux offices, il y a une femme qui la regarde tout le temps, enfin ce jeune moine si beau.
Difficile pour le jeune moine (Quan Am) d'expliquer à la jeune femme si entreprenante qu'elle ne peut pas coucher avec elle. Sans pouvoir s'expliquer, prudente réserve du moine déguisé.
Par dépit, cette jeune femme couche avec un autre homme, dont elle attend alors un enfant.
A cette époque, on n'accepte pas une femme célibataire enceinte. Elle est donc punie par les gens du village. On la questionne pour obtenir de savoir qui est le père. Elle n'attendait que le moment de sa vengeance : elle déclare aussitôt qu'elle a couché avec le jeune moine si beau.
Subissant donc une seconde injustice, Quan Am est chassée de la pagode. Elle s’installe pas très loin de là dans une petite cabane. Elle entend des bruits. Un bébé qui pleure. C'est celui de l'autre femme. Elle découvre l'enfant abandonné, le recueille , l'élève.
Le temps passe. Dix ans après elle est malade. Elle écrit une lettre qu'elle donne à l'enfant ; lui demande de l'apporter au moine vénérable de la pagode. Il va comprendre.
Après ces derniers mots elle meurt.
Le moine vénérable comprend qu'elle était donc une femme, non un homme. Il est empli de compassion. Bouddha Amitabha l'a transformée en « saint », déesse de la miséricorde. Toujours sensible, toujours compatissante à la misère des autres.
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