Une balade familiale que tu renouvelles avec tes amis.
Il y a bientôt quarante ans, un vieux lexique sur les dix randonnées faciles, te présente sur une petite feuille, la balade vers la passerelle d’Holzarté. A l’époque, c’était encore
écrit « Holçarté ». Suivant la version que l’on suit, on peut longer les gorges d’Olhadubi, soit suivre le circuit plus long des gorges d’Holzarté.
Un vieux guide Michelin des années 60, qui n’envisage pas la promenade sans la voiture, met en garde sur certains passages abrupts.
Pourtant c’est là que tu as initié tes enfants petits, parfois en les portant, au plaisir de la découverte des sentiers de randonnées. Ils continuent sans toi…
Donc, on invitait les enfants des voisins, on s’organisait avec deux voitures, sac de piquenique et gourdes d’eau. Le grand-père a prêté la gourde basque, et les énormes jumelles « made in Allemagne de l’Est », pour te lester…
La farandole des enfants s’étire dans la montée. Il faut s’arrêter sans cesse, boire, manger un carré de chocolat. Mais ça monte d’un petit rythme sautillant. Au deux tiers il y a un petit raidillon. Les enfants montaient à quatre pattes. Aujourd’hui une lisse permet de se tenir et facilite la montée. Faut dire que la promenade est si facile et agréable que tu la ferais en espadrilles. Mais en ce printemps, l’eau courre par endroit, et la pierre mouillée est traitresse.
Avec les enfants, tu mettais bien plus d’une heure pour arriver à la passerelle. Et il fallait que tu y sois le premier, car les bambins, pas effrayés, passaient la tête entre les petits câbles verticaux noués aux gros câbles porteurs, qui faisaient office de garde corps.
La passerelle tanguait agitée par tous les groupes de passage, et quelques-uns uns se sentaient pris de vertige et s’asseyaient, faute de pouvoir s’accrocher des deux mains.
La nouvelle passerelle mise en service en juillet de l’année dernière, est stabilisée par des câbles latéraux. En tous cas, les gorges de l’Ohladubi en dessous, à presque deux cent mètres, restent impressionnantes.
Ce printemps, le beau temps te permet de profiter tranquillement du paysage. Tu n’étais jamais passé à cette saison. Très agréable de découvrir les fleurs. Moins de quarante minutes pour arriver, photos comprises. Le temps d’un peu de saucisson assis dans la verdure. Le vent glacé qui te tombe dessus, te fait écourter la sieste. Ah ! La tradition se perd.
Beaucoup de photos : moins pour l’intérêt du blog, que pour permettre à tous ceux que tu as accompagnés de se souvenir.