21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 12:06

 

La première construction du quartier de la Défense.

 

La Défense - Le CNIT -01Le vieux parigot, à la Défense, entre les souvenirs confus du jeune garçon et les lieux témoins de ce qui va façonner sa personnalité. Le retour en arrière n'est pas de la nostalgie, mais le constat de ce qui a changé. Ce qui était innovant il y a quarante ans est mort. Le CNIT a été dévitalisé comme une vieille dent creuse, on lui a refait une belle couronne de verre. Séminaires, conférences, commerces. Plus de technologie, d'industrie, d'innovation, rien que le marketing marchand, inventé ailleurs.

 

Le CNIT a été construit près d'un rond-point où il y avait la statue à la mémoire de la Défense de Paris (en 1870). Je ne suis pas sûr qu'il n'ait pas été inauguré pour une exposition des Floralies. Avoue que c'est cocasse, que le sigle - Centre des Nouvelles Industries et Technologies- ait pu être accolé à cette exposition florale. En 1958, ce bâtiment était la fierté de notre télévision en 819 lignes et noir et blanc. Une seule chaîne. Elle nous a montré sous tous les angles cette voûte triangulaire autoportante.

La télé était friande des différents salons et expositions qui s'y tenaient. Elle amplifiait l'immense vitrine, valorisait l'innovation, les projets, les réalisations. Elle renvoyait au spectateur, comme dans un miroir, la fierté du travail bien fait, la complexité des études des ingénieurs, les mains intelligentes des techniciens et ouvriers. On n'était pas blasé, mais admiratif, souvent enthousiaste. Un salon, parmi les plus impressionnants, était celui de la « Machine Outil ». L'époque des grandes presses hydrauliques surpuissantes et rapides qui allaient faire le bonheur des constructeurs automobiles. Elles ne pourraient plus être installées dans le CNIT tel qu'il a été refait. La grande dalle qui séparait les niveaux a été démolie.

Les démolitions dans le quartier de la Défense sont aussi nombreuses que les constructions. Au fil des agrandissements et des redistributions de l'espace, des bâtiments, routes, ponts autoroutiers disparaissent. Vers Nanterre, une quatre voies a même été déconstruite sans jamais avoir servi.

Avec le hasard de la vie professionnelle, un de tes premiers jobs était là; après avoir tourné tout autour de Paris, tu la finiras là, encore, plus de trente ans plus tard.

 

En 1969, donc t'as changé de métier. T'as quitté l'électronique pour l'informatique. Et voilà ton premier SICOB. Ça aussi, un sigle disparu. Salon de l'Industrie et du Commerce de Bureau. Tu n'étais que spectateur. Mais ta vie professionnelle a été scandée par ces expositions : les meilleurs ingénieurs étaient détachés pour préparer les démonstrations informatiques. Les télécommunications sur lignes spécialisées, n'avaient pas toujours la fiabilité de celles que chacun utilise avec ADSL. Le matériel, la technologie avait une place essentielle. Un des premiers clients, installé dans le quartier Nobel, pour gérer une caisse de retraite, l'installation en 1969 comprenait : une unité centrale (l'ordinateur) avec 16 kilo-octets de mémoire, quatre disques durs à commande hydraulique de 10 méga-octets chacun, et 8 dérouleurs de bandes magnétiques. Les chaînes de traitement duraient des heures, et il n'y avait aucune consultation en temps réel d'un compte. Toute l'information était redistribuée par des listings qu'une imprimante de 200kg, martelait à la vitesse de 2400 lignes à la minutes. Encore fallait-il n'utiliser que 48 signes pour atteindre la performance. Tous ces équipements étaient aussi fragiles qu'ils étaient coûteux. Ils occupaient un technicien à tiers de temps. Nuit et jour, bien sûr. Chaque année les prix étaient divisés par deux et les performances multipliées par trois ou cinq. Dur de gérer les investissements. Les premiers micro-processeurs et les mémoires MOS arrivent en 1972, remplaçant les mémoires à tores de ferrite. Le jeune parigot d'alors est fier d'être dans le tourbillon de ces innovations. Après avoir changé de métier, il fallait changer dans ton métier. Les nouveaux ordinateurs étaient fiables, avec des moyens d'auto-détection des pannes. Le risque passait progressivement du matériel, vers les systèmes d'exploitation et les programmes. Encore une adaptation à prendre en charge.

