16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 11:36

Animations glaciales.

 Gospel telethon 2012 - 111

Tu as déjà expliqué ton aversion pour ce genre de manifestation. Le téléthon, c'est la première fois que tu le croises, et les gens qui se dévouent là, sont bien généreux. T'étais venu pour une chorale invitée là. La place du Palais Royal, en ce samedi, était balayée par un vent glacé. La chaleur de l'animatrice n'y pouvait rien. Tu devais arriver de bonne heure pour prendre tes repères et filmer le spectacle que t'avais choisi. Tes mains gelaient dès qu'elles croisaient le vent.

La première animation que tu repères, bien ciblée par les haut-parleurs, c'est les tartes. Peut-être l'envie te viendrait en les voyant. Raté. T'as préféré le pâtissier 100 mètres plus loin.

Un qui te paraissait avantagé par les circonstances climatiques, c'est le sculpteur sur glace. Même si son aigle a l'air de faire la gueule, ça tient, le coup de ciseau y est. T'avais pas repéré qu'il avait un compresseur par loin pour givrer les ailes de son oiseau et une scie à chaine pour lui graver ses rémiges. Quand les chorales des enfants puis celle du Gospel se mettront en scène, le bruit généré par les outils du graveur accompagnera, dans son rythme propre et son aigu dissonant, les efforts des chanteurs à rester à l'unisson.

Manquait plus que les anges ! Du haut de leurs échasses, ils te rappelaient ces statuettes de premier communiant, dans leur aube blanche, que le pâtissier ajoutait généreusement au sommet de la pièce montée. Peut-être qu'en se juchant au sommet de la pyramide de verre, derrière eux, ils auraient transmutés les losanges glacés en choux à la crème géants ?

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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 09:37

Concert en plein air, place du Palais Royal à Paris.

 

Gospel telethon 2012 - 08Qu'est-ce que tu fous là ? Si il y a un truc que t'as jamais kiffé, c'est la « hourra charité », les grands appels pathos pour te tirer ta thune, te faire payer deux fois, car t'as déjà banqué par tes impôts et ta Sécu !

Ce qui est démocratique, c'est les priorités de la « Santé ». Après, on peut discuter des ressources à y consacrer. Mais là, toutes ces campagnes, plus pleureuses et indignées les unes que les autres, te font franchement gerber. Juste, donner cinq minutes bonne conscience « aux enfoirés ».

 

T'es trop jeune pour te rappeler les « arnaques lacrymales » qu'on t'infligeait à « la communale », même en maternelle où le gosse ne peut pas se défendre. Demande à tes grands-parents, tous les trimestres la grande campagne, un coup la tuberculose, ensuite les paralytiques, enfin les aveugles. Il n'y avait pas de télé dans les années cinquante, alors c'est les instits qu'étaient investis de la mission de collecteur de fonds de la charité laïque. Et là, pas de justice, pas de démocratie, plus t'étais faible, plus on te chargeait des fameux carnets de timbres et des grandes vignettes qu'il fallait revendre, sinon ta mère devait payer tout. T'imagines les commerçants, le long du chemin de l'école, le nombre de titis en blouse grise qu'ils voyaient passer. Parfois cinq ou six s'engouffraient derrière les clients, qui pour se débarrasser de la grappe harceleuse achetaient qui un timbre à celui-ci, un autre à celui-là.

Encore, quand t'étais rapide, que tu connaissais les commerçants, tu ciblais, t'allais à celui un peu plus loin, être seul et le premier. Ça t'arrivait d'avoir tout vendu dans le trajet du midi. C'était sans compter sur le côté vachard et perfide de l'instit usant de son autorité pour abuser de ta candeur. L'après-midi, soulagé d'avoir tout vendu, tu donnais ta poignée de monnaie et la souche de ton carnet de timbres, et là, le salaud se foutait de ta gueule, « c'est trop facile pour toi, en voilà 2 autres, t'as jusqu'à mercredi ! ».

Il y avait aussi le sournois, qui te feintait par derrière : « qui est d'une famille nombreuse ? » Tu levais la main. « Combien ? » Cinq ! « alors voilà 3 carnets, débrouille toi, de toute façon c'est vous qu'en profitez. » K.O.

T'imagines ma mère, quatre mômes en même temps à la communale, quand elle voyait arriver sur la table de la cuisine, la pile de carnets de timbres que chacun s'était vu attribuer, l'inquiétude où elle était. Elle avait vite fait le compte, c'était un jour de courses pour manger.

