Quel marathon ce 16 novembre 2004 ! A peine de retour sur le bateau, on repart. Nous sommes rentrés d’Abou Simbel dans une torpeur incroyable. A l’heure dite tout le monde est dans le bus et 10 minutes après tout le monde dort. Puis très vite le chauffeur aussi ! J’ai crié et me suis précipité dans l’allée. Il s’est redressé, a passé sa main sur son front et fait signe que tout allait bien. Tu sais la route c’est d’interminables lignes droites, avec un soleil fort qui t’oblige à cligner en permanence. Avec le départ matinal tout le monde est KO. Le chauffeur aussi. Le militaire ronfle profond. Il n’y a plus de convoi. Sur le retour on ne risque donc rien…Sauf le chauffeur qui se rendort une deuxième fois ! Du coup je ne lâche plus le rétroviseur intérieur des yeux, j’ai un pied dans l’allée, je ne lâche pas son regard et lui le mien. De temps en temps un sourire et un geste de la main pour dire ça va. Mais il s’assure que je le surveille…
Treize heures quand nous remettons les pieds sur le bateau. La vue des temples nous a transformés en zombies. Le retour des morts vivants…
Pendant que la plupart, après une douche fait la sieste dans leur cabine, attirés par les préparatifs de départ nous sommes quelques-uns uns à monter sur le pont du Queen of Hansa pour profiter des divers spectacles.
D’abord les manœuvres. Et puis Assouan que l’on découvre autrement depuis le haut du bateau. Surtout le Nil et la nuée de felouques et barques à moteur que nos grands navires hôtels obligent à des virements de bord brutaux pour s’esquiver. Pas d’accrochage.
Le soir tombe vite, il y a une vraie brise et les berges du Nil sont des lieux de vie que l’on scrute au loin. Quelques candidats aux chaises longues, un seul nageur pour tester la piscine. Tout le monde d’abrite du vent. Je ne suis pas rassasié. Même si le clip vidéo mis sur Dailymotion te paraît long, j’ai coupé plus de vingt minutes de ces petits instants de découverte de la vie du Nil.
Arrivé à Kom Ombo de nuit. Notre guide nous mobilise. Elle a toute sa pêche ! Après le soleil d’Abou Simbel, la réverbération scintillante du ciel sur le Nil, nous voici débarquant dans la lumière des projecteurs. Beaucoup vacilleront !
« Quelques éblouissements, et pas seulement dus aux beautés offertes à nos regards. J’observe une dame très BCBG qui fait toutes les visites en tailleur sport et chaussures de ville. Elle défaille et est ramenée sur le bateau dans les bras d’un bel Egyptien musclé. Il l’a soulevée avec aisance et ils ont franchi ainsi la passerelle et le pont des trois bateaux après lesquels est arrimé le nôtre. »
Martine emportée par ses explications oublie l’heure, car notre bateau repart ce soir pour Edfou. « On avait dit huit heures, il est la demie, le bateau va nous attendre longtemps ? » Ouf, sauvés ! On rentre.
A suivre: Visite du temple d'Edfou
Précédant: Abou Simbel
Début : Arrivée au caire.