La Défense exprime bien cette évolution des technologies et des métiers. Un équipement rendu obsolète, l'économie le remplace, ou l'adapte. Tu t'es vite rendu compte que toi aussi tu risquais l'obsolescence. L'adaptation permanente, c'était la formation. En 1971, la loi Delors sur la formation continue est une chance pour beaucoup d'entre-nous. L'outil, malheureusement, était plus souvent en retard d'une ou deux technologies, qu'en anticipation des nouvelles. Pourtant c'est en investissant ce métier là que tu t'es maintenu au mieux dans le courant de l'évolution.

 

Dans ces photos autour du CNIT, les patios à différents niveaux qui s'inscrivent entre les tours. Un semblant d'humanité et de convivialité. Ne rêve pas trop ! Les jours de pluie et de petit vent sont une calamité pour l'employé sortant du RER. Les tours alimentent des courants d'air violents et tourbillonnant. Aucun parapluie ne résiste, et oublie si t'es une femme les talons fins qui se piègent entre les dalles. La tour est un lieu de travail, et son accès reste rugueux !

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 22:06

 

La statue commémorant la Défense de Paris en 1870.

 

Quartier de la Défense -11Pendant des années, tu as tourné autour de la Défense, en empruntant le boulevard circulaire. Tu l'as repris l'autre jeudi, t'as laissé ta caisse au parking des « Quatre Temps » et tu t'es remis à tourner. Sans but. Juste parcourir le plus grand tour que tu pouvais, dans les deux heures que tu t'étais données.

La Défense ! Dans les années 50, ton père y passait avec la traction, pour aller à Courbevoie. T'as jamais posé la question qu'est-ce que c'était la Défense ? Des rues, des avenues, des bidons-villes. Un jour en passant, il te montre un grand bâtiment, une voûte de béton gris, des parois de verre : Le CNIT. Ça non plus t'as jamais su ce que ça voulait dire. Même quand tu visiteras les « SICOB » à la fin des années 60, tu savais que c'était pour l'Informatique. Qu'est-ce que ça voulait dire ? T'étais pas curieux.

 

C'est depuis ton bus, vers63, le matin pour te rendre au lycée à Puteaux, ralenti pas les travaux du nouveau pont de Neuilly, que tu aperçois les premiers chantiers des fondations d'une nouvelle construction : la future Tour Nobel. Année après année, matin après matin, dans les brouillards de l'hiver ou le soleil cru du matin, la tour monte derrière les palissades. Le hasard de ta vie professionnelle fera que tu y travailleras quelques mois en 1969. Quand t'es arrivé au pied de la tour, la première fois, t'étais impressionné. Les ascenseurs rapides te saisissaient! C'était la partie la plus facile de trajet, car pas de métro, ni de RER. Le plus proche, était la station « pont de Neuilly », l'hiver, le petit kilomètre du métro à la tour, dans les bourrasques glacées et le vent en rafales au-dessus de la Seine, t’enrhumait pour de bon. Et pas de petit café pour te réchauffer. La tour était dans une sorte de désert. Il fallait marcher un bon moment le midi pour trouver un troquet dans une ruelle. Finalement tu n'es plus sorti. Descendre au sous-sol, au self, remonter vite, bosser. Les vitrages mangeaient la lumière, le peu qui passait se mélangeait aux néons pour te donner un éclairage dévitalisé, sans la sensualité des saisons. Quelle drôle de sensation t'avais, quand après avoir quitté le bruit de la circulation, fait résonner tes talons sur les dallages, tu te retrouvais dans une pièce dominée par le chuintement de l'air pulsé : tous les autres sons étaient étouffés. Lumières fausses, oreilles coupées du monde réel, t'étais dans l'aquarium. Dans le malaise.

 

Donc, ce jeudi midi, tu repasses là. Depuis la Grande Arche, ta petite tour est à peine perceptible. Tu n'y passeras pas, tu déambules juste en une ronde hésitante, faisant le tour de l'esplanade. Ton regard a changé. Il n'y a pas si longtemps, tu déjeunais dans une brasserie avec ton fils qui travaille, maintenant là, dans une de ces tours. Mais sortir du RER, suivre une allée entre deux boutiques, repérer la brasserie, t'installer, commander vite pour ne pas le retarder, ne te laisse pas voir grand-chose. Tandis que là, tu retrouves ton regard d'écolier qui lentement trempe la plume de son objectif dans l'encrier de lumière, et commence sa calligraphie de pleins et de déliés d'images instantanées.

