23 octobre 2006 1 23 /10 /octobre /2006 20:10

Les jardins exotiques du salon du jardinage

 

Dans mon premier post sur le salon du jardinage, j’essayais de montrer le travail de la matière brute pour construire un jardinet bourgeois bien conventionnel. Avec les mêmes matériaux et les mêmes règles, les concepteurs jardiniers parvenaient à des résultats  différents et tous  personnels..

 

Pendant notre promenade, nous avons profité du stand des « pêchers de Montreuil » : historique de la culture de la pêche puis des autres fruits depuis Louis XIV, dans cette ville qui a gardé ses traditions maraîchères avant d’en adopter d’autre plus ouvrières…

 

Devant ce stand, trois  compositions, l’une assez symbolique aurait pu s’intituler « comment faire un jardin avec les restes du « Dakar » ? » Une autre dans la grande lignée des casses automobiles érigées en monument d’art contemporain, montre l’accommodement des résidus ménagers dans une petite courette. Enfin un dernier, de la ville de Montreuil,  nous renvoie les aspirations à un pays perdu ou rêvé, d’un imaginaire enfantin. Chaque fois, pas mal de génie dans la mise en valeur des objets. Fleurs et plantes apportent la touche magique, la distance nécessaire pour que l'évocation prenne.

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Salon_du_jardinage_2
Vidéo envoyée par albumrj

 

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18 octobre 2006 3 18 /10 /octobre /2006 22:54
 
Cinéma de Quartier
 
Daroussin / Tardi
 
Le pressentiment.
 

C’est d’après sa biographie sa première réalisation. Le film est à l’image de l’acteur: fausse lenteur et étrangeté lucide. Ce fut un bon dimanche de cinéma. Salle comble et acquise, se libère lentement quand le générique est fini.

L’étrangeté: deux clés seront données dans le scénario, comme s’il fallait la justifier dans le monde rationnel. Moi j’imagine cela comme un conte poétique. Et cette étrangeté, j’aurais aimé qu’elle perdure au-delà du film. Ces deux clés m’encombrent. Elles empêchent l’espoir, cette sagesse d’un comportement sans calculs, acceptant toutes les faussetés des autres sans la moindre mise en cause. Etre soi, dans l’instant. Pouvoir faire devant la difficulté ce qui va de soi, sans précaution. Ne jamais craindre la malice, la perfidie parce qu’elles n’existent pas.

L’argent a trop d’importance dans ce film, il tue le rêve. La lenteur du personnage, c’est Charlot dans les lumières de la ville qui disparaît de l’univers de l’aveugle qui a retrouvé la vue. Discrètement. On aurait aimé que le réel glisse derrière l’imaginaire poétique. Seule la jeune immigrée est au même niveau d’étrangeté, parce qu’elle vit sans s’interroger, juste pour faire ce qu’elle suppose qu’on attend d’elle.

Le déclic qui bascule l’horloge du temps du futile, instantané et superficiel dans l’espace fini du temps qui reste, du sens de chaque acte, de la réponse concrète au besoin, bascule aussi le comportement dans l’étrangeté, incomprise mais tellement plus incarnée.

Daroussin est cette étrangeté : attitudes relâchées, regard doux, absence de colère, même son angoisse fait confiance à la vie.

 
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Le secret de l’étrangleur.
 

Coïncidence, ce même week end je lis un vrai bon Tardi, « le secret de l’étrangleur ». Une vie apparemment tranquille qui elle aussi nous fait basculer de l’inconscient noir dans une logique de lumière froide et absurde.

J’aime vraiment Tardi. Comme beaucoup, bien sur, sans le connaître vraiment. Il a cette faculté de reconstituer un Paris sombre et présent qui me fait reconnaître chaque page comme si j’y avais été.

Sur le secret de l’étrangleur je ne vous dirais pas tout, seulement que ça se passe en 59. J’y étais ! Et l’ancrage de cette BD dans l’époque est souligné par une présentation de quelques évènements. Etrange écho à nos banlieues, la police faisait grève parce qu’elle avait subi trop de victimes….Une belle anecdote sur la « vie » ou plutôt la honte de vivre dans les bidonvilles de Nanterre et d’ailleurs. Et la guillotine comme emblème du règlement des conflits.

La magie de Tardi, est dans son personnage, de BD en BD notre héros se ressemble toujours, et il est chaque fois différent. Chaque scénario est l’occasion d’un regard désabusé, fataliste ou désespéré sur la noirceur d’un monde dominé par la bêtise et l’argent. Il est toujours cabossé par la vie, souvent il meurt (« Le der des Ders »), parfois il s’en sort (« Le petit bleu de la côte ouest »).

