5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 13:11

Le voyage s'arrête là.

T'as un beau livre de souvenirs.

A partager.

la route de moffans titre 2

Depuis ta chute de VTT en juillet, t'avais du mal à retrouver ton élan. Ce qu'il y a de formidable avec les toubibs,  quand ils ne voient rien, tu n'as rien. Un antalgique, un peu de pommade pour petits bobos et "ne revenez que si vous avez encore plus mal..."

 

Plus mal que mal, tu ne savais pas comment l'expliquer. Aux urgences on t'apprend à compter jusqu'à 10. Pour toi, 10, c'est énorme, c'est ta mère sur la table de réveil de son opération, qui fait des bonds en hurlant qu'elle n'en peu plus. Tu étalonnes ton thermomètre à douleur assez bas: on  te met un peu de coté, des antalgiques plus forts, l'examen des radios normal. "Donc vous repartez! Oui, mais j'ai mal, je suis bloqué. Faudra faire d'autres examens. Pour nous c'est juste un lumbago.  C'est rien."

 

Encore une semaine à faire des examens, consulter, pour que le diagnostic précis soit fait: pas grave, mais pas de vélo pendant plusieurs mois. Et des soins spécifiques.

 

Donc t'as négligé ton blog. Plus d'envie...

 

Mais t'as achevé ton livre photo. Quelques unes des petites anecdotes de la route de Moffans, et un brassage de plusieurs milliers de photos.

ça donne un objet assez personnel, et  te permet de fermer un chapitre. En attendant de reprendre tes randos VTT, tu continueras tes carnets de voyage, même un peu défraîchis.

 

 

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 22:26

 

Premier refuge de la randonnée vers les neiges du Kilimandjaro.

 45 kili dans nuage-3

Ne crois pas que ce fût une balade de santé. On a bien failli la perdre, mais pas en montant le Kili, un peu plus tard à Dar el Salam. Là, on est en forme. Le Kili on l'entrevoit parfois dans la brume, entre les branches de la foret de lichen que nous traversons. On sera en un peu moins de 4 heure à notre premier refuge. On ne porte rien. 16 porteurs pour vingt pingouins. Ouais, ça parait facile, sauf que dans ton sac t'aurais mieux fait de mettre un saucisson et une outre d'eau. Un deuxième pull aussi. Là, il ne fait pas froid. Humide, si.

Les premiers 1000 mètres de dénivelé n'ont pas été durs. 16 km pour les faire, le pourcentage est à la plaisance. Le plus souvent en sous bois. Régulièrement tu es surpris par le cri ou le bondissement des grands singes. T'as pris le temps de t'arrêter, essayer d'en photographier un.

T'avais l'habitude, en montagne de mettre su 64 ASA dans ton appareil photo. Trop lent. Jamais, tu ne pourras utiliser plus rapide que le 1/25e de seconde. Et puis tu n'avais pas le temps. Le guide en chef, jouait les serres freins. Sans cesse à te demander plus vite.

Il savait ce qu'il faisait. Les porteurs n'avaient pas tes chaussures, ni ta nourriture. Ils portaient en moyenne 40 kilos chacun. Il fallait arriver vite au refuge, faire les feux, préparer les repas, remplir les jéricans d'eau.

Toi, le touriste avec ton appareil photo, tu peux villégiaturer à ton aise, eux ils bossent, il faut qu'ils en amènent un max au sommet, et qu'il n'y ait pas de pet dans la dernière ascension.

Ils font le job, quoi !

 

 Cliquez sur la photo pour accéder à l'article
 
107 kilimandjaro

En haut du Kilimandjaro.

Jeudi 13 juillet 1978

146 arusha et kili-6

 Les neiges du Kilimandjaro. Arusha,

base de départ.

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 14:31

A l'ascension des neiges, première étape.

146 arusha et kili-6

C'était encore la grande époque des charters en 1978. Nous allions voyager avec Ethiopia-Air Lines. Tant que tu n'as pas voyagé comme ça, tu ne sais pas que tous les avions ne sont pas pareils. L'age et l'usage vont bien vite attirer ton attention là où tu ne t'interrogeais pas. Mais bref ! L'époque n'était pas au contrôle sur internet de la fiabilité d'une compagnie.

C'était ton deuxième « grand voyage » le précédent datait de 1974. Même en charter, rien que le vol, tu bouffais près de deux mois de salaire. Avec la visite du pays, ça dépassait les quatre mois. Donc, c'était une folie, au sens du budget, et un peu irresponsable au sens de ton impréparation de ce que tu allais vivre.

Quatre ans pour te refaire les économies, et tu lâches tout dans ce rêve fou. T'avais laissé ta fille bébé à tes beaux-parents, t'avais vraiment besoin d'air, plutôt de grands espaces. Te régénérer.

Le voyage avait été plus que pénible dans un avion surchargé, où des passagers se faisaient le thé à la menthe en chauffant leur théière sur un camping gaz. Des heures bloqués au Caire, on n’a jamais su pourquoi, avion portes ouvertes, moteurs arrêtés, sans clim bien sur.

 

Comment t'étais-tu donc, encore trouvé dans cette galère ?

T'avais pas le choix à cette époque. Les voyagistes officiels, tu ne regardais même pas les devantures. C'était le bouche à oreilles : moi j'ai un prix au « point Mulhouse », untel part de Bruxelles, c'est possible avec Nouvelle Frontières, mais on ne sait ni la date de départ, ni d'où ils partent. On te tend un prospectus polycopié sur un papier bleu. Tu vas voir, c'est au quartier Latin. Ce samedi là il y a une bonne foule : Le Kili ? Ben! C'est pas sûr ! On pense avoir les accompagnateurs, mais ça dépend du groupe. Le parcours, c'est plutôt un thème, c'est au groupe de voir, de décider ce que vous voulez faire, avec la somme, vous devriez trouver les hôtels et les transports.

  • Oui, mais l’ascension ?

  • Vous verrez sur place, il y a un hôtel genre « lodge » qui loue ce qu'il faut, au bas de la piste.

  • Alors les équipements ? Rien de spécial, des bonnes chaussures, un pull parce que la nuit à plus de 5000 m il fait froid, et un coupe vent. Il y aura des porteurs, prenez le minimum.

  • Pour la nourriture, l'eau comment ça s'organise ?

  • Il y a de l'eau, il y a les porteurs, si le groupe se constitue, vous achetez ce que vous avez besoin, on a des caisses pour tout faire voyager.

Quand tu pars comme ça pour près de quatre semaines, que tu sais les trois thèmes de voyage : Le Kilimandjaro, le Serengeti, Zanzibar, qu'il te faut prévoir de dormir sous la tente, préparer ta bouffe, avoir un peu de linge, le duvet, le tapis de sol, tu poses tout devant ton sac à dos façon scout (voir l'emblème du Routard), tu fais des choix drastiques, en repensant à tout ce qu'on t'a dit.

 

Une fois inscrits, les réunions de préparation s’enchaînent. Il y a un accompagnateur façon débrouille sur place, et un guide de montagne. Personne n'est allé en Tanzanie. On sait juste qu'il faut avoir de la monnaie d'échange, et que ce n'est pas seulement du fric. La discussion sur la bouffe pour l'ascension va nous faire prendre : des nouilles, des soupes en sachets lyophilisées, du saucisson, de la purée mousseline, du  poisson, genre colin, en boite (ce qu'il y avait de moins cher), du pain longue conservation, des boites de cassoulets  « industriel ». Manquait que le singe et les biscuits durs !

 

Les fameux « circuits aventures » d'aujourd'hui ont un coté sage et sécur qui t'ont fait oublier depuis longtemps tes petites histoires.

