14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 09:11


Faire vivre la lumière (3)


grands Moulins Ourcq - 05Lorsque que tu es en haut du Pont du T3 sur le canal de l'Ourcq en face des Grands Moulins de Pantin, la lumière, le ciel changeant font vivre les lieux d'un nouvel éclat. L'eau sombre du canal, est  un ruban de satin noir déroulé sur le sol, et tu t’apprêtes à faire le joli nœud qui ornera le sommet des Grands Moulins de Pantin. Ton regard attrape les extrémités du ruban, tu les soulèves lentement sans perdre les éclats de lumière qui flottent sur l'eau noire ; tu prends soin de faire glisser les canards  au fond de la boucle, et doucement tu noues la lumière du ciel, l'éclat de dune de sable des façades, et le noir de l'onde. La vapeur de la blanchisserie est la plume légère qui rend ton objet unique.  C'est ton lieu. Ton coin.

Un vieux VTTiste sans racine, cherche où se replanter. Longtemps sa bécane lui servit de leurre, il était de partout. Quand son espace se rétrécit à la vue de la fenêtre de son HLM, c'est sa tête qui se comprime, le rêve en est chassé, reste juste l'obsession, bouger !

Ce 8 mars , c'est ta tournée, tu reprends des couleurs.

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 18:00


Faire vivre la lumière.
Du parc de la Villette au Tram T3, près des Grands Moulins de Pantin.

 

 

De la Villette au pont du T3 -17Ce 8 mars ta promenade sur le canal depuis le Millénaire d’Aubervilliers te dépose porte de La Villette. C'est l'entrée du parc. Là aussi beaucoup de travaux. Des plantations remplacent le toboggan géant à tête de dragon, et des constructions de bois dont on ignore l'usage accapare la grande pelouse devant la Géode où tant de jeunes jouaient au foot. On attend que le mystère se dévoile.
Peu de monde finalement. Juste deux cyclistes et quelques piétons tranquilles. Tu n'étais pas revenu depuis juin dernier. Devant la passerelle du T3, les barrières de sécurité sont couchées par terre, derrière, quelques hommes y ont fait leur abri. Alors tu t'engages, remontes posément  le long du tablier, jusqu'au milieu de canal de l'Ourcq. Ta hardiesse de convalescent ne te pousse par à traverser. Tu fais tes photos sans te presser, laisses aller ton regard depuis ce point de vue inexploré. Un fond de nuages rapides, un soleil assez rasant, éclairent le site, allument les contrastes et les couleurs.
Tu feras demi tour au pont de la mairie de Pantin, devant la maison de la Danse. La modernité a restructurer l'espace. Plus de six ans que tu repassais là, au début des travaux. Ton regard est celui du piéton, plus du VTTiste.

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 13:54


Faire vivre la lumière.
La Navette du Millénaire au canal de l'Ourcq

La navette du millénaire 05
Ce jeudi 8 mars, ce n'est pas pour toi l'occasion de t’apitoyer sur le sort des femmes dans le monde, ou sur la reconversion du gars Sarko. Qu'il dégage ! Que tu l'oublies ! T'auras moins mal au dos !
Donc, t'as fini pour quelques jours de répondre toutes les deux heures à la question : « sur une échelle de zéro à dix, où situez-vous votre niveau de douleur ? » Il ou elle note le chiffre et puis s'en va. T'es qu'une statistique. Personne ne s'intéresse à toi, ni à ce que tu ressens. Tu te sens frustré de pas pouvoir exprimer ta difficulté autrement qu'avec une grimace; t'imagines facilement que si le harcèlement de ta douleur  armait l’énergie de ton pied, le temps pendant lequel ton interlocuteur ne pourrait plus s’asseoir, l'aiderait plus sûrement à donner du sens à ta réponse. La force du système, c'est ta faiblesse.
Sûr que, si le gars Sarko, n'avait pas crier si fort « casse toi pauvre con », le pauvre con de vieux VTTiste ne se serait pas cassé le dos. Depuis, t’amalgames. A la télé, tu ne regardes plus les infos, « t'épileptises » quand il passe.

