La navette remonte le canal de l'Ourcq vers Bobigny.
Le canal à la vitesse de 5 km / heure nous permet de remonter depuis le bassin de la Villette vers Bobigny . De loin tu repères le mur où tu as déjà photographié des centaines de tags. Ils changent vite. Arque-bouté au dessus de ta voisine, tu tiens ton appareil comme tu peux, et essayes d'anticiper ce que tu va découvrir. Sur le petit montage vidéo, j'ai remis le sens de lecture imposé par la remonté du canal.
Tu remarques que de gros caractères écrasent des images qui devaient être sulfureuses, il y a encore des flammes au dessus des lettres obèses. Puis tu arrives à un panneau qui vient d'être conquis sur l'espace d'un autre graffeur. La lutte des teams va-t-elle permettre à l'artiste de terminer la coiffure de la jeune femme dont tu ne vois que partiellement le visage ? Tu n'as pas eu le temps de repasser. Ça peut quand même attendre.
Tu t'aperçois qu'il faut de l'organisation et du muscle pour graffer : une échelle, des kilos de peinture, et pas trop mal venue non plus, l'aide des amis. C'est pourquoi nombreux sont ceux organisés en groupe, « crew » ou « team ».
Décidément, c'est un bel été, le long de ce canal de l'Ourcq.
Vidéo en HD visible plein écran.