 

Alors, tout ce racolage pour te faire les poches, surtout aux plus nombreux, les plus pauvres, tandis que les pétés de thune se défaussent à l'étranger, c'est « citoyennement » insupportable.  

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 09:56

Jazz La Villette. le 09/09/12

 Hypnotic Brass Ensemble -04

J'ai failli arriver en retard, ce beau dimanche de fin d'été, à flâner, écouter les groupes dispersés dans les petits bosquets des jardins de la Villette. Je n'ai pas entendu la dizaine d'appels téléphoniques de mon épouse, qui attendait désespérément et a vu la longue fille d'attente s'engouffrer en quelques instants dans la Grande Halle.

Un après midi zen. Maintenant la soirée !

 

L'Hypnotic Brass Ensemble, tu as découvert le nom sur le programme, t'as pas cherché qui ils étaient. T'avais choisi pour la clôture du Festival de Jazz à La Villette d'écouter Archie Shepp. T'es sur que sur son nom, le groupe en première partie est bon.

T'étais loin, ils ont été formidables.

 

Dans la lumière bleue, la scène est juste visible, un grand dispositif, plein de pupitres. Dans le contre-jour des projecteurs, des ombres noires, silencieuses glissent et s'insinuent. Lentement, les ombres se mettent en place, se redressent, la lumière des cuivre attrape ton regard. Quand la scène s'éclaire, le souffle puissant et rythmé des instrumentistes te saisit.

Le groupe ne te lâchera pas.

 

Tu redoutes souvent dans les concerts, Le niveau fou de la sono qui te défonce le crane. Là, le son est juste. Chaque instrument s'entend, chaque timbre se détache, et l'ensemble se fond dans un rythme inouï.

 

Au troisième morceau, la salle se lève, tous les spectateurs en haut des travées descendent s'installer au devant de la scène. Ils n'en bougeront plus. Ou plutôt, ils y danseront énergiquement, se projetant comme s'ils voulaient rattraper, l'insaisissable tempo qui allait crescendo.

 

Pour toi, les grandes bringues qui s’agitaient devant toi, contrariaient plutôt ton plaisir de ressentir si bien l'énergie, la présence du groupe, la dynamique qu'ils dessinent sur le plateau.

 

Cela contrariait aussi ton besoin pathologique de tout photographier. Sur la cinquantaine d'images, il t'en reste une petite dizaine où les conditions d’éclairage et la vitesse des déplacements des musiciens ne t'ont pas trop gâté ton bonheur.

Sur la fin du concert, l'énergie du groupe produit une chaleur intense qui fait tomber la chemise à plus d'un. La salle est conquise.

 

maquette hypnoticEn relisant le programme, ce matin, tu retrouves l'origine de ce groupe énergisant. Huit frères, fils de Phil Cohran.

 

Pendant l'entracte, tu attrapes à la va-vite un des deniers CD sur la table, pas le temps de choisir. Ça rend moins que sur scène. Mais il n'a pas encore quitté ton Ipod.

 

 

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 17:28

 

Promenade dans le patrimoine de Champerret.

La caserne des pompiers . La 5eme Compagnie.

champerret la 5e Cie - 1023Tu penses que pour les journées du patrimoine il faut visiter quelque chose que tu ne connais pas. Une cathédrale où tu n'as jamais mis les pieds, ou bien une somptueuse résidence classée, qui a des obligations d'ouverture au public.

T'es pas un découvreur, t'en profites juste pour reposer tes pas dans d'autres bien plus anciens. Tu t'étais dit que tu repasserais bien dans cette caserne. Il te restait de vagues souvenirs de précédents passages, et quelques photos, probablement des années 50 ou 60.

Des travaux ont modifié en profondeur le bâtiment, et la cour où tu avais photographié une cérémonie, on disait une prise d'armes, ne peut plus accueillir les bataillons de la même façon. Le monument aux morts a été déplacé. Il est à l'honneur, au fond de la cour.

 

A l'époque, pour les invités, il y avait une démonstration. Des bacs avec du gazole étaient allumés, et il y avait une manœuvre d'alerte au feu, grandeur réelle, avec arrivée sirènes hurlantes. Ça jetait !

Il y avait pour clôturer le spectacle, une démonstration de la fameuse « équipe spéciale » avec des exercices au sol ou aux barres parallèles. On ne la verra plus, dissoute dans la trempette !