- Pourquoi t'es dans cet état ? La promenade ne t'a pas fait de bien ?
Au contraire ! Mais la colère t'a explosé comme ça, quand porte d'Aubervilliers, t'as vu des gendarmes tous les cents mètres. La dernière fois c'était pour l'inauguration d'un commissariat, rue de l’Évangile, par le ministre. Une dizaine de fourgons et trois CRS tous les trente mètres. Quand tu te promènes comme çà, et qu'il y a des flics partout, tu te retournes pour voir qui est derrière. Que des gosses qui sortent du collège. Depuis, rien n'a changé concernant les vols, les occupations de hall etc. Enfin rien ! T'exagères un peu ! Ils ont passé le « Karsher » ! Les trottoirs sont propres  tout le long de la rue de l’Évangile ! Le long des entrepôts, il y avait, depuis 20 ans, des tonnes de gravats abandonnés, des carcasses de voitures cannibalisées, des camionnettes pour SDF. Fini, le trottoir est lisse. Même les chiens ne font plus là. Par contre, devant l'entrée de ton immeuble, ça s'entasse. Tu sais, maintenant quand tu te fais livrer des marchandises, avec reprise de l'ancien, ils se contentent de les descendre et de les poser une porte plus loin. Moins d'une heure après, comme attiré par quel instinct, un groupe de trois quatre gus renverse tout à plat, tape, cisaille, fracture, arrache. Il te reste 50 cm de passage sans trop de verre brisé et de ferraille rouillée.
Tous les jours.
Coté flics, c'est toujours propre, coté gens, c'est de plus en plus sale. Ça prouve bien que quand la Mairie veut nettoyer, même sans Karsher, elle sait faire propre...


Bon ! T'allais au Millénaire, tu sais, le Centre Commercial d'Aubervilliers. Tu y as acheté un ou deux trucs une fois pour voir, mais même les enseignes où tu vas depuis 40 ans ans te baratinent.  Juste avant le centre commercial, il y a un centre d'affaire protégé par des grilles. Devant l'entrée, plein de gendarmes, un peu décalés deux gus, carrés, la soixantaine affichée, pull de laine, grosse écharpe et blouson chaud. Ils tiennent serrés contre eux une banderole enroulée. Quand tu passes, tu vois un officier sortir, il va vers les gars, un grand sourire, main tendue :  « bonjour Messieurs, comment ça va ? - Bien, ou plutôt NON RIEN NE VA !» Tu n'en sauras pas plus, la navette fluviale est là, tu accélères. T'as des photos à faire. Mais toi, tu « obnubilises », des flics devant un bâtiment ça ne peut être que pour le candidat.

Alors quelques images de la vue du Millénaire. La lumière te fait du bien, ton premier soleil depuis des mois. Tu poursuivras ta balade depuis la porte de la Villette vers le pont du T3, et retour par les grands Moulins de Pantin. Les photos en trois série d'album.
Dis ça finit par être un peu répétitif tes paysages, t'as rien d’innovant ?
Vois-tu, le Sacré s'attache a des valeurs du passé, et le vieux con de vieux VTTiste, est curieux de son quartier, du vivre ensemble qui se transforme en même temps que la rue, les murs, les toits. Il essaie de vivre, mais le « vivre ensemble » a disparu.

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 15:09


Ou comment retrouver du soleil quand tout est gris.

Carrousel d'Anglet33
T'as pas fait de photos depuis Nantes en octobre. T'as même pas revu ton VTT depuis que t'es rentré. T'es cassé. Cinq mois pourris par la douleur. Plus d'envie de rien. T'as pas du marcher 10 km en comptant les correspondances du métro. T'es abonné aux taxis agréés par la Sécu. T'es cuit.

Il n'y a pas une heure que tu retrouves un peu de sensation. Ta première bière depuis 15 jours. Elle ne te fait pas encore vraiment plaisir, mais tu sens que ton goût n'est pas mort. Tu ne savoures pas, mais tu veux te souvenir.
Se souvenir du soleil, de la plage, du vivant.
Quand étions nous à Anglet ? Fin juin, début juillet avant que ta bécane ne t'explose le dos. Tu n'as pas eu le temps de la dresser celle là ! Petite cause, grands effets : on te vole ta « rousse » et le nouveau VTT n'est pas bien réglé. Tu vas prendre les pentes avec un autre regard.

Mais ce soir tu sens les bourgeons de la première énergie. Il pleut, mais le soleil est dans tes photos. Superbe idée que cette piste,  manège pour les gros rollers et petites trottinettes. Je t'ai fait un  choix sur trois quatre scènes. Savoure, comme moi !

