7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 23:18

La retraite à soixante ans, c’est ta bataille ! Mais pas la Bérézina !

 

-         Dis, qu’est qui t’arrives, La SNCF, la RATP annoncent la grève reconductible et tu flottes, ou plutôt tu grinces des dents ! Qu’est ce qui va pas ?

-         J’suis pas d’accord…

manif retraites 27 mai 10 --34-         Toi ! T’es pas d’accord ? C’est le kiné ou le manque de vélo qui te met dans cet état ? Pas d’accord pour nos retraites, t’abuses des médocs !

-         Tu sais, j’suis paumé de chez paumé, t’imagines pas le village ! Qui ça intéresse, ici, la retraite à soixante ans ? Personne ! Dans le journal, rien que des trucs vagues pour ce qui s’est dit ici ou là. Les gens bossent, d’autres chassent la palombe, mais personne ne te parle des retraites. Même tes gosses ! Bon ils sont plus très gosses, ils bossent et cotisent à tout va. Dans leur tête c’est pour toi, pas pour eux.

-         Attends, deux puissants syndicats vont planter les transports et créer les conditions de la grève générale ! Et monsieur chochotte !

-         Tu cherches quoi là ? Ça fait combien de fois que je te répète que le problème aujourd’hui, c’est le nombre d’adhérents au syndicat, ceux qui cotisent ! Quand la grève démarre du haut d’une organisation, elle ne va pas loin. C’est facile pour le pouvoir de décrier une grève politique. Une grève politique, c’est celle qui conteste la légitimité des élus. La grève politique est peu ou prou perçue comme révolutionnaire ou anarchique. manif 07-09-10-19

-         C’est pas une grève du haut, c’est des mecs conscients qui veulent faire avancer la cause des retraites.

-         Facile, eux ils partent à cinquante cinq ans ! Et puis la grève par délégation ou procuration, merci bien ! J’ai connu ça, en soixante seize. Une restructuration, une manœuvre de la direction qui tape sur le cœur sensible, les magasiniers, les techniciens s’enflamment, les commerciaux proposent de cotiser à la caisse de grève, mais vous nous comprenez les gars : notre métier ne permet pas de faire grève….

-         Tu nous ennuies avec tes radotages. Qui aurait signé la procuration ? Non c’est des gars qui y croient !

-         Ce que je veux te dire, c’est que le moment, il est à tirer le diable par la queue pour s’en sortir. Un boulot même mal payé, qui fait chier et tout, c’est un boulot. Dans trente ans quand il faudra faire le décompte pour sa retraite chacun verra. Les précautionneux, pouvant dégager un petit surplus auront cotisé dans une caisse privée. Pour les autres, trente ans, ils imaginent pas. Ils viennent de trouver un job ou ils sont chomdus… trente ans, c’est leur âge..

-         Et toi, t’as jamais eu trente ans, espèce de vieux radoteur pessimiste ?

-         Si, mais on était syndiqué, on payait tous les mois la cotisation. A La CFDT, dans les années soixante dix, il y avait même une assurance grève.  Dans un métier tu avais plus de cinquante pour cent de personnel qui payait sa cotisation : le timbre ! Alors une fois par mois, il y avait réunion, pas obligatoire, mais on s’y retrouvait régulièrement. Avant de se lancer dans une bagarre, il y avait débat. La grosse grève où t’as été embarqué, il y avait pas eu de discussion, tout s’était joué sur l’émotion d’une énorme provocation de la boite. Aujourd’hui la provoc, c’est le discours du pouvoir élu, ils veulent que ça déraille, ils veulent nous opposer les uns contre les autres.

-         Personne ne s’oppose à personne, ou plutôt, tout le monde s’oppose à accepter de reculer l’âge de la retraite. Qu’est ce que tu cherches à tout compliquer ?

-         Juste ça : le mouvement n’a pas pris. J’ai suivi des manifs, mais les gus, là, ils avaient pas la rage. Moi, j’étais la, mais presque en spectateur. Plus de photos que de slogans. Tu sais pourquoi ? Trop de monde n’y croit plus. Et tu sais le pourquoi du pourquoi ? Parce que les avantages acquis l’ont été par l’engagement, le besoin irrépressible de conquêtes sociales par nos parents et grands-parents. Eux, ils se sont bagarrés ! C’était leur survie. Même en soixante huit, l’usine était le symbole de l’aliénation ouvrière. Maintenant, il n’y en a plus. Elles sont en Inde ou en Chine.

-         A la télé, j’ ai vu des indiens ou des chinois qui se mettent en grève !

-         Ouais, un siècle de retard, mais n’oublie pas les moblots qui tiraient, il y a cent ans sur  les grévistes. Ils ne sont pas au bout de leur peine…  La semaine dernière à la télé t’as vu les infirmières anesthésistes bousculées et gazées à la bombe lacrymo, par les CRS. Elles font pas le poids, seules. Les grévistes  en Chine ou en Inde, ils vont vite se faire marcher sur la gueule. Il y avait la télé parce qu’il y avait les grandes marques, qu’elles essayent de se faire une bonne réputation pour la bourse ou les « vilains » n’ont pas la cote. Des révoltes sans issues, il n’y a que ça. En plus, sur que dans leur pays, personne n’en a rien su !

-         Tu crois plus à rien ?

-         Mais si, mais, c’est comme à la piscine, quand le pouvoir t’enfonce la tête sous l’eau, si tu te débats, tu te noies; laisse toi couler au fond de la piscine, relances toi d’un bon coup de pied, respire et réfléchis. Celui qui t’assène tous ces coups, il veut te châtier, te briser. La thune existe, mais pas pour toi. Si tu cherches à la chourer comme un taureau qui bute obstinément contre la palanquère, t’es naze. Se défendre n’est pas mobilisateur si ta vie n’est pas en jeu. Seule la conquête est porteuse de sens et génératrice d’enthousiasme, d’adhésion. Pour ça, il faut des militants. Qu’ils soient syndiqués, qu’ils inventent des  projets de conquêtes. Pas des syndicats qui ne  tiennent que suspendus aux dotations publiques, et sur la défensive.

manif 07-09-10-10-         Je pige pas. T’as été syndiqué et tu dis qu’ils sont hors jeux ?

-         Tu ne peux mobiliser que si des militants te soutiennent. Où sont-ils ? La société bouge, les conditions de vie changent, où sont les vrais enjeux ? Chaque jour, chaque matin. La retraite aujourd’hui n’est pas un enjeu, mais un symbole. Celui d’une conquête  d’un autre âge. Celui où on pensait avoir du boulot, pour tout le monde, pour toute sa vie. Aujourd’hui, pouvoir gagner sa vie est un tel enjeu, que la retraite paraît lointaine. Les discours nous la rendent encore moins accessibles.  Depuis trop longtemps les syndicats s’arcqueboutent derrière une ligne Maginot  sociale impossible à défendre.  L’égalité formelle n’existe pas. Personne ne se reconnaît dans la situation de l’autre. Trop de cas particuliers : «  toi, c’est pas pareil !» La « force » des syndicats (je pense leur faiblesse) repose sur les élections « nationales » qui déterminent leur représentativité. Alors que  la vraie force est dans les militants engagés, des adhérents qui cotisent. La représentativité du combat syndical n’est pas dans les urnes qui produisent un syndicalisme délégataire, par procuration. « allo Cerise, soit bonne pomme, débrouille toi avec mes soucis de retraites, rappelle-moi dans huit jours, je pars souffler un peu. »

-         Là t’es trop louf ! Merde ! Qu’est-ce que tu veux inventer ? Cent ans d’acquis sociaux ! On va pas les benner en attendant que le syndicat se reconstruisent comme t’en rêve. D’abord, hein, quelle idée ?

-         Comment ils ont fait les patrons pour implanter leurs usines partout sauf chez nous ? Il faut que les syndicats se mobilisent dans le monde, comme ils l’avaient fait ici.  Mao avait envoyé les étudiants à la campagne pour les briser. Les paysans en ont appris autant que les étudiants. Le combat syndical doit être global et mondial, ou il perdra tous sens, sauf le corporatisme de proximité…Nous ne pourront progresser et définir de nouveaux objectifs de conquête  que si ailleurs, partout, les salariés progressent dans leurs droits et la satisfaction de leur besoin.

-         Ton plan est fumeux ! c’est pas ça qui va garantir nos retraites !

-         Pas la grève des transports non plus, qui ne fait chier que le clampin des villes et accroit encore plus la distance avec la campagne où tout le monde s’en tape ! Et là, gare aux élections !!!

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 21:18

Soirée lumineuse.

Pic d'Orhy et mongolfièresL'église du village deuis le baumaAprès les deux jours de pluie sévère, le soleil est là. Ce matin tu négocies avec ton voisin pour qu’il te prête quelques outils, pour rafistoler les vieilles pierres du gîte. Ton copain te téléphone:" on peut être au bauma ce soir vers 18H00 pour l’apéro. Le maçon sera là, avec sa famille."

Belles soirée donc. T’avais amené un peu de bois sec pour démarrer le feu. Les branches que tu recoupes à la serpe (la serpe de ton grand-père, à la poignée gainée de cuir) sont encore un peu humides. Le feu fumera toute la soirée.la tour les mais depuis le bauma

Pour les enfants, c’est comme au square. En plus, c’est le papa qui l’a construit, ils le connaissent le bauma! Donc, c’est récréation du mardi soir.

Avec les enfants, surtout quand les vieux adultes retraités parlent de leur vieil instit, tu penses aux comptines : voilà celui qui l’a dit, voilà celui qui l’a fait…

Ton copain : « tu as vu les montgolfières là bas ? C’est pour de la pub, mais tu devrais faire une photo ! »

Sitôt dit, sitôt fait.

 

Tiens, voilà une vraie différence avec Paris : quand tu fais faires quelques travaux, tu vois le premier jour le patron ou un commercial. Plus tard les ouvriers qui réalisent le chantier sont polonais, marocains, turcs. Parfois ils n’ont pas lu le descriptif des travaux à faire. Le gars, alors s’énerve de ce qu’il n’a pas les outils, les pièces, que c’était pas prévu. Quant tu appelles le patron, c’est toujours le gars qu’a pas compris, "si, si on est bien d’accord sur le travail, on lui envoi les pièces, l’outil spécial et un aide pour les encombrants". Parfois,  ils ont tellement de chantiers à faire qu’ils ne boivent pas un café, ont à peine le temps de prendre un pourboire si tu as sollicité un petit service pas dans le devis. Ils courent tout le temps. Arrivent une demi-journée en retard, cassent des briques et font du ciment plus tard que vingt heures :  Les voisins n’oublieront pas de sitôt que tu fais des travaux ! Pour le chèque, ils se posent. Ils savent te montrer où signer, la case « satisfait » du PV de recette, et s’agacent que tu en fasses une photocopie avec tes réserves. Mais c’est livré-facturé le jour même…

deux mongolfières dans le soir du bauma

Le bauma s’est fait sans toi, sans ton œil scrutant la malfaçon. Coup de cœur en le découvrant. Pas besoin de grandes cérémonies inaugurales. Et cette petite fête ce soir réunissant tous ceux qui y ont contribué, par l’idée, par le choix du professionnel, la réalisation esthétique et de qualité, et bien sur ta petite femme et toi qui  l’avez fait réaliser ! Ça compte aussi !

