9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 22:39

 

 Le marché de la Chapelle - Rue de l’Olive à Paris dans le XVIII ème

 

La passion du marché.

 

Marché de la Chapelle rue de l'Olive-01Il faut, comme toi, avoir été trainé sur les marchés par ta maman alors que t’étais tout juste un petit garçon, pour avoir noué avec eux cette passion qui t’y fait y aller  tous les jours.

Quand t’es en vacances, tu trouves toujours un marché. A Peyrehorade par exemple, quand t’es dans la région, t’y vas chaque semaine…

 

Enfant, t’as parcouru deux marchés, un à Levallois, où il y avait de tout, en plus des légumes et de la viande. Souvent ta mère t’habillait là. Je ne sais pas ce qu’il est devenu, un Leclerc s’était installé pas loin, et il a périclité en quelques semaines.

 

L’autre était rue Bayen, dans le XVII ème. Des fois on y passait en revenant de l’école rue Laugier. Il est resté fermé longtemps pour réhabilitation, et quand tu l’as retrouvé, tu ne l’as pas reconnu.

 

Le marché de ton enfance c’est vraiment celui de Levallois. Quand t’as eu tes onze / douze ans, ta mère t’y envoyais. Tu l’avais si souvent accompagnée. Là c’est bien pour les fruits, surtout les oranges. Mais tu vois, celles là, il ne faut pas les prendre : vas-y, choisis. C’est bien, !

Ici pour les salades, les champignons, et les légumes c’était la dame avec sa charrette avec les roues en bois, la balance à plateaux qui ne tenait pas en équilibre,  les poids en cuivre dont tu ne savais jamais ce qu’ils mesuraient. Parfois la « marchande » mettait un poids avec les légumes pour mesurer plus juste… Les choux, les pommes de terre, les carottes. Régulièrement il y avait des salsifis, des crosnes. Ou les bettes à cote.

 

La viande, ce n’était pas souvent, alors au boucher en bas de la rue. Le charcutier, c’était pour un dimanche, la palette fumée, avec une choucroute.

 

Tout doucement t’es devenu celui qui fait les courses. On était une grande famille, et des légumes il en fallait !  L’avantage du lycée, c’est qu’il y avait peu d’heures de cours. Donc d’un pas rapide, tu faisais le marché. T’avais juste les sous qu’il fallait, pas de marge. Des fois le billet était un peu gros, ta maman n’avait pas de monnaie, et tu dépassais, une fois pour des bananes, une fois pour des fraises. Çà tanguait au retour ! Ensuite fallait faire gaffe !

 

Ce mardi 7 septembre, le marché de la Chapelle ouvrait dans son espace traditionnel, réhabilité. Avant tu disais marché de l’Olive. Mais t’ignorais que pour l’état civil, le patronyme du marché était « La Chapelle ». L’Olive t’allait mieux. Probable aussi qu’il était moins bien identifiable…

 

T'es tombé sur ce marché en 1974. Pas un exploit, non ! Usé par le tour de toutes les banlieues de Paris pour trouver un appart,  de guerre lasse, tellement ça n’allait pas, tu t’es remis à regarder Paris. Pas les soit disant beaux quartiers, non un Paris où on peut vivre. Jeune homme t’allait à «  l’alpha » comme on disait, rue Stephenson ou salle st Bruno. Alors, quand tu trouves rue de la Chapelle, tu t’installes. Tu te déplaceras un peu, mais ton quartier est là, près du marché.

De ce premier samedi de courses dans ce « nouveau marché », tu ne te souviens pas. T’avais choisi tes commerçants non pas sur les produits ou les étiquettes, mais parce qu’ils te faisaient penser à ceux que tu avais connus, gamin. Le plus souvent c’est leur attitude qui te les  fait quitter pour en chercher un autre chez qui tu restes détendu. Faire ses courses doit rester un moment de plaisir. Sinon, autant aller au super marché. Ton gamin tu l’as amené souvent, il ne voulait pas y aller seul, comme  t’avais pu le faire. Surement la timidité, mais aussi la brusquerie du questionnement quand il n’était pas sur de ce qu’il devait demander, et l’impatience  des adultes derrière, pressés, qui prenaient son tour en attendant qu’il sache ce qu’il voulait. Maintenant il se débrouille, bien sur, et dans  la passion qu’il met à t’expliquer comment son fromager est ci ou ça, le choix de ses primeurs, comment il les a cuisinés, et son bourguignon qui a épaté les copains, tu comprends qu’il a reçu la culture du « marché » et que cela façonne son identité, sa singularité. La pizza si pratique, un soir de retour de fac,  a rejoint ses accessoires d’enfant.

