Premier refuge de la randonnée vers les neiges du Kilimandjaro.
Ne crois pas que ce fût une balade de santé. On a bien failli la perdre, mais pas en montant le Kili, un peu plus tard à Dar el Salam. Là, on est en forme. Le Kili on l'entrevoit parfois dans la brume, entre les branches de la foret de lichen que nous traversons. On sera en un peu moins de 4 heure à notre premier refuge. On ne porte rien. 16 porteurs pour vingt pingouins. Ouais, ça parait facile, sauf que dans ton sac t'aurais mieux fait de mettre un saucisson et une outre d'eau. Un deuxième pull aussi. Là, il ne fait pas froid. Humide, si.
Les premiers 1000 mètres de dénivelé n'ont pas été durs. 16 km pour les faire, le pourcentage est à la plaisance. Le plus souvent en sous bois. Régulièrement tu es surpris par le cri ou le bondissement des grands singes. T'as pris le temps de t'arrêter, essayer d'en photographier un.
T'avais l'habitude, en montagne de mettre su 64 ASA dans ton appareil photo. Trop lent. Jamais, tu ne pourras utiliser plus rapide que le 1/25e de seconde. Et puis tu n'avais pas le temps. Le guide en chef, jouait les serres freins. Sans cesse à te demander plus vite.
Il savait ce qu'il faisait. Les porteurs n'avaient pas tes chaussures, ni ta nourriture. Ils portaient en moyenne 40 kilos chacun. Il fallait arriver vite au refuge, faire les feux, préparer les repas, remplir les jéricans d'eau.
Toi, le touriste avec ton appareil photo, tu peux villégiaturer à ton aise, eux ils bossent, il faut qu'ils en amènent un max au sommet, et qu'il n'y ait pas de pet dans la dernière ascension.
Ils font le job, quoi !
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En haut du Kilimandjaro. Jeudi 13 juillet 1978 |
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Les neiges du Kilimandjaro. Arusha, base de départ. |