Il faisait frais et venteux en haut de la Foz de Salinas. Pendant que nous montions, nous avions derrière nous la chaîne des Pyrénées. Ses sommets blancs tranchaient à peine avec le ciel gris qui nous avait recouvert brusquement. L’air est frais.. Juan nous dégote un petit refuge où nous mangeons tranquilles, et nous donnons une petite heure de sieste. De l’autre coté du col on aperçoit le petit village de San Felices dans la plaine. Il nous faudra encore marcher une heure pour découvrir les mallos de Aguero. Le chemin de descente n’est pas si facile. On s’y tord les chevilles. Faut dire aussi que le spectacle est là. Nez en l’air on guette les vautours et un peu plus loin les choucas. Pauses fréquentes et explications de Juan. Pas chauvin : « c’est mieux de venir à Ajuero que de faire le tour du monde. ».
Ne cherchez pas dans le dictionnaire des Pyrénées les villages d’Aguero ou de Riglos. Il n’est fait référence qu’aux Mallos (de Riglos et d’Aguero). Leur composition : des monolithes de conglomérat. Nous verrons en faisant le tour des mallos de Riglos que c’est le paradis de l’escalade.
Même si le sentier est dur, les parfums de thym et d’autres fleurs nous accompagnent. Par moment une petite bruine aussi.

Un peu avant 18h00 le mini-bus nous reprend et nous dépose rapidement à Riglos. Nous découvrons les chambres d’hôtes d’Isabelle. Après la douche le groupe s’égaille, je fais le tour du village et quelques photos essayant de garder le souvenir de ces mallos comme une immense forteresse surplombant le village. Des « varappeurs » nous indiquent le bistrot, en bas au bord de la route. Soirée martini et pacharan. Isabelle annoncée comme bonne cuisinière nous reçoit avec une soupe qui ressemblait à une purée mousseline délayée dans trop d’eau, suivi par des boulettes de viande (je ne prétendrai pas que c’était du bœuf) surnageant dans une immense bassine de sauce rouge (et je ne prétendrai pas que c’était de la tomate). Le dessert arriva vite : une forêt noire dont le cœur n’avait pas eu le temps de décongeler. On s’en fout ! La journée avait été longue et pour certains trop dure. Alors la petite couette douillette et puis ronron.
Debut de rando : Jaca
Précédent : De Salinas à Aguero
A suivre: