18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 23:16
La ballade qui ravit l'âme des endurcis.
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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 23:13
Il faut se bouger pour voir du pays. salut
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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 23:00
Encore une superbe journée...
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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 10:07

Les sabots d'Aramits aiment la danse!


- L'AlblogRJ, tu fais la tronche ?

-         La Roue, te moques pas, ce matin ! Sur Over-Blog, ils ont changé le portail, t'as plus aucune chance d'être vu. S'il n'y avait pas eu ce sujet que je préparais sur la fête des bergers d'Aramits, je fermais mon blog !

-         Qu'est-ce qui se passe ?

-         Le portail, avant, ton sujet pouvait y rester afficher une heure, un jour, ça dépendait un peu du sujet, du moment. Mais tous les blogs pouvaient y être affichés, en fonction de ta fréquentation. Maintenant c'est fini, tout est réservé pour  les blogs commerciaux ou sponsorisés. Ils se moquent des petits blogueurs en appelant ça « un média alternatif ». Plus que du business, c'est irréversible ! Donc, en dehors des relations avec qui tu avais eu l'occasion d'indiquer que tu jouais avec un blog, tu n'as plus aucune possibilité que quelqu'un voit un sujet, des photos par hasard, simplement attiré par le petit résumé du portail.

-         Qu'est-ce que ça peut te faire ?

-         Comme je te dis, c'est un jeu, et forcément il y a un enjeu ! C'est le fait d'avoir des visiteurs inconnus. Tiens, l'autre jour un de mes sujets était repris sur un autre blog, cela m'a renvoyé des visiteurs. C'est là le fun. S'il n'y a que des amis qui passent une fois de temps en temps, ils vont vite se lasser, si ce n'est déjà fait.

-         Alors cette fête des bergers ?

-         Regardes les photos, elles donnent le moral. Tu vois un groupe arriver, super costumes, et des sabots à pleurer. Des gens, de très vieux (je suis sur qu'il y en a un qui avait plus de 75 ans) à tout jeunes. Comme ça le costume les rend attrayants, mais quand ils dansent, c'est une vraie lutte de séduction. Regarde les expressions, les attentions, les regards. Quel dynamisme, quelle joie ils renvoient !

-         C'est un peu passé, non ? Qui peut trouver de l'intérêt à ces danses ?

-         La Roue, je ne te reconnais pas, toi qui te veut le porteur des valeurs et du travail bien fait ! Ces gens qui préparent costumes, sabots, danses, qui forment les jeunes, qui passent leur dimanche sur une pelouse de rugby pour faire vivre leur tradition ! Tu ressens rien ?

-         Euh !

-         Regarde comment les attitudes de séduction libèrent l'énergie, ces yeux qui pétillent de malice, ces gestes qui invitent, ces pas de coté plein de fierté. Sur la courte vidéo, regarde l'agilité des pieds, comment le corps les tient. Même le petit pépé un peu en retard, il a un jus, une fraicheur pas possible ! Tu vois, d'avoir choisi de faire vivre cette tradition, ça leur donne une force incroyable. Pourtant, tu vois bien qu'autour d'eux, le troisième âge dans les tribunes fait un peu la sieste.

-         C'est pour ça que tu ne fermes pas ton blog ? C'est pour ton énergie à toi ?

-         Oui, et pour mes propres valeurs...

 

 

-  Domage que tu ne connaisses pas le nom du groupe et leur site, t'aurais pu envoyer tes photos...


Voir aussi: la tonte, même gestes à Aramits ou à l'Estancia Haberton

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 20:58

 La grande ballade.

-         Dis donc, ta grande ballade, elle sent un peu le réchauffé : Orègue, Isturits, Labastide Clairence, c'est pas du neuf ! Combien de fois tu l'as déjà fait ce tour là ?

-         Tu sais bien que souvent le réchauffé te révèle des saveurs auxquelles tu n'avais pas prêté attention la première fois. Et puis là, j'avais le bon appareil, même s'il me manquait le télé pour les vautours ! De plus, en juin, je n'y étais jamais passé !

-         Je vois ta carte sur Google Earth, t'as fait plus de route que de chemin de terre.

-         Bien sur, comme souvent ; mais partir du village et n'avoir pas de bitume, c'est impossible. L'avantage du VTT, c'est que tu peux aussi bien rouler sur une route que te lâcher dans un chemin. Ça serait un comble de commencer la ballade par une heure de bagnole !

-         C'est pour çà que tu repasses aux même endroits ?

-         Pas seulement ! Le plaisir de la ballade est aussi dans ton regard sur ce qui a changé. Reconnaître le coin, ressentir les différences, rester affuté, aux aguets !  Et puis tu as tes propres sensations physiques, le cœur, la respiration, les muscles. L'ensemble,  lumière, paysage, plus ou moins beau temps, ta forme ou ta fatigue, ton envie ou ta lassitude, ton rêve ou ta résignation mobilisent tes sens de mille façons. C'est jamais pareil.

-         Eh ! Six heures plus ou moins sur ta selle, plus de 1600 mètres de dénivelé cumulé, avec les averses de l'orage qui arrivait, me racontes pas que t'as eu du plaisir !

-         Tu te goures ! D'abord tiens, l'inattendu. J'avais déjà fait un sujet sur la « bergerie basque », l'occasion est bonne pour moi de repasser. Bien avant que j'y sois, mon regard est attiré par un, puis une petite dizaine de vautours qui tournoient au-dessus de la colline, et se laissent tomber dans un creux. Tu t'arrêtes, fais deux trois photos, car ces deux dernières années, tu ne les avais pas vus. Et là, au loin, tu vois un arbre sans feuillage, avec de grosses taches marron sur les branches. Au lieu de remettre l'appareil dans le sac à dos, tu le gardes à la main. Ça monte encore un peu, pas facile de tenir le guidon, mais tu sens qu'il va y avoir quelque chose à photographier. T'es pas encore au sommet que tu reconnais la bergerie et la cabane en ruine, tu sais où c'est ! Tu bloques l'appareil sous la courroie du sac et tu y vas de bon cœur. Tu retrouves le chemin creux et te laisses descendre. A deux cent mètres une barrière. Tu lâches ta bécane, et avances tranquille en prenant une photo tous les dix pas. T'en as une ou deux qui te font plaisir. Voilà, ta ballade est réussie ! Pourtant ce n'est que le début !


-         Mais quand même, tous ces efforts pour une photo de vautours banale ?

-         Tu trouves ? Non ! Au moment où je suis là, le paysage se recompose avec les oiseaux. Le ciel est nuageux, mais pas encore plombé, le vert du printemps est cru, t'as traversé les prairies fanées, les champs labourés, vu les premières tiges de maïs. Tout se recréée pour toi dans cet instant précis.  Et uniquement pout toi ! L'image  s'efface immédiatement, si tu fais demi-tour et repasse, pfuit! Plus rien ! Alors ta photo, elle est unique ! Elle te montre toi, dans ton plaisir (parfois ta douleur), dans ce petit  instant de ta vie insignifiant où tu es heureux de ce que tu reçois ! Ton regard réinvente tout, transporte les sensations dans le petit mécano de ta mémoire, qui une fois encore se remet à tourner. Mille images à la seconde passent dans tes yeux pour un centième de seconde d'une photo.

-         T'as quand même été déçu de ne pas avoir ton télé !

-         Tiens, tu m'y fais penser. Si ça se trouve, j'aurais manqué de fraicheur, embarrassé à choisir le bon objectif, peut-être même, j'aurais mal contrôlé le bougé, avec le poids et l'excitation. Non tu ne me gâteras pas le plaisir !

-         Le reste tu aurais pu le voir en voiture ?

-         Si je ne peux plus rien voir qu'au travers un pare-brise, c'est que je serai déjà aveugle ! Il y faut plus que des yeux, pour voir, il faut engager tout ton être.

 

 

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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 16:39

Le bois d'Arancou.

Quand tu attrapes ton vélo cette fin d'après midi, tu sens qu'il renâcle.

-         Quoi ? Bientôt cinq heures ! Ça m'étonnerait qu'on aille bien loin ! Qu'est ce qu'il me veut le vieux VTTiste, maintenant ? Là ?


Toi, tu ne peux pas toujours t'expliquer avec ton vélo. Surtout que cette bicyclette là, te paraît vraiment capricieuse, jamais d'accord avec toi, besoin d'indépendance, critique des choix d'itinéraire. T'as aimé son cadre de rousse, mais t'imaginais pas que ce soit si piquant. Tu vieillis, t'as l'impression de ne plus tout maitriser.