 

Dans les quelques photos du jour, autour de Arusha, t'as ajouté tes petites notes griffonnées dans les moments d'attente. Tu les as exumées  il n'y a pas longtemps, les pilleurs de cave avaient jeté par terre le contenu de tous les cartons, de toutes les boites. Dans la poussière t'as déterré ces vieux souvenirs. T'avais scanné plusieurs boites de diapos. Tu sais qu'il t'en manque, parce que t'en as fait dupliquer et les originaux n'ont jamais retrouvé leur place. Et puis en fonction de tes interlocuteurs, t'avais la version complète, ou la version 2*50. Les déménagements et le reste ont pas mal bousculé ton trésor.

 

 

Alors quelques lignes de ton calepin :

Les dates exactes du séjour sont perdues, reste celle de l'arrivée à Gillman's point : 13/07/1978.

 

Arrivée samedi 18h à Moshi ; plus de quatre heures de retard. Aucun bus ne nous attend. Pas d'accueil. Premiers palabres, il faut aller à Arusha. Non prévu. (Bataille pour les chambres et les sanitaires).

Hôtel Greenland.

Le soir grosse discussion : 3 gars du groupe réclament leur tune et partent en autonome.

Des tentatives de change au noir. Des essais moyens et d'autres plus fructueux. (Dans une autre partie du voyage, le guide parti le soir en « transaction » se fera agressé.)

 

Taxi jusqu'à Norango Hotel pas loin du départ pour le Kili. C'est une sorte de lodge où nous préparons l'ascension. On y dresse nos tentes, et le soir on fait chauffer des nouilles, on tranche le jambon de Bayonne. Gruyère.

Le matin petite pluie. Le réchaud ne marche plus.

Petit passage « buvette ».

préparatifs longs= négociation sur le nombre et le prix des porteurs : 16 porteurs pour le groupe de 20.

Arrivée en Land Rover à la barrière du parc national vers 14h25.On sera au refuge de Mandara hut vers 17 h45.

 

107 kilimandjaro   Les neiges du Kilimandjaro
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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 16:08

Voyage vers l'inconnu.

Entre l'innocence de l'enfance et

l'amertume des luttes perdues.

 121 Neiges du kilimandjaro

Quel film ! Quel Voyage ! Quelle remise en question !

 

C'est pas sur ton petit blog que tu vas philosopher. Et puis comme te le rappelait une vieille amie, t'es toujours prompte à sur-culpabiliser. C'est l'émotion. Tu ne te referas pas maintenant. Aussi, une vieille émotion, celle de tes vieilles peurs, celle de la raclée si tu déconnes, celle de décevoir ceux que tu aimes, ceux à coté de qui tu t'es engagé ; cette vieille émotion t'a éclaboussé tout au long, de la projection. T'as pas retenu tes larmes...Trop mélo ?

«  Tiens, dit-elle en ouvrant les rideaux, les voilà ! »

Comment peux-tu ne pas replonger, d'un coup, dans ton passé enfoui dont les vagues du temps raclent inexorablement la misérable couverture de sable. Bien sûr, t'as su par cœur l'essentiel du poème, fallait tout lire, mais quelques paragraphes seulement à apprendre. Déjà le choc du sens était là. L'appartement que tu croyais si grand, s'encombrait régulièrement d'un lit de plus. T'as vu ta mère si souvent pleurer de fatigue, ton père en rogne contre toi. Sauf que toi, t'as jamais manqué de mère, t'as jamais manqué de père, entre les plaintes et les taloches le chemin s'est dessiné, t'as su où tu allais, un jour t'as accéléré.

 

C'est une des révélations du film, pour toi, « les neiges du Kilimandjaro », celui de Guédiguian: l’absence de père, de mère. La précarité de tous les instants, qui impose la débrouille pour survivre, même la violence, quand il n'y a plus d'issue. Alors les règles, la solidarité d'ouvriers ?

 

kili diplDix-neuf cent soixante dix-huit !

