15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 10:12

Du four à chaux, aux maisons dévorées par la carrière.

 

Arancou village basque-21Bien sur, à Arancou, t’y passes dix fois par an. Rarement en venant de "ton" village, à cause de  la cote de « Poulonis » empoisonnante quand tu as les muscles froids. Depuis combien de temps des travaux de voirie coupent les routes normales ? Tu ne sais. T’en profites pour découvrir ailleurs.

Le vieux lavoir tu le revois avec tristesse, tu t’étais perdu le long de la Bidouze, et tes errances t'avaient abandonné là. Une vielle femme vive et vigoureuse t’interpelle ce jour là. Tu venais de déposer ton vélo pour photographier le site. Tu sors d’un bois et tu débouches sur cette maison isolée, à coté son lavoir avec ses grandes dalles pour frotter. Magnifique hein ! T’es obligé de décliner ton identité et de faire référence à ta belle-mère décédée depuis peu. Ça la rassure, elle l’avait bien connue. De toute façon dans le village personne ne te connaît, même pas le facteur pour savoir ton nom…Juste un étranger de passage. Donc « ton » lavoir est à sec ! Plus d’eau. La source a du être déviée, et là, il n’y a pas de « Manon » pour la réinventer.

Une amie du village te refait visiter. Elle te présente le four à chaux. Tu ne savais pas ce que c’était. T’aurais pu passer là cent fois sans rien voir. Un vestige des savoir-faire ancestraux. Le four est enclavé dans l’espace de la carrière. Sans quelques bénévoles qui l’ont restauré, il aurait été dévoré par l’excavatrice.

Sur le retour t‘es surpris par ces grandes fermes propres comme neuves, et vides. Elles aussi  sont promises à la mâchoire d’acier des broyeurs de pierre. A qui le tour ensuite ?

Ça te fait un pincement, tu repenses à ces films où la construction du barrage chassait les populations de leurs lieux de vie et ou l’eau inexorablement engloutit les maisons. Le film s’arrête quand la cloche de l’église rend son dernier battement étouffé. Ici le progrès c’est la noyade, en Amazonie c’est le feu, et à Arancou le gouffre béant  de l’excavatrice…

 

Près de la vieille église, quelqu’un t’a ouvert la porte de sa cour pour que tu la photographies mieux. Merci encore de m’avoir permis de recevoir cette belle lumière.

 

 

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 22:39

 

 Le marché de la Chapelle - Rue de l’Olive à Paris dans le XVIII ème

 

La passion du marché.

 

Marché de la Chapelle rue de l'Olive-01Il faut, comme toi, avoir été trainé sur les marchés par ta maman alors que t’étais tout juste un petit garçon, pour avoir noué avec eux cette passion qui t’y fait y aller  tous les jours.

Quand t’es en vacances, tu trouves toujours un marché. A Peyrehorade par exemple, quand t’es dans la région, t’y vas chaque semaine…

 

Enfant, t’as parcouru deux marchés, un à Levallois, où il y avait de tout, en plus des légumes et de la viande. Souvent ta mère t’habillait là. Je ne sais pas ce qu’il est devenu, un Leclerc s’était installé pas loin, et il a périclité en quelques semaines.

 

L’autre était rue Bayen, dans le XVII ème. Des fois on y passait en revenant de l’école rue Laugier. Il est resté fermé longtemps pour réhabilitation, et quand tu l’as retrouvé, tu ne l’as pas reconnu.

 

Le marché de ton enfance c’est vraiment celui de Levallois. Quand t’as eu tes onze / douze ans, ta mère t’y envoyais. Tu l’avais si souvent accompagnée. Là c’est bien pour les fruits, surtout les oranges. Mais tu vois, celles là, il ne faut pas les prendre : vas-y, choisis. C’est bien, !

Ici pour les salades, les champignons, et les légumes c’était la dame avec sa charrette avec les roues en bois, la balance à plateaux qui ne tenait pas en équilibre,  les poids en cuivre dont tu ne savais jamais ce qu’ils mesuraient. Parfois la « marchande » mettait un poids avec les légumes pour mesurer plus juste… Les choux, les pommes de terre, les carottes. Régulièrement il y avait des salsifis, des crosnes. Ou les bettes à cote.

