Tu poursuis ta promenade entre le bassin de la Villette
et le Canal de l'Ourcq.
Donc le bus 60 a attiré ton regard sur les modifications du mur rue de l'Ourcq. Tout ce qui est avant l'arrêt du bus est changé. Tu reviendras faire un deuxième passage comme tu en as l'habitude. La rue de l'Oise et un peu du mur du quai de l'Oise ont eux aussi été refait. En regardant les dates sur tes photos, tu réalises qu'une année bouleverse bien des choses.
Pas seulement sur les murs !
Mais ces murs là, tu les connais, tu aimes repasser devant. Ce petit triangle de verdure, prisonnier entre les murs de pierres crayeuse qui se délitent avec le temps, est un petit jardin, avec des semis potagers. Tu l'as regardé il y a longtemps. Les enfants des écoles y viennent régulièrement. Ce n'est pas un square. Tes premières photos avec le rencontre du petit bistrot refait, « les barreaux verts ». Il y a longtemps. Trois pépés jouaient aux cartes ou au dés, avec le Patron derrière son zinc. Il te tirait ta bière le regard en biais. Maintenant c'est une belle salle moderne, et Dacruz en a peint le mur du Fond.
Donc encore une fois ces images de murs peint malgré ou à cause de leur décrépitude, pour un dernier éclat de lumière, pour mettre en scène des images dérisoires ou provocantes. Découvre les légendes. Tu regardes le mur ou bien, est-ce le mur qui te regarde, au travers le prisme des couleurs ? Le mur te renvoie la réalité de la ville déformée par l'imaginaire de l'artiste. Il est une conscience, sans mémoire, sans avenir, d'un moment présent.
J'ai indiqué trois noms d'artistes. Il y en a peut-être d'autres, mais je n'ai pas repéré ou reconnu les signatures.
Le montage vidéo des photos est en HD.