18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 00:25

 

Télescopage entre la vie, parc André Citroën,

et les sculptures de Carmona.

 

sculptures de Carmona - 972Quand tu regardes les photos, t'es frappé par les instants de vie figurés par ces statues de fer. Le jongleur sur son vélo semble faire sauter dans l'anneau le métro qui passe. La grâce de cette danseuse au ruban, est surtout dans le mouvement d'enroulement du fer que l'on sent animé par le poignet brandi.

C'est sur les photos que tu retrouves les mêmes instants de vie, réels, cette fois, celle des enfants s »amusant dans les jeux d'eau du parc. La photo fige l'enfant s'écartant du jet qui le surprend. C'est ce moment fragile que Carmona sait nous faire partager ;

Sur le petit panneau qui énumère ses ouvres installées au fil de la seine, quelques lignes pour te dire qui il est : « C'est un colombien, qui commence à être connu ! » Ah ! La délicieuse simplification de l'explication : comment l'homme a-t-il entrepris ces reconstitutions du quotidien, transfigurées par sa vision ?

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 03:39

Exposition Carmona près du parc A Citroën

 

sculptures de Carmona - 980Tu sais ce qui me touche dans ces personnages, autant que la valeur de l'expression, c'est le travail. Le sculpteur qui burine la pierre, la main qui modèle la pâte, le ciseau qui découpe copeau après copeau une forme dans le bois, te fascinent par l'adresse de la main, la vision cachée de se qui se découvre. Non ce qui t,émeut plus que tout ici, c'est de comprendre la gymnastique intellectuelle qui fait passer l'image plate de la feuille d'acier au volume des personnages et décors. C'est un métier qui tu as regardé dans les ateliers de chaudronnerie ou de tuyautage : imaginer le volume final, les connexions aux autres accessoires, reporter sur la feuille posée sur l'établi les cotes de l'objet, découper, puis rouler, plier, souder...

L'homme qui travaille fonctionne en 3D, comme on dit aujourd'hui. Il passe du volume 3D à la feuille 2D, et sait projeter la courbe d'un pli en un tracé secret que le travail va restituer.

Combien de discussion as-tu eu avec des intellectuels qui voulaient imposer la primauté du travail intellectuel sur le travail manuel. Pourtant sans la technologie élaborée depuis si longtemps par les mains fermes utilisant plus de cent variétés de marteaux, par le regard affûté de celui qui comprend la transition du plat vers le volume, l'artiste n'aurait pas existé.

Dans ce travail de Carmona, l'intelligence et l'imagination rendent hommage à la main. .De la poule ou de l’œuf qui est le premier ? Dans l'art du sculpteur, il n'y a pas d’œuvre sans outil et sans technique. C'est l'intelligence de la main qui ouvre le potentiel de créativité.

 

Deux petites scénettes : Sinfonia : l'homme en équilibre sur son fauteuil, suspendu à la musique de la radio.

Territorios : Le chien outré de ce que son maître utilise son territoire, le lampadaire, pour son usage.

Vaut vraiment le détour.

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 20:27

Carmona au fil de l'eau.

 

sculptures de Carmona - 990T'es un vieux parigot, et pour que quelque chose te touche, il faut te frapper au plus profond de ta conscience ouvrière.

Ce jour là, et c'est l'avantage du mois d'août à Paris, où tu peux te perdre dans le ciel bleu, sans crainte pour ta vie, tu a fini ta flânerie parc André Citroën, et tu débouches sur les quai de la Seine, sans l'avoir cherché.

Quand tu lèves la tête pour voir la montgolfière au dessus de la passerelle, tu vois les constructions, les statues. Elles sont sombres. Dans le soleil de cette fin d'après-midi, tu ne les distingues pas. C'est en t'approchant, en touchant, que le frisson te parcoure : de l'acier, ce sont des sculptures en acier !

Tu tournes autour, vas de l'une à l'autre, et tu repères les tôles soudées qui dessinent les formes les plus subtiles, marquent les expressions. Tu entres dans leur vie, par les détails qui te renvoient à tes souvenirs, à tes jeux d'enfants où chaque bout de bois, chaque ferraille s'animaient au gré de ton imaginaire.sculptures de Carmona - 991

Cette première image de cette jeune femme sous la pluie, le vent l’entraîne et sa jupette en tôle se soulève avec la grâce de la plus légère dentelle.

Tu découvres (oh ! Il n'était pas caché) le panonceau qui te donne le nom de l'artiste:Carmona.