Oui, notre voyage en haut du Kilimandjaro date déjà de 1978. T'as retrouvé la date sur le diplôme pour avoir, ta petite femme et toi, atteint le cratère à 5685m. Gillman's point.

Sans préparation, avec un simple kway et un bon pull. Quand le soleil s'est levé, nous étions sur la pente en face du Mawenzi. Il restait encore 6 heures pour Gillman's point. Nous étions partis du refuge à 4800 m un peu après minuit.

Plus d'eau depuis la veille 16 h 00. Entre moins 10 et moins 15. Tu payes cash ton imprévoyance. T'as failli caler, comme l'un qui n'était même pas sorti du refuge. Qui t'aide ? Le guide bien sûr, ta petite femme toujours là. Sans eux tu te serais découragé. L'énergie peut venir des autres quand la tienne manque.

 

Ce sont tes premières vacances au loin, depuis la grande grève de soixante seize, où la restructuration de ta boite a commencé. Grève mal engagée, partie d'un petit noyau, la logistique, visée en premier par la restructuration. Fortement organisée autour de la CGT à l'époque. Les appels à la solidarité fusent. T'as pas le temps de réfléchir, t'as pu consulter personne, ceux de ton syndicat veulent être solidaires et débrayer. Le piège ! Quand t'as le recul tu sais que ce n'était pas le moment. Pourtant faut y aller. Même si les acteurs resteront fiers de leur engagement tu sauras pour toujours que vous vous êtes trompés, que vous avez usé vos forces.

 

Ça faisait pas mal d'années que t'étais délégué, le petit groupe que t'avais fait adhérer s'était agrandi, les cotisations rentraient bien. Ça a permis d'amortir le coup. Des manipulations t'en avais vécues beaucoup, venant de partout. Il n'y a pas de « juste » dans une entreprise, seulement des rapports au pouvoir, aux dirigeants. Évaluation de chaque instant du rapport de force. T'es toujours le salaud pour celui qui perd.

 

Dans les « Neiges du Kilimandjaro », la scène d'ouverture se fait sur le tirage au sort des licenciés par le syndicat. Tu découvriras plus tard la monstruosité inhumaine de cette cérémonie sacrificielle. Pour prouver sa responsabilité, sa solidarité, le syndicat lui-même préside et appelle les futurs exclus qui se rangent au garde à vous comme les volontaires d'une mission suicide. Il ne peut pas y avoir d'entremise entre le syndicat et le patron quand celui-ci licencie. Seulement la réflexion sur les règles les moins contestables. On ne sauve pas ceux qui restent, on détruit la vie de ceux qui partent.

 

Les acteurs du film ont une dizaine d'années de moins que toi. Les personnages qu'ils représentent sont d’aujourd’hui. Pourtant plein de choses t'interpellent. La théorisation permanente des principes de lutte, de solidarité. La mise à l'épreuve par la vie, la violence de leur capacité de raisonner malgré ce qu'ils subissent, en fonction de leur éthique. La capacité à dépasser le repli sur soi.

Est-ce Marseille ? Est-ce le coté fabuliste de la narration ? Tu sais que toi tu ne pourrais pas. Confronté tous les jours à la misère des SDF qui squattent le hall et les escaliers de ton HLM, tu proposes de porter plainte. « Vous n'y pensez pas sérieusement te jettent » des mines horrifiées ! Le matin, un peu après sept heures, tu vas te chercher ton pain frais ou des croissants, des anonymes sortent des immeubles voisins avec un petit sac plastic : des oranges, des bananes, du pain ; ils les déposent sans un mot à coté des sacs de couchage serrés entre la porte et la grille d'entrée.