 

La viande, ce n’était pas souvent, alors au boucher en bas de la rue. Le charcutier, c’était pour un dimanche, la palette fumée, avec une choucroute.

 

Tout doucement t’es devenu celui qui fait les courses. On était une grande famille, et des légumes il en fallait !  L’avantage du lycée, c’est qu’il y avait peu d’heures de cours. Donc d’un pas rapide, tu faisais le marché. T’avais juste les sous qu’il fallait, pas de marge. Des fois le billet était un peu gros, ta maman n’avait pas de monnaie, et tu dépassais, une fois pour des bananes, une fois pour des fraises. Çà tanguait au retour ! Ensuite fallait faire gaffe !

 

Ce mardi 7 septembre, le marché de la Chapelle ouvrait dans son espace traditionnel, réhabilité. Avant tu disais marché de l’Olive. Mais t’ignorais que pour l’état civil, le patronyme du marché était « La Chapelle ». L’Olive t’allait mieux. Probable aussi qu’il était moins bien identifiable…

 

T'es tombé sur ce marché en 1974. Pas un exploit, non ! Usé par le tour de toutes les banlieues de Paris pour trouver un appart,  de guerre lasse, tellement ça n’allait pas, tu t’es remis à regarder Paris. Pas les soit disant beaux quartiers, non un Paris où on peut vivre. Jeune homme t’allait à «  l’alpha » comme on disait, rue Stephenson ou salle st Bruno. Alors, quand tu trouves rue de la Chapelle, tu t’installes. Tu te déplaceras un peu, mais ton quartier est là, près du marché.

De ce premier samedi de courses dans ce « nouveau marché », tu ne te souviens pas. T’avais choisi tes commerçants non pas sur les produits ou les étiquettes, mais parce qu’ils te faisaient penser à ceux que tu avais connus, gamin. Le plus souvent c’est leur attitude qui te les  fait quitter pour en chercher un autre chez qui tu restes détendu. Faire ses courses doit rester un moment de plaisir. Sinon, autant aller au super marché. Ton gamin tu l’as amené souvent, il ne voulait pas y aller seul, comme  t’avais pu le faire. Surement la timidité, mais aussi la brusquerie du questionnement quand il n’était pas sur de ce qu’il devait demander, et l’impatience  des adultes derrière, pressés, qui prenaient son tour en attendant qu’il sache ce qu’il voulait. Maintenant il se débrouille, bien sur, et dans  la passion qu’il met à t’expliquer comment son fromager est ci ou ça, le choix de ses primeurs, comment il les a cuisinés, et son bourguignon qui a épaté les copains, tu comprends qu’il a reçu la culture du « marché » et que cela façonne son identité, sa singularité. La pizza si pratique, un soir de retour de fac,  a rejoint ses accessoires d’enfant.

 

Le marché s’est renouvelé. Quand tu regardes une vidéo faite en 2000, tu vois les changements. Qui reste de cette époque ? Tu ne regardais pas les commerçants comme aujourd’hui. Tu ne sais plus. Tu n’achètes plus pareil. Chaque nouveau commerçant t’entraine à découvrir d’autres saveurs. Tu passes de l’un à l’autre plus par envie d’ailleurs que par déception. Tu reviens, tu repars.

 

La retraite a changé ton regard. Le marché, tu y passes tous les jours. Souvent cinq minutes, juste pour un repas. Mais tu aimes promener ton regard le long des éventaires, tu entends ta maman te dire, « à oui ! Ça serait bon, mais pour midi on n’a pas le temps, pour demain ça t’irait ? » Dans ta tête tu fais "oui", encore. T’achètes toujours trop, en pensant à demain…

 

Des photos de ce premier jour du nouveau marché de la Chapelle, veulent ajouter à la convivialité du lieu. Ce premier mardi, peu de monde vers neuf heures. Le vrai lancement c’est ce week end.

 


P..S.  Dans la page accessible dans la colonne, « le marché de la chapelle »  j’ajourerai les diaporamas sur le marché.

