15 février 2007 4 15 /02 /février /2007 23:45
De Geysir à Landmannalaugar
 

Ce 16 juillet fut une très longue journée. Partis de Hvitarvatn le matin de bonne heure, après une journée et une nuit de tempête nous avons fait plusieurs haltes. Les plus remarquables, Gullfoss et Geysir. Nous repartons de Geysir après quinze heures. Nous n’imaginions pas la route qu’il nous restait à faire. Nous filons plein sud. Nous faisons de l’essence à quelques km de l’océan, au sud. Toutes les cartes sont sorties. Où sommes-nous ? Pourquoi sommes-nous là ? Asa montre un point sur la carte. Il faut faire la jonction entre les deux vallées.


On repart plein nord. La tête collée aux vitres du bus, chacun regarde le paysage défiler. L’Hekla est là, à moins de 10 Km, on ne le verra pas vraiment. J’en ferai une petite vidéo depuis le sud, le dernier jour.

Nous passons les chutes de Trollkonulhaup, et nous bifurquons à l’est sur une piste de cendre noire. Nous passons quelques gués. Autour de nous un désert de laves. Les sommets sont verts, les failles mauves ou ocres.

Le bus avance en louvoyant, du 40/50 maxi. Puis après un brutal ralentissement il entreprend une piste escarpée. Court arrêt pour passer le crabot. Nous arrivons au sommet du cratère de Stutur. Quel spectacle ! Il est plus de dix huit heures mais la lumière est suffisante pour un festival de photos aux couleurs uniques.

 

Encore quatre ou cinq kilomètres et nous arrivons à la zone de camping de Landmannalaugar. J’ai entendu plus d’une lamentation en passant entre les tentes. Surtout qu’ils avaient subi la même tempête. Mais ça rallait aussi sur la bouffe : les nouilles arrivaient froides entre la tente cuisine et la tente repas…

Ce soir là nous avions des truites en papillote. Nous n’avons pas pu les finir. Trop. Et Gisèle et Michel avaient mis la bière sur la table !

En quelques instants l’ambiance est là et nous sommes prêts pour la grande rando du lendemain.

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12 février 2007 1 12 /02 /février /2007 00:00
Mallos de Riglos (2)
 
De Yebra de Basa vers les sanctuaires de Santa Orosia
 

Cette première randonnée dans ces falaises aragonaises sous le soleil de ce premier mai a été un vrai réconfort. Deux ans sans randonner. Et le plaisir immédiat. Dès que l’on quitte le petit village et qu’on s’engage dans la lente montée de la montagne de Oturia, la lumière est crue, mais la fraîcheur est encore là. Les oratoires sont l’occasion d’une pause, un peu d’histoire. Celle de la princesse Orosia décapitée au IX eme siècle et réapparue à un Berger trois cents ans plus tard. C’est à son souvenir que l’on doit les sanctuaires et ermitages…


Le regard crispé sur mon GPS de rando je décompte les dénivelés. La négociation était pas plus de 600 m de dénivelé cumulé par jour. (C’était dans la brochure).

Du coup, Luis ménage des pauses. Il est incollable sur la flore et les recettes de tisane aux herbes diverses qu’il nous détaille le long du parcours.

Vers le haut du plateau le dernier des huit ermitages avec la cascade qui brille dans le soleil, est très austère.

Je vous mets un lien sur des photos assez belles prises de l’intérieur.

Le premier pique nique fut succinct, le groupe était gourmand. Heureusement Bernard avait porté la bouteille de pastis. Et l’eau fraîche prit un goût de fête.

Grande sieste au soleil à contempler les oiseaux. Petit coup d’œil sur la chaîne des Pyrénées : la Brèche, le Marborée, le Mont Perdu. Puis retour par une rapide descente

 
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http://www.ossau.net/ossau/voirsujet_1859.htm
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9 février 2007 5 09 /02 /février /2007 23:42
Islande 2006 (11)
 
Geysir
 

Ce 16 juillet plusieurs sites remarquables. Après Gullfoss nous arrivons à Geysir. Le guide du routard dit que c’est de la que vient le mot geyser. Je n’avais jamais vu de geyser. Et les jaillissements d’eau chaude vus à Hveravellir dans la tempête ne m’avaient pas impressionné. Là en entrant dans le parc, on repère l’affiche du geyser qui a fait la célébrité du site. Ne jaillissant pratiquement plus depuis un tremblement de terre en 2000.