Voilà quelques photos entre dix neuf heures et la nuit, de ce petit coin un peu plus haut que le village. Du petit pique-nique apéritif, les photos restent entre nous…

pic d'Orhy vu du bauma

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 22:38

 

Pau: boulevard des Pyrénées.

pau 01Ouf! Un peu d’air. Même s’il y a quelques nuages sur les montagnes, il fait doux, on respire. Quelle bonne idée d’avoir interdit les voitures ! Le boulevard des Pyrénées devient un immense espace ludique. Et ça, ça ne coute rien !

Pau le funiculaire a cent ans-5Ce matin à France Info, un petit message sur Pau. Le fameux funiculaire a cent ans et après des mois de remise en conformité il reprend du service ce dimanche. On t’explique que la vitesse est réduite à 0,5 m/s, il sera à 1,3m/s après la phase de rodage. On attendait un conteur, on a eu un arrêt brusque ! Ah ces procédures ! Les voitures sont abandonnées au fronton ou à la gare, et sur le boulevard on respire. Pas de gaz brulant poussé par la clim des 4X4, le pied !

Les trottoirs du boulevard sont investis par les artistes, les ateliers créatifs, danse, chorale. Du bonheur pour le chaland. Sous la station du funiculaire, un festival de polar avec même des auteurs locaux qui te dédicacent avec gourmandise leur dernier ouvrage. Le trio de jazz, s’est lassé du peu d’attention, ils étaient bons, mais on préfère déambuler que stationner.

 

Tu va pouvoir redémarrer ta semaine de petits travaux. Peut-être un peu de vélo entre les séances de kiné ; sauf la pluie bien sur… T’auras du Pau !

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 22:06

 

La tour; elle couvre toute la surface de l’échiquier.

Avec sa diagonale, le fou est hémiplégique.

 

internet haut débit copieCombien d’appels pour ton internet ? Le téléphone s’en fout. « Pour internet faites le choix deux. Votre attente est estimée à moins de dix minutes », les bons jours, sinon : « tous nos conseillers sont occupés, renouvelez votre appel » Le commercial dit que les services techniques sont en charge, le technique répond que c’est en attente commerciale. Bien sur à chaque appel tu changes d’interlocuteur : le tour des plateformes d’accueil te rend fou.

Hier un recommandé, daté du mois d’août, envoyé d’abord à la mauvaise adresse. Faut que tu rendes du matériel sous astreinte. C’est une mise en demeure. Bien sur t’as rien. T’hésites choix un ou trois, non deux.

-         Oui, un retour de matériel, c’est une erreur on s’en occupe

-          Et l’erreur  d’adresse ?

-          Ah bon ?

T’expliques, elle s’en occupe, elle s’occupe de tout.

-         Dites, je ne devrais pas quand même écrire, j’ai confiance mais, comment je peux savoir ?

-         Vous pouvez écrire, mais ça ne sert à rien, je m’occupe de tout.

-         Et pour internet ?

-         Il y a un bug informatique, on a une circulaire, vous êtes dans ce cas, autour du quinze octobre. On vous enverra un mail.

-         Heu ! Sans internet j’ai pas de mail ?

-         Vous avez un mobile ?

 

Tu sens la femme mal à l’aise. Trois jours avant un homme sec t’avait envoyé péter. « Vous avez déjà appelé, on vous a dit d’attendre, alors attendez ! » La défense est solide c’est une tour inébranlable. Incontournable.

Sans la lettre t’aurais pas rappelé. La femme au téléphone est au petit soin, elle dit oui elle fait tout. Pas la brusquer surtout : revalider les adresses, les courriers, les dates, le mobile. Bien lui dire qu’on comprend, que dans l’informatique il y a des bugs, et qu’avec le nombre de clients ça fout la pagaille. Tu sais que ça prends du temps pour rattraper les conneries du bug. Elle remercie.

Tu raccroches.