 

Ces premières images sont autour du monument de la Défense. Tu ne l'avais jamais vu. Cette sculpture de Louis Ernest Barrias inaugurée en 1883, a été un peu perdu de vue; elle a retrouvé son emplacement cent ans plus tard. Elle contraste plutôt avec l'architecture ambiante. Personne ne la regarde, une petite place couverte de pelouse t'y conduit. Derrière le bassin multicolore capte l'attention en se jouant de la lumière. Le bronze ver-de-gris disparaît dans les rayures verticales des parois de verre. Ton œil ne peut accoutumer simultanément les barres, les traits, les carrés, les ronds et la forme insaisissable de la statue. Il n'en reste qu'une masse, presque une tache...

 

Comment vit la fourmilière ? C'est l'heure de la migration méridienne. Les longues cohortes de fourmis humaines surgissent des mille portes, tunnels, passages, souterrains, escaliers, placettes et se répandent dans l'espace de l'esplanade, colonisent marches, pelouses, bancs, barrières. Le plus souvent la sacoche noire de l'ordi est abandonnée,  un petit sac de papier fort promène le frichti du midi. C'est la société du panini, du sandwich salade, de la frite molle en emballage cartonnée, du céleri rémoulade en barquette, qui s’étale comme une bouteille d'huile renversée, de gouttelettes en petites taches, de longs filets en grosses flaques.

Dans ton dix-huitième, les emballages abandonnés, les kleenex graisseux, les canettes d'Orangina light ne sont balayés des trottoirs que les jours de grandes tempêtes. Dans ce quartier d'affaires, le ménage est fait au rythme des jaillissements de la fourmilière. Quand même, je me suis assuré qu'ils ne passaient pas le chiffon avant que les pantalons lustrés ne s'emparent des dalles inoccupées.

Bref, ne mélangeons pas ce grand quartier d'affaires et les petites affaires du quartier !

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 08:50


Le long du quai de la Fosse, c'est le Belem qui fait le spectacle.

Nantes Quai de la Fosse - 20
C'est ton dernier sujet sur Nantes. Tu ne pensais pas en mettre un. Mais c'est comme ça. T'étais à pied. Le VTT t'avais cassé le dos. Tu ne regrettes pas. Ce premier novembre, tu finis ta longue promenade, ta découverte de ce centre ville. T'as fais une grande boucle depuis le quartier Graslin, la vieille ville. T'as suivi le canal st Félix avant de rejoindre en longeant les murs du CHU, le quai de la fosse. Il est plus de dix sept heures, le soleil s’éteint doucement sur la Loire. En face, c'est l’Île de Nantes, tu as des panneaux qui annoncent le palais de justice dans une zone en plein changement.
Tu hésitais à traverser, voir d'où sors la foule que tu repères, quand tu es attiré par le Belem. T'es jamais monté sur un voilier, petit ou grand., et tu restes fasciné par la ligne, la complexité des gréements.
Donc pas mal de photos de ce  beau trois mats. J'ajoute une photo de ces avions si présents. T'as toujours l'impression qu'ils te volent dans la tête. Sauf au Bourget, tu n'en as jamais vu de si près.

Nantes, tu y étais pour tes dernières vacances. Dès ton arrivée, tu t'étais lancé, sur ton VTT, pour une belle journée ensoleillée de  rando solitaire, les bords de Loire, les bacs, les marais. T'avais pas eu le sentiment d'avoir forcé, d'avoir fait trop d'efforts. En un peu plus de huit heures, moins de cent kilomètres, une petite centaine de photos seulement, car peu de sites qui s'y prétaient. Quand tu descends de ta bécane une douleur insupportable te tétanise. T'avais déjà pris des mauvais coups quand tu jouais au foot. Mais là, attraper ton téléphone, te laisser tomber sur le lit, t'arrachent des gémissements. Les ambulanciers te remettront debout. Le médecin diagnostiquera un lumbago, et la douleur calmée, te laissera rentrer à l'hôtel en taxi. Sauf que c'est pas un lumbago. Tu le sais depuis un mois. Ça ne guérira pas d'un coup de baguette magique, ton VTT ne reverra pas le soleil de si tôt.

Alors, le blog ? Pas facile ! Ton cœur, c'était l'émotion, le plaisir de la découverte, l'effort qui transmute l'adrénaline en rêve. Une nouvelle horloge rythme ton temps, le rêve bute sur une dure réalité. Une nouvelle ascension commence, tu n'en maîtrises pas le tempo.

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 08:30

Quelques images du concert à La Ferté Bernard en juin 2011.

