Grands Moulins de Pantin - La reconstruction
En 2006, j'avais été interpellé par les travaux de
démolition des Grands Moulins de Pantin. Comme je te l'ai déjà dit c'est un témoin de mon enfance. Comment je tombe sur ce site de visites dans le 93, je ne sais plus, mais je suis heureux de
cette rencontre. Tu trouveras le lien à la fin de ce sujet.
Ce 25 octobre, après m'être inscrit plusieurs fois pour une visite guidée, certes j'aurais aimé voir le chantier de l'intérieur, « Tourisme 93 », m'envoie son invitation.
C'est un extrait des deux heures de ballades que je te propose dans la vidéo (en moins de quatre minutes) .
En 2007 j'avais refait un petit sujet, où on voyait bien les parties démolies et conservées. J'ai eu du mal à retrouver pour les comparer des angles identiques, mais je m'y retrouve.
Nous étions accompagnés par un photographe ayant fait des reportages quand les moulins cessaient leur activité, il a rencontré des personnes ayant fait toute leur carrière aux grands moulins. Fou ! Hein ! Trente cinq ou quarante ans de sa vie au même endroit dans la même boite ! T'oses pas y penser.
Mais quand il t'explique la philosophie de l'employeur, non seulement la production était là, mais aussi les bureaux d'études sur les farines, semoules, mais en plus que tous les métiers de maintenance appartenaient à l'entreprise. Alors là, chapeau...
Notre photographe conférencier, d'un nom prédestiné pour les études de ces moulins industriels, prépare un livre photos et témoignages. Il me tarde.
Bien sur, je ne suis pas dupe, c'est une usine fermée, c'est un site industriel fermé, démantelé, mais les murs, la silhouette des bâtiments principaux, la couleur des façades en briques jaunes, me ramèneront le souvenir de ce vieux bâtiment massif sombre, presque inquiétant les soirs d'hiver, tel que ma mémoire d'enfant l'a connu.
Une banque va s'installer là, autour de septembre 2009 ! Les veinards. Parce qu'entre les tours de la Défense et la berge du canal de l'Ourcq, il n'y a pas photo. A l'heure du Velib, ils oublieront la cohue du RER A entre 8 h et 9 h. Le vieux VTTiste retraité passe là, deux trois fois par semaines, le canal c'est l'antistress. Cette nouvelle construction passe en aveugle, le témoin, entre des générations, des métiers, des hommes qui ne se seront jamais vus et qui ne s'imaginent peut-être pas.
Je n'arrive toujours pas à comprendre comment une organisation sociale peut se développer sans que les métiers de la production, ceux qui fabriquent les biens tangibles qui nous sont indispensable pour vivre, soit perçus comme apportant valeur et sens autant que les métiers intellectuels ou culturels.
Les grands Moulins de Pantin en 2006