Heureusement pour moi, à quelques centaines de mètres, s’élève une colonne d’eau et de vapeur. C’est le Strokkur qui a pris la relève. Un jet environs toutes les dix minutes. Ne compte pas sur ta montre pour réussir la photo de la bulle bleue. Le Strokkur est capricieux. Son horloge varie de 5 minutes à plus de 12.

Cependant à trois mètres de sa source, la première fois qu’il a jailli sous l’objectif de mon Kodak, la surprise a été telle que j’ai lâché l’appareil. Ris pas ! Je mettrai la vue sur le DVD qui résumera cette balade dans l’ouest Islandais.

Pendant que l’essentiel du groupe allait se baigner aux sources chaudes, je suis resté un peu bêtement à regarder sous tous les angles la magie de ce souffle bleu qui projette eau et vapeur.

La bulle bleue ! Instant magique ! Tellement bref qu’il faut plein d’attention pour que l’œil s’en imprime.

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11 geysir strokkur
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6 février 2007 2 06 /02 /février /2007 22:19
« J’aime mon ghetto »
Les barreaux verts
 
Curieux!

La semaine dernière je remonte, fatigué de ma ballade, la rue de la Marne, pour passer au-dessus du canal et plonger dans la dernière ligne droite du « VTTiste ». Je calcule mal mon élan ou bien le feu rouge me stoppe. Du coup, au coin d’un bistrot et d’une usine de chauffage urbain je tombe sur ces peintures sur le mur d’enceinte. Rapidement je fais le tour, et photographie comme je m’y complais en ce moment ce petit décor industriel ou social. Que sais-je ? Pas facile de parler avec le vélo le casque et l’appareil photo. Qu’est qui est le plus saugrenu ? Le bonhomme bien sur…


La douche passée, sur le PC je regarde ces photos et découvre ce petit mot dans un cœur comme on en faisait pour la fête des mères : »I Love My Ghetto ».

J’en entends qui ricanent : » ah ! Si tu pouvais voir la vie autrement que dans tes photos ! »

Ce mardi, jours gris, le chat bien nourri, j’ai repris l’appareil et j’ai marché, faire le tour du Ghetto.

Le marché rue de Crimée encombre encore la piste cyclable. Rue de l’Ourcq, j’avais déjà remarqué cette démolition visible après Noël. Les énormes fenêtres rondes sont comme les yeux d’un extra terrestre contemplant l’œuvre des pelleteuses. Ce sont les faux des temps modernes. Elles couchent le béton comme naguère on couchait le blé. Drôle de moisson de ferrailles tordues, chaumes rouillés de la modernité défunte.

Ce coin de la rue de la Marne est curieux. L’empreinte de l’usine sur le ciel. Le canal et les rails rouillés des voies abandonnées, des entrepôts délabrés et de part et d’autre du pont : les immeubles modernes des quartiers chics du canal, et les structures de la Villette.

Cet après midi vers trois heures c’est calme. Rues vides. Avant de rentrer j’aurais le temps de croiser les enfants des écoles ramenant leur vélo au loueur installé au coin du pont. Et je devrai patienter derrière le pas sautillant des petits traînés par leur maman.

Le bistrot du coin s’appelle les barreaux verts. Je suis rentré, ai commandé une bière, bien décider à comprendre l’origine du nom. Mais une partie allait bon train. Trois habitués et le patron jouaient aux cartes. Il y avait aussi des dés. Et des enchères. Quand tout se passe bien, tout le monde abat ses cartes à la deuxième ou troisième levée. J’ai regardé longtemps sans comprendre.