 

Dans le Perche - 09C'était une bonne idée que de faire la vidéo de ce concert. Pour toi, c'est toujours un challenge de t'installer dans un espace, de choisir la place où tu vas poser ton caméscope, et d'avoir confiance dans ce que tu captes.
L'église de la Ferté te fait découvrir un orgue en nid d'hirondelle. Tu profites de ton statut d'invité pour monter jusqu'à lui. C'est presque un lieu secret. L'organiste est là, aussi serré et environné de commandes qu'un pilote de formule 1. Manquent la sangle et le casque.  L'organiste est Jean-Louis Bouillat. Tu repères les petits outils, les signaux qui lui permettent de se synchroniser avec l'artiste debout au milieu du chœur.
Spectateur d'une répétition, tu observes comment  chacun prend l'espace, se l'accapare. La nef est vide, seulement quelques curieux et les techniciens qui règlent la lumière et le son. Les essais de voix aussi sont intéressants, quelques échauffements amusés, des mélodies souples à peine esquissées, le corps qui s'anime. Puis au signal, l'orgue expose son introduction et la voix se lance, prenant immédiatement son timbre, emplissant l'espace. Dans la nef, la déambulation des visiteurs s'arrête.
La magie fonctionne.

Dans  la page de Maura et dans ce petit sujet, tu trouveras les informations utiles pour le prochain stage de chant organisé par Maura du 3 au 7 juillet 2012

 

Quelques instants du concert de juin 2012

 

 

 

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 15:09


Ou comment retrouver du soleil quand tout est gris.

Carrousel d'Anglet33
T'as pas fait de photos depuis Nantes en octobre. T'as même pas revu ton VTT depuis que t'es rentré. T'es cassé. Cinq mois pourris par la douleur. Plus d'envie de rien. T'as pas du marcher 10 km en comptant les correspondances du métro. T'es abonné aux taxis agréés par la Sécu. T'es cuit.

Il n'y a pas une heure que tu retrouves un peu de sensation. Ta première bière depuis 15 jours. Elle ne te fait pas encore vraiment plaisir, mais tu sens que ton goût n'est pas mort. Tu ne savoures pas, mais tu veux te souvenir.
Se souvenir du soleil, de la plage, du vivant.
Quand étions nous à Anglet ? Fin juin, début juillet avant que ta bécane ne t'explose le dos. Tu n'as pas eu le temps de la dresser celle là ! Petite cause, grands effets : on te vole ta « rousse » et le nouveau VTT n'est pas bien réglé. Tu vas prendre les pentes avec un autre regard.

Mais ce soir tu sens les bourgeons de la première énergie. Il pleut, mais le soleil est dans tes photos. Superbe idée que cette piste,  manège pour les gros rollers et petites trottinettes. Je t'ai fait un  choix sur trois quatre scènes. Savoure, comme moi !

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 14:18


La lumière crue d'un 1er novembre sur les quais de la Loire à Nantes.


Nantes canal st félix - 31Il est plus de 16 heures. Ta promenade te fait redescendre de la Cathédrale St Pierre et Paul, vers le château des Ducs de Bretagne. Tu y étais passé hier, mais la lumière du soir et aussi le calme d'un moment « creux », sans agitation, te fait regarder encore ce dernier site, et y consacrer quelques photos.


 Forcément, en te retournant, tu retombes sur la tour Lu. Elle a quelque chose qui te fascine. La voilà ramenée au niveau des vieilles tours de défenses. Orgueil, symbole de puissance, le capital biscuiter a abandonné la place aux envahisseurs, comme ses prédécesseurs châtelains et ducs. Autre musée ! Que ceux qui ont trimé ne ressentent pas trop la vanité de ces heures passées dans l'usine, maintenant abandonnée.


Visiter un musée ne nourrit pas son homme, et transformer le pays en zoo de l'histoire industrielle du XXeme siècle , sert uniquement à fortifier la mémoire de ceux qui ont vécu l'histoire, mais n'apporte pas de réponse pour demain.

La lumière du ciel frappe de plein fouet ce monument.  Tu le contournes pour passer sur les bords du canal St-Félix. Petit coin bien tranquille, protégé par une écluse. Vu le sable qui obstrue la sortie du canal, t'imagines mal comment les jolis bateaux vont ressortir de leur prison de boue. L'occasion encore de quelques photos, de passer l'écluse pour voir le stade, dont la tribune en plein soleil a dissuadé les supporters.