 

Comment te sont arrivées les vielles photos de lutte contre le feu, tu n'en sais rien. Une cave, un vide grenier. Bon, elles sont dans l'esprit de la visite du musée où un jeune capitaine essayait de faire revivre les grands moments de la brigade depuis la création du corps en 1811 par Napoléon.

 

Pour reprendre le PC3, il faut passer la porte Champerret, ce sera l'occasion d'un autre patrimoine, cette église un peu démesurée, Ste Odile.

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 15:13

La rentrée c'est pas que pour les profs, pour les profits aussi !

 Grande Arche La Défense - 102

Comme tu sais, mes gosses travaillent à la Défense. J'y avais travaillé, il y a bien longtemps. J'ai aussi bossé de l'autre coté de l'Arche, sur Nanterre. J'ai pris le RER. Le « A » ! On devrait dire le « Haaa.... » comme dans le dernier souffle d'une détresse insondable. La rentrée, le RER la joue sur l'épuisement , sans humour. Tu te rappelles ce feuilleton à la radio, dans les années soixante, avec Zappy Max, « ça va bouillir ». Le RER A, c'est la suite, sans rire : on te compresse, on t'étuve, on t'angoisse, et on t'achève : « ce train ne prend plus de voyageurs, merci de descendre et de rejoindre votre destination par les correspondances ». Ils te disent pas « tirez vous, bandes de cons », mais le cœur y est. Ça va bouillir ! Ça va forcément bouillir! De la maltraitance pareille, quand c'est les cochons, les écolos, greenpeace manifestent. Les vétérinaires portent plainte à la SPA ! Là, rien ! Dans le feuilleton, le « Tonneau », Kurt von Strafenberg avait une invention diabolique pour capturer ses victimes, les enfermer au secret; le pauvre Zappy Max, d'épisode en épisode, expirait chaque fois plus profondément. Il ne lui restait qu'un souffle, on n'osait pas arrêter la radio de peur qu'il ne passe pour de bon. Le lendemain midi, on s'attendait au pire, pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé ? Doucement, la radio nous laissait entendre, le souffle étouffé ; comment pouvait-il encore nous dire où il était et ce qui s'était passé hier ? On imaginait bien que c'était « pour de faux », mais avant de retourner en classe (on était plus souvent 40 que 35), on se faisait peur..

 

T'as connu les trolleys, les bus dont la plate-forme trainait par terre, les attentes, les soirs d'hiver dans le vent glacé, du bus coincé au rond point des Bergères. Le receveur hargneux parce que ta carte hebdo d'étudiant avait été poinçonnée sur le retour au lieu de l'aller ! Je te le dis, c'était le bon temps. Le RER A, c'est mille Zappy Max à l’agonie, les téléphones brouillés, tous s’épuisent dans un râle à avertir, un coup au bureau, un coup un rendez-vous, le plus souvent la nourrice : « c'est en panne, ils avaient annoncé un quart d'heure, mais non, ça ne repart pas. Je suis sur le quai, ils laissent encore descendre, on ne peut pas passer, le changement pour la « une » est bloqué, je ne sais pas quand je serai là ». Tu regrettes les grèves, au moins t'es averti, tu t'organises !

 

Ce feuilleton là, c'est pas du bidon, l'épisode se renouvelle presque tous les jours. Plusieurs choses, quand même, sont différentes avec la radio des années soixante. Le feuilleton change d'heure à chaque fois, quelque soient les explications, on n'y comprend rien, mais ce qui est sûr, c'est que demain il y aura un nouvel épisode imprévu : ça va bouillir sur le RER A !

 

Pendant que les salariés sont en panne de métro, les profits courent toujours sur la dalle de la Défense. T'entends : « les loyers sont tellement chers, qu'il faut rendre deux étages ! La RH est passée, ceux qui avaient deux bacs en abandonnent un, les armoires basses, c'est une pour quatre, les licences logicielles seront partagées, il y aura deux PC pour chaque licence en libre service : bonjour la bataille , quand les dix qu'y en ont besoin à 16h00 vont se jeter sur les postes ! »

 

Pendant ce temps là, sur cet espace si restreint et si cher, les tours montent ! Pour casser un bâtiment de moins de quarante ans et construire une nouvelle tour, les profits sont toujours là. Encore cinq mille gus qui vont s'ajouter à la cohue du RER A. La thune roule pour le bâtiment, si on taxait les profits générés pour financer le transport des employés, sûr que ça ralentirait l'entassement et les pannes. On va peut être, faute de mieux réactiver les "premières classes" : les « secondes » sont entassés dans le wagon, ils soutiennent à bout de bras les « premières » au dessus de leurs têtes. En plus, ils économisent le cour de step et de muscu !