Je ne sais ni le jeu, ni pourquoi ça s‘appelle les barreaux verts. Je deviendrai un habitué…

Je n’ai pas su voir le Ghetto, peut-être vers le canal ?

A suivre: "les artistes font le mur"
 
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4 février 2007 7 04 /02 /février /2007 22:54
   
Mallos de Riglos (1)
 
Pau - Jaca
 

Ce dimanche matin on nous dépose vers 14h00 à la gare de Pau. J’embrasse le beau-frère venu nous accompagner. Le parking est presque désert. C’est vrai que l’après-midi, il n’y a pas de train pour Paris avant 15h et plus…Ce dernier jour d’avril, il fait beau, peu de monde à la terrasse du café de la gare. Une dizaine de jeunes, sûrement juniors dans une équipe de rugby voisine, termine son entraînement à la bière. Des sacs abandonnés un peu partout et les baskets sur les tables. Allongés, la tête pendue en arrière du dossier des fauteuils en plastic vert, la casquette sur les yeux, ils prennent le soleil. « Lou beth ceu de Pau ».

Après un regard trois cents soixante degrés, nous choisissons une table. A mon tour de montrer mon savoir-faire à la bière. Ici et là une ou deux personnes se posent qui sur un banc, qui sur une barrière. Dans le soleil, le funiculaire fait sa navette habituelle avec le boulevard des Pyrénées. Il fait beau, juste un peu frais.

Une camionnette vitrée, genre « trafic », entre lentement sur le parking, choisit une place et s’arrête. Un homme, jeune, grand et mince en descend tranquillement. J’ai l’habitude, je me dis que c’est lui ; je me lève et lui demande : c’est vous « la Balaguère » ?

Poignée de mains, échange de prénoms, il va chercher sa liste, prépare son affiche; Mais c’est inutile, tout le monde l’a repéré : « c’est vous la Balaguère ? ».

Tout d’un coup nous nous retrouvons une dizaine, agglutinée à l’arrière du camion. Une fois les portes ouvertes on voit bien que tous nos sacs n’y rentreront pas. Certains comme moi avaient appliqué la consigne, un sac 60L pour les affaires et un petit sac 45 L pour la randonnée de jour. C’est vrai que ça encombre plutôt deux sacs à dos. Mais d’autres avait compris que la règle n’était pas une vraie contrainte, il y avait des valises…Sur ça ne rentrerait pas…Je compte les places du bus, et les personnes autour de moi. La non plus le compte n’y est pas. Ça m’agace. Il ne faut pas grand chose. Ma tendinite à l’épaule n’est pas guérie et je redoute un transport long dans de mauvaises conditions !

Le cercle est dense, et Luis nous montre le taxi à coté. De la place pour les bagages et ceux qui veulent montent dedans. Le cercle s’élargit, et je monte devant bien tranquille.

La vallée d’Aspe est toujours pour moi une découverte. Autant de fois que j’y passe. Nous prenons le tunnel du Somport (pour moi c’était la première fois) et j’expliquais que quelques années plus tôt à peu près à la même époque nous étions les seuls touristes d’un l’hôtel au fond la vallée, et nous le partagions avec les CRS en garde du chantier.

Nous arrivons enfin à Jaca. C’est dimanche soir. Pratiquement pas de voitures. Beaucoup de rues sont piétonnes. On fait un rapide tour de ville avant de préparer pour la journée de demain de Yebra de Basa à Santa Orosia

Ce dimanche soir où je débute la relecture de mes carnets de voyage, je ne trouve plus rien. Juste mes notes avec mes Way-points. Mais le petit dossier fait de cartes postales, de guides, de prospectus etc…pas moyen de remettre la main dessus. Tant pis. Il faudra que ça me revienne au fil des jours.