 

Le marché s’est renouvelé. Quand tu regardes une vidéo faite en 2000, tu vois les changements. Qui reste de cette époque ? Tu ne regardais pas les commerçants comme aujourd’hui. Tu ne sais plus. Tu n’achètes plus pareil. Chaque nouveau commerçant t’entraine à découvrir d’autres saveurs. Tu passes de l’un à l’autre plus par envie d’ailleurs que par déception. Tu reviens, tu repars.

 

La retraite a changé ton regard. Le marché, tu y passes tous les jours. Souvent cinq minutes, juste pour un repas. Mais tu aimes promener ton regard le long des éventaires, tu entends ta maman te dire, « à oui ! Ça serait bon, mais pour midi on n’a pas le temps, pour demain ça t’irait ? » Dans ta tête tu fais "oui", encore. T’achètes toujours trop, en pensant à demain…

 

Des photos de ce premier jour du nouveau marché de la Chapelle, veulent ajouter à la convivialité du lieu. Ce premier mardi, peu de monde vers neuf heures. Le vrai lancement c’est ce week end.

 


P..S.  Dans la page accessible dans la colonne, « le marché de la chapelle »  j’ajourerai les diaporamas sur le marché.

 

 


 

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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 21:32

 

Quelques images de la manif cet après-midi à Paris

 

Peu de choses à dire sur le déroulement de la manif. Sinon que le monde qui défilait était bien plus nombreux qu’en mai. Peut-être 3 ou 4 fois plus. A cinq heures, la place de la République n’était pas encore vidée du deuxième défilé.

 

manif 07-09-10-12Donc quelques images de témoignage et de soutien.

Mais les parisiens et les franciliens étaient sur le boulevard entre République et Nation

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5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 16:18

Le tour des gorges de l’Ardèche VTT

 

aiguèze et l'ardèche-01Ce beau dimanche de septembre t’as de l’énergie pour rien, même pas pour ton blog. Faut dire que tu fonctionnes à l’adrénaline, et que privé de ton VTT, t’as plus de jus. Ce coup-ci les cervicales. Ta carcasse t’en veut ou bien tu l’as maltraité ? Un peu des deux…

 

aiguèze et l'ardèche-09Plusieurs jours que tu repensais à cette bonne journée en haut des gorges de l’Ardèche, mais l’humeur n’y étais pas.

 

Ce soir, juste quelques mots pour te remettre en selle dans tes souvenirs de cet été. Ton gite est à St Paulet de Caisson, et il ne te faut que quelques kilomètres pour arriver à St Martin d’Ardèche et monter tranquillement jusqu’à Vallon Pont-d’Arc. T’as prévu environs quatre vingt dix kilomètres, t’en auras fait juste cinq ou six de plus à l’arrivée.

 

Ce tour des gorges de l’Ardèche tu l’as déjà fait une fois, mais dans l’autre sens. Du coup t’avais trop flâné sous le pont d’Arc, et t’avais fini trop tard et trop fatigué. Quand tu ‘élances ce 20 juillet, il est à peine neuf heures. Deux litres d’eau dans le sac, des barres de céréales et zou! Tu sais que tu ne dois pas lambiner dans la première partie, sinon tu manqueras de jus pour la fin, mais quand même, il y a des sites que tu veux revoir, comme la vue d’Aiguèze depuis St Martin, et le belvédère au-dessus de la Toupine du Gournier. Donc ta route ce matin ne passe pas à Aiguèze, tu y reviendras le lendemain plutôt sous la pluie. La le soleil est là, déjà présent, t’hésites sur deux ou trois sites pour cadrer ta photo, mais il y a déjà beaucoup de circulation, et couper la route VTT d’une main, appareil photo de l’autre te met en difficulté.

