18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 15:34

Une tradition bien fragile.

Ou bien foie gras façon sud-ouest produit en Chine.

 canards de la ferme-17

Tu n’aurais jamais pensé à mettre ce petit sujet en ligne, si ce matin à la radio une émission sur l’économie traitant  des canards gras et du foie gras produits en Chine ne t’avait alerté.

Cette après midi tu écoutes le pod-cast et tu comprends mieux pourquoi la finance qui prend le contrôle des coopératives, joue un rôle  essentiel dans l’appauvrissement de nos campagnes.

 

Le foie gras, c’est pas ta culture, t’en as gouté pour la première fois en 1976. Ton gout s’est satisfait pendant longtemps de patates au lard, et d’un "rillettes cornichon" au zinc avec un petit sauvignon.

Même le confit de canard, tu l’as inscrit très tard dans ton éducation papillaire.

Pourtant tu t’es fait plaisir à être capable de distinguer les préparations, de partager autour de ces produits du Béarn, avec tes amis, ta famille,  un vrai moment convivial et festif. Et puis doucement t’as eu moins envie. Une sorte de désamour…

 

Un hiver où tu es là-bas, en pleine saison de gavage, t’es dans un petit bistrot pas loin du marché. Il y avait eu l’épisode de grippe aviaire. T’es devant ta bière, et derrière toi t’entends des hommes. Quand tu te lèveras, tu verras qu’ils étaient trois. L’échange porte sur les canards.

-         Moi, j’ai pas réfléchi une minute, le véto est venu, il a tout vacciné.

-         Même ceux qui partaient au gavage ?

-         Tout !

-         Ça va ?

-         Ça va, oui, mais cette année, c’est difficile !

-         Ah ?

-         Je sais pas ce qu’ils ont, ils veulent pas manger !

-         T’as changé quelque chose ?

-         Rien…

-         Moi, ça va, ils mangent bien. Ils se battent un peu, mais ils viennent bien. Tu les nourris avec ton maïs ou avec l’aliment « xx » (t’as pas retenu le nom).

-         Non, c’est devenu trop cher, j’ai pris « zz », ils m’ont dit que c’était bien.

-         …

 

Pus tard t’entendras à la radio, que les antibiotiques, ne sont pas très bien contrôlés, et forcément on en retrouve la trace dans le foie.

Ça t’a un peu gâté ton bonheur.

Mais pas l’envie quand même.

 

Au hasard des marchés tu retrouves des commerçants ou une enseigne avec un nom de village qui t’attire. La femme – c’est toujours une femme qui vend – te parle : chez nous c’est une petite exploitation. Elle sort un « press-book » : c'est là, c’est notre ferme, c’est la grand-mère qui gave, etc… Bon, tu vas pas lui demander des comptes sur les vaccins ou les antibios. Tu goûtes, c’est bon, ça te fait plaisir, tout baigne.

 

Au marché à Paris sur l’emballage, impossible de comprendre la provenance. Le commerçant te dit que c’est du sud-ouest. Tout ce que tu vois c’est le nom des abattoirs… Faut faire confiance. Mais au goût t’es déçu.

Tu ne sais plus ce que tu manges.

 

Quand cet été tu lis dans le journal, journée porte ouverte, accueil avec omelette piments, tu résistes pas. Ces canards de la ferme, c’est comment ?

T’arrives très tôt, les stands de petits producteurs régionaux ne sont pas en place. T’es pas attendu, ta balourdise de parigot hésitant, tranche sur l’assurance  des réguliers installés là.  Finalement tu es invité, tu laisses la place libre pour d’autres habitués attendus, tu t’installes un peu à l’écart.

L’éleveur va te faire visiter. Il te parle déjà  de son implantation, de l’espace, te  présente les anciens et verse le vin rouge. Pas dix heures du matin, avec l’omelette faite par son fils tout passe.

 

Il rappelle que le gavage est une fonction vitale naturelle des oiseaux migrateurs. Il t’apprend que les animaux sédentaires ne peuvent être gavés, ça les rend malade. Ensuite qu’il ne faut pas gaver l’été, seulement l’hiver pour respecter le cycle biologique de l’animal. En chemin d’un geste du bras il marque les espaces. Trois zones, dont une seule occupée par les canards. Deux autres libres, pour les prochaines rotations. En permettant au sol de se reconstituer et de faire disparaître naturellement les fientes, il avait pu se passer du vétérinaire, ni vaccin, ni antibio.

Il t‘explique aussi l’espace nécessaire pour que les animaux ne soient pas stressés, ça a des conséquences sur le gavage et sur la qualité de la viande. Par ailleurs, lui, il utilise une souche régionale conservée par un agriculteur de Peyrehorade, le mulard, un croisement entre un  canard de Barbarie et une cane de Pékin. Il achète les poussins à 1 jour. Il les nourrit avec les céréales de sa production. Il te montre le grand séchoir à maïs, en plein air. « A la coopérative ils n’étaient pas d’accord pour qu’on sèche nous même ».

 

Dans l’aire de gavage, il parle de la griserie des canards quand ils ont bien mangé, qu’il fallait faire attention qu’ils ne chahutent pas trop, car s’ils se blessent, le confit ne sera pas commercialisable, trop grand risque que la conservation soit moins bonne.

Le labo, enfin, où les canards sont abattus et traités en vingt-quatre heures. Il présente la traçabilité des opérations qu’ils ont mis au point pour comprendre en cas d’incident les problèmes rencontrés.

A notre petit groupe de visiteurs s’étaient joints des enfants, et d’autres personnes. Dont cette femme que du coin de l’œil, tu voyais sourire « finement », quand il nous parlait du stress des canards, de la température choisie de l’eau pour les ébouillanter avant de les plumer entrainant  des conséquences sur la préparation. Dès lors qu’il a décrit les méthodes de stérilisation, la façon de disposer les boites ou les bocaux dans l’étuveuse, le contrôle stricte de la température enregistrée par un thermomètre enregistreur graphique, là,  t’as vu qu’elle faisait une découverte.

 

En se séparant, tu lui demandes combien il fait de canards ?

-         Cent soixante. C’est tout ce qu’on peut faire sur une exploitation comme la nôtre et en conservant notre façon de faire. Avant on travaillait pour une grande conserverie.

 Il te donne un nom que tu connais, t’achètes encore des produits de la marque. Il t’explique pourquoi il ne pouvait plus continuer.

 

Quand tu écoutes l’émission à la radio, le nombre de canards produits en Chine par cette coopérative béarnaise : soixante mille ! Tu comprends que c’est pas le même produit.  La coopérative prétend qu’il faut gagner le marché chinois. Ce qui est sur, c’est qu’avant peu, la ferme artisanale, traditionnelle qui fait vivre une petite entreprise familiale, en élevant des canards sans stress, sans apports vétérinaires, qui reçoit ses clients chez elle, va se trouver en concurrence avec une montagne de canards dont personne, autre que de rares actionnaires, n’aura pu voir les conditions d’élevage, en connaître la nourriture, savoir les vaccins les antibiotiques, ingérés par l’animal. L’interviewer a questionné sur le chiffre d’affaires. Aucune question sur les méthodes de production.

 

Tu croyais naïvement que les coopératives agricoles servaient au développement de l’agriculture des régions. Les machines à cash implantées si loin ne vont guère laisser d’espérance de survie à nos fermes locales…

Longue vie donc au label « sud-ouest » made in China !

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 13:07

 Rapide visite du château de Pubol, de son parc.

 

pubol dali gala 11Dans les années 60, Salvador Dali occupait de façon récurrente la meilleure place du dimanche midi consacré à la culture, à l’art, ou plutôt L’ART ! Il était haut en couleurs, paradoxe dans cette télé en noir et blanc. Son chapeau haut de forme, sa cape, son bonnet et ses babouches, son langage à double vitesse : des mots complexes énoncés syllabe par syllabe, suivi d’une cascade de phrases rapides. Son accent parfaitement accentué, et le regard vivant faussement fixe, faussement fou, exorbité, ironique, rieur, moqueur, cillant tout d’un coup dans une douce complicité accrocheuse. La cape oscillant autour de lui dessine un espace espiègle insaisissable, la cane à pommeau, tout d’un coup le campe en statue, modèle musée Grévin.

 

On ne nous présentait dans la montre mole que le coté virtuose de l’artiste. L’image trompe l’œil, et la montre fond sous notre regard médusé. Au moment où tu écoutais tant de musiciens qui cassaient les formes, en inventaient de nouvelles, ton oreille suivait avec passion : Pierre Henri, Stockhausen, Xenakis. Mais la peinture, la sculpture n’avaient pas de résonnance en toi. 

 

Dans ton lycée, personne ne prenait cet artiste au sérieux, et aurait pu t’expliquer tous les symboles de la pensée de pubol dali gala 13Dali parfois cachés dans des détails minuscules ou écrasés par la dimension et la virtuosité de l’œuvre. Aucun prof d’art ne rebondissait sur une « pitrerie » télévisée pour analyser son génie, sa créativité. En dehors du Louvre, l’art n’avait pas de salut.

C’est ce manque qui t’avait fait saisir cette opportunité de suivre ses pas, dans l’intimité des espaces personnels : Port Lligat, ou Pubol, ou dans la démesure de son musée Théatre.

 

Le conférencier a le génie de te faire passer de la masse au détail, de la forme au symbole, de la matière à la pensée, de l’usage détourné des objets à leur beauté profonde, de la déformation des formes à l’imaginaire du temps.

 

La visite du château de Pubol te plongera longtemps dans un silence respectueux. Pour une fois tu ne ricanes pas de la foi d’un homme en Dieu, ni du chemin tortueux le menant à son amour pour Gala. Cœur et talent, même combat !

 

Précédent :La villa de Salvador Dali à Port Lligat.

 

 

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 14:49

Matin à Alger. Vol au-dessus de Ghardaïa. Départ de Tamanrasset.

 Sans titre-1

Qu’est ce qui te fais revisiter ces vieilles diapos ? Un peu le blog bien sur, mais surtout t’as plongé dans ces souvenirs en cherchant une illustration sur le thème du feu. Tout au long de cette lente randonnée, à pied ou porté par le chameau, la principale préoccupation a été le feu. L’eau il y en avait toujours. Le soir, au bivouac, l’enjeu c’était le feu.