Le vieux parigot va courir, comme le petit poucet, à suivre les œuvres le long de la seine. Un chemin de lumière.

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 04:25

 

Hoi An, les environs du pont japonais.

 Hoi An - pont japonais - 06

Ce qui fait la qualité d'une guide comme Tu, c'est qu’il a toujours une histoire à raconter. Et ce pont Japonnais aurait été construit par Les japonnais pour conjurer une superstition. Toutes les catastrophes, tremblements de terre étaient réputés dus à un monstre géant, Cu, dont la tête était était en Inde, le corps au Vietnam et la queue au Japon. Ses mouvement déclenchaient des catastrophes. Alors ce pont fut ériger pour « tuer » le monstre.

A cet époque, Hoi An qui à l'origine était un port maritime Cham, était partagée entre deux influences, séparées dans la ville, japonaise et chinoise.

 

Les japonais ne sont pas restés longtemps, en 1593 ils commencèrent la construction de ce pont. Il fut dès l'origine conçu pour résister aux tremblements de terre. Preuve, il a même résisté à la colonisation qui l'avait modifié pour le passage d'engins.

Le pont est ornementé par deux statues de chaque coté. Les gardiens. Deux chiens, deux singes, correspondant à l'année du chien (début des travaux) et l'année du singe (la fin).

 

Les chinois ont ensuite installé un petit temple.

Quelques photos de cette visite attachante.

vietnam 0037 

Tout notre voyage au Vietnam

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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 07:11

 

Vietnam – Visite d'une maison d'artisans près de Hoi An.

 Hoi An - maison vers a soie - 23

18 janvier, vers 14h30.

Nous sommes partis de bonne heure de Hué, et après avoir passé le col des nuages, visité de musée Cham de Danang, notre deuxième étape de l'après midi est pour cette Maison de la soie, dans les faubourgs de Hoi An.

 

En fait, on devrait plutôt dire maison des artisans. Car nous y verrons d'abord le travail de sculpteur sur bois, et notre entrée se fait au rythme des maillets frappant les manches des ciseaux à bois. Le travail est fait en plusieurs étapes. On utilise du bois de jacquet. Sur un panneau, le dessinateur met en place le motif, un dégrossissage enlève le bois inutile, enfin le sculpteur cisèle le motif.

Plus loin l'atelier de fabrication des lanternes.

Deux femmes au tissage des nattes. Avec ce corps impressionnant assis es en lotus, le dos droit et travaillant ainsi leur métier des heures sans bouger.

 

Le clou de la visite, c'est la préparation de la soie. Je ne peux jurer, si toutes les merveilleuses soieries qui nos sont exposées proviennent directement de la soie récoltée dans cet élevage du vers à soie. En tout cas ils sont là, des petits vers de trois jours, à d'autre plus gros. Et ça mange ces petites bêtes, jour et nuit. Toutes les trois heures dans la journée et une fois la nuit, la nourriture est apportée aux vers. Puis vient le ramassage des cocons. On en tire six cents mètres à un kilomètre de fil à soie par cocon. On file de quinze à vingt brins pour chaque pelote. De ce taffetas de soie on produit la soie sauvage ou soie fine. Suivant le traitement appliqué.

 

Deux opérations ensuite, le tissage des nappes et leur broderie. Les brodeuses sont formées pendant six mois. De vraies artistes. Certains panneaux brodés représente 60 jours de travail. Une grande nappe 40 jours. Une nappe normale et ses 6 serviettes c'est 10 jours. Quand tu vois le travail de ces jeunes femmes penchées sur leur broderie, l'effort que représente de rester des heures concentrées sur ces petits fils et le motif, le prix demandé te paraît vraiment raisonnable. T'espères juste qu'elles reçoivent bien le salaire qu'elles méritent.

 

Dernier métier visité, la marqueterie. La aussi un travail artistique d'une méticulosité et d'une patience incroyable. Plus de cent essences de bois travaillées, pour obtenir ces petits motifs.

 

Cette organisation des ateliers artisanaux, point de passage obligé des circuits touristiques, est bien faite. Bien sur, c'est du tourisme industriel, mais les gens qui travaillent là sont authentiques, ce sont de vrais artisans, ils valorisent une tradition et un savoir faire. D'ailleurs quand le vieux parigot, en ballade dans la campagne française, croise un atelier qui fait vivre les métiers anciens, il entre, admire, et recherche l'objet qu'il va pouvoir emmener, toucher, scruter, sentir. Lui restituer le sens du travail. Où la main a créé un objet, l'artisan en sait la valeur, est sûr de son savoir faire. Toi quand tu le regardes, le touches, le respires, tu ravives au vieux fond de ta mémoire, le souvenir des gestes que tu avais tant admirés, des ambiances de travail qui t'ont bercées.

