Ombres et lumières d'Iguazù
Après avoir parcouru les belvédères au-dessus des chutes, Huguette
notre conférencière locale, nous fait presser un peu car il y a le chemin de découverte qui nous emmène au pied des chutes qui vaut la promenade. Elle fixe un lieu de rassemblement sur une
petite place à l'abri où elle pourra expliquer le parcours, sans avoir besoin de couvrir le grondement de l'eau.
Le « circuit inférieur » aménagé permet de découvrir les 275 chutes du « Salto Bossetti » dont 35 ont un nom précis. Comme la plus célèbre, la « Garganta del Diablo » qui a fait l'objet du premier sujet sur Iguazù. Bien sur les grincheuses de service s'inventent des soucis cardiaques pour exiger d'être aidées dans les cent mètres de dénivelé. Heureusement, une voiturette façon promenades de golfeur passe. Huguette interpelle le conducteur et nos deux pleureuses seront emmenées à la gare du petit train. Tu voyais le coup qu'elles nous empêchent de faire le tour...
La journée avance vite, le soir nous avons rendez-vous à Posadas. Et le dernier train est dans deux heures, Huguette t'avertit du plus loin du chemin il faut trente minutes pour le retour à la gare.
Bien sur aux endroits où les points de vue sont les plus spectaculaires, il y a un petit monde, mais c'est très agréable. Un chemin d'ombres et de lumières, t'immerge dans la forêt amazonienne. Tu t'y crois. Il y a eu beaucoup d'aménagements pour permettre aux touristes de se promener, mais l'impression reste forte. D'abord l'humidité qui t'imprègne, et qui développe des mousses odorantes. Des oiseaux sous les feuillages pas effarouchés par les flashes des photographes. Quelques belles araignées, ce n'est pas trop ce que j'aime, et ici ou là il faut renouveler ta protection anti moustique.
La brume des chutes et le soleil t'amusent de leurs arcs-en-ciel qui t'accrochent à chaque nouvelle chute qui débusque derrière un nouveau chemin. T'as fait plein de photo. Tu sais que demain on recommence coté brésilien, mais chaque angle ou perspective t'attire.
Tu comprends mieux la « Mésopotamia » argentine. La puissance de l'eau, du soleil, de la végétation.
Huguette t'explique qu'on est à la limite de plusieurs frontières. Que le Rio Iguazù et le rio Uruguay séparent l'Argentine avec le Brésil, que le rio Panama dans lequel se jette le rio Iguazù c'est la frontière avec le Paraguay. C'est dans ces terres qu'on trouvera les missions jésuites où vivaient les Indiens Guaranis, ceux qu'on voit dans le film Mission, tourné dans ces chutes. On en visitera trois dans les deux jours qui viennent.
Dans l'album photo, j'ai un peu de mal à trier, j'en enlève deux sur trois...Quand j'ai fini, je les regarde toutes une fois encore. Ombre, soleil, lumière, moiteurs, couleurs, tu ressens tout.
Le train nous attendra plus de 20 minutes...Heureusement qu'on n'a pas du se coller les quinze bornes du retour à pied.