Au cinéma 1959 c’est les premiers romans de José Giovanni, un gracié de la guillotine, qui deviendront au ciné « le deuxième souffle «  et « classe tous risques ». Mais pour moi celui qui pourrait interpréter (ou plutôt aurait pu) les différents personnages de Tardi, c’est Serge Régianni (de « Casque d’or » au « Doulos » et enfin les « Aventuriers »). C’est lui le cabossé que j’imagine. Et là qu’advient-il de notre héros ?

 
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14 octobre 2006 6 14 /10 /octobre /2006 19:41
Le Musée du Quai Branly
 

Qui se souvient avoir visité le Musée de l’Homme ? Moi, certainement avec le « patro » dans les années 54-58. Ca a du être un fameux chahut chaque fois: trente ou quarante moustiques qui zigzaguent dans les allées, gloussent et rigolent sans comprendre…Je n’ai jamais vu le musée des colonies, et je suis allé plusieurs fois au musée des arts et traditions populaires du jardin d’acclimatation.

Mais le musée du quai Branly que nous avons rapidement visité en septembre, c’est quelque chose qui vous tient vraiment. Je sais qu’il faudra faire plusieurs passages et choisir les thèmes. C’est complètement fou et la relation avec l’art dit moderne est évidente. Bien sur dans ces nouveaux musées, pas de photo ni de vidéo…Allez y vite!

Aussi ai-je décidé d’ouvrir mes carnets de voyage avec le Musée du Quai Branly.

J’ai remis dans un album mes photos d’il y a bien longtemps de notre passage à Dakar.

Quelques photos prises au Musée d'ou ma connexion avec le Musée du Quai Branly, d’autres sur le port et le marché des pêcheurs, puis les tisserands. C’était l’époque des 4L et des 403. Et déjà les enfants faisaient griller des poissons sur le port. A ce moment là, même si les difficultés étaient énormes, - c’est l’époque où Giscard envoyait des bateaux de riz pour lutter contre les conséquences de la sécheresse – il y avait encore des sourires insouciant. La petite écolière devant la barque nous laisse apercevoir son regard de tristesse ou d’incompréhension de ce qu'elle vit .

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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 21:16

Vallée de l’Eyrieux

 
Vers Saint Laurent du Pape
 

Une chose est sur je ne connaissais rien à cette vallée avant cet été. Nous étions dans une sorte de gîte à 5 km de Saint Laurent du Pape. Dans l’Ardèche. Pendant plusieurs jours je me suis escrimé avec mon VTT (et bien souvent à côté) sur des chemins de grande randonnée, plutôt faits pour des excursions à pieds. Je choisissais mes balades sur la carte en estimant les dénivelés et quelques centres d’intérêt trouvés dans un vieux « Guide du Routard ». Lorsque quelqu’un m’a parlé d’une voie de chemin de fer désaffectée, qui était devenu un chemin de randonnées. La première fois que je le suivi, j’en perdis la trace au bout de quelques kilomètres. Un homme du coin m’assura que cet ancien chemin de fer départemental faisait plus de 80 km. Comme je ne comprenais pas bien comment je l’avais perdu dans un gros village, il m’expliqua qu’il fallait toujours le chercher de l’autre coté de la route.

Nous étions au bas de la vallée, l’ancien CFD était souvent goudronné, et toujours bien entretenu. Une ballade de père de famille. Pourtant au fur et à mesure qu’il grimpait il devenait de plus en plus rustique, et franchement chaotique (quand les tranchées des anciennes traverses n’avaient pas été comblées.)

Je vous propose mon départ de Saint Laurent du Pape vers Saint Fortunat puis les Oillières.

A suivre: Vallée de l'eyrieux 2


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12 octobre 2006 4 12 /10 /octobre /2006 19:30
    De la piste de l'Ourcq au boulevard des Pyrénées il n'y a qu'un pas. Il suffit de suivre le Gave. Pas direct! Mais on embraye tout de suite sur l'ambiance de fête. On passe du chateau aux danses traditionnelles avec le foulard, et on finit façon bandas! Il y a des folklores, et des fêtes qui pèsent plus que d'autres. Le foulard jaune n'a pas encore la renomée du foulard rouge bayonnais, mais qui sait?