 

Donc dans cet album sur Aiguèze des images de trois passages, celui depuis la berge de St Martin, d’autres de la journée pluvieuse du lendemain et un rappel de certaines prises au printemps 2007, les platanes étaient dénudés.

 

 

Précédent : la Roque sur Céze.

Voir aussi l’Ardèche Pont d’Arc

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 15:21

Donc ce dimanche 28/08/10 on profite du programme de la Villette.

 

la-villette.jpgOn y a passé deux heures. On aurait pris plaisir à en écouter d’avantage, mais le niveau sonore des groupes est tel qu’après 20 minutes de musique trop « électro », à trois ou quatre mètres des baffles, tu n’en peux plus. Quand tu penses qu’il y avait des gosses sur les épaules du papa, qui se bouchaient les oreilles à deux mains et  voulaient sortir. Là haut, dans les balcons, ça devait être bon. Ma petite femme aurait bien voulu qu’on reste jusqu’à la musique soufi, puis les chansons kabyles, trop tard pour moi !

 

 

 

la-villette-2.jpg

La Casbah Club Chaâbi avec Abdelkader Chaou et Maurice el Medioni, est intéressant. Musique populaire acclamée par les auditeurs. A ce moment de l’après midi, plutôt des familles avec enfants et grands-parents. Il y a des chansons que ta mémoire connaît, même si tu ne sais pas les chanter. La foule présente si !

 

la villette 3

 

 

 

 

Après une petite visite du ministre de la Culture, venu expliquer que cette formidable soirée était financée par son budget et organisée par le centre musical de la villette, Le programme allait changer.

 

 

 

la-villette-4.jpgDonc le groupe Mazagan, venu du Maroc prend techniquement possession de l’espace.  Groupe pêchu, des variations qui mêlent le moderne et le traditionnel. Un violoniste qui se la joue afro-américain, d’un rythme d’enfer, un chanteur qu’a du souffle en restant mélodique. Un régal. Je vais renouveler ma discothèque !

Surtout pour pouvoir régler le son !!!

Quel dommage le niveau en DB quand tu es debout à 5 mètres de la scène ! Tu ne peux pas tenir…

 

Fin de soirée au soleil couchant devant une dernière bière, regardant défiler les mondains, Comme cet ancien ministre de Mitterrand, accompagnant des personnalités du Maghreb. A l’évidence il n’a plus d’ambitions au  PS.  Ceux là avaient leurs  places réservées au balcon, à bonne distance du « feu de l’action »…

 

Mais les groupe entendus étaient vraiment des bons !

 


Ramdam la Villette
envoyé par albumrj. - 
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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 14:24

 

En pédalant entre Vaudeurs et les Sièges

tu réfléchis à cette valeur familiale : le jardin !

 

entre Vaudeurs et les sièges-16Comment veux-tu faire des kilomètres sur ta bécane ? Ton moteur, c’est l’évocation de tes souvenirs par la rencontre du paysage. Il n’y a pas un ciel, pas un chaume qui ne t’arrête par un besoin de contemplation.

Ce petit coin de l’Yonne, entre Vaudeurs et Les Sièges, tu l’as déjà vu. T’es passé plusieurs fois en VTT, parfois dans les chemins entre les terres agricoles, parfois dans les sous-bois de la forêt d’Othe. Mais là t’es seul, ton frère est aux anti-bio, pas de jeune qui t’accompagne, le vieux VTTiste est dans une flânerie cycliste. Fait-il gaffe aux voitures ? Il n’y pense pas, il est happé par le ciel.

En haut des petites cotes qui agrémentent ton effort et donnent du relief à ces paysages, la lumière te subjugue. Le sienne de la terre, le bleu du ciel, le blanc des nuages font vibrer des couleurs de fin d’été qui te vont droit au cœur.

