Ce troisième jour de ballade au contact de ce paysage inattendu a généré chez moi de nouvelles sensations. Jamais l’océan que j’ai tant visité de la Pointe du Raz à San Sébastian ne m’avait à ce point captivé que ce jour là. Ce petit sujet retrace nos quatre premières heures de ballade. Plus de 80 photos et 20 mn de vidéo. Il fallait que mes sens soient mis en alertes de partout. Les conditions climatiques rudes sans être extrêmes y ont vraiment contribué. J’ai eu du mal à choisir mes illustrations : d’abord la présence des éléments est plus dans la sensation que dans les images, celles ci souffrent d’ailleurs du manque de lumière et de la présence obsédante du vent qui étouffe mes commentaires et, lèse-majesté ! Le chant des mouettes tridactyles…
Refaire cette longue déambulation le long des falaises de basalte noir, dans les herbes couchées par le vent, buter sur les chemins de lave, talonner sur les galets noirs si polis de la plage, entendre le vent dans la capuche de mon K-way m’a replongé dans le bonheur de l’instant de cette vraie découverte pour moi. Ouais ! Je suis fleur bleue ! Mais quand le plaisir est là, il ne faut pas le gâcher.
Le petit port de Miohus n’est agité que par le vent et les vagues. Pas de caravanes touristiques pour le dénaturer. L’église ou le temple en haut de la falaise fait briller son toit rouge, comme un phare de plongée les coraux.
En préparant ce petit sujet, je constate que je n’étais pas souvent près de notre guide, pas de notes dans mon carnet, j’ai du reconstituer le parcours avec les traces prises par mon GPS de rando.
La soirée de la veille, j’avais été volontaire pour la préparation du repas du soir. Du coup, je n’ai pu profiter de l’éclaircie sur le Snaefellsjokull. Vers 22 h, j’ai pris quelques images que j’ai mises au début. Heureusement que la nuit tombe tard près du 65 ème parallèle .