C'est vrai que tu préfères les ballades matinales, moins chaudes, qui te donnent à la fois une limite sur la durée de la ballade, en même temps que de la souplesse, si tes divagations te font louper le repas familial. En plus, depuis que tu es au village, il fait beau ; rare qu'à dix heures tu ne sois pas parti. Mais le vieux VTTiste a des contraintes fourragères que ne connaît pas le vélo. Le jour de marché, tu remplis ton cabas !

La lumière du matin est meilleure pour la photo. Sous ce ciel lumineux bien avant midi, le plus beau paysage devient plat, écrasé. Tu ne le vois plus, aveuglé par la lumière. Les photos sont saturées. T'as du mal, aujourd'hui à comparer avec les photos argentiques, Partout tes ciels étaient bleus, plus ou moins un sur le diaphragme, et quand tu trouvais tes diapos huit jours après ton retour, elles étaient comme tu les espérais. D'ailleurs, quand tu les scannes, tu ne fais presque pas de retouche sur la lumière ou le contraste. Mais avec le numérique, tu satures vite, et même deux diaphragmes de moins peuvent te laisser un ciel blanc. L'avantage par contre, c'est que les ombres sont plus fouillées. En vélo, t'as pas toujours envie de bidouiller les réglages, et ta moisson fait un peu « arrachée »...


Cependant, ce jour là, il ne fait pas trop chaud, tu es en forme, les ballades t'on fait plaisir, alors tu veux un petit « quatre-heures », sans difficultés, trouver un coin où tu n'es pas passé...

Quand tu t'élances vers Poulonis, le dérailleur saute une ou deux fois. Jamais tu ne démarres par là, une cote raide à moins d'un kilomètre, tu sais qu'ensuite tu n'iras pas loin. T'es tranquille, tu enroules en souplesse, et c'est pas le dérailleur qui va te gâter ta journée. La descente s'entraine jusqu'au  fronton d'Arancou. La Bidouze est juste derrière, le chemin est là, mais tu ne le prends pas, t'es passé top souvent là, tu veux du neuf. Un peut plus loin tu vires, te laisses descendre, abandonnes la dernière maison, traverses un grand pré en fiche. C'était pas de l'herbe ni du maïs qui poussaient là ! Tu fais la bordure, puis tu t'engages dans le bois.


Tu ne vas pas très loin, la futaie devient épaisse, des troncs cassés encombrent un passage à peine marqué. Tu bascules ta bécane par-dessus, mais tu ne fais que du « fractionné », branches, ronces hautes t'obligent à des contournement pédestres.  A un moment tu testes deux trois directions aucune ne semble vraiment mener quelque part. Pourtant là, il y a une trace ! Faut essayer.

La bicyclette rouge que tu projettes au-dessus des ronces commence à la trouver moins drôle. Même les cuisses du vieux VTTiste ressemblent à un gribouillage rouge. La ronce a de l'épine. Quand une branche s'engage dans la roue, la bécane stoppe : « - t'auras bonne mine si tu me pète un rayon, et que ma roue te fera la danse du voile. »

T'es d'accord. Tu la laisses et fais un grand tour pour trouver un passage. Il y a longtemps que le chemin n'apparaît plus, et au bout de dix minutes tu dois bien constater que tu n'es pas sur d'où tu viens.  Tu décides de remonter autant que tu peux en poussant la bécane, il s'en faut d'une bonne vingtaine de mètres pour que tu atteignes la lisière du bois. En fait un énorme talus de ronces, doublé par deux rangs de barbelé. Tu  ne passeras pas. T'es écorché de partout, pour rien !


Quand tu retrouves ta trace t'es simplement soulagé de te remettre en selle, c'était juste pour voir...A la friche, il est presque sept heures, un tracteur s'annonce, t'avais fait une photo de la friche vide, il s'arrête, le conducteur descend.

-         Je ne m'attendais pas à trouver quelqu'un ici ?

-         J'ai fait un mauvais pari, je croyais rejoindre la Bidouze.

-         Ah ! Fallait passer derrière le fronton d'Arancou !

-         Je sais. Dites, je me demande ce que vous avez à faucher ici. On dirait du bois !

-         C'est une jachère, les buissons ont poussé vite ; ils ont débroussaillé et je dois labourer, celui là et un autre, paraît-il derrière le bois, mais je n'ai pas trouvé le passage.