 

Tu viens de laisser ton frère à son jardin : Les rates, les blettes, les cocos roses seront au menu. LE JARDIN ! Tu cherchais encore une valeur de l’héritage de tes parents et grands-parents : Le Jardin. Tes grands-parents, ce jardin, c’était vital. Faire des conserves c’était l’été le seul moyen de préparer l’hiver et de pouvoir manger. Quand les haricots donnaient, c’était le menu du midi et du soir et quatre bocaux pour l’hiver. Le grand-père se levait vers cinq heures. Il cueillait au fond du jardin ou dans le champ de louviers où il allait en montant sur son vieux vélo « Terrot ». A la fin de l’été, comme en ce moment, les grains se formaient. Il y en avait deux sortes, les cocos roses : la cosse est veinée rose, les grains sont blancs avec ce petit rappel de roses. A la cuisson, ils peuvent devenir blancs ou bruns violacés. Cuits frais leur peau est fine, ils se mangent comme un dessert. Les Soissons sont gros, verts, leur peau est plus dure. Ils se conservent en séchant, s’il n’y a pas trop de petits vers…

Moins de dix ans après leur mort, ton père refaisait vivre le jardin. La nécessité des conserves pour se nourrir n’était plus la même. Restaient la satisfaction de ce que tu avais produit, et le bonheur des saveurs fraiches de l ‘été.

 

C’est ce bonheur que ton frère fait vivre. Pendant trois jours, chaque repas est un festival de saveurs gourmandes directement issues du jardin, cueillies  le matin. Alors, c’est vrai, le mois de juin est celui du travail du jardinier patient, et l’été celui du jardinier gourmand ! Tu lui proposes d’être ton « AMAP », mais non, le jardin reste un plaisir et son extension le ferait tourner en corvée.

 

La dernière année où ton père avait fait le jardin, après trois semaines à l’hôpital pour des soins sérieux, il n’avait marché que quelques minutes tous les jours. L’ambulance le ramène allongé à sa maison où tu t’apprêtes à l’aider à monter l’escalier et qu’il puisse se reposer.

Il veut faire un tour, voir son jardin. Tu l’accompagnes. Quand il voit le murier chargé de baies noires, il t’écarte, prend l’escabeau et appelle ta mère, elle aussi de retour d’un court séjour à l’hôpital. L’escabeau s’enfonce dans la terre meuble, il vacille, mais ton père monte regardant haut  les plus belles branches. Il cueille, et presque sans regarder, il lâche sa poignée dans le panier de rotin que ta mère lui tend avec peine.

 

Nos oncles de Chagey, d’Héricourt, de St Valbert faisaient aussi leur jardin. Il y avait les framboises, les radis noirs, les cotes de blettes, les rutabagas. Chacun sa spécialité. Bien sur, il y avait nécessité.

Mais en plus le bonheur de partager. Car le jardin produit d‘un coup et le partage est essentiel à ta satisfaction de ce que tu as récolté.

Sur ces trois générations de « jardiniers », ton frère est le dernier. Qui saura reprendre la bêche ? Qui saura garder en vie ces savoir-faire, ces saveurs ?

 

Ta ballade en vélo t’a fait rêver. Tu repasses l’après midi faire quelques photos. Un petit village, Vaudeurs, te donne de la matière.

 

  Voir aussi: Partie de Campagne, partis de Paris

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22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 21:10

Village du Gard au bord  de la Cèze.

Goudargues village du gard-10 

C’est le dernier sujet sur cette rando VTT, faite sur la route essentiellement. Après la chartreuse de Valbonne, après les « marmites de Sautadet » et le village de la Roque sur Cèze, t’avais décidé d’aller casser la croute à Goudargues. Ce village du Gard t’avait tapé dans l’œil la première fois où tu y étais passé. T’avais repéré ce petit canal qui traverse le village, le long duquel les bistrots et restaus ont installé leurs tables et leurs stores sous les platanes.

Regarde la photo, elle scintille comme une guinguette de Renoir.

Quand vers une heure le vieux VTTiste  arrive suant la transpiration, il cadenasse le vélo, achète l’équipe ( on est en plein tour de France) et se dirige vers le restau où il a vu une carte avec des poissons. Est-ce l’accoutrement ? La couleur du tricot, le rouge au front ? Mais les deux premiers restaus sont désolés de n’avoir pas de place : « tout est réservé ». Il y a une Pizzéria, tu peux t’en satisfaire, mais tu veux un bout de viande en plus de la pasta…Hélas, non, c’est le régime bruschetta…Mais il y a un restau grill juste au coin vers le moulin.  Va pour le grill.