 

vietnam 0037 

Tout notre voyage au Vietnam

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 10:00

 

Promenade à Giverny. La maison de Monet. Son jardin des nymphéas.

 

Giverny et Monet - 31Vers trente ans t'as abandonné ton équipe de volley. Quatorze ans de pratique intensive et heureuse. Avec le ping pong et la natation ce sont les sports que t'as partagés avec ton père. Mais la vie prend le dessus, tu ne peux plus suivre le rythme. Quand tu n'es plus que remplaçant et qu'on ne te fait plus entrer en jeu, tu sais que c'est mort. Il te faudra plus de dix ans pour te remettre à courir, à pédaler, retrouver les sensations de ton corps.

Combien de jeunes commencent le jogging entre trente et trente-cinq ans ? Le boulot les a vidés, stressés, et refaire dix kilomètres comme ça un dimanche, ressentir les articulations, ses muscles la sueur, tout de coup ils renaissent.

T'étais allé voir une expo photos aux Tuileries, t'en parles comme ça à ton gamin qui s'est remis au jogging ; il te demande : « t'as vu les nymphéas ? »

  • Non .

  • T'étais aux Tuileries et t'as pas vu les nymphéas !

Giverny et Monet - 20

Quelques dimanches plus tard, t'es allé voir les nymphéas. L'art pour toi c'est comme le sport, t'as fait de la culture physique : t'as visité les grands musées, en cochant bien les cases pour être sûr d'avoir tout vu, mais t'as vite lâché l’entraînement et tu t'es retrouvé sur la touche.

 

Donc, cette salle ovale t'a impressionné. T'es resté longtemps. Et l'obstination de cet homme, Monet, à peindre, dans sa maison de Giverny, des nénuphars, te sidère...

Août à Paris, c'est sympa. Plus sympa quand il fait beau, que tu peux traîner le long des rues vides, sans les exhalations de la circulation. Cette année n'a pas été un grand cru d'ensoleillement. Tu profites d'une petite embellie pour passer la journée à Giverny.

 

T'as pas voulu passer à la Fnac prendre les billets, erreur, quarante minutes d'attente pour entrer dans la maison du maître. Bien plus que la super cuisine, la sobriété de l'aménagement, ce qui saute aux yeux et te marque, c'est la profusion des estampes japonaises. Il y en aurait cent que ça ne t'étonnerait pas.

On est vite bousculé, et tu te réfugies dans le jardin. Combien de division ? Ou plutôt combien de jardiniers ? Il faut du monde ! Dans ta déambulation tu apprendras qu'il a fait dériver un bras d'une rivière pour alimenter en eau son parc. Pas très citoyen ! Le bien publique ne résiste que rarement à une vrai détermination d'accaparement...

 

Donc le bassin aux nymphéas existe, le pont japonnais aussi. Les touristes en plus, et le vrai spectacle, c'est aux tuileries.

 

Les grandes propriétés du village de Giverny ont protégé quelques lieux, témoins du travail du peintre.

L'hôte Baudy, dans le jardin duquel un atelier a été maintenu « comme à l 'époque ».

L'église Radegonde, où la famille Monet est enterrée.

Enfin, entre un parking et un tunnel sous la l'Epte, la rivière qui alimente le jardin, un buste de Monet dans un sous bois. Faut un peu chercher.

En prime, quelques photos de châteaux de sable qui n'auront pas la longévité des nymphéas.

 

 

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 14:41

 

Cambodge, le lac Tonlé Sap, proche d'Angkor.

 abordage sur ronlé sap - 11

Ça prend toujours un peu de temps de trier les archives photos et vidéo. Notre séjour à Siem Reap pour la visite des temples d'Angkor, se poursuit. Nous sommes toujours le 28 janvier. Après avoir visité cinq temples, vers 16 h 30, le bus nous dépose à proximité d'un embarcadère, où notre petit groupe se hisse sur une grosse barque avec un solide toit, pour nous protéger du soleil couchant.

 

Balade, ou plutôt navigation sur le lac essentiel au Cambodge, le Tonlé Sap. C'est l'occasion de sortir le caméscope. Depuis le début du voyage, nous avons fait de nombreuses promenades sur l'eau. A chaque fois, des dizaines de photos. Ce coup-ci, surtout parce que le voyage touche à son terme, que les cartes de ton appareil photo sont saturées, pas une photo. Avantage:  le hasard t'as fait enregistrer à différents instants, la course déterminée d'une barque à moteur. elle nous a pistés pendant un quart d'heure pour terminer par un joli numéro d’acrobatie.