 

Tes parents, ta vie t'avaient câblé pour le travail, l'entreprise, la reconnaissance de l'effort, la solidarité « entre pairs », la famille. Il ne reste rien de tes valeurs, t'es désemparé de la détresse des rues. Dans ta vie professionnelle et ton action syndicale t'étais porté par la conviction de pouvoir faire bouger les choses. T'as eu la gratification de quelques réussites minuscules. Et les encouragements de ceux qui partageaient tes projets, même dans les mauvaises passes.

Là, tu ignores tout. Perdu. Sans sens.

 

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 12:33

Se promener à pied, dépend d'où tu stationnes : Place du commerce.

 

Nantes à pied - 09Ton premier passage à Nantes t'avait plongé dans des embouteillages que tu n'imaginais pas. Et la contradiction entre les indications de ton GPS, et les sens de circulation imposés par les travaux se sont révélés un casse tête. T'avais donc chois de stationner un peu à la marge du centre-ville.

Place du Commerce, quand tu t'extrais du sous-sol, tu débouches sur un espace lumineux, vivant. Bien sûr les troquets ont squattés l'espace. T'as du choix, terrasse feutrée ou salle sonorisée, éclairée au laser, où les bières s'entassent sur des guéridons.

Tu te mets en route vers la place Graslin, mais sur son chemin tu es détourné par l'attrait du passe de Pommeraye. Le guide du routard t'indique que le site a été utilisé pour des scènes de films assez connus (tu n'en as pas le souvenir).

Tu es saisi pas la lumière de la voûte, par les passages qui se croisent, les points de vue différents que les escaliers ménagent. C'est un lieu de promenade avec les enfants.

 

Dis donc, l'AlbumRJ, tu nous endors avec ta contemplation de retraité poussif, « la vie, dehors, des Indignés » devrait te donner de la vieille colère à moudre !

T'as raison, mais je suis encore en sidération, avec l'accord merdouilleux Verts - PS  qui vient de couler les espoirs des jeunes générations, de connaître un jour un gouvernement de gauche. Mieux vaut une bonne gamelle de soupe pour soi, qu'un vrai changement pour tous. Toutes les mines de campagnes sont posées sous les fesses de Hollande, il ne reste à la droite qu'à choisir quand toucher, quand couler ! Ils ont tous les détonateurs en télécommande.

Triste jour.

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 13:34

 

Essai de promenade pédestre le long des bords de Loire.


Le pellerin - bords de loire 01 La veille, t'avais essayé de te trouver un chemin de hallage dans les marais, mais rien. Quelque centaines de mètres ici et la pour la promenade dominicale, mais pas de vrai chemin pour te permettre de suivre les berges. Est-ce le fait de cette zone de marais ? Bref, t'étais rentré bredouille au sens de ce que tu cherchais, et comme toujours les derniers kilomètres sont en trop. Le froid et la fatigue te l'ont fait payer.

Après une nuit de reconstruction dans un bon lit, t'as envie de bouger. Et tu reprends la carte. Le nord c'est pas possible, voyons le sud. Bien sûr, pas de VTT ce matin, tu te votes une simple balade à pied. T'arrêtes donc ta caisse entre la Montagne et St Jean de Boisseau et tu te cherches un passage tranquille vers le Pellerin. On est le premier novembre, les villages sont vides. T'entendra pourtant sonner un clocher ici et là.

Tu t'engages sur un chemin indiqué bord de Loire. Il y va tout droit et te pose dans un cul de sac au milieu de la végétation. Tu vas d'un coté de l'Autre, repère les points remarquables de Couéron où t'étais passé la veille. Mais aucun point de vue, aucun oiseau.

Tu vois des joggeurs s'engager résolument sur un chemin. Tu les suis de ton petit pas tranquille. C'est vraiment pour le fun de la course à pied. Des haies, des murs, des joncs, pas mal de gadoue, mais rien à voir.

Demi tour. Tu te poses au Pellerin, à l'arrivée de l'autre bac, vas visiter, de loin, un petit chantier de réparations navales, puis tu stoppes. Rien pour le promeneur.