T’es pas dans la merde…

 

Tu te rappelles qu’un de tes fournisseurs te recevait dans la salle de travail de ses développeurs : ils avaient écrit sur le tableau blanc : « IL N’Y A PAS DE PROBLEME, AUSSI COMPLIQUE SOIT-IL, DONT UNE ABSENCE PROLONGEE DE SOLUTION NE VIENNE A BOUT. »

 

Tu l’avais vécu : une semaine de panne générale sur un changement de version…

 

Envoyer des petits posts depuis l’iphone  ne marche pas bien. Tu dois reprendre les photos, elles sont minuscules, t’as pas accès aux accentués, et tu ne peux administrer le blog. Faut retrouver un modem à la papa d’avant l’an 2000….

 

Le moyen âge, comme ta tour.

 

P.S. : bonheur, mercredi soir des jeunes tapaient la pala à la tour !

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 17:05

image0-2010-09-25-17-08-58-GMTPlus d' une semaine sans internet. Je pourrais monter en haut de la tour de cette bastide et agiter les bras, peut-être l'absurdité du geste fera rire l'orange. Au moins je serais visible... Le fronton au pied de la tour de Gaston - Phebus est désert. Seules des voitures occupent la place. Les colombes sonorisent l'espace. Où sont les jeunes? Tu rentres de Bayonne la ville était bloquée par les véhicules garés un peu partout, pour le match de rugby. La jeunesse est là. A la manif, jeudi? Ils n'y croient plus... Qui y croit encore? Il n'y a plus que des cortèges de deuil qui accompagnent les derniers acquis sociaux. Une prochaine édition du Robert historique dira que ce mot d' abord utilisé dans le langage militaire pour fuir le champ de bataille, au vingtième siècle décrivait la situation des personnes âgées cessant de travailler, tombé en désuétude le siècle suivant. Les expressions "t'attends la retraite" ou " t'attends le déluge" sont devenues synonymes pour qualifier des personnes inexplicablement inactives. T'appartiens donc à une espèce en voie de disparition.

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 15:44

image1-2010-09-23-13-46-48-GMTTu te ressources sur ton vélo . Deux appels tous les jours chez orange. Si,ça marche, mais votre numéro de téléphone n'est pas le bon! Ah? Et ils te donnent un Numéro et un nom différents des tiens. Ils insistent: tu n' es pas toi, le téléphone que tu utilises dont ils t'ont fait répéter le numéro pour vérification , c'est pas le bon. Si tu ne te trompais pas de nom et de numéro , ça marcherait! Donc il n'y a de panne! On l,appelle pour un vrai pb, au revoir. L'avantage des centres d'appel, c'est que tu peux appeler dix fois, c'est jamais le même interlocuteur: arondes est-il allume? Le modèle de votre livebox? J'en n'ai pas, j,ai un modem, j'ai juste besoin qu' on active mon compte! Votre téléphone ? C'est pas le bon! Alors t'envoies tout ballades, tu te jettes sur ta bécane, et tu te casses les cuisses dans la cote. Heureusement, le vieux pont est la, et mon iPhone capte. Dans la maison qui nous sert de gite, ça ne passe pas!

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 14:42

Ballade a sauveterre de bearn. Reprise du vélo après 6 semaines d'arrêt . Toujours pas internet au gite . Un peu de chaud sur ta carcasse. Jeudi la manif, t'y sera pas...
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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 19:11

 

- Alors AlbumRJ, ton blog souffle ses 4 bougies?

- Oui!

- Ah ! Ouais ! T’as pas révolutionné grand chose !

gateau-1.jpg

C’est vrai que c’est un peu personnel. C’est ton initiative, ton chantier, tes souvenirs, et le chaland de hasard qui tombe dessus s’en fout plutôt…

T’as laissé ton blog en dehors des communautés, des chaînes. Tu ne voulais pas qu’il t’échappe d’une certaine façon. Il reste donc à part, sans lien, sans interactivité. Et chaque fois qu’il faut renouveler l’abonnement tu te demandes pour quoi faire ?