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2 février 2007 5 02 /02 /février /2007 10:05
Le long du Langjokull vers Gullfoss, la vallée de Kjolur
 

Ce matin la consigne était ferme, à 9 h 15 on part. La nuit avait été glaciale, le vent et la pluie n’avaient pas cessé. Un petit chauffage avait permis de casser le froid, et au matin nous étions prêts. Quelques éclaircies, très courtes, les nuages bas chassés par le vent défilent en continu. Dès le départ d’Hvitarvatn on prend la dimension du Langjokull. Plus de 100 km de glace, ne passent pas inaperçus. Plusieurs fois un bref coup de soleil permettait d’en apprécier la belle couleur et notamment la belle coulée du Norourjokull dans le lac Hvitarvatn. Mais Victor ne comprenait pas qu’on veuille s’arrêter pou la photo. Quand il accepte, le lac est loin et les nuages ont déjà tout recouvert.


Si quelqu’un se rappelle le sens du tumulus de pierres au pied de Blafell (Le Mont Bleu), qu’il me le dise. Je n’ai rien retrouvé dans mes notes. Est-ce Beinaholl, la bute aux ours ?

Elle doit avoir à un rapport avec la légende ou l’histoire (en 1780) des deux bergers partis achetés des moutons au sud. Bloqués par la tempête au retour, on ne retrouva d’eux, de leurs compagnons et du troupeau qu’un amas d’os. La vallée de Kjolur que nous descendons ne fut plus utilisée pendant longtemps. Les légendes, Ogres, Troys et autres sorciers nous ont accompagné tout ce voyage, si bien racontés par Asa.

 

Quand nous laissons le bus au parking pour doucement nous engager vers le chemin de la chute d’eau de Gullfoss. Le regard se perd dans une vaste plaine entre las glaciers. Sans la voir, on devine que la rivière (la Hvita) est au fond dans la gorge dont on repère le tracé sombre. Et au-dessus un grand nuage de brume que le soleil découpé par les nuages fait passer du bleu au gris. Je n’ai connu que deux ou trois grandes chutes d’eau, mais aucune n’avait le caractère puissant de celle là. Le prospectus pris au pavillon de Sigridur près de l’entrée indique un débit de 130 m3 par seconde pouvant atteindre 2000 m3 lors des plus grandes crues mesurées.

 

Sigridur Thorarinsson, la géologue dont j’ai photographié l’affiche, s’est battue pour nous permettre de contempler ce trésor, convoité depuis 1907 et jusqu’au dernier projet de 1977 pour la production électrique de 2 444 GW/h.

Cela ancre le patrimoine géologique de l’Islande. On le visite aujourd’hui dans des conditions difficiles. Le refus de l’industrialisation des équipements touristiques, garantit son caractère authentique. Ce voyage a un goût fort.

 Cette chute, quelle puissance !

***


10 gullfoss
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30 janvier 2007 2 30 /01 /janvier /2007 23:51
Ma fée taguée
 

Je passe souvent. Maintenant j’ai l’appareil et je photographie tout ce qui change, qui passe, m’interpelle. Les jeunes femmes rencontrées m’avaient donné leur catalogue. Et je suis allé voir plusieurs fois leur magnifique mur peint : « le pont de l’union » à Aulnay. C’est le mur de l’école. Mais l’angle de la rue est si bien intégré dans le décors des arbres et des lumières du ciel que l’école n’est qu’un support sonore de plus à l’évocation. Le cri des enfants, le cri des mouettes, soulève le pont de l’union bien au delà de ses piles. De l’école jusqu'à la « cabane du pêcheur ».


 

Je lisais la plaque signée Louis Marcade, expliquant la naissance du pont de l’union reliant Aulnay et Bondy, séparées par le canal. Avant le pont pour se rendre à la gare de L’Abbaye, gare minuscule, il fallait passer le bac sur le canal. Les hivers plus rude qu’aujourd’hui rendaient l’attente pénible plus que celle du tram maintenant.

 

Il y avait des guinguettes… On imagine l’été les rives en fête…

 

Que reste-il se ces fêtes et de la célébration de l’union que représentait ce pont ?

 
Des tags !
 