Le menu est sympa, juste dommage que le verre de vin d’office, soit si triste et aigre…

Le canal du moulin est visité par un cygne qui agite les enfants et leur fait jeter ce qui reste dans leur assiette, voir s’il aime ça. Le gamin, moins de quatre ans, se retrouve sur le muret près à aller tâter de la bête…

 

Tu finis ton journal, te laisses aller à la somnolence. L’addition te réveille, tu ramasses tranquillement ton sac à dos, le casque, remplis ta gourde avec le reste de la carafe d’eau, (ici, ce n’est pas le Var, ils ne sont pas radins sur l’eau), et va récupérer ton VTT.

T’as repéré une boucherie, fermée, t’y reviendras, pour la « caillette » si précieuse pour le rosé du soir.

 

Précédent: La Roque sur Cèze

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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 13:57

Coups de cœur, coups de griffes sur le quartier de la Chapelle

 

quartier de la chapelle-22Tu descends vers onze heures au sous-sol prendre ta bagnole. Au moment d’ouvrir la porte, tu réalises que tu marches sur du verre. La voiture du voisin fracturée, tu regardes la tienne sans rien voir, toutes les autres autour sont cassées. Pourquoi t’auraient-ils épargné ? Voiture ouverte, tu comprends qu’ils sont passés de l’autre coté. Tu téléphones au voisin et nous voilà en ribambelle faisant la queue au commissariat.

T’es pas rentré chez toi que la police te rappelle, il faut que tu conduises ton véhicule à la plateforme technique. Un coup de plumeau ici et là, pour te dire qu’il n’y a pas de traces.

Ta journée est naze, t’es furieux, tu décides de faire un tour de quartier, et matraquer par des  photographies choisies, ce quartier de merde…

Au métro par exemple ces femmes qui vendent des maïs depuis leur caddie fermé, et ces avocats d’on ne sait où, posés sur un carton, la femme « Rom » par terre qui attends depuis trois ans avec son fils qu’on lui donne quelque chose…

T’es remonté, tu vas photographier ta colère.

Devant ton immeuble le boulanger est en vacances. Ses poubelles sont vides. Deux femmes traversent la rue, une d’origine asiatique, l’autre « Rom », elles tirent chacune leur bambin, deux-trois ans, contournent le square à toute vitesse et se jettent sur les containers que  l’employée vient de sortir. Bousculade ! la jeune asiatique réussit à capturer deux poubelles, bascule les couvercles en se déplaçant, fait obstruction avec son dos, cale le bambin derrière. Le couteau est prêt, les sacs plastics sont éventrés, les contenus triés, et la récup tombe dans un petit cabas. Les sacs ouverts gisent par terre, elle fouille plus profond. Cette jeune femme, une trentaine d’années à peine, tu l’avais déjà vue. Au printemps elle coupait les feuilles des pousses de roses trémières plantées devant l’entrée. Devant mon regard étonné, elle m’avait fait comprendre que c’était pour les tisanes…

T’as plus de colère, ou plutôt plus la même. C’est chiant de se faire casser l’auto, mais dehors de chez toi les problèmes sont autres…

Alors tu changes ton regard. Tu pestes contre la saleté abandonné un peu partout. Parfois le couchage d’un squatter attend d’être récupéré. Les « encombrants » passent tous les jours et nettoient sans état d’âme. Puis tu observes ta ville diverse, pleine de couleurs, de vie. Comment tout ce monde vit-il là sans que les frictions inévitables ne deviennent insupportables et ne dégénèrent plus souvent ?

Les trois squares sont répartis : un pour les tous petits, un pour les enfants plus grands et quelques personnes qui prennent un peu l’air autour de la fontaine de l’Albien. Enfin, le dernier, sous les murs roses aux éléphants, abandonné aux SDF résidents du quartier depuis plusieurs décennies…

Devant le « primeurs », une voix t’interpelle : « pourquoi vous ne photographiez pas ma boutique de face ? » Tu te retournes, photographies l’étalage tout en couleur, et fait deux trois gros plans du maître des lieux. Il t’écrit son adresse sur un ticket de caisse pour que tu lui envoies les photos.