 

Encore quelques photos du mois de juin. La fameuse « Grande Arche », n'est plus visitable. Les défauts de construction sont tels que la terrasse n'est plus accessible. Beaucoup de monde sur ses marches pour le pique-nique méridien. Du travail, pour le ramassage des sacs repas.

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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 18:18

Poussières d'étoiles.

 champignons des toits-11

Quand tu ouvres ta fenêtre, t'es surpris par des couleurs inhabituelles. T'as pas tes lunettes, puis tu découvres les pots de plastique sur les conduits de cheminées. C'est l'occasion pour toi, de faire un petit tour d'horizon. Ces chapeaux qu'on mettait aux cheminées, on appelait çà, des champignons.

Les champignons des toits. Depuis le temps que du haut de ton HLM, tu regardes l'entretien des toitures des petits immeubles en face de chez toi, t'as vu toutes sortes de choses. Dont avant juillet, des hommes en tennis refaire les zincs, le samedi et le dimanche. Sans harnais. Sans la moindre sécurité. Normal que dans ces conditions, il y ait des détails qui soient mis de coté.

L'autre sport favoris des errances sous les étoiles, c'est les antennes télé et les paraboles. Sur notre HLM, on avait  eu aussi un radio amateur : il a déployé une énorme antenne, dont les radians ont été, petit à petit, emportés par le vent, jusqu'à ce que les tendeurs se rompent et le mat se plie. Depuis les points d'ancrage ont rouillé et sont de parfaites entrées d'eau sous la terrasse.

 

Ces cheminées souffrent des cerclages qui arriment toujours plus de paraboles, au diamètre en expansion, offrant une belle surface au vent. Alors les crépis s’effritent vite, et l'eau s'empare des blessures.

Le hasard de cette visite te fait voir une plante entre deux cheminées ou ailleurs les ouvertures béantes du travail du temps.

 

Ces toits de Paris ont leur poésie. Mais peut-être, ne faudrait-il pas habiter dessous. J'ai ajouté deux photos d'une mansarde décorée par un rosier fleuri. L'homme qui l'entretient, était monté sur le toit, après la tempête de 89, plusieurs jours, avec une télé portable, pour régler sa parabole fauchée par le vent.

 

Poussières d'étoiles.

Il y a des résonances comme ça.... Le décès de Neil Armstrong. En juillet 69, je venais de finir mon service militaire et avais débuté un travail trois jours après la démobilisation. Époque facile pour travailler, moins qu'on le croit pour vivre. Nous n'étions que deux dans l'appartement de Paris, mon père et moi. Sur le coup de quatre heures – j'avais mis mon réveil – je vais doucement dans la salle à manger allumer la télé au bout de la table. Vieille télé à tubes, longue à chauffer, et avant que j'ai réalisé, le son d'Armstrong avait déchiré le silence de la nuit et déclenché la foudre d' un « qu'est-ce que tu nous emmerdes avec la télé à une heure pareille ! Fous moi la paix ! » Donc, j'ai raté le premier pas pour l'homme....

Le soir quand on se retrouve, après notre boulot, le père dit « excuses-moi, je ne savais pas... ».

1969, c'était aussi le premier tour de France remporté par Eddy Merckx, il remplaçait mon idole, Anquetil, dans les étoiles de ce sport. Figures-toi que cette année, je n'ai regardé aucune étape à la télé. Un autre Armstrong a tué un mythe, détruit un panthéon, plus que des poussières d'étoiles.

 

 

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 18:30

Voilà un homme qui gagne trois jeux olympiques

et toi, tu l'as croisé sans le connaitre.

 

Voir l'article du 8 septemmbre 2009, en cliquant sur la photo.

pau---compet-kayak-11.jpg

 

Pour remercier ma nièce de m'avoir poussé à regarder une compet' de Kayak

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 16:30

Quelques images maladroites du passage des avions le dernier 14 juillet.

défilé des avions du 14 juillet -07 

Le soir, tu vidais une bouteille d'eau sur tes géraniums un peu défraichis, quand tu es surpris par le vol de la patrouille de France, arrivant plein gaze, depuis la porte de la Villette, et filant au dessus des toits de Paris. Quand ils virent à droite, tu estimes du coté de la Concorde, ils allument les fumigènes bleu blanc rouge. Tu te dis que si ils repassent pour le lendemain, t'auras un souvenir de ce quatorze juillet.