 

 


 

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5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 16:18

Le tour des gorges de l’Ardèche VTT

 

aiguèze et l'ardèche-01Ce beau dimanche de septembre t’as de l’énergie pour rien, même pas pour ton blog. Faut dire que tu fonctionnes à l’adrénaline, et que privé de ton VTT, t’as plus de jus. Ce coup-ci les cervicales. Ta carcasse t’en veut ou bien tu l’as maltraité ? Un peu des deux…

 

aiguèze et l'ardèche-09Plusieurs jours que tu repensais à cette bonne journée en haut des gorges de l’Ardèche, mais l’humeur n’y étais pas.

 

Ce soir, juste quelques mots pour te remettre en selle dans tes souvenirs de cet été. Ton gite est à St Paulet de Caisson, et il ne te faut que quelques kilomètres pour arriver à St Martin d’Ardèche et monter tranquillement jusqu’à Vallon Pont-d’Arc. T’as prévu environs quatre vingt dix kilomètres, t’en auras fait juste cinq ou six de plus à l’arrivée.

 

Ce tour des gorges de l’Ardèche tu l’as déjà fait une fois, mais dans l’autre sens. Du coup t’avais trop flâné sous le pont d’Arc, et t’avais fini trop tard et trop fatigué. Quand tu ‘élances ce 20 juillet, il est à peine neuf heures. Deux litres d’eau dans le sac, des barres de céréales et zou! Tu sais que tu ne dois pas lambiner dans la première partie, sinon tu manqueras de jus pour la fin, mais quand même, il y a des sites que tu veux revoir, comme la vue d’Aiguèze depuis St Martin, et le belvédère au-dessus de la Toupine du Gournier. Donc ta route ce matin ne passe pas à Aiguèze, tu y reviendras le lendemain plutôt sous la pluie. La le soleil est là, déjà présent, t’hésites sur deux ou trois sites pour cadrer ta photo, mais il y a déjà beaucoup de circulation, et couper la route VTT d’une main, appareil photo de l’autre te met en difficulté.

 

Donc dans cet album sur Aiguèze des images de trois passages, celui depuis la berge de St Martin, d’autres de la journée pluvieuse du lendemain et un rappel de certaines prises au printemps 2007, les platanes étaient dénudés.

 

 

Précédent : la Roque sur Céze.

Voir aussi l’Ardèche Pont d’Arc

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22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 21:10

Village du Gard au bord  de la Cèze.

Goudargues village du gard-10 

C’est le dernier sujet sur cette rando VTT, faite sur la route essentiellement. Après la chartreuse de Valbonne, après les « marmites de Sautadet » et le village de la Roque sur Cèze, t’avais décidé d’aller casser la croute à Goudargues. Ce village du Gard t’avait tapé dans l’œil la première fois où tu y étais passé. T’avais repéré ce petit canal qui traverse le village, le long duquel les bistrots et restaus ont installé leurs tables et leurs stores sous les platanes.

Regarde la photo, elle scintille comme une guinguette de Renoir.

Quand vers une heure le vieux VTTiste  arrive suant la transpiration, il cadenasse le vélo, achète l’équipe ( on est en plein tour de France) et se dirige vers le restau où il a vu une carte avec des poissons. Est-ce l’accoutrement ? La couleur du tricot, le rouge au front ? Mais les deux premiers restaus sont désolés de n’avoir pas de place : « tout est réservé ». Il y a une Pizzéria, tu peux t’en satisfaire, mais tu veux un bout de viande en plus de la pasta…Hélas, non, c’est le régime bruschetta…Mais il y a un restau grill juste au coin vers le moulin.  Va pour le grill.

Le menu est sympa, juste dommage que le verre de vin d’office, soit si triste et aigre…

Le canal du moulin est visité par un cygne qui agite les enfants et leur fait jeter ce qui reste dans leur assiette, voir s’il aime ça. Le gamin, moins de quatre ans, se retrouve sur le muret près à aller tâter de la bête…

 

Tu finis ton journal, te laisses aller à la somnolence. L’addition te réveille, tu ramasses tranquillement ton sac à dos, le casque, remplis ta gourde avec le reste de la carafe d’eau, (ici, ce n’est pas le Var, ils ne sont pas radins sur l’eau), et va récupérer ton VTT.

