Il y a toujours une émotion quand on monte sur un bateau, un ferry, même une barque. Rien à voir avec l’angoisse sourde qui nous tient dans le décollage ou l’atterrissage d’un avion. Celle qui nous prend là, c’est celle du voyage, de la découverte, de la rupture et du lien tendu par le sillage. Le bruit des machines, l’odeur du gazole annoncent l’événement : on part. Dès lors, le vent n’est plus le même. Le regard cherche sur 360 degrés les repères, des images sur ces rives qu’on quitte. Il se projète au loin, avec la patience d’un guetteur en haut d’un mat ou dans la cabine du pilote : ce point, cette tache, cette ombre, est-ce là ?
Le court arrêt sur l’île de Flatey ne provoque pas l’agitation d’un bateau sur l’amazone. Trois voitures descendent avec quelques personnes, quelques bruits de cabestan, de passerelle grinçante, et la course continue.
Nous ne restons pas à Brjanslaekur, à peine débarqués, nous nous dégourdissons les jambes sur la plage. Une vraie plage, avec des vagues douces même par ce vent. Autour des falaises plus ou moins hautes, avec une pente douce vers la mer.
Le fjord de Patreksfordur que nous descendons tranquillement vers l’Ouest nous amène à ce curieux musée de Hnjotur. Lieu complètement inattendu, où l’on trouve le bric-à-brac des équipements technologiques des années 40-50, et d’authentiques outils, équipements des chasseurs et pécheurs islandais. Choc de cultures mortes…
A Breioavik, nous sommes bien installés. Le soir la déambulation sur la plage nous a fait découvrir les sternes. Leurs nids sont au raz du sol, dans le sable de la plage. Cris et attaques en piqué. Il fallait se protéger la tête
La falaise aux oiseaux, Latrabjarg, c’est pour demain. Fin de cette journée de transition, plutôt reposante.
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6 stykkissholmur patreksfjordur hnjotur
envoyé par albumrj
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