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 14:18


La lumière crue d'un 1er novembre sur les quais de la Loire à Nantes.


Nantes canal st félix - 31Il est plus de 16 heures. Ta promenade te fait redescendre de la Cathédrale St Pierre et Paul, vers le château des Ducs de Bretagne. Tu y étais passé hier, mais la lumière du soir et aussi le calme d'un moment « creux », sans agitation, te fait regarder encore ce dernier site, et y consacrer quelques photos.


 Forcément, en te retournant, tu retombes sur la tour Lu. Elle a quelque chose qui te fascine. La voilà ramenée au niveau des vieilles tours de défenses. Orgueil, symbole de puissance, le capital biscuiter a abandonné la place aux envahisseurs, comme ses prédécesseurs châtelains et ducs. Autre musée ! Que ceux qui ont trimé ne ressentent pas trop la vanité de ces heures passées dans l'usine, maintenant abandonnée.


Visiter un musée ne nourrit pas son homme, et transformer le pays en zoo de l'histoire industrielle du XXeme siècle , sert uniquement à fortifier la mémoire de ceux qui ont vécu l'histoire, mais n'apporte pas de réponse pour demain.

La lumière du ciel frappe de plein fouet ce monument.  Tu le contournes pour passer sur les bords du canal St-Félix. Petit coin bien tranquille, protégé par une écluse. Vu le sable qui obstrue la sortie du canal, t'imagines mal comment les jolis bateaux vont ressortir de leur prison de boue. L'occasion encore de quelques photos, de passer l'écluse pour voir le stade, dont la tribune en plein soleil a dissuadé les supporters.

Tu vas suivre les quais, le long du bras de la Madeleine. Ils ne sont pas très faciles d'accès, pas de promeneurs, peu d'espace pour le paysage. Après le pont, tu peux quand même suivre le travail des taggers. Tu comprends alors que ton chemin n'est pas le plus agréable pour la promenade, en face sur l’île de Nantes, l'espace n'est pas réservé aux bagnoles, comme ce qui borde le CHU.

C'est l'occasion pour toi de prendre conscience que les avions passent au dessus de la ville, assez bas. vu leur fréquence, t'as le temps de patienter, en laisser passer  un pour règler l'appareil, et photographier posemment le suivant.


Tu accélères pour rejoindre le quai de la Fosse.

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 17:35


Tanzanie 1978.

Tanzanie - Lac Manyara 103

Je continue de relire mes notes pattes de mouche, sur un vieux bloc effiloché.
Le lundi 17 juillet 1978.
On sort de notre petite tente de boy scout. Il est neuf heures, on a mal dormi, t'imagines pas. Le soleil est bien présent, un ciel impeccablement bleu au dessus de nos têtes. Je t'ai déjà expliqué le côté auto-organisation de ces voyages « aventures » de NF en 1978. Là, on ressort les bleuets pour chauffer l'eau, on se dirige vers les seaux remplis d'eau au marigot, on a laissé décanter, on prélève sans trop remuer de quoi remplir le fait-tout. Faire bouillir.
Hier soir on avait tester la pompe à filtre céramique. Sans résultat. Lire la notice de montage à la lampe électrique n'améliorait pas notre compréhension de ce qu'il fallait faire. Le seul point qu'on avait compris, c'est qu'il fallait protéger de toute contamination, la surface extérieure du cylindre du filtre, par où sortait l'eau potable. On recommence le travail en remettant l'aspiration dans le marigot, et en insérant le tuyau de sortie dans une gourde vide. Amorcer allait bien, c'est quand il fallait filtrer que tout se compliquait. Sur la notice il y avait d'inscrit que l'effort de compression nécessaire permettait à l'eau de traverser les micro-pores du filtre, en retenant les impuretés, bactéries et autres menaces. Tes petits exercices en salle de muscu c'est de la fantaisie. A ce moment tu jouais encore au volley, et  l’entraînement des biceps était à niveau. Cependant tu remplissais plus sûrement la gourde avec l'huile de coude qui te suintais des bras, qu'avec la pompe. Chacun y va de son hypothèse : il faut peut être nettoyer le filtre d'entrée de la  pompe, on n'a pas laissé assez décanter ?
On essaiera encore un jour, avant de la remettre dans son emballage. Retour aux fondamentaux : seaux de décantation et pastilles de décontamination. L'eau est un peu mauve, elle a un goût indéfinissable, mais il n'y a que ça.
Pour l'instant...
On essaye de pas trop traîner, ranger vite les affaires, car on part au lac Manyara. Sauf que les babouins, ont profité de ce que les campeurs shaddocs pompaient, pour visiter les tentes et virer les sacs. L'un repartira avec un jean comme trophée.
Quand t'entends les cris des spoliés, tu te précipites avec ton appareil photo. Une photo, un coup de manivelle pour avancer la pellicule, encore une, puis encore, t'est sûr, ça va déchirer ces photos. Combien t'en as fait ? Tu regardes ton compteur : 36 ! Le compteur est cassé ? T'es sûr d'en avoir fait une vingtaine ? Il devrait n'en rester que 15 ou 16. Tu vises le camp, t'en refais une, armes le levier : 36. Merde, t'as mal monté la pelloche! T'ouvres l'appareil, sous ton duvet, dans la tente ; à tâtons, tu comprends qu'elle est mal engagée.