 

En retournant vers le terminus du bac, un petit bistrot d'habitués. Le bar est inaccessible. On y parle foot, et de je ne sais quoi. Le journal local, vite acheté, vite lu, mais ça aide à passer la bière. Le Loto marche à fond.

 

Décidément, la Loire ne te donne rien à voir. Demi-tour pour Nantes, profiter de l'après midi.

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 15:54

Vietnam, suite de la découverte de Hoi An, le 19 janvier.

 

Hoi An - le Marché - 01Petit intermède de la vie quotidienne. Les marchés t'en apprennent plus sur comment vivent les gens que tu croises dans la rue que bien d'autres lieux, et surtout, les musées. Même si pour toi, étranger, les musées sont un moyen d'entrer dans l'histoire des peuples.

Ce matin-là, je fais le choix du caméscope. Dans ces carnets de voyage, tu as déjà pu revisiter bien des marchés. Toujours par la photo, où l'enregistrement comme tu pouvais des commentaires de notre guide, Tu.

Le caméscope n'est pas facile à manier, l'avoir toujours devant ton nez, t'empêche de voir quoi que ce soit. Tu te le cales sur le ventre, et déambule donc au milieu de la foule, laissant l'objectif choisir. Tu recadres dès que tu peux, mais la bousculade est permanente. T'as pris en compte les consignes de t'écarter pour laisser le passage. Ton « scanner aux sons » essaie de discriminer, les signaux d'alerte au milieu des bruits de la vie de ces gens qui travaillent.

Le marché est au bord du fleuve, le Thu Bon. Beaucoup de poissons et crustacés, donc.

Deux vidéos de 4 minutes. Pas vraiment deux ambiances, mais chacune a son charme.

Quelques photos au caméscope, pas trop piquées, c'est le jeu...

 

 

vietnam 0037 

Tout notre voyage au Vietnam

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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 01:43

 

Déambulation le long de la rue Tran Phu à Hoi An. Vietnam 18 janvier 2011.

 Hoi An - Maison japonaises - 16

Trois mois que tu n'as pas ouvert ton carnet de notes. Vas-tu retrouver l'envie de raconter ? Ça reste un petit exercice ces notes. Les caler avec les photos, se repérer avec les points de passage enregistrés sur ton vieux GPS, réactiver ta mémoire, faire la fusion.

Hoi An t’apparaît comme une petite ville provinciale. La rue principale Tran Phu est bordée de maisons traditionnelles, certaine anciennes construites par les chinois ou les japonnais.

C'est une très vieille cité. Plus de deux mille ans. Le musée de la céramique, te montre quelques pièces anciennes qui expriment la vie des gens. Le développement de la ville était dû à ce que l'estuaire du fleuve Thu Bon constituait un point liant le pays à l'océan Pacifique. L'ensablement du fleuve a réduit l'activité portuaire qui s'est déplacée vers Danang. La pêche aussi a réduit son activité. Hoi An est progressivement devenue une ville de détente, de villégiature...

 

La maison Quan Thang date du 17e siècle. La femme qui nous accueille dans un français parfait, explique le miracle de conservation de ces vieilles maisons. Comme le pont Japonnais d'un des précédents sujets. Elle montre le niveau de la dernière inondation, d'il y a seulement quelques années : plus d'un mètre cinquante au-dessus du plancher où nous sommes. C'est la construction en bois de lime (le bois de fer) qui a garantie la solidité de l'édifice. D'origine !

La visite de la maison lui permet de nous montrer les détail architecturaux, ce qui est chinois, ce qui est japonnais, ce qui est vietnamien.

Ensuite, elle nous dirige vers la salle où sont les brodeuses, et le petit commerce des articles en soie s'installe sur la grande table. Que du travail fin et délicat. Tu ne peux acheter chez chaque commerçant. Tu, notre guide nous rappelle, qu'ils n'ont que ça pour vivre et entretenir la maison. Qui va être solidaire et équitable ?