La radio annonce le début du défilé avec les avions, vers 10 h 30.

Tu te mets en embuscade avec ton zoom « patate ». Tu fais des réglages sur les immeubles qui t'entourent. T'es content ça rend bien. Bien sur t'as pas de pied, et comme les immeubles ne bougent pas, malgré la dérive des continents, t'es satisfait de ton résultat. Sauf que les avions ça volent vite, et toi, t'as un peu la tremblotte en les cherchant dans ton viseur. Le résultat est moins pêchu que tu l'aurais souhaité.

 

Toute la matinée un hélicoptère fait la ronde et contemple la caravane volante. Finalement, elle décore bien ton paysage quotidien. La prochaine fois tu prendra une chaise et un pied.

 

Sur quelques photos, t'as un peu forcé les contrastes et l'éclairage; car dans ce petit matin brumeux, les détails se perdent dans la grisaille. C'est en regardant les photos au maximum des pixels que tu remarques, en fin de spectacle, un des avions qui vole la tête en bas.  Et puis, certains ont fait demi-tour, comme les gros Hercules semblant cibler la tour Montparnasse...

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 21:33

 

Entre les tours réservés au labeur

et les magasins des Quatre Temps,

comment occuper la Dalle?

 

Amoureux de miro-La Défenfe- 08On squatte la dalle pour le casse-dalle. Ouf ! C'est du lourd ! Il y a trop longtemps que je me la traînecelle-là, il était temps que je la lâche. Oui entre midi et quatorze heure la fourmilière se vide et la fourmi ouvrière niaque du snack.

 

Je ne me suis jamais trouvé là le soir, quand la dalle est déserte. Un espace, plutôt un abîme, sépare les « Amoureux » rouge et bleu imaginé par Miro et ce manège « le Jules Verne » tournant désespérément vide. Même pas une musique. D'ailleurs, aurait-elle été audible ?

 

Le manège est contourné sans un regard par les hommes pressés. Valisettes et sacoches bandoulières se croisent sans se voir. Chacune son rôle, son espace mystérieux.

 

J'ai mis du temps à reconnaître l’œuvre de Miro. Je l'avais vue à Barcelone, dans son musée. Je n'imaginais pas que cette reproduction monumentale avait trouvé une place dans cette esplanade qui n'a rien de l'intimité des bancs publiques de Brassens. Les « Amoureux », autant au musée il est simple de faire le tour pour contempler le travail, ici il faut du recul, et vraiment t'éloigner pour en restituer le sens, apprécier la plastique. Crée-t-elle du lien ? Rien n'est moins sûr ? Un repère au plus...

 

En face, comme encadrant le manège de « Jules Verne », une sorte de poisson lune gigantesque désincarné. À moins que les longues tentacules sur lesquelles repose « la chose » ne figurent le calamar géant enserrant ce Nautilus figé sous le béton de la dalle, n'ayant pu échapper aux rets de la technologie des Tours dominatrices.

 

Sous la dalle, ne rêve pas, rien que l'enfer de la circulation des automobiles aveugles.

 

voir aussi le musée miro à Barcelone

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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 07:54

 

L'occasion de partager le travail de quelques amis et connaissances.

 Gospel à st Roch - 17

La météo avait été précise : orages sur Paris de 15 h 00 à 17 h 00. Donc, quand on se jette dans le métro, les trottoirs ruissellent encore, mais le vent chasse les nuages légers qui nous protège d'un soleil trop cru.

Sur le téléphone, le message de cette amie de banlieue, rincée avant d'arriver à la gare et qui fait demi-tour.

Devant l'église st Roch, le petit groupe se forme. Deux chorales, animées par Natacha vont joindre leurs voix. Un petit message pour l'association « la deuxième marche ». La guitare branchée, presque par surprise, Natacha, lance le premier chant. Quelle énergie !

Le trottoir fixe les petits groupes, certains s'assoient sur les marches pour profiter du spectacle ; les enfants sont immédiatement gagnés par le rythme et miment les pas.

 

La force de la chorale est là : amplifier, faire résonner le chant des solistes, les entourer d'un mouvement scandé ou chaloupé, créer une dynamique rythmique et visuelle qui met en mouvement les spectateurs, les touche à l'âme.

 

Bravo !

 

 

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