Tu vas suivre les quais, le long du bras de la Madeleine. Ils ne sont pas très faciles d'accès, pas de promeneurs, peu d'espace pour le paysage. Après le pont, tu peux quand même suivre le travail des taggers. Tu comprends alors que ton chemin n'est pas le plus agréable pour la promenade, en face sur l’île de Nantes, l'espace n'est pas réservé aux bagnoles, comme ce qui borde le CHU.

C'est l'occasion pour toi de prendre conscience que les avions passent au dessus de la ville, assez bas. vu leur fréquence, t'as le temps de patienter, en laisser passer  un pour règler l'appareil, et photographier posemment le suivant.


Tu accélères pour rejoindre le quai de la Fosse.

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 09:34


Quelques photos du salon rétromobile 2011.

Retromobile 2 -14

 

La radio ce matin te parle des enchères qui auront lieu pendant le prochain salon Rétromobile. Ils t'annoncent des merveilles. L'année dernière, t'avais pas vu les prix chez les grands vendeurs. T'étais pas concerné.
Reste que la déambulation entre les carrosseries ripolinées t'intéresse. Tu ne connais pas tous les modèles, mais une calandre de Traction, ou une petite Fiat, te font encore vibrer de souvenirs. Ton père, ton pote avait ci ou ça, tu ne t'imagines plus rouler avec, et pourtant que de kilomètres dans la rigolade.
T'es surpris dehors par le char. Pendant ton service militaire, ils avaient voulu te faire conduire un jeep. Ils n'ont pas insisté. T'étais aussi nul que dans le parcours du combattant. La 2CV reste ta voiture de l'émancipation, et  de la découverte.
Comme les habitudes changent. A 18 ans il te fallait le permis. Avec ta première paye, ta deux-deuche,  aujourd'hui tes enfants n'ont ni permis, ni voiture. Pourtant, ils ont voyagé plus que toi. Autrement. Savoir prendre le train ou le bus local, te simplifie la vie. Ton barda doit être ultra-portable, tu dois parler un minimum une ou deux langues, être capable de t'adresser aux gens que tu croises pour connaître, là-bas, au bout du chemin poussiéreux, l'arbre qui est l'arrêt, et si le bus passera bien aujourd'hui.
Si le Rétromobile est avant tout un marché de l'antiquité pétaradante ou luxueuse, le parcourir, c'est aussi une flânerie dans une époque révolue.

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 17:15
 
C'est pas là que tu seras dépaysé.
 
Nantes- Tour de Bretagne -30C'est un mauvais matin, qui te renvoie à cet autre mauvais matin. T'as le dos en marmelade, ou plutôt en barbelés serrés. Ici, tu vis ton 6éme jour sans chauffage au dixième étage de ton HLM. Et si le givre ne recouvre pas le papier peint des murs, c'est que la ventilation ne te laisse même pas 30% d'hygrométrie. Alors ton dos est plus raide et rouillé qu'un vieux fer à béton.
C'était déjà comme ça ce premier novembre. Mais le soleil t'aidait à supporter. Ton sac à photo te paraissait déjà lourd, aujourd'hui tu ne peux même plus le porter...
 
T'avais laissé ta caisse place du commerce, et tu te promènes doucement jusqu'à la place Graslin et le Grand Théâtre. Le Guide du Routard t'incite à rechercher les façades « art déco » de la rue Racine à la rue Kléber. Pas spectaculaire. Faut savoir pour voir.
Tu redescends vers la vieille ville et tombes en arrêt devant la Tour de Bretagne. Rien à dire. T'as beau réfléchir, t'as jamais rien vu d'aussi moche que la tour du carrefour Pleyel à Saint Denis.
Reprise du sujet samedi 21/01/12
 
Même le clavier, quelques lignes, préparer des photos est impossible quand la douleur est ta seule pensée. Tu es loin des moments de rêverie de tes balades habituelles. Combien as-tu visité de médecins depuis ta dernière rando VTT à Nantes ? Neuf ! L'avant dernier t'annonce : « je ne comprends pas pourquoi vous avez mal ! Je ne peux plus rien pour vous ! » Il te donne une lettre pour un confrère. C'est pas un psychiatre ! Ouf ! Mais les délais sont si longs qu'en attendant t'es passé par les aiguilles d'un acupuncteur. Çà ne guérit pas tout, mais ça soulage.
Quant au prix, c'est pire que les avocats de DSK, t'es facturé à la seconde passée dans le bureau !
 