T’as repéré une boucherie, fermée, t’y reviendras, pour la « caillette » si précieuse pour le rosé du soir.

 

Précédent: La Roque sur Cèze

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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 08:26

Petite panne pour le pont. L'occasion de tester la fonction mobile du blog. Jour de soleil sur le canal de l'Ourcq!

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mise à jour 14 h 00

Pas une réussite: la photo n'est pas passé. je la remets en ligne depuis mon PC.

le-pont-de-crimee-bloque.jpg

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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 15:30

Ballade tranquille entre la Cèze et l'Ardèche

 

La Roque sur Cèze-01Après les arrêts à la Chartreuse de Valbonne et la promenade le long des cascades de Sautadet, Tu repasses le pont Charles Martel et t’affutes les cuisses sur les pentes des chemins de galets ronds qui escaladent le village de la Roque sur Cèze. T’avais oublié que le château en haut ne se visitait pas et donc que tu n’aurais pas de meilleur point de vue que celui de ces ruelles abruptes entre les murs serrés. Bien sur, tu poseras vite pied à terre, non seulement pour les photos, mais parce qu’il n’y a pas d’intérêt à te faire une tendinite par un effort inutile. Le village est calme. Presque vide. Vers l’église une courte présentation du village indique qu’il est classé, protégé. Si bien que des visiteurs en redescendait en rallant qu’il n’y avait pas de boutiques. Il y en avait pourtant deux. Une crêperie à la façade discrète, et un petit bistrot avec une terrasse bien exposée.  La femme qui sert - ton âge ou un peu plus – te taquine sur ton accoutrement  de VTTiste : « Alors on fait le tour de France ? » Pendant que tu laisses éclater les bulles de ton Perrier glacé, elle t’explique qu’il passe souvent des coureurs ici, que dernièrement pour un jubilé, toute l’équipe AG2R était venue faire la fête. Midi sonne au clocher. D’autres clients s’installent. Des allemands entre autre. Elle les prie d’attendre, qu’elle va changer mettre ses chaussures, elle monte la grande pierre du seuil de sa porte, et tu notes ses vieilles pantoufles qui flottent…

Pour toi, c’est l’heure de te relan cer vers Goudargues.

Précédents :             La chartreuse de Valbonne.chartreuse de Valbonne-06

                     

 

 

   Les cascades de Sautadetsautadet cascades et marmites-13


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7 août 2010 6 07 /08 /août /2010 07:44

 

Première journée : Valbonne – La Roque sur Cèze – Goudargues.


chartreuse de Valbonne-16

T’es parti de bonne heure ce matin là. Ta première photo à la Chartreuse de Valbonne est de 09h17. T’as prévu un circuit court. Tu refais un parcours pratiqué 5 ans plus tôt, mais là tu sais où tu vas, les difficultés, la durée: Idéal pour de petites découvertes autour des sites visités.

Premier arrêt avant les cascades de Sautadet, la Chartreuse de Valbonne. La première fois où tu étais venu, tu t’étais escrimé avec les chemins de randonnées qui en partent. Tentatives vaines, les chemins sont des sentiers en sous-bois dense, piéton tu accroches aux épaules et tu dois baisser la tête. Le guidon du VTT ne passait pas et le casque avait eu l’occasion de remplir son office. Donc c’est les petites routes que tu empruntes. Ici et là une bonne cote, mais pas longue, pas épuisante. De la remise en confiance quoi !

 

Dans un pré bordant l’Hôtel qu’est devenue la chartreuse, une vingtaine de personnes sous la tutelle d’un moniteur fait leur remise en forme matinale. Quand tu repars vers St Laurent de Carnols, tu avises deux hommes qui écorchent des arbres morts. Tu interroges : « C’est pour le festival des forêts en fête ». Ils te montrent les arbres dans leur racine en béton. C’est un décor.

 

T’en profites pour monter le petit sentier qui te donne la vue sur tout le site de la Chartreuse, puis tu roules.

