Petite randonnée tranquille dans le massif de la Chartreuse.
C'était il y a presque un an, le 11 juin. Ce matin-là, tu sais que tu vas faire cette randonnée qui t’apparaît tranquille sur la carte. Le premier regard est sur le ciel. Pas très encourageant. Tu ne sais pas lire les nuages ici. Le vent est régulier, la lumière change sans arrêt, mais va-t-il pleuvoir ?
Tu roules vers un petit hameau, « les Prés », en dessous des rochers des « Belles Ombres ». Tu stationnes facilement; des familles avec des enfants jeunes ou des bébés dans un sac à dos, s'organisent. Toi, t'as besoin de quelques barres de céréales et d'une bouteille d'eau. Mais pour les gamins qui courent et voudraient partir sans attendre les parents préparant le sac et les équipements, le temps est long et agaçant.
Tu te mets en route, te félicitant de ce que s’il y a tant de familles, la promenade sera facile. En tout cas elle n'était pas longue. Faut dire aussi, que la brume qui ne te lâche pas, n'est pas propice à des photos de paysage. Tu arrives vite à cette grande croix qui marque le col de l'Alpe. Peu de visibilité. Peu de soleil. Du vent. Tu grignotes, mais le temps ne t'incite pas à la sieste.
Un chemin part vers la gauche vers les « Roches Blanches ». T'irais bien, mais elles restent enveloppées de brumes. Devant toi se découvre par intermittence le massif du Pinet. Et à droite, tu patienteras près d'une heure pour voir le mont Granier. Même les fleurs n'ont pas envie de se montrer.
Après avoir erré sur le plateau sans but, sinon aller où ton regard t’entraîne, tu reviens sur tes pas, à la croix qui marque le col.
Le renard que tu as croisé dans tes pérégrinations, est là, qui festoie dans les sacs à dos et s'amuse de l'agitation des randonneurs.