On se dit où on réside, il habite le même village, mais plus loin vers la route de st Palais. Si tu le croises, le reconnaîtras-tu ? Pas sur !

Pour sauver l'esprit de la ballade, tu files vers Viellenave. En plus des brulures des ronces, tu t'es fait bouffer par une araignée, le poignet enfle. Tu fais tes photos et tu rentres. T'as l'impression d'être mou alors que t'as pas fourni un effort considérable, quand tu descends, tu constates la crevaison, tu ranges le vélo qui râle qu'on le maltraite, tu verras demain...

 

Voir aussi: le gué sur la Bidouze

 

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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 17:59

De Sauveterre de Béarn à la Pène de Mu.

Un peu de Gave, ça change de la Bidouze !

Beau temps ce matin, tout pour la ballade. Le vieux VTTiste a rempli son bidon d'eau et c'est à peine s'il peut suivre la bicyclette rouge qui l'entraine dans son bonheur de rouler. T'as peur de la fâcher en lui  demandant où elle va, tu te contentes de pédaler et de laisser le guidon te guider. Pourquoi faudrait-il que ce soit toujours toi qui choisisses ? Si les objets inanimés ont une âme, ce vélo cavaleur doit avoir une conscience ! On file !

C'est l'avantage de ces premiers beaux jours, t'es pas planté par le soleil. Mais la lumière du matin t'attire, et le vélo plus que toi. Pas de vent, encore assez frais, t'y vas pour du braquet, tu donnes du muscle, jouissif ! Le vélo te balance d'un coup dans le petit village d'Abitain, il n'aime pas la grand-route, même si ce lundi dit de Pentecôte, peu de monde circule. Tu te serais bien arrêté deux trois fois faire de photos, mais le vélo t'entraine dans sa course, il sait où il va, il veut y aller vite. T'as qu'à suivre. A Autevielle t'as compris que la route c'est Sauveterre, qu'il ne s'arrêtera pas avant le gave.

Un vélo renifle-t-il les traces comme un vieux chien ? C'est un parcours déjà fait des années plus tôt. Suivre le gave sous les remparts de Sauveterre. Aller aussi loin que tu peux. Le vélo a vite repéré le gamin avec son chien qui dévale à fonds et se perd dans les hautes herbes. Tu le rattrapes, lui demandes si ça continue loin ? « Pas trop ! Il y a une ferme qui bloque tout ! Juste un kilomètre. » La même déception se renouvelle. L'autre fois tu avais suivi en maugréant la petite route qui surplombe le gave en musardant et qui, par Lass, t'avait conduit jusqu'à Navarrenx. Le paysage y est très beau, mais les bagnoles y roulent vite et comme c'est étroit, que les conducteurs paniquent, ils te frôlent. T'aimes pas...

Tu finis ton  sentier du bord du gave jusqu'à la ferme. Tu attends que ton VTT se lasse de faucher les herbes hautes de son pédalier, et qu'il accepte le demi-tour. Il se cabre comme chaque fois qu'il faut rebrousser chemin. Un vélo c'est fier, ça ne veut pas revenir sur ses traces et ça cherche toujours à t'amener coute que coute vers un coin que t'avais pas parcouru. Surtout avec une autre bécane. Ce VTT là n'est pas docile, il sait ce que l'ancien n'a pas su me faire découvrir, il veut m'attacher à sa selle ! Petite négociation autour de quelques photos à faire, surtout que le point de vue te renvoie la lumière. L'église saint André et la tour sont astiquées de neuf par les restaurations, c'est un régal.

Le gave est plein. Il y a du débit et les rapides sont sonores. Juste en remontant, tu passes devant un vieux moulin, seul une aube en acier marque l'endroit.

L'entente se fait sur la Pène de Mu et le retour par Escos.

Beaucoup d'arrêts donc le long du gave, à choisir les objectifs et les angles. Devant l'écran je sabre, sur plus de soixante photos une quinzaine passera sur l'album.