La journée débute mal.
Mais la visite du parc national sera réussie. T'avais jamais vu une telle densité d'oiseaux, d'animaux.  Les parcs animaliers n'étaient pas ce qu'ils sont aujourd'hui en France. Aucune girafe ne  dégustaient  avec pareille délicatesse, les hautes branches d'acacias dans un zoo. Le toit du petit combi Volkswagen était ouvert. Plein soleil, plein les yeux de vie sous la lumière. Ce lac vivant d'une faune incroyable. Les éléphants, les buffles, tu les croises au détour d'un petit bois, quand le bus en fait le tour. Magie. Ce jour là, il n'y avait que nos deux mini-bus. J'imagine qu'aujourd'hui, il doit y avoir de jolis lodges climatisés d'où partent des bus « pullman ».

Avant de retourner sous nos tentes, le soir on s'arrête au village de Mto Wa Mbu. Grosse discussion. Dans les jours qui viennent, après la promenade dans le cratère de Ngorongoro, il y une longue randonnée de prévue pour suivre les Gnous. Trois jours avant, notre petit groupe était en haut du Kilimandjaro, et les efforts, le froid, maintenant le chaud de la savane, commencent à mettre à l'épreuve les organismes. Trois jours sous la tente, dans l'inconfort, par des hautes températures, sans douche, à pomper l'eau du marigot, sans se faire un vrai repas, ça commence à bien faire. Le groupe aventure, fier de son autogestion, se lézarde. Qui veut un lodge, qui veut camper, qui veut une chambre chez l'habitant !
Pas de lodge, donc le groupe se replie vers son campement. Là, en quelques jours, t'as perdu tes premiers kilos. A la fin du voyage ce sera dix de moins.
Vive l'aventure, vive l'autogestion !

 

 Cliquez sur la photo pour accéder à l'article
  Carnets de voyage - Tanzani - juillet 1978
Montée gilman's point - 12

Les neiges du Kilimandjaro.

Dernière montée vers Gilman's Point

107 kilimandjaro

En haut du Kilimandjaro.

Jeudi 13 juillet 1978

Kibo Hut - 26

Les neiges du Kilimandjaro –

Kibo Hut

Mandara Horombo - 10

Les neiges du Kilimandjaro : Mandara -Horombo

46 deuxième nuit en refuge-4

Les neiges du kilimandjaro

Refuge Peters hut à Mandara

146 arusha et kili-6

 Les neiges du Kilimandjaro. Arusha,

base de départ.

Tanzanie - Lac Manyara 103

Le lac Manyara.

Premères émotions devant

la beauté de ce parc naturel.

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 10:31


Première balade dans l'espace venteux et nuageux

du Massif de la Chartreuse.

Chamant Som -La Charteuse 122
Vraiment c'est ta première visite. Tu as du passer une fois à Grenoble pour ton boulot, c'était l'hiver, tu ne te souviens de rien. Ta carte de rando VTT pointe plus au sud, l'Ardèche, où tu as fais plein de randos. Sur le petit guide remis par l’hôtelière, quelques repères. On peu se promener sans difficulté jusqu'au Charmant Som, près de St Pierre de Chartreuse.
Quand tu as quitté Paris, ce matin du 9 juin,  il faisait doux, tu déambulais en chemisette. Là t'es un peu surpris par le vent et le frais. Tu as ton coupe vent, mais même pas une polaire. Tu grimpes tranquille, tu te réchauffes, mais les haltes pour souffler et faire une photo te glacent un peu. Au sommet tu ne traîneras pas. Personne d'autre que nous. Le paysage t'est inconnu, t'essayes de repérer des coins. T'imagines que cette dent la, c'est la Dent de Crolles, et  l'autre en face, la Dent de l'Ours.

