Quelques unes des curiosités présentées aux groupes touristiques
Rien de péjoratif dans ce titre. Lorsque tu achètes un voyage tu sais qu'en dehors des noms magiques qui t'ont fait déclencher pour cette découverte, il y a des visites qui ne sont pas dans le programme. Et sur un trajet de bus de plus de trois heures, il est raisonnable de prévoir au moins un arrêt « technique ». En France sur un autoroute, ce sont les aires de station-service qui sont mobilisées. Tu découvres qu'ici, ce sont des « fabriques », je veux dire des lieux où des gens produisent soit de l'artisanat pour touriste, soit des biens courants dont chacun à besoin.
Au sortir de l'Autoroute 37, l'arrêt technique c'est une poterie. Pas l’artisan potier qui cuit ses pièces une à une, ni les grandes usines moderne de porcelaine aux installations sophistiquées. Non, rien de tout ça. Une de ces usines à la campagne, comme on en avait encore dans les années 60. Une vingtaine d'ouvriers, dont des femmes. Pas de moyens énormes, mais le boulot se fait...
Tu assistes au démoulage de grandes vasques de terre, juste séchée. Les petits rattrapages habiles par une main experte. Des hangars où le séchage / stockage continue tranquillement. De l'autre coté d'une petite cour, un autre hangar qui semble suivre la pente du sol. Tous les trois mètres un four à bois en pierre réfractaire, dedans des poteries finissent de cuire.
De l'autre coté du hangar, les bois éclatés qui vont alimenter les fours. Un homme les prépare à son rythme.
Trois jeunes femmes « sont exposées » dans les gestes mêmes de leur travail. Elles t'invitent à t'asseoir près d'elles sur un tabouret bas où ta bedaine est projetée bien en avant. Elles te proposent un pinceau, te montrent le motif, le coup de main.
Le guide a dit un quart d'heure. Les toilettes donnent accès à un magasin. Forcément des objets tous plus beaux les uns que les autres. Les théières copies de modèles anciens ont une classe super. Tu refais le tour et cherche si elles ont pu être faite ici. Non, les moules que tu vois ne concernent que des grosses pièces. Même si celles-ci une fois finies ont de la gueule.
Au troisième jour du voyage tu ne va pas t'encombrer avec du « fragile » ou du volumineux...
En observant la vieille roue de bicyclette entainer la centrifugeuse, derrière une porte, t’aperçois sept ou huit personnes, assises sur leurs talons à manger tranquillement. Par l’entrebâillement, tu notes l'évier, la paillasse carrelée et le petit réchaud. La discussion va bon train...
Notre bus t'attend, fonce !