Quel désordre ! Tes diapos étaient dispersées sur quatre « mines » de rangement. Tu n’avais pas du les regarder depuis les semaines suivant ton retour. Et elles s’étaient éparpillées au gré des déménagements, et faux « rangements ». Heureusement que tu te souvenais de la photo, sinon ta rage de tout fouiller se serait vite calmée.

Reste le désordre…

 

Ce matin, tranquille, tu re-regardes ce que tu as scanné. Tout est déclassé, tu en es sur. Comment remonter la chronologie ?

Il y a des voyages où tu notais sur un calepin les sites où tu photographiais. D’autres où tu prenais des notes. Parfois tu annotes un guide. La rien.

Tu  ne te rappelles même pas bien des circonstances du voyage. Comment l’idée s’est-elle formée ? Qui t’a transmis l’appétit de cette découverte ? Pas un livre. J’ai eu un mal de chien à retrouver un livre de photos : « les Gens du Matin – Sahara ». T’avais du vouloir montrer quelque chose aux enfants. Dans la couverture, tu retrouves la photocopie de l’itinéraire. Sur la photo dans l’album, je l’ai souligné en rouge. Le groupe avec lequel tu pars en janvier 1981, c’est « Hommes et Montagnes ». Comment avais-tu connu cette organisation basée à Lyon ? Tu cherches sur internet si ça existe encore. Tout de suite, un article de I-Trekkings.net : » l’agence est en liquidation judiciaire ». Fin d’une époque. Sahara - Alger - Tamanrasset-07

 

C’était pourtant pas un voyage que tu pouvais décider sur un coup de tête. Il n’y avait encore que 4 semaines de congés et pas de RTT. Donc fallait s’organiser. Ton voyage précédent remontait à plus de quatre ans. Ce qui est sur, c’est qu’en plus de la dizaine de jours en Algérie, il avait fallu faire garder les enfants. T’avais emmené ton fils en Franche-Comté, ta femme la fille dans le Béarn. Ensuite les récupérer. Donc ca bouge !

 

Petit matin à Alger. Tu n’y étais jamais allé. Dès le réveil, l’avion pour Tamanrasset. T’étais enthousiaste, pas blasé. Par le hublot tu photographies au-dessus des oasis de Ghardaïa et  Ourgia.

A Tamanrasset, peu de photos du matin dans un soleil cru et rasant. le site est "militaire".  L’Algérie est présidée par le colonel Bendjedid, on sort de la guerre Irak-Iran, des bases militaires, des radars autour de la ville.

On quitte la ville en marchant dans la poussière, trainant chacun son « sac marin ». Il fallait des sacs sans armatures. On a compris quand on a vu comment ils bâtaient les chameaux. On s’arrête devant ce qui sera la piste vers l'Assekrem.  Les chameaux regroupés à l’ombre d’une place que nous avions dépassée, se sont mis en route. De loin nous voyons arriver trois hommes qui les guident. Sur les chameaux les provisions, les gamelles,  et le bois.

Délestés de nos sacs, la caravane démarre doucement. Au bout d’une heure une halte pour nous installer en haut des selles en bois. Ta petite femme est une des premières à se retrouver juchée en haut d’une jeune femelle (ça, on te l’expliquera ensuite).

Une jeune femme et toi, pensent qu’en marchant, ils seront plus à l’aise pour faire des photos. Malgré les injonctions de nos accompagnateurs, nous résistons et commençons à marcher. Le sol sablonneux est très inégal. La route s’élève doucement, le vent et le sable dans la première chaleur ont vite fait de t’user. A la halte suivante, les pieds fumants, tu vas apprendre à voyager assis, et te laisser porter.

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 16:10

 

Interférences entre le Hoggar et l'Ardèche.

 

Sahara - hoggar -assekrem 01- Oh ! L’AlbumRJ, tu dérailles entre les siècles !

- Ah ! Tu es là ! Laisses moi, je n’ai pas de temps, je t’assure, plein de trucs me trottent dans la tête, je ne suis pas sur de t’écouter.

- J’suis pas là pour te prendre la tête, juste pour des nouvelles, comme ça en passant. T’es irrégulier, AlbumRJ, un coup le lundi, un coup le vendredi, on ne sait jamais quand tu es là !

- Excuse-moi, je vis encore, c’est pas un automate qui publie ces sujets, c’est un homme, un bon vieux retraité, qui a sa vie, et qui vient là, pour sa psychanalyse blogUbuesque, quand il a fini de régler ses préoccupations quotidiennes.

 

- Mais ton score ? Tu ne travailles plus ton score ? Tu sais que ça dépend ta régularité ?

- Fais pas chier ! Je mets ce que je peux, au moment où c’est possible. Mais une blog, c’est pas une salle de muscu où tu dois faire des pompes et des tractions jusqu’à ce qu‘épuisement s’en suive.

- N’empêche, tu glandes !

-         Merde encore ! Vraiment je te connais depuis trop longtemps pour t’envoyer un bourre-pif, mais zut ! J’vis mon rythme.