Quand la bécane se remet en route, il y a la route des remparts à monter. T'aurais mieux fait de porter le vélo par l'escalier. En quelques dizaines de mètres le vélo ralentit et tes cuisses demandent grâce.  Tu repars tranquillement vers Oraas, récupères un peu et attaques la petite montée pour trouver le chemin vers la Pène de Mu. On avait du trop faire la fête hier. Une suée te prend, et ton casque goutte comme un parapluie sous l'orage. Les lunettes embuées, tu te sens aussi à l'aise qu'un scaphandrier qui aurait son tuyau d'air coincé ! T'es plombé ! A cent mètres du sommet, pied à terre. Puis tu reprends le sentier qui après une courte descente remonte par un sous-bois jusqu'au champ gardé par une statue de la vierge. Tu ne sais pas sur quoi elle veille, elle est tournée vers le bois et ne peut rien voir. Toi, à peine plus. T'avais laissé ton VTT en haut du champ et tu feras deux trois aller-retour pour trouver un peu d'espace pour ton objectif. Tu n'étais pas venu là depuis un certain temps  (c'était un lieu de ballade avec les enfants), la nouveauté : une énorme table d'orientation ! Elle te montre tout ce que la végétation t'empêche de voir.

Le petit bois et le sentier sont un piège pour vieux VTTiste. Les motos ont creusé des ornières profondes dans la glaise et la boue au fond te plante plusieurs fois. Deux trois branches basses d'arbres tombés t'obligent à des esquives qui te déséquilibrent. Tu es rejoint par deux enfants qui y vont de bon cœur et se lâchent dans un passage pour atteindre le vieux pont. La pente t'y fait  aller à pied. T'as plus la même insouciance.


Tu vois la différence avec le pont sur la Bidouze du GR près de St Palais : pas de garde corps grillagé pour les enfants, pas de passage aménagé avec un caillebotis. Or, la rouille par endroit libère des copeaux d'acier qui peuvent percer ou couper chaussures et vieux pneus.

Tu ne voudrais pas que ce vieux pont ferroviaire qui te permet de passer de Caresse à Escos soit interdit. Il te fait éviter un détour de 6 ou 7 km. Mais rendre ce chemin viable pour la ballade serait une vraie bonne idée.


Photos traditionnelles. Tu t'es baigné là, jeune, tu y as amené tes enfants. Mais le courant est tel ce matin que tu ne voudrais pas t'y trouver.

Les enfants repassent sur leurs VTT, ils sont chez eux au-dessus des remous et du bruit des rapides.

 

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voir aussi: la sieste au fond du jardin

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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 22:12

Une journée de charme dans le Béarn.

La journée sans colère.

Il fait beau. Tu te lèves reposé. Tes premières journées de VTT t'ont donné confiance. T'as assez de jus. T'avais vu une vague indication d'un chemin de rando. Ce matin faut trouver et y aller. Tu prends ton appareil photo, hésites sur le zoom, mais c'est gros et lourd. Le petit-déj ce matin c'est dans le petit jardin, on dit « le parc » pour le grandir ! Il y avait des croissants à la boulangerie à 8h, un jour de semaine, t'étais ébahi. Bon ! En plus de la rando que tu sens bien, aujourd'hui ce sera un jour sans colère. Par précaution tes croissants, tu les remplis de confiture, même s'ils étaient bons, juste pour te donner du sucre pour la rando. T'as préparé l'eau chaude pour ta petite femme, tu ne sais prévoir si c'est thé ou tisane...

Les hirondelles sont déjà en piste, deux nids sont à proximité de ton bol de café, mais t'as confiance, il n'y aura pas de colère quoiqu'il se passe...

Hier de retour de ballade, tu t'es agacé parce que les arbustes montaient trop haut, jusqu'au toit du voisin, toi t'aimes pas les échelles, et couper une bignone à trois ou quatre mètres, c'est pas ton truc...

« Qu'est-ce que tu peux être acrimonieux ! Toujours en colère ! Tu ne peux pas profiter un peu de ces belles journées ? »

Comment ton regard s'est aiguisé comme ça, pour ne voir que ce qui te dérange, et ne pas profiter de l'instant ? T'es plus que vieux, le vieux VTTiste ! Comment disait Jacques Brel ? « vieux et c.. à la fois ! »

Tu ne t'es même pas fâché avec les gars d'Orange qui t'ont changé tes identifiants de connexion, bien sur, seul le SAV  savait...Tu lis dans le journal qu'un « malin » avait inventé un mot de passe raciste pour titiller un client, toi, rien que de découvrir qu'on avait remplacé « ay9z » par « 2uqw » t'avais des papillons dans les yeux.