        L'été palois c'est soleil, montagne, fine bouffe et Jurançon. Le boulevard des Pyrénées d'où on découvre toute la montagne est impossible à filmer. Mais le Pic du midi d'Ossau est le point de mire de tous les télescopes et appareils photos. Y a-t-il encore une magie du pic de l'ours? Quel randonneur n'a pas rêvé d'y monter, de le voir. C'est mon lieu mythique, celui par lequel j'ai découvert le plaisir de la randonnée, Première nuit en refuge, premiers troupeaux en estive, et la puissance de la montagne.

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9 octobre 2006 1 09 /10 /octobre /2006 14:42

La piste de l’Ourcq


Les Grands Moulins de Pantin


Je sorts du garage Renault de Pantin, et me retrouve déambulant le long du canal de L’Ourcq. Il est à peine huit heure, les chantiers ronronnent. Que connaissais-je des Grands Moulins de Pantin ? Rien. Ils faisaient partie de mon patrimoine visuel. (Et je rejoins là, la route de Moffans.) J’y suis passé devant pour la première fois vers la fin des années 50. L’équipe de basket du « patro » était souvent transportée par le père d’Hervé, de Levallois, avec sa grosse Oldsmobile. On allait de banlieues en banlieues, et le clou du championnat c’était l’ASDB, où l’on jouait en salle et partout ailleurs dehors, sur des terrains en terre stabilisée.

 

L’hiver la nuit tombait tôt. Et la circulation sur les boulevards des maréchaux se faisait à bonne vitesse. On voyait au loin ces grands bâtiments sombres. Les Grands moulins de Pantin. Leur masse impressionnait. "Qu'est-ce que c'est ?" La réponse tombée on était loin…

 

J’ai redécouvert le coin il y a une quinzaine d’années, quand j’ai commencé à faire du vélo sur la piste de l’Ourcq. Le dimanche on ne voyait personne. Je me disais qu’ils étaient désaffectés. Des fois quand un petit groupe s’était formé, je demandais si ça travaillait encore ? « sais pas ! » répondaient les plus intrépides…


Pourtant, la farine, le pain, ça devrait se voir : d’où ça arrive, comment ça se passe ? On voit seulement le matin vers les sept heure le camion qui livre la boulangerie du coin. La pompe dans son long hululement  pousse la farine au fournil. C’est un bon réveil quand on a oublié de se lever pour aller bosser. D’autant que toujours mal stationné, le camion provoque quelques coups de klaxon exaspérés.


Je ne sais pas si je connaitrai un jour toute l’histoire du canal de l’Ourcq, livrant le blé de Brie, le charbon et la viande jusqu’à la Villette. Je sais juste que la ballade, la flânerie m’emportent toujours dans des rêves impossibles. La piste de l’Ourcq, c’est la nostalgie du temps passé au travers la brutalité des changements d’aujourd’hui. Ce cours continu de l’eau c’est l’histoire de mon petit temps qui coule.  Comment chaque vaguelette si identique à la précédente est aussi tellement différente et insaisissable. Et le long de ce chemin de hallage que de vies, d’espérances, de sueurs, et aujourd’hui de contemplation de ce temps fini. Le nouveau temps s’est installé un peu plus loin à l’atelier de réparation de TGV Est. La piste de l’Ourcq c’est des joggeurs, des cyclistes,  des rollers qui  se réapproprient l’espace abandonné par les chevaux, les brodequins, les bottes, les sabots peut-être, mais aussi, les locomotives fumantes, les péniches, qui avaient construit le tissu industriel de cet est de Paris.

 


Que vous dire sur les Grands Moulins ? Rien de plus que sur vos recherches sur le Web. Qu’une première minoterie s’est construite en 1880. Une lettre d’un témoin sur un site de l’Huma explique l’incendie suite à l’explosion d’une péniche d’explosifs pendant la dernière guerre. Que la reconstruction à permis à des centaines de personne de travailler, jusqu’à la fermeture progressive et définitive du site en 2001…

 


 

Moi, je n’y ai vu des hommes -et pour démolir- que depuis le retour de vacances. Démolition, réhabilitation. Effacement des traces de tous ceux qui y ont travaillé si longtemps.

 

Grands moulins de pantin
Vidéo envoyée par albumrj

Paradoxe !  Et je vous en montrerai des photos, on installe des fermes dans les expos à toute occasion : lapins, poules, cochons, veau, âne, vaches, chevaux bien sur. Pas une animation « culturelle » sans les images d’Epinal de la paysannerie traditionnelle (et qui n’existe plus) !