 

Puis, c’est plus l’heure des palmarès ! Faut quand même trouver du sens à tout ça. Les conneries çà n’a qu’un temps. T’es plus ado. Tu blagues, mais tu vois bien l’échéance !

 

Ardèche - le Garn 04-         Tiens, pour t’expliquer : Lundi j’attends mon fils. T’as une vieille mécanique interne qui se déroule : qu’est-ce qui va lui faire plaisir ? Noël approche, est-ce qu’ils voudront venir avec sa femme ? Quel cadeau faire ? En même temps que tu l’attends et que tu prépares, t’es inhibé, tu peux rien faire : Ton fils passe et tu ne penses qu’à cette attente.

-         Le téléphone !!!

-         Je prends !

-         C’est lui, il demande si on l’a pas oublié, s’il peut venir ?

T’as sursauté, il aurait pu ne pas venir, et toi tu l’attendais.

Combien de temps l’as-tu retenu prisonnier dans tes bras ? Il a dit « mon papa », « puis j’ai les oreilles bien chaudes ».

 

T’as raison, c’est un bonheur rare, les enfants ! On ne sait jamais comment profiter du bonheur de leurs visites.

 

Quand il est reparti, j’ai rien pu faire. Normalement, la vaisselle, la cuisine, c’est moi ; mais là, rien ! Je me mets sur le canapé et je repense à ce qui s’est dit.

Que de temps, où tu réponds juste avec un sourire, un hochement de tête, un clignement d’yeux à ce flot d’évènements qui ont accaparé son attention ! Et puis un moment il se lève, s’appuie à la cloison de la cuisine, et parle d’un coup de ses projets, de ce qu’il a réglé, de ce qu’il faut anticiper. L’homme est là. Carré, réfléchi, sur de ce qu’il fait et peut encore faire. Des choix que tout ça implique, qu’il y a plein de points sur quoi se battre, mais lui a fixé ses objectifs, ce qu’il ne fera pas, par exemple.

 

Tu le regardes ébahi, comment sa raison s’est-elle construite à ce point ?

 

Il n’avait pas deux ans.

La photo, l’autre jour, dans le Hoggar…

 

Tu lui dis, viens voir :

-         Cette photo est de 81,  on t’avait mis en garde chez mamie, à Moffans et ta sœur, à Labastide. On avait marché dix jours dans le désert !

-         Papa ! t’es encore dans tes vieilleries ! Si ça te fait plaisir…

 

Il se retourne et regarde la chambre transformée en bureau, ou plutôt en atelier.

-         Qu’est-ce que tu as là ?

-         Tu sais, je prépare le bouquin de photos souvenirs sur la « route de Moffans », ta maman m’a demandé un projet illustré sur les recueils de son atelier d’écriture. Tout d’un coup il me manquait des photos, alors j’ai scanné des boites de diapos, je ne trouvais pas celle que je cherchais, je suis retombé sur une boite en vrac, elle y était.  Tu peux pas tout comprendre, mais la tradition du feu, de la cuisine des légumes est universelle, que ce soit à Moffans ou dans le Hoggar.

-         Papa, lâche un peu ton bazar !

 

Embrassades, derniers accompagnements jusqu’au métro puis le vide.

 

Dans ton dernier sujet, sur « adieu l’Ardèche », tu avais oublié les photos du Garn. Je les mets là, avec un échantillon de l’atelier d’écriture, et d’autres de ce Hoggar qui me remonte doucement, comme l’écume de la mer que nous chantait Leo Ferré.

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 20:02

Confus le titre non ?

En plus la photo ? Quel rapport ?

 00 adieu l'ardèche - Hoggard et Paris sous la neige-1

MOI !

 

T’as pas besoin de gueuler avec tes majuscules !

Merde !

T’es dingue ou quoi !

On t’entend à l’autre bout du monde !

Eh ben quoi ! Ça va pas rendre  sourd un chinois !

Quand même, sur internet fais gaffe, tout est lu…

 

Retour aux grandes oreilles du passé…

 

T’es au-delà du passé, dans le futur impossible.

Pas compris !

M’en fout !

 

Bientôt treize heures ce samedi.

Tu prépares ton repas, et dans la fenêtre de ta cuisine, la neige devient obsédante. Tu sais tuer le neige. T’es un chasseur de neige ! Rien qu’une photo, elle meurt !

T’es louf ou quoi ? Tuer la neige ? Ça a pas de sens ?

 

Rien qu’une photo, sans sens, d’une neige molle qui n’atterrit pas.

La neige refuse d’atterrir ! Figures-toi qu’elle n’aime plus la terre !

çà, çà a du sens ?

Pas de sens ! Cette impression qu’elle hésite, qu’elle ne sait plus où se poser. Elle voudrait bien faire la blanche, la neige.

 

Ha ! Ha ! Ha ! Là j’ai compris, Blanche neige !  T’es nul. Bouhouhou …00 adieu l'ardèche - Hoggard et Paris sous la neige-2

 

Mais non ! Comment veux-tu qu’elle tienne ?

 Ben on n’a pas besoin qu’elle tienne, c’est pas Courchevel ici, c’est Paris.

