C’est le hasard de la déambulation du contemplateur de sa rue. Au mois de mars la rue Ordener est vide, dans la lumière crue du petit matin. Le mur est peint à neuf.
Nouveaux tags et graffitis. Qui sont-ils ? Trop de signatures, souvent si déstructurées. Début mai sous les voûtes de la « Vache Bleue », la rencontre avec
Alberto. Deux regards jeunes, neufs, plein d’espérance ou d’exigence !
L’espace crée ta perspective ou tu crées la perspective dans ton espace ?
Juste pour te dire que je ne sais pas choisir. Je suis plus sensible à ce qui ne me demande pas trop d’efforts de lecture (l’œil fatigué perçoit mal les détails). Mais je reçois deux émotions différentes, et d’une vraie intensité en m’arrêtant devant le travail de ces artistes des rues ou des voûtes.
Aujourd’hui encore, la fraîcheur, l’enthousiasme d’Alberto expliquant sa recherche, son travail sur « les bouchers à la Villette » ou sur « les acrobates en rollers à la Bastille », nous renvoient au spectacle de la rue.
La rue reflet de notre temps, de notre modernité, carrefour culturel.