Curieux décors. J’allais mettre de coté ces images, quand je me suis rendu compte de ce que la gare était à près de 2 km du village situé dans les hauteurs de la montagne. Autour de la gare, rien…(Même si aujourd’hui c’est une coquette maison bourgeoise.).
Ce matin je suis allé sur « Google Earth », et j’ai suivi un peu cette vallée de l’Eyrieux. Le village est bien loin de la gare…Pourtant au milieu du XIX siècle cette voie de chemin de fer a été décidée et construite. Quelle rentabilité a-t-elle pu avoir ? Même si le train transportait du bois et quelques voyageurs, ce n’est pas quelques dizaines de journaliers qui pouvaient rentabiliser l’équipement.
Du coup je repensais à quelques images : Au bureau de poste (La Poste !) Les deux distributeurs de timbres et leurs balances pour peser le courrier étaient en panne. Il n’y avait pas d’autres clients que moi, et je me suis autorisé à dire que je ne comprenais pas pourquoi depuis plus de 6 mois ces deux équipements étaient en panne. Quand il y avait une file d’attente aux guichets, faire peser un courrier ou un paquet prenait facilement 20 minutes, alors que si les automates avaient fonctionné j’aurai géré mes envois en trois minutes.
Les deux postiers esquivent d’abord ma question : voulez-vous des enveloppes avec vos timbres ? Surpris, je réponds que quand j’ai besoin d’enveloppes je vais à la papeterie, et que pour envoyer mon courrier ou mes paquets je vais à la Poste. Et d’ajouter que notamment mon dernier envoi avec accusé de réception n’avait jamais été honoré, que c’est en téléphonant à mon fournisseur que j’avais su que mon colis avait été bien reçu !
Le postier voulant bien faire, et toujours en l'absence d’autres clients m’explique la concurrence, la privatisation, et que les automates en panne c’est la garantie de leur utilité à eux ! Ils vendent des enveloppes et pleins d’autres services, mais le courrier, bon ! C’est plus vraiment ça….
L’autre image, c’est la camionnette jaune de La Poste sur les chemins perdus de mes randonnées au pays basque. Les collines et les chemins font qu’il y a parfois 2 km entre deux fermes isolées. Sur trois heures de rando, je rencontre moins de dix voitures et plus de dix fois le facteur qui entre ou qui sort d’un chemin de traverse. Même s’il a porté trente ou quarante lettres (sans compter la pub), c’est pas le prix des timbres qui va payer sa tournée.
Enfin cette troisième image, un ami m’explique qu’ayant fait un achat par Internet, il est allé retirer son paquet chez un cordonnier, point de distribution d’un transporteur, et que c’était bien, parce qu’ouvert après les heures de boulot, et sur son chemin en sortant du métro.
Quel paradoxe hein ! Et si demain les camionnettes jaunes allaient rejoindre le cimetière industriel des rails arrachés, parce que trop loin des clients et de leurs besoins ?
précédant: La vallée de l'Eyrieux 2
A suivre: Le trésor de Rochebonne
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