Dac ! Mais la neige, c’est pas une calamité, c’est le nettoyage écologique de la vermine, la protection des sols.

En plus elle te renvoie dans ton enfance, celle de la neige libre, qu’il fallait enjamber dans tes petites bottes. Ma mère racontait comment son papa l’emmenait sur ses épaules pour aller à l’école .

Tu vois ces toits, les enneigés et les autres. Les isolés, les autres qui chauffent la neige.

 

Bon ta photo là, c’est quoi ?

C’est une rando chamelière qu’on a fait avec ma petite femme en janvier 81. On descendait de l’Assekrem, pour retourner à Tamanrasset. Pas de 4X4 ! Que de la marche et du chameau !  On dormait direct sur le sol. On avait de bons duvets. Dès huit heures il faisait nuit noire. Le touaregs qui nous accompagnaient et s’occupaient des chameaux, du feu, de la nourriture, quand tout était calme, ils faisaient le thé. Tu ne vois pas tout, dans le début de la nuit, les quinze du groupe se serraient près du feu. Là,  juste le feu, la marmite de pommes de terre, et puis l’eau qui coule de la gourde  en peau de chèvre.

Au matin, il fera moins quinze. Tout sera gelé.

Toute la nuit, bien protégé par ton duvet, le capuchon au raz du front, tu verras plus loin que les étoiles. La sensation fulgurante d’éternité…..

 

Le bois, plus que l’eau, sera la principale préoccupation de nos guides. Car l’eau les gens d’ici savent la trouver. Le bois dans ce désert minéral est le bien le plus rare.

 

Il neige !

 

Dans ton appart parisien, les flocons te font rêver de la liberté du flocon. Tu ne seras pas manger par le loup ! Vieux VTTiste!  Vielle bique attaché à ton bien, comme à un pieu ! Trop prudent pour tout lâcher, pour cette Ardêche qui t’en a fait trop voir, et que pourtant tu rêves de dominer. 

Vanitas !

 

adieu ardèche-08Ce 22 juillet, tu veux y  voir clair.

La veille, ta rando sur le GR qui devait te mener à la maladrerie des templiers, t’a laissé sur ta faim. Tes photos des canotiers heureux te frustrent de ne pouvoir les rejoindre. Ce matin, tu négocies avec ton hôtesse, deux tranches de jambon. Là, tu sais que tu vas croiser cette belle lumineuse mais furtive que tu ne sais séduire.

L’eau vive !

Neuf heures, petit matin, tu sors le VTT de son abri : crevé !

Commence mal !

C’est curieux, mais aujourd’hui quand tu réfléchis, le ballast, c’est la calamité du VTTiste. La veille tu ne t’étais pas rendu compte, abruti par la fatigue, que ton pneu était dégonflé. La vie autour de toi roule, tu es là, ta chambre à air noire à la main, sans comprendre d’où vient la fuite.

 

La fontaine du gîte devant toi, tant pis pou le repas des poissons rouges.

 

T’es de la vieille école.

Tant de fois piégé par les réparations qui ne tiennent pas, tu sais que tu ne peux tenter ta rando sans tes deux chambres à air de secours. Le vieux VTTiste est aventureux, surtout dans la course aux belles éphémères, mais prudent. Trois précautions valent mieux qu’une. Ta chambre percée tu la plonges dans l’eau noire de la fontaine, les poissons rouges se cachent sous les herbes du bassin. Tu ne confondras pas les bulles. Ta précipitation te coutera une deuxième réparation, il faut un certain temps pour la vulcanisation. Comme disait mon vieux Fernand Raynaud, ça dépend du temps…

 

Bis repetita ;

 

Il est passé dix heures quand tu te mets en route. Ton sandwich va être chaud avant ta première suée. Tu prends la route du Garn. Des barrages en interdissent l’accès. Goudron neuf. Deux touristes te dépassent. Tu hésitais sur le goudron fumant. Çà ramasse tout et après, çà crève. Tu tâtes du bout de tes chaussures, pas si chaud, même si çà fume encore : ils arrosent.

 

Tu te relances. Un petit kilomètre tu rejoins la femme. Tee shirt jaune, short blanc et tongs aux pieds. Cinq cent mètre devant l’homme qui marquait un tempo énergique stoppe. Il oblique sa bécane et regarde derrière. Sa femme – ou compagne, qu’en sais-je ? – s’arqueboute. La côte n’est pas si terrible, même s’il ne faut pas la dédaigner. Petit respect. Concentration. Action au pédalier.

 

T’est une vieille carcasse, vieux VTTiste, il te faut des km pour que l’énergie soit là. Quand tu passes à coté de la femme, une quarantaine pleine de vie, t’as remarqué depuis longtemps la crispation qui lui noue le mollet. La voute du pied cambrée sur la pédale : Deux ou  trois km çà va,  mais là c’est trop cruel ! Dans l’instant tu flashes sur les tongs.

Tu y vas de ta ritournelle : Madame, joli coup de pédale, mais vous vous épuisez, il faut une semelle rigide pour des cotes pareilles. Des tongs c’est un supplice !

J’te dirai pas la réponse. T’imagines bien, si je t’avais dit que t’es mal sapé !

 

Je passe.