 

C'est l’enfance du cirque. Ou plutôt, comment le cirque forme ses enfants. Bouglionne! Nous rejoignons le Tonlé Sap par des chenaux très chahutés par une circulation débordante. Même notre bateau est parti plein pot. On bombe. Nous croisons toutes sortes d'embarcations, et aussi d'autres touristes. Mais essentiellement des gens qui vivent et travaillent là.

La petite barque nous a repérés; elle se porte à notre hauteur, ne s'éloignant de nous que lorsque nous croisons d'autres bolides. Elle est à nous toucher lorsque notre bateau bifurque; l'homme à la manœuvre s'éloigne, accélère et nous rejoindra sur le lac.

Il y a deux enfants. Toi dans le viseur de ton caméscope, tu ne vois pas vraiment la petite assise au milieu. Tu es sidéré par l'intrépidité et l'assurance de la plus grande, à genou devant, qui fait un petit signe de la main. Les remous secouent la petite barque qui s'élève et replonge immédiatement. La fillette ne donne pas l'impression de s'en rendre compte.

La barque s'approche, la main droite de l'enfant fait des signes, le pilote se serre contre notre embarquation, elle pose la main sur la lisse de notre bateau et d'un bond se retrouve accroupie, agrippée à notre bastingage.

Le spectacle, c'est le python posé sur la plus jeune. Elle bouge à peine la tête, se tient droite. Tu sais le poids de l'animal, les secousses que la petite a encaissées pendant cette course d'abordage. Sur le bateau les touristes fatigués et blasés font à peine attention. Donner, pas donner ? Éternelle question. Pourquoi semble-t-il plus rentable d'exposer ses enfants dans ces exercices acrobatiques, mais dangereux ? Le Cambodge est encore un pays pauvre. Cette petite fille corsaire est tellement attachante ! Tu craques !

 

 

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 20:56

 

Prasat Kravan :

remarquable temple finement décoré. Daté de 921.

  Prasat Kravan - Angkor - 09

Cambodge, le 28 janvier.

Dans mes notes quelques expressions :

le temple Prasat Kravan est en brique, de plein pied. Donc réalisé pour des hauts fonctionnaires.

Le temple est petit : 5 tours. Les ouvriers ont eu du temps pour décorer les murs en briques ; ils ont été sculptés directement sur la brique à l'intérieur et à l'extérieur.

On a retrouvé sur place 100 ciseaux et burins.

Les Prasat étaient les demeures des dieux. Le prasat khmer a le plus souvent un plan carré. Il y a quatre portes, trois fausses, celle de l'ouest est ouverte.

Le temple était dédié à Vishnou.

Il a été restauré dans les années 1961-66. D'habitude, les murs en briques sont restaurés en les démontant et les remontant. Le liant entre les briques ayant complètement disparu. Copte tenu des sculptures sur les 2 faces d'un mur, cette technique ne pouvait pas être utilisé. Il a fallu les adosser à des panneaux de béton.

Nous visitons le temple vers 15h00. Le soleil n'est pas à l’aplomb du toit et l'éclairage des frises n'est pas très favorable à la photo...

On reconnaît quand même Vishnou et ses quatre bras.

La grande terrasse sur laquelle repose le temple est inondée de soleil. Est-ce pour ça que nous ne restons que vingt minutes ?

 

tete a Angkor Tom

Cambodge Khmer
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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 10:37

 

Temple de la période du roi Süryavarman II.

 Thommanom - Angkor - 14

Ce 28 janvier, nous visitons 5 temples. Après les trois heures passées à Angkor Vat, la petite heure passée à ta Prohm, nous ferons une pause dans un restaurant au premier étage d'une ancienne construction coloniale, près d'un marché où pour la première fois, je vois le riz vendu en trois catégories : standard, sans pesticide et bio. Étonnant hein !

Donc l'après midi va être bien remplie. Probablement des temples n'ayant pas l'aura de ceux visité le matin . Il faut ajouter que la soirée doit être passée sur un bateau. Donc il faut aller vite. Mais aussi, tu te rends compte que l'état de restauration et de plus ou moins grand délabrement, modifie ton regard sur ce que tu vois. D'ailleurs sur la quinzaine de photos, t'as été obligé d'agrandir des détails pour retrouver une émotion qui ravive ton intérêt. Quand t'est pas un scientifique, la pierre brute ne te raconte pas grand-chose.

