Pyrénées - Roncevaux-07
par AlbumRJ
Les paysages traversés par les vautours.
la lumière qui oscille entre l'ombre profonde et l'ombre claire.
Pyrénées - Roncevaux-07
par AlbumRJ
Les paysages traversés par les vautours.
la lumière qui oscille entre l'ombre profonde et l'ombre claire.
Pyrénées - Roncevaux-01
par AlbumRJ
Tranquille promenade, mais pleine de surprises.
D'abord le pottocks.
La Boudeuse saisie par les huissiers dans le port de Nantes.
Long article en page 3 du monde daté du vendredi 7 janvier. J’avais consacré deux sujets sur ce blog à la
Boudeuse. Cela m’avait valu quelques visiteurs intéressés, et la vidéo sur la « la boudeuse au pont de Bercy » avait été reprise par le site web de la boudeuse, avec ce
commentaire, « pauvre Boudeuse ».
Je mets à la fin du sujet le lien sur le site officiel.
Comment un grand projet se trouve-t-il contrecarré et peut maintenant mettre en péril une association si entreprenante ? Qui disait que les promesses n’engagent que ceux qui y croient ? En tous cas les promesses des pouvoirs publics, sans engagement, ont déterminé le naufrage financier. Dans quelles mains la Boudeuse risque-t-elle de couler ?
Je n’ai rien qui me lie à cette aventure, simplement, pendant deux ans où elle est restée pont de Bercy, la Boudeuse était un de mes lieux de promenade favoris. Je suivais les préparatifs de l’expédition comme çà. En lisant l’article du monde, tu ressens de la tristesse de ce gâchis.
Le désert ce n’est pas le vide, c’est un silence habité.
Après une demi-journée de marche laborieuse
derrière les chameaux, dans le premier col fait de roches brutes ciselées par le vent, tu te rends, dans une dernière course vaine, tu remontes la caravane, fait signe au guide touareg que tu te
rends : Tu va grimper sur « ton » chameau. Le souffle court, les pieds chauffés par le sol et le sable qui a empli chaussures et chaussettes, tu passes la jambe au-dessus du cou de
l’animal agenouillé, bien maintenu par son maitre. Sur la selle en bois, malgré le tapis, tu ne trouves pas ton aise. Tu te sens comprimé. D’un mouvement de bâton vers le ciel, il commande
à la bête de se redresser. Ils avaient beau te dire d’appuyer tes deux mains sur la croix de bois devant toi sur la selle, la notice n’était visiblement pas claire. Les pates arrières se relèvent
et tu glisses en avant sans pouvoir te protéger. Il avait dit la croix ? Où est la croix ? Quand tu comprends, le chameau se relève déjà sur ses pattes de devant, ton angoisse
douloureuse disparaît.
Il te faut du temps pour comprendre la position de tes pieds sur le cou de l’animal. La côte est sévère, et tout d’un coup tu ressens le soulagement d’être calé la haut. Presque l’euphorie de découvrir le paysage à deux mètres de haut.
Dans cette courte montée, le soleil te domine. Presque pas de vent. Tu n’entends plus ton talon heurter la pierre dure, ton cœur déraper quand ton pied glisse sur le sable fin du caillou. Tes jambes dures qui quelques minutes avant demandaient du repos, commencent à se laisser bercer par le lent balancier du cou qui accompagne le pas lent mais puissant. Même tu pourrais dormir, tellement tu te sens bien.
La couleur de la pierre te réveille. Au col un vent froid devant toi bataille avec la sueur de ton dos. Pas longtemps. L’ombre te prend. L’air est frais. A cette heure le soleil ne combat plus. Il laisse la pierre gelée, cajoler les courants descendant des hauteurs. En une dizaine de minutes t’as perdu vingt degrés.
Les photos faites d’une main se révèleront moins bien que tu l’espérais. Mais elles témoignent encore.