 

Ma route va viser  « Terre Rouge » puis vers la Flassade. Toujours conquérir cette rive sud des gorges de l’Ardèche ; un peu plus haut que le chemin de la Maladrerie. T’as beau laisser ta bécane, arquer de toute ton envie de  trouver le passage, t’échoueras encore. L’énergie d’un vieux VTTiste n’es pas renouvelable à la demande. Trop de courses, trop de cotes, trop d’envie et tout d’un coup, la panne. Tu vois bien  que devant, tu peux encore y aller, mais là t’es cuit. Le cœur t’envoie une sarabande, les cuisses sont plus dures qu’un poteau. T’entends les jeunes en bas qui s’agitent, s’exclament. Les arbres qui te cachent la vue comme un paravent se dégage en voyeur, pour que tu reluques les berges libres des kayakistes.

Toi, vieux VTTiste, tu auscultes ton pouls.

Il est temps que tu rentres

 

Ce soir la neige ne te décourages pas, à midi elle régnait, maintenant elle fond. Changement de décor.

Le vieux VTTiste a cuit ses pains de seigle. Il prépare sa brioche, pour les enfants, demain.

 

La vie prend du temps. Pendant que ces mots s’écrivent, t’es dans le présent, cuire le repas du jour. Les photos ne vieilliront pas sur l’écran de ton PC.

 

Précédent: Gorges de l'Ardèche face au cirque de la Madeleine

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 09:37

Quelques images du concert du 28 novembre 2010.

 chorale maura 2010-2

Difficile de parler d’un projet où tant de monde s’est investi, et y a donné le meilleur de soi. C’est toujours ce qui caractérise ce concert auquel tu assistais pour la quatrième année. D’abord tu as gagné en confiance avec le groupe. Ensuite tu mesures le travail et les progrès. Même si les choristes, cette année, sont un peu moins nombreux, l’espace du temple bd Arago favorise sa concentration et son expression. L’acoustique est  vraiment propice, l’orgue bien placé, léger, à permis à chaque soliste de bénéficier d’une attention exceptionnelle, et de mettre en évidence son chant.

La deuxième partie est vraiment tonique, et la capacité de Maura à entrainer les spectateurs à reprendre en chœur les chants les plus traditionnels leur redonne un coté gaillard. Un des grands mérites du groupe est de s’être confronté, avec une certaine réussite, à des chants nouveaux, plus complexes à mettre en voix, comme Amazing Grace. Tu l’as sélectionné pour la vidéo.

***

 

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 15:03

 

380 articles. 187 140 pages visitées. 36 467 visiteurs

 top ten 11

Tu te préparais à mettre un sujet « intermédiaire » sur l’Ardèche. Les stats du blog n’étaient pas sorties. Vers quinze heures, les voilà : bingo ! 837 pages vues. C’est ton deuxième meilleur score depuis le 14 août 2008. ça t’encourage, même si tu vois bien quelques pillards…

 

Le 27 novembre est pour toi une date un peu particulière. C’est la date où tu as souscrit à ton nom de domaine « albumrj.com ». Il y a quatre ans. Dans la semaine t’avais préparé des photos à partir de vieux négatifs ou de clichés noircis par le temps. T’avais fait un agrandissement envoyé pour un des derniers anniversaires de ta vieille maman. Et ce 27 novembre 2006, tu n’arrivais pas à diffuser simplement dans ta famille les photos de tes albums.

Tu avais fais des essais de blog et d’albums interactifs sur plusieurs hébergeurs, Tu avais bien avancé avec « Over-Blog », mais les limites sont vite apparues. Alors tu as souscrit pour un nom de domaine « albumrj.com » pour avoir plus de possibilités d’exposition de tes photos. Ça n’a pas été tout seul, et les premiers sujets t’ont donné du fil à retordre. Surtout les vidéos qui t’ont fait faire de l’acrobatie avec le code HTML que tu ne maitrises pas. Maintenant c’est facile.

Tu t’es piqué au jeu un jour où le nombre de visiteurs a dépassé les trois / quatre visites familiales sur lesquelles tu comptais. Tu t’es demandé comment ton blog peut-il avoir été visité par quelqu’un que tu n’avais pas sollicité. Tu regardes donc les comptes rendus de visites et  découvres que l’Eyrieux ou l’Islande font l’objet de recherches sur le web qui aboutissent sur « L’Alblogrj ». Le challenge ! C’est ton adrénaline ! Dès lors tu vas chercher une présentation, des images attractives, et t’intéresser aux mots clés qui le font connaître par ces fameux moteurs. Ton blog familial tu l’as cantonné dans la catégorie « la Route de Moffans ». Dans quelques jours quand tu l’auras sauvegardé, tu vas le supprimer. Depuis longtemps tu n’y apportes plus rien. Il y a une page à tourner si tu veux retrouver un espace de  vie avec ce blog.

 

Tu as  récemment ajouté dans tes coups de cœur un renvoi sur une page qui liste touts tes sujets sur Florence. Ce sont ces pages qui attirent par les moteurs de recherche le plus grand nombre de visiteurs sur ton blogs.

