Première visite sur le site d'Angkor :
le temple Preah Ko. Groupe de Roluos.
Ouf ! Ça y
est ! Nous voici enfin à Angkor. Ce 27 janvier, nous nous faisons photographier pour disposer d'un « pass » nominatif. Nous remontons dans le bus pour nous rendre au premier
temple. Nous avons fait le matin la connaissance de notre nouveau guide, Ti, il parle un français sans accent, et nous présente ce premier temple.
L'histoire de ce temple oblige à remonter au roi Jayavarman II.
Enfant il aurait été capturé avec sa famille et emmené à Java par des pirates javanais, qui avaient saccagé la capitale du royaume. Notre guide ne nous donne pas beaucoup d'explications sur comment il s'est enfui et a pu reconquérir le royaume. Il s'était installé à Hariharalaya (« la dernière demeure de Shiva »), il y mourut en 835. Comment Idravarman I succéda à son fils Jayavarman III ?
C'est Idravarman qui fit édifier le temple de Preah Ko en 879. Dédié à Vishnou et Shiva. C'est un moyen pour le roi d'être divinisé.
Des statues de zébu expliquent aussi le nom du temple (ou Bœuf Sacré)
Les lions qui gardent le palais sont d'inspiration hindoue. Sur le site on trouve deux rangées de trois tours ; la photo Google-earth permet de voir la trace des enceintes, normalement trois. Chacune une porte, et trois fausses portes. Des ouvertures aux quatre point cardinaux.
Le temple est dédié aux ancêtres. C'est un temple de plain pied. La tour principale pour Jayavarman II. Ti nous rappelle que ces temples, comme celui là, abandonnés vers le 15 ème siècle, restaient connus des populations vivant ici. Les noms donnés aux temples, sont ceux utilisés par ces populations. Parfois ils ont été récupérés par des bouddhistes qui les ont transformés.
Les matériaux de construction sont essentiellement la latérite, le grès, les briques. Pas d'utilisation de mortier, mais des assemblages par tenons, mortaises. Pour les briques, utilisation d'un liant végétal ( à base d'huile de palme). Les ouvertures soutenues par des linteaux en grès ornés, sculptés. On y représente notamment le Naga à 5 têtes. L'éléphant symbole de l'équilibre de l'univers.
Les monuments étaient recouverts d'un stuc décoratif fait de sable et de chaux éteinte. Les statues étaient peintes.
Les statues de lion sont le symbole du roi. Le lion vient d'Inde.
Enfin, il y a des stèles gravées en sanskrit.
Ouf ! J'ai régurgité toutes mes notes. Pourtant hein ! La seule émotion naît uniquement du spectacle de ces pierres, de l'organisation du lieu, de ton imaginaire qui visualise la foule déambulant ou processionnant. Ton admiration aussi pour la civilisation. Des villes comme Hariharalaya abritait plus de dix milles personnes. Enfin il y a la rencontre curieuse de l'occident colonisateur de ce pays, mais révélateur de cette culture Khmère. Si l'essentiel des « trésors » culturels avaient été pillés il y a longtemps, les restaurations entreprises dans les année 30-40 ont réveillé ces lieux.
A la télé hier, un long documentaire présentait le temple de Baphuon que nous n'avons pas visité pendant les travaux.
Prochain temple : Bakong.
Cambodge Khmer |