Journée sans colère ?

Faut tenir !


Donc tu « acalifourchonnes » ton VTT, te lances dans un matin clair, sous un ciel bleu encore un peu dur, le soleil va te le faire briller bleu incandescent dans pas longtemps. T'étais déjà passé entre Camou et Arbouet depuis ton arrivée, il te faut un chemin vierge ! Il se présente un peu avant la départementale, tu le juges OK . Bien sur t'as pas de carte, t'es trop fort ! Tu connais tout !  Il est bien défoncé et te permet d'apprécier la qualité de tes suspensions, il monte sévère, en lisière d'un petit bois. Même si la grosse chaleur n'est pas là, grimper à l'ombre tranquille, avec une petite brise fraiche est un moment agréable. 


Pour ce troisième jour de vélo, malgré l'effort, tu réalises que depuis des mois, t'as pas de petit bobo, de douleur sournoise qui te coupent l'élan. Tu sens que tu peux appuyer et tu le feras de bon cœur. Tout baigne. T'as juste oublié de mettre en route ton GPS rando et tu ne repères pas que tranquillement ton chemin s'oriente à l'ouest. En haut de la colline, tu te lances comme un amoureux dans la descente caillouteuse, évites les chiens surpris de ton train d'enfer, arrives sur une grosse départementale. Au « stop » tu stoppes ! Droite gauche, t'es sur de toi, la route c'est celle de Sauveterre, pas d'Arbouet.

Tu sais qu'il te faut tout remonter, tu le feras depuis St Martin.

Quand t'es en forme, pas de rage, pas de colère...


Le chemin part de la sortie de Sussaute. GR 654. Un peu avant, tu t'es arrêté à Arbouet, tu y as fait tes photos traditionnelles du paysage. Le cadre, avec les Pyrénées derrière. Dont le pic d'Orhy. La tranchée toujours aussi compliquée à photographier, car le contraste entre la lumière du soleil et l'ombre profonde au fond des 40 m de tranchées, est impossible à maitriser. C'est toujours pas terrible. Mais tu te fais la photo à chaque passage...

Le chemin s'avérera bien balisé. Un peu frustrant au départ. Tu t'engages sur un chemin agricole qui aboutit dans une propriété privée. T'es obligé de rouler dans des traces en bordure d'une friche, t'as des herbes jusqu'aux épaules, et ici et là, les barbelés à l'abandon auront frisé ton casque. Même à pied c'est pas fun. Tu retrouves ensuite une petite route où tu ne croiseras personne, qui te dépose  à Suhast. Du haut tu vois la route que tu connais bien qui relie  Aicirits à st Palais. Le marquage du GR te fait tomber dessus. Mais tout de suite il te met sur une ancienne voie de chemin de fer. Combien de fois es-tu passé là sans rien voir ? Deux petits kilomètres seul, à profiter des bosses et des cuvettes laissées par l'arrachage des traverses, et le passage du vieux pont sur la Bidouze. Tu sais que je m'en suis fait ma rivière totem ! Le pont est si rouillé qu'ils ont mis un caillebotis dessus qu'on ne se blesse pas. Bien lancé, entre chaque planche ta roue tape et tu retrouves le tacatac des trains sur les rails. Régalade !

T'arrives à st Palais comme tu n'y es jamais venu ! Tu ne vas pas rentrer par le chemin habituel ? Faire le tour par Gabat ? Faut voir. Tu te trouvais en forme, tu vas le vérifier ! Un km et demi à 10%.  En haut tu vides ton bidon, manges tout ce qui te reste et te dis que oui, c'est un vrai beau jour.


Hier ton odomètre t'avait trouvé paresseux, beaucoup de pauses ! cette fois, il ne t'injurie pas, plus de huit cent mètres de dénivelés cumulés.


Rien pour te mettre en colère.

 

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voir aussi: Le gué de la Bidouze

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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 13:53

Les arbres cassés sur les toits.

Tu viens juste d'arriver pour quelques jours de vacances.  Tout de suite tu remarques l'arbre cassé suspendu au bout de la rue. La fête est passée. C'est à l'Ascension, donc c'est pas la picole qui est à l'origine de ce spectacle. D'ailleurs les habitants te disent qu'il n'y avait presque personne, que la course de vélo, avait été triste. Combien de maisons sont fermées ? Combien de commerçant disparus ?  Même plus un bistrot... Alors si personne n'est intéressé à la fête, elle meurt.