Et des ouvriers de la fonte, de la tôle, de la presse, de l’emboutissage, de la chaudronnerie, de tout ce qui a permis l’ère moderne de l’industrie ? Jamais un stand dans les expos. L’odeur du cambouis, ne vaudra jamais celle du crottin de cheval dans notre imaginaire ! Sur ce sujet il faudra un jour demander des comptes aux intellectuels, et aux verts. Pour les premiers l’intelligence prime sur le savoir-faire, pour les autres les usines ne sont que des sources de pollution. Pourtant les usines manquent et bien des chômeurs se rêvent encore ouvrier.

A suivre: démolition des grands moulins de Pantin (2007)

A voir aussi: Reconstruction des Grands Moulins de Pantin (2008)

 


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6 octobre 2006 5 06 /10 /octobre /2006 16:10
Bonheur et surprise à Pleyel !

 

Il y avait longtemps qu’on n’avait pas écouté un concert symphonique. En dehors de quelques passages à l’Opéra Bastille, je pense que nos derniers concerts symphoniques datent des années 70-75 quand on allait voir les ballets du 20 ème Siecle de Maurice Béjart. Là bien sur il y avait eu  Pierre Henri et sa « Messe pour le Temps Présent », et la neuvième de Beethoven. Mais, c’était le Palais des sports de la porte de Versailles.  On venait d'abord pour les  ballets.

Nous étions allé à Pleyel pour une nuit du Jazz, même époque et nous en étions sorti bien épuisés sans avoir vraiment goûté la salle.

Alors, quand j’ai ouvert mon cadeau d’anniversaire en juin, et que j’y ai trouvé un abonnement à la salle Pleyel pour 5 concerts, il a fallu commencer à rêver.

 

Je voulais des œuvres contemporaines, et il y avait plusieurs dont d’Henri Dutilleux. Hier soir, je n’avais jamais entendu son œuvre : « Timbres, Espace, Mouvement ou la Nuit Etoilée ». D’abord ils préparent l’orchestre : douze violoncelles, en demi-cercle autour du chef, juste à coté, à droite dix contrebasses. Derrière cuivres et bois, enfin tout en haut cinq percussionnistes avec des jeux de tamtam, gongs, cymbales suspendus et crotales, et un vibraphone….
Pas de violons. (on venait d’en manger avec du Mozart).

Un vrai bonheur. Une vibration  nous traverse, et la musique devient magie.

J’ai cherché qu’elle était l’inspiration de cette couleur musicale. J’ai trouvé un commentaire de Dutilleux lui même . Il explique comment il s’est inspiré de la toile de Van Gogh, « La Nuit Etoilée » :

 « Dans la Nuit Etoilée, le ciel occupe la plus large place d’où se détache, autour d’une immense nébuleuse en spirale, une série d’astres aussi impressionnant par leur démesure que par leur aspect « vibrant », comme si chacun d’eux, dans un halo argenté, se trouvait en résonance avec tout cet ensemble palpitant. »

 

Après ce bonheur musical est venu l’émotion, Henri Dutilleux (né en 1915) était dans la salle et ça a été une immense effusion avec le chef d’orchestre Yukata Sado. Puis avec la salle qui l’a applaudi debout. Ouais, c’est pas les fans de Johnny, Mais il y avait une vraie ferveur.

 

Le noir est revenu doucement, et une hôtesse a aidé cet homme recroquevillé de 91 ans, arc-bouté sur sa canne à remonter difficilement les marches de la salle jusque dans le  grand hall.

 

A l’entracte, il était seul, adossé à une grande colonne se tenant debout en tremblant. Pas loin il y avait Lelay au centre des regards....
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Dernière photo volée au moment de partir avec le téléphone

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4 octobre 2006 3 04 /10 /octobre /2006 21:10

Surprise sur la piste de L'Ourcq. Vendredi, il faisait beau et dès neuf heure j'avais pris la piste le long du canal.  Au parc de la Bergère (le terminus de la ligne 5), des barrières et des tentes de stand?

Je suis passé au ralenti en essayant d?éviter les enfants des écoles. Il y en avait partout bien compacts;  il fallait rouler près du bord en évitant les écarts des bousculades. Je n?ai pas fait attention à ce qui s?y passait.