« Pas de problème, je repasse dans une heure . »

Tu choisis un beau papier A4 semi brillant, imprimes la photo de l’étalage : super ! les portraits aussi. Une grande enveloppe, un intercalaire pour que ça ne tache pas, et tu redescends.

Quand il voit ses photos il est aux anges, appelle ses copains, on échange les identités et me demande si je connais Djerba. Non ! Il est de là, il va te ramener de l’huile d’olive aux prochaines vacances. Au  mois d’août, les commerçants du marché de l’Olive sont en congés, du coup, tu passes tous les jours le voir : il y a toujours une affaire dont il veut te faire profiter. Tu ne te laisses pas faire, non ! Tu es convaincu…

 

Cet homme a chassé ta colère, mieux qu’un thérapeute.

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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 08:26

Petite panne pour le pont. L'occasion de tester la fonction mobile du blog. Jour de soleil sur le canal de l'Ourcq!

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mise à jour 14 h 00

Pas une réussite: la photo n'est pas passé. je la remets en ligne depuis mon PC.

le-pont-de-crimee-bloque.jpg

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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 08:49

 

Une photo, un jour…

 

Dernière étape de randonnée dans les Pyrénées.

 

Brèche de Roland-Cocatuero-Gavarnie-4Quinze août sous la pluie. Tu ressors des cartons quelques photos à scanner. Un paquet de négatifs en vrac. La Brèche de Roland. C’est des photos de ton fils en 1992, il avait onze ans. Pour lui c’était déjà son deuxième passage à la « Brèche ». Ce jour là, c’est la fin d’une semaine difficile débutée par le canyon d’Ordessa, avec promenade le long de la « Vire des Fleurs », et point culminant: l'ascension du Mont-Perdu. C’est notre dernier jour. Le fils n’a qu’un sac léger.  Il suit à l’aise le groupe et peut faire quelques photos. Nous franchissons la Brèche venant d’Espagne. Quand tu regardes derrière toi, tu vois la vallée du Cocatuero et le sommet chauve du pic du Descargador. Nous passerons une nuit orageuse et ventée au refuge de la Brèche, et le matin nous descendrons par les « échelles des Saradets », face à la « Grande Cascade »,  vers le fond du cirque de Gavarnie. A l’hôtel, ton neveu laissera une dédicace sur le livre d’or, que notre guide, dix ans après n’avait pas oubliée…

Pourquoi ces négatifs étaient-ils en vrac et mélangés à d’autre plus anciens ? Surement pour un retirage pour faire plaisir à ton fils.

Il va falloir chercher la vieille boite de diapos…

Ta petite femme et toi étiez un peu à la traine. Elle, surtout dans les pentes abruptes, toi crispé dans les descentes… Cette merveilleuse ballade a aussi été un révélateur des limites. Vous n’en ferez plus d’aussi difficile…

Redécouvrir ces vieilles photos est quand même un petit bonheur.

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 10:05

 

Dali dans son théâtre musée, une imagination sans limite.

 

dali - Le musée théatre à Figueres 8Tu revisites donc cette vidéo, les deux journées denses à Barcelone et ses environs, organisées dans le cadre des expositions consacrées à Dali. Après un premier musée d’où je ne garde pas d’images, nous filons à Figueres pour visiter le musée Théâtre inventé par Dali.. Le « Teatre Museu Dali ». C’est dans ce village que Dali naquit et mourut.

Nous devons patienter devant la porte, la foule est si dense qu’il faut attendre son heure…C’est l’occasion de contempler la façade, son immense coupole en verre.

Pour accéder à la petite place devant le théâtre, des ruelles : plusieurs statues désincarnées animent leurs ombres et lumières à notre passage.

Notre groupe est appelé, on entre dans la cour en face l’ancienne scène du théâtre. Au milieu la Cadillac surmontée d’une énorme statue. La Cadillac est réputée avoir appartenue à Al Capone.

 

 

Peu de notes sur cette visite et cette statue. Je n’ai même pas retrouvé un guide… Pas sérieux ! C’est vrai que j’utilisais le caméscope comme bloc notes. Il est plutôt vide…

 

Précédent: Fondation Miro. Monjuïc.


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