Alors tous ces arbres cassés ?

Le cousin charpentier t'explique que c'est la conséquence de la tempête de février dans le sud Ouest. Tout d'un coup tu réalises que tous ces pins coupés, c'était pas l'exploitation normale...Il t'explique, que même à la retraite, il avait fait le tour des toits du voisinage : « Je t'ai remis le chapeau de cheminée et quelques tuiles ». Toi t'imaginais pas...

Le château bijou, après l'incendie, n'avait déjà plus bonne mine. Ton petit tour l'été dernier t'avait permis de constater que tout ce qui était vendable était parti. Le parc, quoique pas entretenu avait encore du charme. Là, tout est cadenassé. Heureusement ! Car ton petit tour montre les arbres effondrés dont deux ont ravagé la petite chapelle.

Les maisons abandonnées par leurs propriétaires vieillissent aussi surement que si la tempête avait soufflé dessus. Vitres cassées ici, verrières effondrées des anciennes serres du château. Tout doucement une page se tourne, et le village abandonne son passé pour un futur  de survie...

 

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AUTOUR DE CHATEAU BIJOU

 

Merci pour les sièges.

Carte postale de remerciement de la famille propriétaire de Bijou,  à un chaisier de Labastide Villefranche. En 1923.

  chateau bijou - le parc

Château Bijou.

Longue promenade ensoleillée dans le parc du Chateau Bijou. Le charme de la végétation agit. Le temps a structuré l’espace.

bijou-terre-de-feu-10.jpg

Arboretum ou terre brulée.

Première ballade du coté des dégats subis par le château.

tempete-sur-chateau-bijou-01.jpg

Tempête sur château Bijou.

Anecdote de ta première vision du village avec l’arbre suspendu.

les-hauts-de-chateau-bijou-13.jpg

Les hauts de Château bijou.

Quelques photos prises depuis la tour Sarrasine. Les dégâts des incendie et de la tempête.

 

 

 

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21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 04:00

Ton papillon, il fait pas dans la soie! Il se vautre dans tes rhodos. ça t'enrage.


 

-         Oh ! La Roue ! C'est ta lasure qui attire les insectes ? En vingt cinq ans on n'a jamais vu autant de ces papillons qui vont te pondre des chenilles partout. Ça va urtiquer !

-         Tu t'en prends toujours à moi, l'AlblogRJ, t'es jaloux ! Depuis des semaines, t'es mis de coté, et moi je suis neuve !

-         Ça n'explique pas les bestioles. Des abeilles des guêpes, des araignées (hélas !), il y en a toujours eu. Deux trois fois des fourmis, elles avaient envahi le balcon dans un nuage. Mais ces gros bourrins de papillons jaunes, jamais vu ça.

-         C'est le coup de chaud brutal ! J'ai les barreaux tout gonflés ! Il a bien fait de nous bichonner le bois, car en rien de temps, en plein soleil, on s'explose.

-         Si l'AlbumRJ fait des photos des papillons dans les rhododendrons, c'est bon pour moi, la Roue. Tiens regarde, les abeilles se roulent dans le pollen, elles ont l'air saoule ! Les papillons n'arrêtent pas de pondre. Ils vont mal finir.

-         Même pas un coup d'insecticide ! Le grand-père il aurait sorti le « fly-tox », il ne serait rien resté, même les hirondelles, elles éternuaient sur le fils. A Paris, j'ai pas vu une seule hirondelle. Les corneilles, les merles, et cette palombe qui s'installe toujours sur le garde-corps ! Ou la pie sur l'antenne télé, celle là on ne la rate pas ! Mais des oiseaux rieurs aucun.

-         Avec ton chantier, la Roue, il y a beaucoup de désordre ici, il serait temps que tu lâches le patron, qu'il range ses outils et qu'il regarde les nouveaux designs des blogs. Moi aussi j'ai envie de neuf !

-         Maintenant que je vois les photos, je sais que l'AlbumRJ aime bien les rhododendrons et  a peur des insectes !

 

 

Voir aussi:

Le lumbago du chariot

 

 

 

 

 

 

 

La folle descente du Mont Brassier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La première roue du Chariot

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