Au retour, la découverte d?une grande animation: des dizaines de jeunes étaient dans de grands « bacs à sable », il y avait des briques, des pierres etc? Je pose le vélo et découvre un concours pour un jardin paysager. On avait reçu le matin sur le photoblog les photos du jardin de Ricou, et j?ai voulu en montrer d?autres. Mes MMs ne sont pas arrivés une fois de plus.

Du coup je suis revenu l?après midi faire quelques images, et le dimanche soir pour voir le travail terminé.

Ma petite vidéo pour vous commenter tout çà. J?en ai découvert des trucs ! J?imaginais pas ! Ni ce qu?on pouvait faire, ni comment !

Je vous mettrai plus tard d?autres exemples.

Place au concours!!!

 


Salon du jardinage
envoyé par albumrj
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2 octobre 2006 1 02 /10 /octobre /2006 21:37

Cinéma parisien 2

 

Nous avons vu le « Diable s’Habille en Prada » avec Meryl Streep et Anne Hathaway. Je serais bien incapable de dire à quoi ressemble ce Prada. D’ailleurs y avait-il de ses vêtements dans le film ? Sûrement, mais je n’ai rien reconnu.

Dans ses commentaires sur Thank You For Smoking,  « Concombre Masqué » s’émerveille de toutes les fanfreluches de chiffon et de cuir que les  actrices vont faire valser comme des frégolis. Ca Brille et virevolte.

Soirée agréable et plaisante, le film nous promène allègrement dans ce milieu de la mode, caricaturé façon New-York.

C’est un film qui a du passer sans problème les tests de marketing aux US !

Or une fois chez soi, le sourire est amer, car qu’avons nous vu :

  •     Un luxe insolent, et on se laisse fasciner.
  •  Un patron qui harcèle ses employés, et son cynisme nous amuse.
  •      La guérilla pour être le plus proche du patron, on est loin de la solidarité de Germinal. Mais quand c’est des femmes on trouve juste ça « garce »…
  •     Que des super-diplômés acceptent un travail de boniche pour faire carrière.
  •     Que ça rentre dans les fonctions d’une assistante d’apporter le café, les repas, et même les jouets pour les petits…
  •     Que les grands couturiers acquittent des bakchichs pour être publié, sous  forme de créations laissées aux accessoires. c’est pas au niveau d’ELF, mais on approche.
  •  Que tromper son petit chéri quand on est pas marié, c’est pas un adultère, juste un petit plaisir.

 

Le Nouvel-Obs titre sur le harcèlement au travail, le stress et la grande solitude des salariés au prise avec leur peur de perdre leur emploi. C’est bien mis en scène dans le film. On en rit !

 

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28 septembre 2006 4 28 /09 /septembre /2006 20:35

Cinéma parisien

 

J’écoutais à France Inter le débat sur les problèmes que poserait l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Et les vendeurs de tabac de réclamer des compensations, et les fumeurs de dire qu’il n’y a pas de preuve sur les conséquences du tabagisme passif…Et de réclamer à la Sécu de rembourser les traitements antitabac et de dédommager les bureaux de tabac, qui verraient la valeur de leur fond de commerce baisser. Ahurissant.

 

Ça m’a rappelé le film que nous avions vu dimanche : « Thank You For Smoking ». Là le vrai lobbying professionnel donne toute sa mesure. Surtout comparé au coté amateur et désargenté des associations anti-tabac. Aaron Eckhart était bluffant de cynisme. Et il a formé de main de maître son fils.

Cette capacité du cinéma américain à une satire sociale forte et impuissante reste quelque chose qui m’étonne toujours. C’est vrai que l’argent et les avocats son roi.

 

Sur un autre coté de la société américaine, et sur le même registre de la satire sociale, j’ai lu à Moffans « La Défense Lincoln » de Michael Connelly. C’est la démonstration de ce que tout le système judiciaire américain contient de vicié. Une histoire de meurtres étant racontée du point de vue de l’avocat au pénal chargé de défendre le présumé assassin. Toutes les basses manœuvres de la police pour manipuler la défense. La police n’arrête que des coupables que ces pourris d’avocats soustraient à leur châtiment. (Ça vous rappelle peut-être quelque chose dans l’actualité récente). On y découvre aussi ce qu’induit une justice qui  gère des objectifs de rentabilité. Coût des enquêtes, des procès et recherche d’un arrangement « économique » qui conduit « au plaider coupable » pour alléger les frais. Tout cela ne ferait pas une histoire sans un récit qui vous colle la nausée dans la description de cet univers malsain, tendu par un suspense très fort. Bien sur un retournement final brillant.

 

 

 

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