Les premières émotions passées, on se laisse porter. Le pied du chameau ne rencontre pas le sol avec la sècheresse du sabot d’un cheval. Le bruit est étouffé, la patte n’est pas raide mais souple, le pas amorti. Tu ne sers à rien. Il suit. Alors le silence devient puissant. Devant toi les têtes oscillent inclinées vers l’avant.
Quand la route oblique, tu regardes qui te suit : le chèche ne laisse passer que les lunettes de soleil, tu le reconnais à ses vêtements. Y a-t-il un regard derrière ces lunettes noires ? Tu n’oses l’interpeller. Te retourner sur ta selle a déjà dérangé le silence. Tu ne peux pas ne rien faire ? Te laisser porter ? Ecouter les fins grains de sable couler entre les rochers ?
Par petites bribes, un souffle, une expiration plus poussée, un borborygme, quelques hochements de tête, un rocher déplacé par la marche, les chameaux prennent l’espace du son.
Cartes postales de l’ensemble de Smolny construit par Rastrelli.
Quelle journée, ce 22 juin 2009. Nous avons visité six sites remarquables. Petite collation dans une célèbre pâtisserie, puis course jusqu’à l’ensemble de Smolny un peu à l’écart sur la
rive gauche de la Néva. Ensuite, court passage à l’Hôtel avant la nuit blanche à contempler les ponts qui se lèvent et le passage des bateaux remontant la Néva depuis le golfe de Finlande…
Sur le programme est écrit « visite de l’ensemble de Smolny ». Il est plus de vingt heures quand le bus nous dépose. C’est peut-être les nuits blanches, le solstice d’été, mais la lumière est terne. C’est pourquoi sur les photos t’as remplacé le ciel gris par une lumière de soir d’été. Les couleurs des édifices, cathédrale et institut (ancien couvent) ressortent avec plus d’éclat. L’espace est gigantesque, et notre longue journée, nous interdit d’en faire le tour.
Les historiens disent que c’est de l’institut que Lénine dirigea la révolution d’octobre 1917.
Ci dessous les liens vers d’autres visites des cathédrales de St Petersbourg.
Besoin d’air, besoin de lumière.
Quand tu prends ton appareil photo, ce dimanche matin, tu ne sais rien de ce qui va
venir. Tu as préparé Noël, vécu Noël et puis tu te réveilles fatigué. Impossible de sortir le vélo. Alors tu mets les chaussures de marche. Tu réalises vite que ce matin, le sol n’es pas propice
à un marathon. Ça glisse de partout. Un petit vent te raidit le dos : faut pas trainer, marcher et se secouer.
Pas facile quand même. Plusieurs fois tu seras surpris par ton réflex de te cramponner aux grilles qui longent la route ou bien les chantiers.
L’air est vif. La lumière manque encore, elle sera là, un peu après midi, pas très longtemps. La lumière, autant que l’air te manque. Bouger aussi, puisque tu n’as rien à faire. Penser un peu. A quoi penser un lendemain de Noël ?
Le dernier ? Tous ceux qui commencent à s’effacer ? Toujours le même Noël ou alors plus pareil ? La famille qui se resserre, se disperse ; comment c’était ton dernier Noël d’enfant ? Ou ton premier de parent ? Quand c’est toi qui invites ton père ?
Heureusement le pont de Crimée tout blanc de son nouveau tablier, t’invite à un regard
complice.
« Smoke ». Tu te rappelles, le film avec Harvey Keitel ? Il prenait tous les jours la photo du carrefour devant sa boutique dans le quartier à Brooklyn. Ce rituel que le temps avait installé, cette photo toujours la même mais renouvelée chaque jour par le temps, par la vie qui semble s’arrêter aux feux de croisement et qui repart bondissante. Ce matin, là, t’attends rien, pas de rebond, rien, juste besoin d’air, de lumière, respirer un air glacé en le forçant à emplir la dernière bronche, en sentir la rudesse te bloquer les poumons, et regarder à t’en blanchir les yeux un ciel cru, sans brume, qui te fait ciller et t’enlève une larme.
Le vieux parigot a besoin d’éprouver les éléments. L’asphyxie, la cécité sont les corolaires du HLM. Besoin d’air.