Mais entre ce que tu vois d'en haut, et ce que tu perçois depuis le pare-brise de ta voiture, rien pour te conforter dans tes réponses.

Dans la descente rapide, quelque haltes pour les fleurs. Il y a plus de parapentes que de papillons.

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 16:14


Débusquer le génie caché dans une église.

St Hugues Chartreuse Arcabas 111
Ce mois de juin 2011, trop de choses t'ont bousculé, et quand tu arrives dans le village de Chapareillan, t'as même pas une carte, vu qu'avec le GPS de l'auto, tu vas n'importe où, sans savoir où tu es ! Ton frère te dit que ça rend idiot.
Donc après une nuit au frais, découverte à l'aveugle de ce massif de la Chartreuse. On sollicite un petit guide de la patronne de l'hôtel, et décision rapide, la Chartreuse, c'est St Pierre.  Tu penses: une trentaine de Km égale trente minutes. tu te goures. Il y a des grandes vallées creusées en parallèle et pour en descendre une, il faut commencer par une extrémité. Faut aimer conduire en montagne, c'est quand même vite lassant.
Surtout, quand t'arrives, en ce début juin, les activités d'hiver ont fermé, celles d'été n'ont pas démarré. Plus de boutiques fermées qu'ouvertes. Tu veux acheter une carte, ils n'ont pas fait de réappro, le massif est sur deux cartes, il n'y a que celles du nord de dispo. Tu prends, ça correspond à ce que tu souhaitais faire à pied. Mais c'est pas celle où on est.
Alors avec les petits guides, ou tout est vert, des petits ronds pour les gros centres d’intérêt, des rubans épais de couleur jaune ou rouge relient tout çà. Mais on ne peut pas dire que ça t'aide à choisir. Tout a la même importance, et est supposé t'attirer.
C'est donc plutôt par hasard, et par défaut d'un choix délibéré que tu te retrouves à l'église St Hugues de Chartreuse. Ce soir, tu ne te rappelles plus ce qui t'as fait t'arrêter. Peut être le chariot décoré ?
Cette église, de dehors, n'a rien de spécial, les deux portes en bois sont ouvertes te donnant l'accès par un grand sas en verre, à une voûte blanche, bien éclairée, et des décorations peintes, un peu comme les batiks africains, ces peintures sur tissus.
Si j'ai bien compris, tout le travail est l’œuvre d'ARCABAS. Dessin, peinture, vitraux, tissus peints, gravures, mobilier. Cet homme enseigne à l'université , un atelier « Éloge de la main ».

Tu te crois perdu, loin de ton univers parisien, et il y a une âme ici. T'es pas un fana de l'art religieux, tu préfères l'inspiration libre des murs tagués. Tu dois reconnaître qu'il y a une ré-interprétation de sujets codifiés, avec une expression moderne, presque neuve. Ton référentiel culturel est tellement minimum, tu veux juste exprimer le plaisir que tu ressens de l'invention des formes, des associations de matières,  des couleurs.

Tu as acheté au musée associé un petit guide qui t'aide à repérer quelques œuvres que tu as photographiées. D'autres n’auront pas besoin des sous titres, l'image parle d'elle même. Quant au site : super.

PS 1. En lisant le prospectus pour nommer certaines photos, je découvre que le travail s'est étalé sur plus de trente ans. Des œuvres sont datées de 1952, d'autres de 1986. Ouf !
PS 2. Tu sais comme je suis gourmand de mes photos. J'ai un automate qui met la griffe "AlbumRJ" sur les photos. En revisitant le sujet, c'est pas heureux. Mais je ne recommence pas le travail. C'est bien l’œuvre de Arcabas que j'ai photographiée.

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 10:26


Une production artisanale, manuelle et luxueuse.