 

Les photos à l’intérieur ont été prises quelques jours plus tard. Il pleuvait. Cela accentue le coté « vert » des images, que la lumière crue du matin empêchait de distinguer. Malgré le prix de la visite, ce qui n’est pas occupé par les activités de l’Hôtel  est à peine entretenu. L’espace des grandes chambres vitrées que la cour du cloître nous laisse admirer est saisissant.

 

Précédent : les cascades de Sautadet.

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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 19:29

 

C’est « l’été du canal », mais on n’a pas tous le même été !

été du canal- canal de l'ourcq-02Plusieurs semaines que tu n’étais pas passé là, peut être plus de deux mois. Le dernier dimanche à la Villette, tu vois les affiches « l’été du canal ». Lundi il fait bon pédaler. Des aménagements de loisirs sont indiqués le long du parc de la Bergère, vers Bobigny. Tout est fermé et sous le contrôle de vigiles en costumes gris et chemises blanches.

Moins d’un km plus loin, après la préfecture, il y a le camp de « Roms ». Tu dis "Roms" sans savoir. Juste des gens qui vivent dans des abris de fortune, les plus luxueux sont des caravanes pas trop déglinguées. T’es surpris de voir sur la rive est du canal, juste en face, une base de loisirs accolés aux bâtiments industriels. Intrigué, tu montes sur le pont routier. C’est l’arrêt du tramway le T1. Tu fais trois photos de ce que les occupants du tram voient. Les installations vides devant le camp et les talus de détritus (malgré les sanisettes et des containers à ordures mis à disposition).

été du canal- canal de l'ourcq-09Une autre base nautique vers Pavillons sous bois, mais il n a personne. Tu poursuis ta promenade, t’es presque seul.

Ce matin avant la pluie tu fais un nouveau tour. Le Parc de la Bergère est vide, et en arrivant à hauteur du camp, tu vois de l’autre côté les enfants des centres aérés qui ont commencé leurs activités nautiques. Tu franchis le pont du tram, et te retrouves derrière eux. Bien encadrés, ils passent sagement sous le pont par le chemin de vieux pavés, et se rendent avec plaisir aux différents ateliers. Trampoline, mur d’escalade, pétanque, canoë et je n’ai pas tout regardé… Des tables de pique-nique les attendent le long du quai près d’une péniche. Le coin est propre, des agents y veillent. Les enfants sont heureux de jouer. Ils s’exclament  « monsieur, monsieur !  Pour demander de l’aide où montrer qu’ils ont réussi au moniteur.

Quand tu as fini ta promenade, sur le chemin du retour, tu traverses un peu dans le parc de la Bergère. Une dizaine de gosses avec leur maman au toboggan du bac à sable. Tous les autres points d’activités sont fermés. Les deux vigiles dans leur tenue impeccable, le talkie-walkie dans la poche devisent tranquillement adossés à un stand.

C’est l’été du canal.

Quand tu penses que t’avais donné une brochure à des voisins…

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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 20:17

Retrouver tes ballades dans le Gard et l’Ardèche.

 

sautadet cascades et marmites-23T’es arrivé la veille. Tu connais bien ta chambre d’hôte à St Paulet de Caisson, « l’océane ». Quand étais-tu passé, 2005 ou 2006 ? – « Vous vous rappelez : vous veniez juste de prendre votre retraite ! » - « Ah ! oui la retraite… »

Faut t’y faire ! Le clairon de la retraite a sonné. Quand tu arrives là, tu sais que tu débutes ta dernière semaine de vacances. – « Pardon ? T’es pas toujours en vacances ? » Ta petite musique te nargue, comment distingues-tu les vacances des autres jours de l’année ? D’abord t’es pas chez toi: T’as une chambre d’hôte confortable, certes, mais t’as du bazar qui reste dans ton coffre de voiture. Les repas, c’est quand la cloche sonne. – « Ouaou ! C’est comme à l’hospice ! » - « Tu provoques ? »

Surtout, il y a le vélo. T’as des ballades que t’avais faites, mais sans bien en prévoir la durée. Là tu sais où tu vas, que ça peut être long, tu vas t’organiser pour ça et te donner le temps des photos, et de la détente. Tiens, tu vois les vacances, c’est ça : faire ce que tu as envie, profiter de ce que tu peux découvrir, mais prendre le temps. Le vieux VTTiste crie une fois de plus : « A bas les cadences infernales ! »

