Avant notre arrivée à Kompong Thom,
et la visite des temples de Sambor Prei Kuk.
Chaque voyage en car nous amène à un atelier, plus ou moins artisanal. Ici aussi. La route numéro 6 est bordée de maisons de village, parfois d'un hangar, et devant chaque maison, une échoppe présentant des sculptures susceptibles d'être transportées facilement. Petit personnages, animaux, et têtes de Bouddha. Plus loin tu entends les meuleuses et les burins. De la poussière. Les hommes sont là, en plein travail. Beaucoup de poussière, tu marches sur un sol d'éclats de pierres qui crisse. Derrière les gestes qui te fascinent, tu as aussi un oeil vers la sécurité: au mieux un foulard en protection, une toile pour l'ombre, mais rien pour les yeux, pas de lunettes de protection...
Il y a des statues hautes de deux mètres en cours. Les volumes bruts sont impressionnants. Des statues finies et peintes, d'autres en voie d'achèvement. Bien sur il y a un plan. Mais les hommes travaillent directement le grès blanc et fin. La magie est dans la précision de l'objet fini, la capacité de le reproduire à l'identique. J'espère pour eux que les grosses pièces ont fait l'objet de commandes, car ce n'est pas le touriste de passage, avec ses vingt kg de bagage, qui peut emmener ça dans son deux pièces à Paris.
Encore une image du Cambodge saisissante ! Hein ! Du savoir faire, de beaux objets, la vie s'organise autour de l'atelier : vendre le travail implique toute la famille.
J'ai ajouté une vue d'ensemble du petit restau en plein air à Kompong Thom. Sympa et bon.