 

Tes sujets sur l’Ardèche aussi font mouche. Tous les jours, une grande  dizaine de visites. Aussi, prépares-tu un petit récapitulatif de tes balades VTT ou à pied, dans l’Ardèche, mais aussi dans le Gard. Tu installeras cette page bien haut dans tes coups de cœur.

 

C’est en regardant la fréquentation de tes vidéos sur Dailymotion que tu constates le mieux la diversité des visiteurs, ce qui fait un peu l’attractivité de ce blog. Près de la moitié des visiteurs sont des habitués, qui ont dans leur navigateur le sésame : www.albumrj.com. Un peu plus de la moitié en comptant les sites qui citent ton blog, sont des visiteurs apportés par les moteurs de recherche. Donc t’as des fidèles, ça te touche.

 

Dans le  tableau ci-dessous tu installes les meilleures visites de tes petits clips. Chacun a trouvé sa cible. Çà interpelle….

 

Il faut savoir aussi qu’il y a quatre ans tu envoyais tes clips en basse résolution, tellement ça prenait de temps à transmettre. Les normes ont changé, tu t’es adapté et  les dernières vidéos ont une meilleure qualité technique.

 

 

 

 

 

 

top ten 1

L’Islande :

Skogafoss – Eyjafjallajokull.

L’Islande a été un des premiers moteurs de décollage du blog. Longtemps la vidéo sur Reykjavick a été la plus vue. Elle est aujourd’hui 14 éme. A elles deux 3600 visites.

top ten 2

Les grands moulins de Pantin.

Depuis 2006 voilà encore un sujet récurrent, et qui n’a pas fini, vu les travaux du Tram qui alimentent toujours ma curiosité.

Plus de 2200 visites.

top ten 3

Le monastère Sainte Catherine, en Egypte, au pied du mont Sinaï.

Plus de 1100 visites, un des clips les plus réutilisés par les agences de voyage.

top ten 4

Le Périto Moréno. Clip très visité sur notre voyage en Argentine. Particulièrement recherchée par les utilisateurs de Facebook.

top ten 5

Le tour des Mallos de Riglos.

Une de nos dernières randonnées à pied. Avec la Balaguère, en Espagne. Formidable balade.

top ten 6

Le bouquet final du feu d’artifice le 14 juillet 2009. Visité de puis l’étranger…

top ten 7

Folklore Béarn.

Curieux. Un dimanche d’été à Pau. Les foulards jaunes du Béarn ont concurrencé les foulards rouges du Pays-Basque.

top ten 8

Le Lac de la Punte et la tour.

Un moment dont je suis le plus fier. Cette longue vidéo avec un ami qui sur sa barque me fait découvrir les coins secrets de sa passion de chasseur. Surtout de passionné de son village.

top ten 07

 

pas d'article.

Voir la vidéo : http://www.dailymotion.com/video/x3gxlw_ile-dugesclin-et-pointe-du-grouin_news

 

L’ile Dugesclin et la pointe du Grouin

Surprenante découverte. Un petit week end à St Malo te permet de rencontrer des paysages magnifiques.

top ten 9

Vallée de l’Eyrieux.

Mon premier sujet un peu personnel. Ma  première rando VTT racontée sur mes blogs.

 

La présentation est mauvaise. Tu n'as jamais pu corriger...

top ten 10

Deux clips sur la « Boudeuse ». Ce voilier parti pour une dernière expédition en Amazonie et revendu depuis. Celui ci très nostalgique montrait cette petite noix perdue sur les bords de la Seine, au pont de Bercy.

Vidéo reprise en première page du site de la « Boudeuse » avant sa revente…

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 08:15

 

Un soir de novembre, Notre Dame de Paris et la Lune.

de la grande galerie à notre dame le 20-11-10 20 11 10 435 

Pourquoi es-tu retourné à la Grande Galerie de l’Evolution, comme ça, seul ? Tu  ne sais. Il faut vingt ans ou plus pour que ton fils te dise : « tiens! On est allé là; tu te souviens, tu nous y emmenais ! »

Donc, t’y as passé deux heures à relire les fiches devant les vitrines et à les oublier de suite.

Il fait nuit depuis longtemps. Le parc du jardin des plantes est fermé, tu suis des familles qui retournent doucement vers le Pont d’Austerlitz.

 T’as le choix, rentrer tranquille en bus ou marcher un peu. La lumière de la ville te retient. Ou plutôt elle t’attire. L’eau noire qui te renvoie une myriade de lumières multicolores, les bateaux mouches et leur puissance de feux qui t’aveugle et t’abandonnent à l’obscurité, la pénombre des petits parcs des quais abritant amoureux  fougueux et des petites bandes de buveurs de bière, ce ciel sombre, aux nuages prisonniers de l’éclat de la lune et  du halo des projecteurs, rendu irisé comme une laque de lave sous des lumières croisées, arrêtent ton pas tendu et t‘obligent à t’asseoir.

Laisse aller ton regard, qu’il se trouble dans les ombres sans forme, les éclats tranchants des aveuglements,  que les larmes du vent  floutent la lune derrière ces toits. Oublie le grondement de la circulation, entends le clapotis, le vent, les feuilles piétinées par les passants, les grincements sourds du raclement de la péniche accostée là.