Je vous ai mis en vidéo, ce long mur peint avant le parc de la Bergère. Je n’ai toujours pas acheté le livre pour décoder le langage caché. Mais comme il y a quarante ans quand j’écoutais ce que l’on appelait la musique sérielle, je ne connaissais pas les codes, et pourtant cela me touchait. J’en écoute encore, comme Stockhausen… J’ai la même sensation aujourd’hui. Il y a un rythme, une répétition des motifs avec leurs évolutions, des explosions dans les formes, des ruptures dans les thèmes… Sur plusieurs centaines de mètres on peut regarder, se laisser entraîner, prendre le pas, et qu’importe la violence cachée ou exprimée.

 
J’en ai sélectionné un sur fond noir.
 

Ce noir, c’est le deuil de la fée Yoeve, de la cabane du pêcheur, taguée sans ménagement, de grands mouvements de sabre noir. Qu’avait elle fait qui lui vaille tel châtiment ? Elle souriait juste aux arrivants…

***


Mur noir
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précédant : la Fée Yoeve

Premier : la Cabanne du Pêcheur




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27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 09:56
Blonduos Hveravellir Hvirtarvatn
 

Petit matin à Osar. Après une ballade matinale le long de la cote pour profiter des couleurs du matin jusqu’aux rocher d’Hvitserkur, nous faisons halte un peu plus loin à Blonduos. C’est une vraie ville. Courses au super-marché, on nous y accueille avec le café. Du soleil du matin, il ne reste bientôt rien.

Notre bus s’engage sous la pluie et le vent rageur dans la vallée entre les deux glaciers Langjokull (le glacier long) et Hofsjokull (le glacier rond). Les températures chutent brutalement. Le bus est secoué par les bourrasques de la tempête, les nuages noir emprisonnent le ciel, on essuie la buée des vitres pour tenter d’apercevoir quelque chose. Rien ! Bientôt la boue recouvre l’extérieur. L’heure est aux blagues et aux chants scouts !

La route F.35 nous fait louvoyer entre les lacs de Auokuluheioi. Moins de cinq minutes d’arrêt à ce qui est le belvédère de Afangafell. Vent violent. Nuages qui passent à toute vitesse. La table d’orientation ne sert à rien. Le froid nous prend. J’ai essayé un peu de vidéo, on ne voit rien, on n’entend rien, et le bus attend.

A l’intérieur on se réchauffe. Victor, le Chauffeur nous dit que ces tempêtes durent rarement plus de deux jours.

Quand nous arrivons à Hveravellir, nous nous emmitouflons. Le vent fait gicler la pluie. Sous ma capuche serrée, je n’entends que la fureur du vent. C’est mes premiers geysers. Quel ne fut pas notre étonnement en voyant des gens se baigner dans les sources chaudes. Une bonne partie du groupe alla se changer dans une baraque spartiate et plongea à son tour. Cinq degrés dehors, trente neuf dedans…

Encore des heures de route avant la hutte de Hvitarvatn où nous allons passer la soirée et la nuit. Sur mon carnet j’ai noté que ce soir là, la crispation pour l’affectation des groupes dans les chambres avait pris une dimension particulière. Une des chambres non terminée servait d’entrepôt. Un petit poêle au milieu des dortoirs tentait de casser le froid. Finalement la nuit fut bonne. Le lendemain on ira à Gullfoss…

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9 blonduos hveravellir
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25 janvier 2007 4 25 /01 /janvier /2007 16:59
Yoeve, Yoeve ma bonne fée !
 

Ce matin je suis reparti, il faisait froid. Les taggers avaient-ils sévit ? Qui de cette cabane ou des artistes me faisaient pédaler si vite ? J’arrive. Bien sur c’est le désert. Le vent glacial balaye l’eau et les berges. La cabane est intacte, mais mon cœur en chamade demande du repos. Sans être folichonne, l’herbe est froide mais souple, je peux m’y abandonner un peu.

Yoeve
Yoeve
Ma bonne fée
J’avais envie de repasser

Dans ma précipitation, l’autre jour je n’avais pas vu le petit mur. La musette en cuir, je la reconnais de suite. Malgré le coup de pompe de ce froid matinal, hésitant, je me lève tend la main et lentement la décroche. J’ouvre la boucle et soulève le rabat. Je les retrouve!