Ce temple a été construit sous le règne de Süyavarman II , première moitié du XII e siècle. On considère qu'on lui doit : Angkor Vat, Banteay Samrè, Thommanon et Chau Say Tevoda.

Suivant les guides, le nom s'écrit Thommanon ou Thommanom.

Dans le détail des frontons plus ou moins lisibles, l'un représente Vishnou sur Garuda, en lutte contre les asuras, les démons.

 

tete a Angkor Tom

Cambodge Khmer
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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 07:27

Ta Prom - temple végétal et minéral.

Ta Prohm - sa végétation - 08

Cambodge janvier 2011.

Nous avons passé plus de trois heures sur le site d'Angkor Vat. Il nous faut une demi-heure pour arriver à Ta Prohm. Profitant du trajet, notre guide Ti, noues raconte le temple et son incroyable imbrication avec la nature. Il fait circuler des copies de photos anciennes qui montrent comment était le site quand les archéologues de l'EFEO l'ont pris en charge. Le choix a été de laisser le lieu le plus intact possible. Les arbres emprisonnent les pierres, leur masse est colossale et leur abattage aurait détruit les constructions.

Nous arrivons par un long chemin très ombragé. Bonheur de pouvoir marcher. Quoique la forêt, sous le soleil, libère les moustiques qui nous agacent le sang. Le soir en rentrant à l'hôtel, nous découvrirons le brouillard insecticide qui l'enveloppe. Faut protéger le touriste ! Au passage, Ti nous montre un sentier envahi par la végétation : «  c'était comme ça, quand les villageois ont amené les premiers occidentaux, il fallait avancer à coup de coupe-coupe » !

Les arbres sont des goyaviers, gommiers, les fromagers. Souvent des ficus naissent entre les immenses racines de ces derniers.

Le gommier du Cambodge est un dipterocarpus alatus. Ti nous en explique la valeur. D'abord son tronc très dur était utilisé pour fabriquer de longues pirogues. Mais aussi, sa résine odorante est utilisée pour l’étanchéité des bateaux en bois. Comme elle ne coule pas facilement, il faut faire un trou dans le tronc et y mettre le feu. « Pas trop longtemps » précise Ti.

 

Ta Prohm - sa végétation - 03Quand nous sommes devant la première porte avec la tour aux quatre visages, Ti nous désigne les grands arbres qui emprisonnent les pierres, des fromagers, ainsi appelés parce qu'ils servaient à fabriquer des boites de camembert.

Nous voilà loin des rivalités bouddhistes et brahmanes. Qui ont participé de la destruction de certaines statues de bouddha, avant que les invasions siamoises, ne pillent l'or et les objets précieux, et qu'enfin la nature ne termine le travail de mise en ruine du site.

Ce temple originairement dédié à Bouddha, avait été construit sous le règne de Jayavarman VII, au milieu du XII e siècle. Le nom aujourd'hui évoque « l' Ancêtre Brahma ». C'est un temple de plein pied, en latérite et grès. On peut ajouter le fromager comme étai.

Ti raconte qu'il y a eu plus de 2000 personnes officiant ici. Qu'il avait 40620 perles, 5 tonnes de vaisselle en or et en argent, 35 diamants. Dans l'enceinte même du temple vivait 12640 personnes dont315 danseuses. Je n'ai pas vérifier. Ti lisait ses notes, donc, c'est sur ! Il y avait même deux déesses en or dans l'enceinte sacrée.

 

Quand tu entres, tu t'aperçois vite que ce n'est pas immense, Tu as toujours quelqu'un devant toi au moment de faire une photo.

Dans les albums, le hasard de ce que tu récupères comme docs sur place et le peu de choix que tu avais pour choisir tes angles pour la photo, ont permis de comparer deux photos, l'une de ce voyage, l'autre doit avoir 70 ou 80 ans... Probablement la photocopie d'un guide. Mais le résultat m'a amusé. Surtout que la première tour à quatre visages est en cours de restauration, et qu'elle a perdu sa couronne végétale. Sur l'autre photo le fromager grandit bien et le mur s'effrite visiblement.

 

Nous avons été accueilli par un orchestre local, aussi musical que certains que l'on entend aux correspondances du métro. Dans le temple, la musique est couverte par le bruit des engins. Vers midi et demi, le chantier s'arrête, et là, la forêt se fait entendre. Oiseaux, singes et quoi encore ?

Ce site est magique.

 

 

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