Notre promenade dans Hoi An va se poursuivre...

 

vietnam 0037 

Tout notre voyage au Vietnam

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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 13:26

 

Le plaisir des jeux de lumières en faisant le tour

des remparts au château des Ducs de Bretagne.

 Nantes - Ronde au chateau - 12

Bien sur ces photos ne sont pas marquées par l'exotisme, ou un cachet pictural incontestable. De toute façon, c'est quoi l'exotisme, aujourd'hui ? Sur ta télé tu regardes Nature, les docus d'Arte, et t'en vois mille fois plus, bien expliqué...

Pictural ? Le lieu est austère, il ne viendrait à personne l'idée d'y planter un chevalet.

Un spectacle de carte postal ? Même pas ! Qui peut mettre un nom sans se tromper sur ces murs ? A moins d'être d'ici.

Ben, pourquoi tu nous déranges avec tes photos plan-plan ? D'abord t'es libre de pas regarder. Je me disais juste, que fais-je ici ? Arriver sans but, presque par hasard au retour de tes vacances, t'es là. Ce qui fait la magie, ce qui arme ton regard dans l'objectif, ce qui renouvelle par la vision des diapos ton bonheur de l'instant, c'est une alchimie particulière : les précautions que ton dos cassé t'oblige à prendre, ce regard sur 360° que le site d'offre, la déconne des jeunes, anglais bien souvent, qui détournent le décor par une mimique ou une plastique décapantes, le cache-cache des amoureux, la lumière rasante, la plongée dans les ruelles ?

La pierre fixe ton objectif, alors que ton œil vagabonde entre les créneaux, les gargouilles, les recoins, les passages voûtés, la vie des jeunes qui passent là, courant, gesticulant, comme ils traversent l'espace d'un Dysney-land, ou d'un jeux vidéo.

Sur ton guide, il y a deux pages de description du château. Ils n'ont pas la photo. Ils n'ont pas la vie qui anime le lieu.

C'est cette animation que tu ressens dans les ombres de tes diapos. T'es un peu du coté froid de la vie !

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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 15:06

Promenade dans Nantes. Petit tour de château.

 Nantes Ducs de Bretagne - 04

La veille, en descendant de ton VTT, tu as été surpris par la violence de tes courbatures qui t'a fait craindre un mal de dos sévère. La crise passée, une vraie bonne nuit derrière, te voilà reparti. Sans ta bécane ; faut pas pousser le bouchon !

 

Donc, après quelques détour sur des sentiers en bord de Loire, te voilà dans Nantes. Pas si vite que ça d'ailleurs, car les chantiers, détournent la circulation dans des rues que ton GPS n'imagine pas. C'est par une approche en spirale que tu laisses ta caisse à la gare. L'heure te surprend, t'avais trop traîné, faire vite un tour de château.

 

Toi, tu vois d'abord les tours massives, les fossés transformés en promenade. Le guide te dit les murs de 4 à huit mètres d'épaisseurs, toutes les époques qui se sont superposées. Même l'usage, de château en résidence royale, d'arsenal en prison, enfin en musée.

 

L'immense cour intérieure te permet d'apprécier une perspective sur la composition architecturale du site. La restauration des bâtiments a préservé un peu toutes les époques. C'est vraiment ce que tu ressens. Il est passé 17 heures ; il reste un petit peu de monde qui profite du soleil couchant qui enflamme la pierre.

 

C'est en écoutant les commentaires des visiteurs que tu identifies la tour « Lu ». Emblème des anciennes biscuiteries. Nantes est une ville où tu traverses des zones industrielles abandonnées. Tout ne peut être transformé en musée...

 

Cette balade te confirme aussi la proximité de l'aéroport du cœur de ville. Bonne occasion de tenter de rapprocher la signature du monde moderne des cheminées d'antan.

 

Tu auras le temps malgré le soir si proche de faire le tour des remparts. C'est un spectacle lumineux.

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