Donc il est juste un peu plus de neuf heures quand tu fais face au soleil, à la chaleur qui s’installe, tu sais que tu ne vas pas très loin, tu commences par les cascades de Sautadet à coté de la Roque sur Cèze. -« Alors vieux VTTiste, pas de sentier? De la route ? » Il faut bien se roder, retrouver un petit rythme, faire jaillir l’envie, se donner confiance, retrouver des repères. La journée sera excellente ! Rien d’extraordinaire, juste le bonheur de retrouver ces cascades sur la Cèze.

Au début tu hésites sur ce qu’il faut voir, sans que ce soit immense, tu alternes les paysages en champ large et les petites sources minuscules, les marmites, la grosse cascade qui avait suffit à te remplir la première fois. Il est à peine dix heures. Deux gendarmes, un homme, une femme te dépassent d’un pas déterminé. Même si tes chaussures de VTTiste ne valent pas leurs rangers, tu suis, les accompagnent en bordure de chaque rapide, tourbillons, où ils observent attentivement les gorges.

T’es surpris par ailleurs, pas inquiet sur le travail des flics, juste qu’à regarder derrière eux, tu découvres les vestiges de festivités diverses. Cannettes de bières, bouteilles en plastiques, emballages de chips et de sandwiches. Et çà, très loin sur les roches entre les cascades. Tout est marqué baignade interdite, accès dangereux. Mais les détritus sont là marquant deux évidences : le non-respect des consignes de sécurité, et la grande incivilité des déchets abandonnés dans ces lieux si beau. Et les bouteilles brisées.

 

Courir derrière les gendarmes, c’est moins con que de courir devant ! Ils tracent sous des passages que tu n’aurais pas trouvés sur toute la longueur des cascades. Tu reviendras une fois encore avec des amis. Il y aura foule. Ce matin là une grosse dizaine de connaisseurs va  marquer son  emplacement du petit sac à dos et de la grande serviette étalée sur la pierre. Bien plus de onze heures, quand tu décadenasses ton VTT et t’engages au-delà du vieux pont Charlemagne, sur les pavés ronds du village de la Roque sur Cèze.

 

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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 14:19

 

Deuxième rando VTT dans la Chartreuse de la Verne.

 Vtt cogolin capelude la môle-19

-         Qu’est-ce que tu fais sur ton PC par ce beau temps ? Tu devrais être à la plage ? Non ?

-         T’as raison, mais j’ai un contretemps.

-         Un vieux VTTiste en retraite ! Un contretemps ?

-         Regarde mon pied, je me suis fais niaquer par un chien !

-         Ça n’a pas l’air trop grave, non ?

-         D’accord, mais ce n’est pas encore cicatrisé, les antibios me bouffent les intestins, j’ai pas vraiment d’énergie…

-         Dis, l’autre jour ta ballade vers les sources de la Bidouze, ça avait l’air d’être petit, non ?

-         Comment petit ?

-         T’as un paragraphe où t’as mis "petit" dans toutes les phrases, presque dans toutes les lignes, alors c’était forcément petit, petit !

-         La moquerie, toujours la moquerie ! C’était une petite ballade, sans prétention. Vrai ! Pourtant un bon moment passé avec ma petite femme ! Longtemps qu’on ne s’était pas retrouvé tous les deux dans une  ballade.

-         C’est comme pour le chien : au moins six mois qu’elle n’a pas utilisé le vélo, on fait un grand tour, vers la Bidouze au Bec du Gave. Deux trois bonnes cotes, mais deux heures à pédaler gentiment. Sur que si j’avais pédalé plus vite, le chien n’aurait pas eu le temps de me surprendre.

-         C’est quoi ton sujet maintenant ?

-         Rien d’extraordinaire, c’est ma deuxième journée VTT depuis Cogolin. Le premier jour j’avais fais Collobrières – Chartreuse de la Verne. J’avais prévu de descendre jusqu’au lac de la Verne par le sentier. Et puis avec cette crevaison j’avais laissé tomber.