Yoeve
Yoeve
Ma bonne fée
Que de souvenirs du passé !

Les trois boites en fer sont la : une pour les plombs, une pour les vers et la dernière les porte-bois. Je bataille pour faire glisser le couvercle de la grande ovale en fer blanc. Tout y est, la pince à plombs pour les serrer, la pince à clips d’infirmière pour les tenir, et les petites boites pour chaque taille de plomb.

Yoeve
Yoeve
Ma bonne fée
Pourquoi tous ces trésors cachés ?

Au fond dans un chiffon roulé, il y a les lignes et le couteau, dans la petite poche sur le côté les médicaments pour le cœur, enfin je retrouve la machine à rouler les cigarettes. Il y en a quatre toutes fripées qui attendent d'être fumées. Le tabac gris sent un peu fort, enfermé comme un trésor.

Yoeve
Yoeve
Ma bonne fée
Qui s’est assit à mes côtés ?

Alors mon grand tu te souviens ? Tu vois, j’avais tout bien rangé. Mais tout ça est oublié. Trouver les vers, plomber la ligne, choisir le coin et patienter. Parce que les truites faut leur parler ! Tendre la ligne sous les saules. Mais toi ! Bien trop pressé, tu emmêles tout !

- Dis-moi, pépé, la cabane ?

Yoeve
Yoeve
La bonne fée
Tu ne t’es pas présentée ?

C’est une fée qui t’accueille. Elle n’attend que toi. Sans impatience de ton retour. Son regard te rend léger, il rallume tes yeux éteints, sa main fraîche sur ton front efface la fatigue du jour. C’est le plaisir de rentrer, celui d’être attendu, accueilli. Je reste assis près du pont, je ne suis pas pressé, juste la regarder.

Ohé!
Ohé!
Mon pépé
Tu as toute l’éternité.

Toutes les fées sont éphémères. L’accueil est un passage. Elle, sans un mot, d’un pas d’esquive, libère la porte. Attrapé par les odeurs, du parfum ou bien des fleurs, tu te sens flotter dans un rêve. Le sourire est là qui t’invite. Mais la porte refermée, que reste-il de la fée ?

Yoeve
Yoeve
Fée de l’Accueil
Je veux rester sur ton seuil.
 
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19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 23:23
Islande 2006 (8) de Latrabjarg à Osar
 

Nous quittons Latrabjarg à contre-cœur, poussés par les nuages et la pluie. Entre les mouettes, les pingouins, les goélands bourgmestre, le regard ne sait où se poser. En préparant ce sujet, je suis un peu déçu par les images et surtout le son du caméscope envahit par le vent. J’ai pourtant encore dans l’oreille tous ces cris qui ponctuent les incessants va-et–viens de la falaise au grand large.

Nous ferons un rapide casse-croûte à Brunnaverstod avant de rejoindre par courtes étapes le gîte de Rallhsdaller. On profite de la lumière du soir.

(deux photos de Michel pour illustrer mon sujet)

Le lendemain 14 juillet une très longue étape nous fera quitter le grand ouest par une route côtière qui ne nous épargnera aucun détour. Certains fjords bien qu’étroits font plus de 10 km de long. Petite pose à Buoardalur toujours dans le vent. Peu avant notre arrivée, une petite éclaircie nous accompagnera le long des chutes de Kolugljurur.

En préparant mes images, j’ai eu l’impression que toute notre journée s’était concentrée sur cette fin d’étape et notre installation à Hvitserkur près d’Osar. D’abord le ciel s’était dégagé, le soleil donnait des couleurs inattendues à la mer et sa plage de sable noir. J’ai passé près de deux heures à regarder les phoques. Sans oublier, bien sur cette merveille d’arche au bout de la baie.

La prochaine étape sera la pire de toutes, interminable, dans le froid et la pluie et nous ne verrons presque rien des deux formidables glaciers le Langjokull et le hohfjokull entre lesquels nous roulerons.

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