Le travail de la laque53
Nous sortons d'un resto aux saveurs parfumées. Notre organisation sait varier les plaisirs du goût. C'est assez curieux de constater combien de plats nouveaux tu as dégusté, malheureusement sans toujours en connaître le nom, et de retour dans ton quartier tu parcours les restaurants asiatiques sans jamais retrouvé cette finesse tant dans la préparation que dans la variété des goûts. C'est le charme de la couleur locale.

Nous allons avoir une vingtaine de minutes de « méditation » dans le bus, avant de descendre visiter cet atelier de laque.
L'accueil est professionnel. Un tableau à l'entrée te présente les techniques et les processus de fabrication. Entre 15 et 16 étapes.
La laque est obtenue à partir de la sève d'un arbre, le laquier. Tu n'y avais pas pensé.
Quand aux objets laqués : tableaux, vaisselles, meubles, décors de la table, ils sont bien plus divers et riches que tu ne l'avais imaginé.
Le guide de l'atelier nous présente les trois grandes techniques de décoration associées à la laque : la peinture sur laque, les décors en coquille d’œufs (œufs de canne), l'utilisation de nacre découpée.

Il y a de nombreuses préparation du support par des couches de laque et son ponçage répété, à la noix de coco brûlée. Puis le décors réalisé, suivant la matière, une ou plusieurs couches de laques pour durcir le tout, et enfin le denier ponçage au papier très fin de 400 à 1600 ; Je ne sais pas trop la finesse du grain, pour ma ponceuse j'utilise du 40 ou du 80. Il y a peut-être une correspondance ?

Même si les artistes utilisent un modèle, ils ont la main sûre et maîtrisent à la perfection les sujets minutieux. Cependant tu ne peux imaginer l'état du dos de ces jeune femmes, penchées sur leurs coquilles d’œufs toute la journée. La précision empreinte de patience du geste découpant le morceau de coquille, le plaçant de la pointe du cutter, le collant du dos du manche, sans pulvériser le fragment si fragile.
Et cette autre, assise en tailleur, dans son vêtement blanc et qui passe la laque minutieusement sur un coffre. Sans gant.
Et ces jeunes au dessus du bassin ponçant du bout de leurs doigts les objets laqués. Une journée assis au dessus de l'eau, rinçant l'objet, puis continuant le ponçage. Même gamin, je n'aurais pas tenu.

Donc, quand le guide t'amène devant les grands panneaux de  plus d'un mètre de large, qu'il t'annonce les prix en centaines ou milliers de dollars, t'espère que les petites mains qui fabriquent ces laques précieuses en reçoivent leur part.
Bien sur c'est spécial, cet art, ton goût n'y est pas forcément préparé. Mais n'as-tu pas une fois acheté un « santon » qui est aussi exotique qu'un paysage laqué ?

 

La vidéo est un peu longue, mais je ne me suis pas lassé à revoir ces gestes.

 

 

 

 

vietnam 0037 

Tout notre voyage au Vietnam


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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 13:10


Pagode Thien Hau à HCMV (2).

HCMV -Pagode Thien Hau - 43
J'ai vraiment eu du plaisir à photographier les sculptures sur bois de la pagode Thien Hau. En les revoyant sur mon PC, elles me surprennent encore, d'invention, de diversité.
Dans la pagode, les prières vont bon train. Pour les accompagner, toutes sortes d'encens brûlent, dont ces spirales suspendues au plafond. Tu remarqueras les ventilateurs pour renouveler l'air.

Nous nous étions rendus à la pagode en traversant les rues du quartier des herboristes. Je n'avais pas fait de photos, et pour cause, je déambulais avec  le caméscope. J'ai une quinzaine de rushs, où on voit mes pieds et d'autres. Un image de début et une image de fin qui m'expliquent que quand je voulais filmer, je coupais l’enregistrement, et quand je l'arrêtais, je le démarrais. A force de ne pas contrôler ce qu'on fait, faisant confiance à son habitude, j'ai utilisé à contre-sens le bouton start/stop !

J'ai retrouvé le bon fonctionnement  dans l'après midi. J'en ai extrait cette scène de la vie à HCMV. Scène de rue. Je remarque de l'autre coté de l'avenue un homme qui charge sa cargaison de ballots sur une mobylette, puis prudemment cherche à s'engager dans le flot dense de la circulation.  Autre hasard cette femme sur sa bicyclette qui remonte à contre-sens le flux. Apparemment sans hâte ni crainte.

 

 

 

 

vietnam 0037 

Tout notre voyage au Vietnam

 


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