Les bouleaux blancs
Tu vois, à force de rechercher le quotidien dans ce qu’il a de plus ordinaire, tu passes à coté de ces paysages que tu côtoies tous les jours sans te rendre compte de leur
rareté.
La lumière est la, elle transforme tout. Si tu n’y fais pas attention, il reste des arbres, une ondulation dont on ne sait plus si c’est de l’herbe, si c’est de l’eau.
Tout à coup la lumière jaillit de l’ombre de ce mur, de ces feuillages qui tombent.
Rien que de l’ordinaire, juste ton œil qui plisse, le regard troublé par cette larme qui naît de cette transition de l’ombre au soleil, et ta vacuité qui décompose la lumière.
C’est la légèreté qui l’emporte, le besoin de rêve. Tu ne fais pas la synthèse des signaux qui te ramènent dans le réel, le concret. Juste, tu fermes complètement les yeux
pour mieux voir ce que tu ressens. Dans le court instant de ton regard absent, ton cœur imagine le travail de l’artiste.
Ce décor là, c’est pour moi seul. Il n’y a que moi qui puisse le restituer comme je le reçois.
suivant: la vieille cote et la tour