Etre seul, là, maintenant, te libère de tout. Profites-en. Prends le  temps.

Des photos de nuits t’en as fait des centaines, et même de Notre Dame. Mais jamais tu n’as ton trépied. Seulement pour les cérémonies. T’as toujours eu un trépied. Déjà vers tes douze ans. A ce moment là les photos d’intérieur sans flash tu les faisais en pause…t’avais voulu « un pied » ! Trois ou quatre secondes, pour ton grand-père qui souriait c’était long…de la grande galerie à notre dame le 20-11-10 20 -copie-9

Les appareils modernes, il suffit de changer la sensibilité pour raccourcir la durée d’exposition. Tu fais des essais. Quatre secondes de pose pour un sujet à cinq cent mètres ça n’est pas top. Alors tu profites de l’éclairage des bateaux.

C’est là que la lune devient obsédante. Tes photos sont comme d’hab, mais si tu rajoutes la Lune, peut être que ça renouvèlera le jeu.

 

Tu es sur le parvis. Assis sur la bordure d’un parterre de fleurs dans un petit coin sombre. Chercher le réglage et l’aplomb. Quand l’épaule grince, tu te relâches et regardes la foule, entends les cris. Devant la façade blanche et brillante des ombres s’agitent. Sans dessin. Un flash ici ou là annonce un trophée. Rires. Cavalcades. Tu scrutes les ombres dessinées par la lune qui courent le long de la nef et se perdent sur les arcs boutants. Les processions de statues fantômes, images insaisissables, ondulant dans la lumière accrochée au clocher. Tu repenses à l’Esméralda que Victor Hugo fit danser là. Tu te rappelles qu’une des premières scènes était la représentation d’un un miracle, une pièce de théâtre de Gringoire. Gamin on t’emmenait dans la période précédant Noël voir ces spectacles religieux, les miracles. Ça t’est revenu bien des années après, quand t’as lu le bouquin. Esmeralda arrive au milieu de la pièce alors qu’on attendait « Marie ».

Je ne me rappelle plus les ressorts de l’histoire qui ont fait condamner à la pendaison « l’Egyptienne ».  Comment la foule s'est-elle lancée à sa poursuite? C’est qu’elle n’avait pas les papiers en règle , même sa chèvre devait être pendue avec elle !  A mort l’Egyptienne, à mort l’Etrangère!

Une histoire inenvisageable aujourd’hui.

 

-         Monsieur !

 La voix d’Esmeralda, mais avec un accent anglais

-         A picture please !

Assises à un mètre de toi deux jeunes femmes serrées l’une contre l’autre, te tendent un gros réflex. Tu ne les vois pas vraiment, ton œil est encore dans la lumière crue de la façade. Tu te tournes pour chercher le déclencheur, te prépares à viser.

Avant de déclencher, tu baragouines pour savoir si tu cadres large ou serré.

-         Just take a picture, only us !

Tu fléchis pour être à leur hauteur, tu distingues juste deux ombres, tu déclenches. Quand tu jettes un œil à l’écran de contrôle , l’énorme éclat de rire des filles en dit long sur ta tronche. Surprise !

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 09:44

 

Le 28 Novembre 2010, Maura vous invite au concert de sa chorale.


annonce 1 copie

 

N'hésitez pas à réserver vos places. En consultant l'annonce sur la page de Maura.

 

Attention, exceptionnel! Maura y interpretera l'AVE VERUM Corpus de Mozart

chorale 1 copie

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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 22:32

 Miro Gaudi Dali – Barcelone et autour. (suite)

 

Villa Salvador Dali et Port Lligat 14Ce cinquième sujet sera succinct. Nous devions visiter la villa de Salvador Dali à Port Lligat, proche de Cadaquès. Nous visitions depuis le matin le Théâtre Musée à Figuérès. Mais toujours avec les groupes, surtout dans les voyages dits culturels, il y a du retard au rassemblement. Il est plus de midi quand nous arrivons à port Lligat, un restaurant nous est réservé, mais dans les hauteurs avec une super vue panoramique. Sauf que dans le groupe, le petit kilomètre de marche sur un sentier rocailleux ou mal pavé, suivi d’une bonne centaine de marches bien hautes en bon granit, disperse encore les troupes, et même laisse sur le flanc et dans la chaleur deux octogénaires peu préparés à cette randonnée apéritive.Villa Salvador Dali et Port Lligat 2

Quand tout le monde est assis, et pendant que la serveuse prend les commandes, le conférencier annonce que compte tenu du retard, il y a deux groupes pour visiter la villa de Dali, le premier groupe doit partir maintenant, donc sans déjeuner. Les autres, le bus les prendra à 15 h.

 

Nos deux octogénaires décident de prendre le premier groupe, et ils seront aussi rapide à descendre qu’ils ne l’avaient été en montant. Retards + retards, le deuxième groupe ne pourra pas visiter la villa, son créneau horaire étant dépassé. Donc quelques images des jardins extérieurs, je n’en ai pas de la décoration intérieure.

Ma petite femme, dans le premier groupe, a trouvé la visite fascinante. Ses souvenirs ne sont pas très photogéniques…J’ai toujours la sangria en travers de la gorge !

 

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