Ta première idée, c’était un blog plutôt tourné vers ta famille, les émotions retrouvées au travers le regard neuf sur de vieilles photos. Cela restait moins efficace qu’un diaporama transmis par internet ou CD. Un autre élan est venu de la mise en ligne des souvenirs de voyages récents, de ce que les participants ont apporté leur contribution soit photographique, soit simplement en faisant connaître le blog.

Le petit décollage est venu d’un petit sujet qui m’était venu comme ça : « la fée Yoeve », deux femmes, peintre en décors, qui luttent contre les tags avec des évocations à contre-courant .

Les visites les plus nombreuses l’ont été pour le sujet « peindre les araignées », une divagation sur ta peur des araignées et la nécessité de t’y confronter quand tu repeins  des combles ou tu pénètres dans une cave.

Et puis il y a des sujets récurrents visités toutes les semaines : château bijou, les maquettes de Leonard de Vinci au Chateau de  Camou, le Monastère ste Catherine au pied du mont Sinaï, Le baptistère de Florence pour les photos. Récemment les sujets sur l’Islande sont revenus en tête de liste avec le volcan Eyjafjallajökull.

Donc, ce blog finit par être référencé et amène chaque jour sa part de visiteurs habitués ou pêchés par un moteur de recherche. Mais il s’essouffle, et toi avec. Pas seulement parce que des petits pièges technologiques t’ont fait remettre l’ouvrage sur le chantier de nombreuses fois, et tu jurais à quoi bon ! Maintenant aussi parce que la description de tes ballades devient répétitive, et tu ne peux renouveler les sensations que tu y vies, ce sont toujours un peu les mêmes et c’est pour ça que tu y retournes. Mais ces petits bonheurs faits d’une lumière, d’une suée, d’une couleur, ou d’une lassitude vaincue sont de plus en plus difficiles à gagner. L’habitude du bonheur, la certitude de le trouver là, dans cette rando, dans cette photo, dans cette rencontre n’insinue-t-elle pas le désamour ?

Dans les infos du jour qui retardent ton engagement dans un nouveau challenge, il y a la fusion de l’hébergeur « over-blog » avec un autre « réseau social ». Les derniers changements il y a plus d’un an ont entrainé un affaiblissement de ton référencement, le risque est que la visibilité du blog se réduise encore. Faut-il entrer dans la logique des réseaux sociaux ? ça ne te concerne pas ! Mais découvrir le matin que quelques dizaines d’inconnus ont parcourus cent ou trois cents  pages de ton blog te donnait du tonus, l’envie de chercher une autre idée, et l’énergie pour alimenter le flux du blog. Là, tu es en grand écart par rapport à la logique du blog : surfer sur l’instantané, le buzz. T’imagines bien que l’article sur « les beignets de mirabelles » de ta mémé, ça ne « buzze » pas du tout !

Il y a aussi l’angle sous lequel tu abordes tes sujets, toujours l’émotion évènementielle, l’anecdote mais agrégées par le souvenir et décantées. Pas de cri ! Quand tu visites les pyramides d’Egypte, sauf à recopier un guide touristique, t’es pas très érudit, pour toi, le voyage d’abord, c’est pour découvrir, c’est le ressenti, la « connaissance majuscule » c’est pas ton truc. Ça finit par te brider. Il y  des sujets entamés que tu n’achèves pas, d’autres que tu bâcles de guerre la sse, et ça se sent. Un visiteur trompé ne revient mais. Rester authentique est un impératif. C’est moins simple qu’il n’y paraît. Il faut contrôler.

Il faut donc se renouveler. Mais comment ? C’est la réponse à cette question qui fera de cette cinquième année du blog « L’ALBLOGRJ » une nouvelle année ou la dernière…

 

Ci dessous un petit tableau si tu veux voir l’évolution au fil du temps.

