Tanzanie 1978.
Implantation du camp de base au milieu des singes.
Sur le site de Mto Wa Mbu.
Tu imagines bien que le nom de ce site, je ne l'ai pas sorti de mon GPS ni d'une carte de randonnée au 25000 ème. Non, c'est
dans mon petit carnet de notes, en date du dimanche 16 juillet 1978. Ces deux jeunes fous qui ont abandonné leur fille de deux ans à la mamie du Béarn, ne peuvent que mettre une carte postale
dans une boite improbable pour rassurer les familles bien inquiètes. Peut-être je remettrai la main sur l'une d'elle, un jour...
Je reprends mes notes. Peu de photo dans ces journées de transition entre le camp de base au retour du Kilimandjaro à Arusha,
et l'installation de nos tentes à proximité du lac Manyara.
Samedi 15 juillet (à notre retour du Kilimandjaro) :
Debout à 8h, après une nuit sonorisée par le disco. Petit déjeuner succulent : œufs et toasts. Branle-bas
pour le départ. Petite promenade vers les « boites à touristes ». Nous écrivons 2 cartes postales, mises, on le saura plus tard, dans la mauvaise boite à lettre. (Y-en-a-t-il une
bonne ?) . Quand arriveront-elles ? Nous changeons un peu de fric pour avoir des papiers pour la douane. Puis Joël nous ayant payé un petit pot, nous avons une discussion sur
l'organisation du groupe.
On va déjeuner dans un petit truc pas trop cher. Ta femme reste seule à l'hôtel : angine et petite
bronchite.
Petit tour de ville traditionnel. Les maisons présentent les habituelles façade bleues ou roses. On longe les
boites à touriste, les couturiers, les mécanos, les marchands de textiles.
Dimanche 16 juillet :
Ta petite femme va un petit peu mieux. Comme hier, le ciel est gris et triste, le matin. Nous allons prendre
le petit déjeuner en attendant des nouvelles des « Parcs ». On rit jaune en ce moment...
(A l'époque, les circuits aventures avec « Nouvelles Frontières » c'était vraiment l'aventure, rien n'était organisé
à l'avance, depuis Paris, les guides devaient tout débrouiller sur place. Sur ce voyage, il y a des gars qui avaient quitté le groupe dès l'aéroport. Dans un précédent, la guide nous refile le
fric en descendant d'avion et voulait partir avec son copain...)
Hier, la petite bouffe dans un « vrai » restaurant s'était achevé par la remise des diplômes pour
ceux qui étaient allés jusqu'en haut du Kili. Soirée triste, le repas ne tenant pas ses promesses.
11h Les bus arrivent. Joël a pu signer 10 minutes avant les allemands en colère. Dehors la rue est bordée de
haies d'enfants ayant arraché les fleurs des jardins publics. Ils s’apprêtent à saluer un visiteur. Le président Julius Nyerere reçoit celui du Soudan. On n'a pas d'explications claires, il
faudrait trouver un journal.
Les sacs sont ramassés, il ne nous reste plus qu'à attendre le départ. Attendre !
Encore !
15h30, nous nous arrêtons dans le village de Mto Wa Mbu. Quelques achats dans ce village pour touristes. Nous
avons abandonné les routes goudronnées depuis deux heures. Au passage nous avons croisé, des autruches, des singes, des oiseaux divers et quelques gazelles.
La clairière où nous nous installons est entourée de singes bruyants, de plein d'oiseaux, et d'un grande
diversité d’insectes.
On s'organise : corvée de bois, préparation des feux et petite bouffe. Patates sautées au jambon avec
oignons. Très bon.
Grand feu de camp. Nos G.O. Font les comptes, et on se retrouve autour du feu. Chants classiques et François
au pipeau. Tout est bien
Plus tard dans la soirée une 404 est arrivée avec un groupe, et la nuit noire est tombée.
Demain , première balade sur les rives du la Manyara. La magie du voyage continue.