tags le long du canal de l'Ourcq.
L'été du canal est fini depuis longtemps. Ce matin le soleil et un petit regain de forme te poussent sortir le VTT. Oh ! Je suis loin d'être prêt pour la grande balade. Juste une petite remise en confiance, reprendre un peu l'air, se retrouver au milieu de la foule « fourmilleuse ». Dans ce premier week-end après la rentrée, le risque n'est pas les gosses qui chaloupent la tête dans les nuages quettant le sourire du papa. Non c'est le cinquantenaire requinqué par ses vacances, qui prend la piste de l'Ourcq, pour un anneau de vitesse. Sonnettes stridentes, exclamations, bras rageur tendu, il n'a pas compris que dans les passages à angle droit, le long des piles des ponts, où deux piétons ont du mal à se croiser, s'engager à pleine vitesse, sans visibilité, faisait courir un risque à tout le monde. T'es venu rouler la première fois sur les berges du canal de l'Ourcq, quand une chute du peloton, avec lequel tu pédalais tête baissée, le long de hippodrome de Longchamp, t'a fait tâter du granit des trottoirs. Les pompiers ont du emmener un gus à l'hôpital. Ils t'ont soigné, et t'as fait peau neuve du coude à la cuisse. Aujourd'hui tu ne sorts plus la bécane sans un casque...
Donc ce matin sous le doux soleil matinal, t'évites comme tu peux, les nostalgiques des vacances. Ton coup de pédale tranquille te permet de revisiter les tags que t'avais photographier en juillet. L'occasion de voir du changement. Ceux que tu pourras voir dans cet album ont disparus pour une petite moitié. Notamment ceux ayant une expression artistique affirmée, plus dans la poésie que la menace. Très clairement les « crews » ont reconquis cet espace avec intolérance et intimidation.
C'est un peu la loi du genre. Pourtant certains ont passé la barrière du cri identitaire, pour devenir de vrais artistes modernes, exprimant une sensibilité, une solidarité avec les quartiers. On réfléchit mieux avec son cœur qu'avec ses dents !