 

 ballade-au-pont-de-l--union-copie.jpg

La fée Yoeve

chateau bijou - le cloitre

Château Bijou

31-scie-hydrolique.jpg

Chateau de Camou :  Les  maquettes de Leonard

ste-catherine-13---vue-d-ensemble-des-batiments.jp

Monastère ste Catherine au pied du mont Sinaï

Le-baptist-re---florence-3-2.jpg

Baptistère de Florence

eyjafjallajokull 100-4157-a.jpg

Islande : Eyjafjallajökull

 

Peindre les araignées

m-m--09-1964.jpg

Les beignets de mirabelles

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 10:12

Du four à chaux, aux maisons dévorées par la carrière.

 

Arancou village basque-21Bien sur, à Arancou, t’y passes dix fois par an. Rarement en venant de "ton" village, à cause de  la cote de « Poulonis » empoisonnante quand tu as les muscles froids. Depuis combien de temps des travaux de voirie coupent les routes normales ? Tu ne sais. T’en profites pour découvrir ailleurs.

Le vieux lavoir tu le revois avec tristesse, tu t’étais perdu le long de la Bidouze, et tes errances t'avaient abandonné là. Une vielle femme vive et vigoureuse t’interpelle ce jour là. Tu venais de déposer ton vélo pour photographier le site. Tu sors d’un bois et tu débouches sur cette maison isolée, à coté son lavoir avec ses grandes dalles pour frotter. Magnifique hein ! T’es obligé de décliner ton identité et de faire référence à ta belle-mère décédée depuis peu. Ça la rassure, elle l’avait bien connue. De toute façon dans le village personne ne te connaît, même pas le facteur pour savoir ton nom…Juste un étranger de passage. Donc « ton » lavoir est à sec ! Plus d’eau. La source a du être déviée, et là, il n’y a pas de « Manon » pour la réinventer.

Une amie du village te refait visiter. Elle te présente le four à chaux. Tu ne savais pas ce que c’était. T’aurais pu passer là cent fois sans rien voir. Un vestige des savoir-faire ancestraux. Le four est enclavé dans l’espace de la carrière. Sans quelques bénévoles qui l’ont restauré, il aurait été dévoré par l’excavatrice.

Sur le retour t‘es surpris par ces grandes fermes propres comme neuves, et vides. Elles aussi  sont promises à la mâchoire d’acier des broyeurs de pierre. A qui le tour ensuite ?

Ça te fait un pincement, tu repenses à ces films où la construction du barrage chassait les populations de leurs lieux de vie et ou l’eau inexorablement engloutit les maisons. Le film s’arrête quand la cloche de l’église rend son dernier battement étouffé. Ici le progrès c’est la noyade, en Amazonie c’est le feu, et à Arancou le gouffre béant  de l’excavatrice…

 

Près de la vieille église, quelqu’un t’a ouvert la porte de sa cour pour que tu la photographies mieux. Merci encore de m’avoir permis de recevoir cette belle lumière.

 

 

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 07:33

 

St Petersbourg (19)

 

ensemble de Pavlovsk près de st Petersbourg-25Après les monuments « colossaux » de St Petersbourg, de Peterhof, Le site de Pavlovsk te paraît harmonieux par ses proportions et ses couleurs douces. La lumière l’aide vraiment. Comme toujours il faut attendre son heure, mais le péristyle à colonnade permet de déambuler tranquillement.

Au cœur de la place en terre battue ocre, la statue de Paul 1er qui développa le site. A l’origine une terrain offert par Catherine II en l’honneur de la naissance de son premier petit fils. Touchant ! non ?  Le premier architecte fut un écossais, Charles Cameron.  A partir de 1796, le successeur fut Vincenzo Brenna à qui l’on doit l’expression des décors plutôt brillant des différentes salles.

Dans le diaporama, une photo des ruines de ce palais avant la reconstruction au vingtième siècle, après la seconde guerre mondiale.

C’est brillant, somptueux, mais plein de charme…


A Suivre: Cathédrale de Smolny 

Précédent : Tsarskoié Sélo

Début : ma nuit blanche à St Petersbourg

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