-         T’as toujours quelque chose !

-         Facile !

 

 

La veille au soir, avant tout, t’es passé à Leclerc acheter une chambre à air neuve. T’es agacé parce qu’ils ne font qu’un seul modèle. Comme quand t’achètes des chaussettes qui font du 36 au 46, quelle que soit ta pointure, tu sais que ça n’ira pas. Quand t’as pas le choix…Avant de te coucher, tu répares.

 

Dès neuf heures t’es en route, il te faut une bonne dizaine de kilomètre pour oublier la fatigue de la veille. T’as décidé de simplifier ton tour, tu ne remonteras pas à la Chartreuse, t’as repéré le chemin qui descend de Capelude. Tu reprends donc ta montée. Très tranquillement. Tu retrouves sur la route une quantité de criquets qui s’y font écraser joyeusement. Ça, c’est un truc que t’avais jamais vu. Par centaines ils traversent ou se délectent du cadavre frais d’un écrasé, en rond, huit ou dix, comme à la mangeoire. T’as beau essayé d’éviter, t’en attrapes toujours un qui se colle aux crampons et fait deux trois tours de roue, puis bien écrabouillé, la tâche gluante s’essuie lentement sur le goudron. Comme les scarabées ou les hannetons ! Ce matin, moins de scarabées qu’hier. Avec leurs carapaces dorées qui polarise la lumière du soleil et te renvoie d’un coté le rouge, de l’autre le vert. A certains passages, ils remplacent les criquets, et même si plus rapides, la carapace craque dur sous les crampons… Les hannetons, c’était le soir en descendant de la Verne. Ils volaient nombreux et te percutaient sans vergogne. Sur le casque ça allait encore, mais quand ça tapait sur le front ou l’arcade, ton sursaut te faisait zigzaguer dangereusement.

 

Ta femme t’avait raconté la veille son piquenique sous les arbres rapidement interrompu par une invasion de chenilles urticantes qui tombaient des arbres. Elles descendaient lentement suspendues à un fil de soie qui les retenait, puis tombaient dans les assiettes ou sur les bras des stagiaires. Jolie pagaille.

 

Quand tu te lances dans le chemin depuis Capelude, tu te mets à surveiller au-dessus de toi. Parfois au denier moment t’en repères une à hauteur du visage. Blocage des freins et évitement. Tu viens de te payer une jolie descente, bien cassante, quand tu croises un couple qui souffle un peu. Ils viennent du lac. Font le parcours dans le sens opposé au tien. Ils t’annoncent que ça ne remonte plus beaucoup, et que jusqu’à la Môle, c’est tout en descente. C’est bien ce que tu avais espéré. Tu leur expliques que jusqu’à Capelude, ils ont au moins 200 m de dénivelé, pas facile en VTT du fait des pierres et de la pente. Ils sont jeunes, ils passeront !

Un peu plus loin tu rejoins le lit d’un gros ruisseau. Le Capelude, lui aussi.  Une dernière bosse et tu surplombe l’extrémité du lac de la Verne. Tu croises des randonneurs joyeux : bonnes chaussures, bâtons de marche, sac à dos léger pour deux ou trois. Il est près de treize heures.

Quelques photos rapides et tu presses l’allure pour arriver à la Môle avant que les cuistots aient fini leur journée.

Repu, tu finiras ta boucle en passant par les chemins qui longent la bordure du massif des Maures de l’autre coté du cours de la Môle, bien séparés de la grand-route par plusieurs centaines de mètres. Tu chemines devant les bassins asséchés prévus pour luter contre les incendies. Vu la boue de feuilles mortes, ici et là. Faudra compter sur la pluie…

Les orages seront là deux jours plus tard. Et méchants !

 

Tu finiras ta journée au bord de la grande bleue à Sainte Maxime. Soirée agréable, il n’y a pas encore la grande foule.

 

Précédant: Collobrières

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    Le Sacré Cœur tour d'observation. Tu venais de passer une semaine difficile, il fallait te bouger pour retrouver un peu de dynamisme. Ta balade favorite te conduit naturellement, à pied, vers le canal de la Villette et le canal de l'Ourcq. T'as usé presque...