 
Donc Nantes. Les immeubles « art déco » L'art, j'y connais rien, je dis c'est beau quand il faut dire j'aime et c'est moche quand j'aime pas. Sur Wikipedia, ils t'expliquent un courant artistique des années 20 à 39. Bon ! J'espère qu'ils ne confondent pas avec la ligne « Maginot ». Le style blockhaus vient juste après.
 
J'ai mis dans l'album deux façades, je n'ai rien vu de si remarquable, mais bon. Ce doit être dans les détails cachés. Nantes- détails art déco 23
La fin de journée me ramène du coté de la vieille ville, vers la cathédrale st Pierre et st Paul. Rien à voir avec la simplicité élancée de la cathédrale du même nom à St Petersbourg. Une cathédrale blanche et triste à Nantes, une colorée et fastueuse à St Saint-Pétersbourg. Ce soir là, 2 novembre, il y avait un office. Donc pas de photos d'intérieur. La lumière crue met en évidence les portails ouvragés de la façade. Le portail central évoque le « jugement dernier. »
 
Bon, t'as essayé de trouver quelque chose qui t'intéresse, là, dans ces images, mais elles n'ont plus cours. Reste la pierre et le travail. Construite en 1508, plein art gothique, les sculpteurs savaient manier le ciseau.
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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 13:11

Le voyage s'arrête là.

T'as un beau livre de souvenirs.

A partager.

la route de moffans titre 2

Depuis ta chute de VTT en juillet, t'avais du mal à retrouver ton élan. Ce qu'il y a de formidable avec les toubibs,  quand ils ne voient rien, tu n'as rien. Un antalgique, un peu de pommade pour petits bobos et "ne revenez que si vous avez encore plus mal..."

 

Plus mal que mal, tu ne savais pas comment l'expliquer. Aux urgences on t'apprend à compter jusqu'à 10. Pour toi, 10, c'est énorme, c'est ta mère sur la table de réveil de son opération, qui fait des bonds en hurlant qu'elle n'en peu plus. Tu étalonnes ton thermomètre à douleur assez bas: on  te met un peu de coté, des antalgiques plus forts, l'examen des radios normal. "Donc vous repartez! Oui, mais j'ai mal, je suis bloqué. Faudra faire d'autres examens. Pour nous c'est juste un lumbago.  C'est rien."

 

Encore une semaine à faire des examens, consulter, pour que le diagnostic précis soit fait: pas grave, mais pas de vélo pendant plusieurs mois. Et des soins spécifiques.

 

Donc t'as négligé ton blog. Plus d'envie...

 

Mais t'as achevé ton livre photo. Quelques unes des petites anecdotes de la route de Moffans, et un brassage de plusieurs milliers de photos.

ça donne un objet assez personnel, et  te permet de fermer un chapitre. En attendant de reprendre tes randos VTT, tu continueras tes carnets de voyage, même un peu défraîchis.

 

 

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 12:33

Se promener à pied, dépend d'où tu stationnes : Place du commerce.

 

Nantes à pied - 09Ton premier passage à Nantes t'avait plongé dans des embouteillages que tu n'imaginais pas. Et la contradiction entre les indications de ton GPS, et les sens de circulation imposés par les travaux se sont révélés un casse tête. T'avais donc chois de stationner un peu à la marge du centre-ville.

Place du Commerce, quand tu t'extrais du sous-sol, tu débouches sur un espace lumineux, vivant. Bien sûr les troquets ont squattés l'espace. T'as du choix, terrasse feutrée ou salle sonorisée, éclairée au laser, où les bières s'entassent sur des guéridons.

Tu te mets en route vers la place Graslin, mais sur son chemin tu es détourné par l'attrait du passe de Pommeraye. Le guide du routard t'indique que le site a été utilisé pour des scènes de films assez connus (tu n'en as pas le souvenir).

Tu es saisi pas la lumière de la voûte, par les passages qui se croisent, les points de vue différents que les escaliers ménagent. C'est un lieu de promenade avec les enfants.

 

Dis donc, l'AlbumRJ, tu nous endors avec ta contemplation de retraité poussif, « la vie, dehors, des Indignés » devrait te donner de la vieille colère à moudre !

T'as raison, mais je suis encore en sidération, avec l'accord merdouilleux Verts - PS  qui vient de couler les espoirs des jeunes générations, de connaître un jour un gouvernement de gauche. Mieux vaut une bonne gamelle de soupe pour soi, qu'un vrai changement pour tous. Toutes les mines de campagnes sont posées sous les fesses de Hollande, il ne reste à la droite qu'à choisir quand toucher, quand couler ! Ils ont tous les détonateurs en télécommande.

Triste jour.

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