La lumière tardera sur le canal.
Les oiseaux sont au bal. Le froid les rassemble. Mouettes et goélands sont les sénateurs du coin. Les cygnes et cormorans s’installent à résidence. Je ne les avais jamais vus si bas, sur le bassin de la Villette. D’habitude on les rencontre au delà de Bondy. Les cormorans sont de bons pêcheurs, ils plongent cinq à dix secondes, font plus de dix mètres sous l’eau et ils ressortent rarement sans leur pitance en poisson bien vivant.
Le Cygne trop habitué aux croutons de pain s’est attaqué à un emballage de MacDo. La première bouchée n’est pas passée. Il s’agitera longtemps en crachant, puis doucement se remettra à nager et chercher. Le canal poubelle le ramène à son emballage couleur pain…
Des photos du canal sous la neige, t’en fais au moins cent tous les ans. Aujourd’hui la vie n’est pas pareille. Tu sens un frémissement, le début de ce qui pourrait bien être un rebond. Peut être la lumière te projettera--t-elle dans un nouvel espace, pour rallumer ton regard gris de brume ?
Quand tu préparais les guirlandes, t’as imprimé quelques photos. Celles des derniers Noëls, mais aussi un Noël ou tes enfants si grands maintenant, chahutaient leur vieux papy. C’est surement ça Noël, cette guirlande de souvenirs qui se rattachent les uns aux autres et noue cette papillote de vie.
Il neige sur la rue de l’Olive ce dix neuf décembre.
C’est pas un temps à faire du vélo. Les gens emmitouflés dans leur parka avancent précautionneusement sur la neige collante. Sur la rue où
elle est tassée, elle glisse bien. L’avantage de la neige, c’est le silence : tout d’un coup tu te réveilles, il semble faire encore nuit, tout est calme, pas de démarrage laborieux de
camionnette au moteur congelé, pas de scooter faisant hurler son « deux-temps », pas un enfant ou un mère qui crie, rien, la neige t’a protégé de la rue mieux que des boules
Quies.
Les squares sont déserts avant dix heures. Un père courageux fait une bataille de boules de neige avec son petit garçon. Les mains sont vite froides, le papa voudrait rentrer, l’enfant coure partout, shoote la neige, « s’a-plat-ventre » sur la table de ping-pong pour en embrasser un tas, il en a jusqu’au menton.
Deux jeunes filles jouent à se photographier en sautant dans la neige, mais le bond crispé, sans ressort, fait plouf !
Pas de SDF ce matin au square « des éléphants ». Longtemps que tu n’avais pu y entrer. Un coup d’œil sur l’espace propre, sans les habituelles bouteilles vides qui le décorent. Les peintures résistent malgré les tags.
Au petit square, personne. La neige fait ressortir la racine de l’arbre comme un immense pied d’éléphant. Un bonhomme de neige
n’est pas terminé. Pour un Noël de neige il manque les enfants.
Le marché enfin, trois petites courses à l’économie, la petite commande pour vendredi et tu te rentres. Pourtant vers onze heures, la neige qui persiste, malgré un timide coup de soleil, te provoques, tu refais ton tour de quartier. Le marché de la Chapelle a attiré ses habitués. Et l’animation va bon train. Depuis le mois d’octobre, de nouveaux commerçants se sont installés. Surtout des traiteurs, faisant restauration sur place. Ça c’est le pied. Le marché t’y va depuis trente cinq ans. Et de temps en temps tu aimes raviver ton gout. Un vrai choix maintenant : saveurs antillaises, marocaines, sénégalaises et italiennes. Tout du frais, cuisiné sur place, chaud fumant et parfumé.
La retraite a du bon quand tu ne t’ennuies plus de ce que tu manges.
Autre ambiance au café du coin. Même accueil. La neige fait parler. Ton appareil photo qui goute sur le zinc facilité l’échange : une photo ? Avec bonheur !
Voir aussi: le marché de la chapelle ouverture le 07/09/2010
Tags et Graffitis
Esaai de texte libre dans le module